Vulgarisation socioeconomique et organisation paysanne

Madagascar est parmi les pays le plus pauvre de la planète. Son économie est essentiellement agricole. Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours la majeure partie de malgaches sont de paysans. Ils constituent presque le 80% de la population malgache pendant des années, le principal problème des gouvernements successifs est de répondre à la question comment développer les activités paysannes?. C’est à travers les politiques de la vulgarisation agricole à Madagascar qu’on trouve la réponse à cette question. La politique de la vulgarisation à Madagascar est lié étroitement avec les organisations paysannes. C’est la base même de la stratégie de développement rural dans notre pays. Actuellement l’organisation paysanne est considérée à Madagascar comme le moteur de la vulgarisation agricole.

RAPPELS SUR LA SITUATION DES PAYSANS MALGACHE ET LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF 

La situation des paysans malgaches 

Un des obstacles au développement rural à Madagascar est la situation très critique de nos paysans dans tous les domaines que ce soit économique, éducatif.. le monde rural malgache est caractérisé par la pauvreté, le mode de production archaïque, la faibles productivité, l’insuffisance de financement et l’inaccessibilité aux marchés.

La pauvreté
La pauvreté caractérise l’économie des pays en développement. Une personne pauvre est définie comme étant une personne qui n’a pas les moyens de consommer un ensemble de biens alimentaires et non alimentaire considéré comme essentiel pour mener une vie active et sociale. D’après le règlement international, la pauvreté est mesurée à partir de ce qu’on appelle “ seuil de pauvreté ”, à Madagascar le seuil de pauvreté est mesuré par les dépenses de chaque individu ce seuil était de 988.600Fmg par personne par an en 2001 soit 2746 dollars américain par jour au taux de change en 2001. Environ 70% des Malgaches sont pauvres en 2001. Pour le normes internationales, une personne est pauvre quant elle consomme moins de deux dollars par jour. Depuis l’indépendance, la politique économique appliquée à Madagascar a peu de succès. Pendant 40ans, les conditions de vie des Malgaches ont empiré d’une manière significative. Le revenu réel par habitant a chuté de 40% depuis 1960. a l’heure actuelle,il est environ de 240 dollars par habitant. Les touchés sont les paysans qui constituent 80% de la population. Selon L’INSTAT (Institut National de la Statistique) le taux de pauvreté en milieu rural est plus fort que dans le milieu urbain. En 2004, 77,3% des ménages ruraux sont pauvres contre 53,7% des ménages urbains. Les plus vulnérables sont les petits agriculteurs.

Mode de production 

a. Agriculture
L’équipement agricole des paysans malgaches est rudimentaire, souvent, limité à l’angady et la hache. D’après une enquête effectuée dans le cadre du projet “ Madio ” en 1998, un quart des agriculteurs seulement possèdent une charrette et une charrue. La Faible mécanisation des travaux agricoles oblige les agriculteurs à faire appel à une main d‘œuvre salariée pour réaliser certains travaux. Mais la méthode utilisée reste inchangée. L’utilisation des intrants est encore un problème, puisque très peu de paysans achètent des insecticides, des pesticides et des engrais. Le taux d’utilisation des matériels performants comme la tracteur est proche de zéro sauf dans les régions d’Ambatondrazaka, Marovoay et Antirabe où environ 10% des agriculteurs sont propriétaires d’équipements pour traction animale en 2000 (source enquête madio 2000).

b. L’élevage
L’élevage est une activité secondaire et complémentaire des familles rurales. A Madagascar, 80% des paysans déclarent que leur activité principale est l’agriculture. Mais l’élevage tient une place importante dans leur vie économique et sociale. C’est l’élevage bovin qui domine largement en particulier dans la région sud dont les éleveurs possèdent des véritables troupeaux L’élevage est une source de revenu supplémentaire des paysans malgaches surtout par la vente de leurs animaux et, dans une moindre mesure, par la vente des produits dérivés de l’élevage. L’élevage n’est pas une activité professionnelle et les dépenses monétaires consacrées à l’élevage sont minoritaires. Dans la plaine côtière Mahafaly (TULÉAR) par exemple, les bœufs restent pendant toute l’année dans le