Définitions de « l’épique »
« L’épique » est une notion littéraire commune à beaucoup de civilisations. Elle existe dans la littérature arabe, indienne et européenne, japonaise, etc. Pourtant, elle reste un des concepts les plus difficiles à définir et « La notion d’épopée et celle, plus large encore, d’épique, sont parmi les plus imprécises de la littérature. » Néanmoins, cette notion se trouvant essentielle à notre réflexion, dans la mesure qu’elle est son centre, lui donner une définition s’avère donc, nécessaire. Pour ce faire, nous réunissons, ici, plusieurs acceptions données pour commencer, par les dictionnaires numériques, Le Littré et CNRTL: « Epique (é-pi-k’) adj. Le poème épique, regardé en lui-même, est un récit en vers d’aventures héroïques, […] Les poètes épiques sont obligés de choisir un héros connu dont le nom seul puisse imposer au lecteur et un point d’histoire qui soit par luimême intéressant […] .» « L’épique » comme l’explique cette première définition, est un récit d’aventures héroïques dont les héros sont connus. Il est écrit en vers. Dans Le Littré, il est dit : « ÉPOPÉE, subst. fém. Long poème ou vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d’un héros historique ou légendaire. […] Suite d’événements extraordinaires, d’actions éclatantes qui s’apparentent au merveilleux et au sublime de l’épopée. […]. » Cette deuxième acception complète la première ; en plus de relater des aventures d’êtres connus, l’épopée exprime l’exaltation collective des héros historiques, qu’elle glorifie. L’imagination est une faculté humaine innée. Ainsi, « L’épique » est la forme d’expression littéraire la plus ancienne, « l’épopée » existerait alors, depuis les premières créations de l’imaginaire, elle est aussi, vieille que le monde, c’est ce que D. BOUTET affirme manière : « L’épique serait la forme originelle de la production de l’imaginaire dans beaucoup de civilisations. ». En outre, « l’épopée » n’est pas uniquement, l’expression littéraire la plus primitive mais également, la plus populaire. Les pays scandinaves, l’Afrique avec ses différents espaces comme le Maghreb toutes ces cultures ont recours à « l’épopée ». Toutefois, ces origines remontraient à l’antiquité grecque, elle a en effet, ses débuts chez cette culture qui lui donna son titre de noblesse, et les productions de l’épopée grecque sont les plus connus dans le monde grâce notamment, à ses créations l’épopée d’Homère, l’Odyssée d’Ulysse et l’Iliade. La production « épique » grecque inspire beaucoup de civilisations récentes, la littérature romane par exemple, mais surtout, elle serait l’ancêtre de la littérature occidentale en Europe. Celle-ci en est une évolution en particulier, le roman, J. DERIVE développe : « Les épopées homériques, l’Iliade et l’Odyssée, constituent à la fois la première tradition littéraire connue dans la littérature occidentale et, avec la réflexion critique de Platon […], d’Aristote […] et de leurs élèves ou continuateurs, le matériau des premières théories de la littérature. »
Définitions de « valeurs »
« Valeurs » est une conception qui existe depuis que l’homme vie en société, c’est également, un terme commun à beaucoup de domaines scientifiques, techniques et sociales, pour simple exemples, elle est employée en économie, en politique, en philosophie, en religion, en sociologie, en littérature et dans les meurs et la morale. Mais aussi, dans le domaine scientifique de la Doxa, de l’idéologie et l’Axiologie science qui étudie les « valeurs ». Tout d’abord, en sociologie le terme de « valeurs » est définit comme suit : « Les valeurs sont l’expression de principes généraux, d’orientations fondamentales et d’abord de préférences et de croyances collectives. Dans toute société, la détermination des objectifs s’effectue à partir d’une représentation du désirable et se manifeste dans des idéaux collectifs. Ces valeurs qui, systématiquement ordonnées, s’organisent en une vision du monde apparaissent très souvent comme donné irréductible, un noyau stable, un ensemble de variables indépendantes. » Ainsi, pour ces sciences sociales, il s’agit d’un ensemble de croyances collectives données pour êtres vraies, ineffaçables et stables, elles sont assumées par tous les membres de la communauté. C’est une vision du monde partagée par ses membres, une perspective du désirable et de l’idéal, « les valeurs » sont inchangeables. Puis, dans le domaine de la philosophie, les « valeurs » sont à rapprocher de la notion de « valeurs universelles » partagée par plus d’une société et civilisations en plus, de la conception expliquée dans l’acception suivante : « Chaque culture en effet dispose d’une conception de la justice, d’un système de prescriptions morales et d’interdits qui dérivent pour l’essentiel de ses coutumes. Ces structures, à l’image des langues, articulant des symboles, des représentations mythologiques, des croyances traditionnelles et des constructions théoriques. […] incluant un système de normes qui ne peuvent êtres tenues pour opérationnelles que dans un contexte déterminé. » Là encore, les « valeurs » sont reliées à la société et la collectivité, toutefois, dans cette définition, on explique que les « valeurs » sont des images, des symboles supportés par la langue et le langage, il s’agit aussi, des perceptions liées à la justice sociale, et la morale ou leurs contraires. Avec également, le fait est, qu’il est considéré comme produit des traditions et des coutumes issues des origines de la société, il se transmet de génération en génération.
La première de couverture
La première de couverture de notre œuvre, se compose de plusieurs éléments. Nous les classons comme suit : En premier lieu, tout en haut de la couverture, est inscrit le nom de l’auteure, Assia Djebar suivit de l’expression, de l’Académie française. Ainsi, la désignation de cette écrivaine maghrébine, célèbre pour ses écrits mettant en avant, des femmes héroïnes. De même que, l’inscription, Académie française, fait état de la grande qualité de cette œuvre. En second lieu, sous le patronyme de l’auteure, est écrit son titre. Il se suffit à lui même pour présenter le roman. En troisième lieu, on voit une illustration, le portrait d’une femme pourtant un voile, « le Hayek », vêtement traditionnelle du nord africain. Cette femme est assise près, d’un mur orange rappelant les maisons traditionnelles berbères. Elle tient dans sa main une cigarette allumée. Cette illustration indique au lecteur l’espace géographique où, ce déroule le récit. Elle suggère aussi, l’indépendance de cette femme.
Itinéraire de Zoulikha
Le parcours narratif de Zoulikha débute par l’évocation de sa naissance. Elle est née Chaieb, en 1916, à Morengo. Son père est un cultivateur riche, il est issu de « la célèbre tribu des Hadjouts. Puis, à l’âge de 13 ans elle obtient le certificat d’étude en 1930, « Elle, la première fille musulmane diplômée de la région… » .Fière de ce qu’elle a accompli, elle n’hésite pas à prendre la défense des siens face aux colons. Elle acquière son patriotisme très jeune. En suite, à l’âge de 16 ans, son père la laisse choisir son mari. Celui-ci se bat contre un européen, s’exil en France. Elle refuse de le rejoindre et demande le divorce un an plus tard. « C’est ainsi qu’elle m’apprit que son premier mari, c’était elle qui avait tenu à l’épouser. » Elle laisse après ça, sa fille Hania élevée par une tante et part travailler à Blida. C’est à cause de son franc-parler que son père la laissa partir travailler à la poste. Elle y épousa par amour un sous-officier de l’armée française, lui donna un fils El Habib. Mais elle divorça ; elle n’était pas d’accord avec lui politiquement, elle voulait l’indépendance. En 1945 elle convola avec un notable nationaliste et pratiquant, Oudai El Hadj, dont elle resta veuve avec deux jeunes enfants : Mina et un petit garçon. Elle devient une femme au foyer modèle, elle porte le voile éduque ses enfants Mina et son petit frère. Mais, son rôle de mère sera met de coté à cause, de son engagement dans la guerre. Elle les confie à sa fille Hania, et monte au maquis en 1956. Lorsque son mari El Hadj et son fils El Habib meurs, elle prend la tête de l’organisation des maquisards. Juste après, le commissaire Costa la convoque chaque jour ; il l’interroge des heurs durant, elle résiste et lui « tenait tête » . Par la suite, elle tisse au village un réseau de femmes solidaires dans l’organisation résistante : elles récoltent argent, poudre et médicaments que Zoulikha remonte dans son couffin à la quarantaine de jeunes maquisards cachés en montagne. Elle doit également, faire des allers-retours entre la ville, le douar des OUDAI et la montagne. Un soir, elle reste coincer en ville, une citadine la cache chez elle. Zoulikha est sauvée de l’arrestation. Un autre jour, c’est Zohra OUDAI qui l’aide à se cacher dans son verger car, les soldats français fouillent les environs. En mars 1957 finalement, Zoulikha est arrêtée, torturée et exécutée par l’armée française ; ils l’ont jeté d’un hélicoptère. Son corps est resté sans sépulture car, celui-ci n’a jamais était restitué au siens. L’itinéraire narratif que mène ainsi, Zoulikha est un parcours du combattant semé d’embuche. Elle traverse plusieurs obstacles, fait des allers-retours, dans un espace restreint et dangereux. Sa vie est mise en danger à plusieurs reprises. Sa vie commence positivement, pleine de rebondissements elle meurt d’une manière inoubliable. La traversé qu’a effectué Zoulika OUDAI dans ce texte de La Femme sans sépulture, illustre un parcours type d’un héros épique.
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Table des matières
Introduction générale
Première partie : Préambule
Chapitre I : Notions de base
1- Définitions de « l’épique »
2- Définitions du « héros »
3- Définitions de « valeurs »
Chapitre II : Hors-texte de l’épique
1- Contexte
2- Horizon d’attente
3- Réception
Chapitre III : Etude du paratexte
1- Le titre
2- La première de couverture
3- La quatrième de couverture
4- La dédicace
5- L’avertissement
6- L’exergue
Deuxième partie : L’architecture interne de l’épique
Chapitre I- L’analyse narratologique des récits sur Zoulikha
1- Grille d’analyse
2- Commentaire du tableau
Chapitre II-Analyse sémiologique du personnage de Zoulikha
1-Analyse sémiologique du statut de Zoulikha OUDAI
2-Commentaire du tableau
3-Contexte interne de l’épique
a- Itinéraire de Zoulikha
b- L’espace de vie de Zoulikha
Chapitre III« Voix et valeurs narrative »
1- Le reportage
2- L’oralité
3- L’écriture cinématographique
4- Le rôle de la mémoire
Conclusion générale
Les références bibliographiques
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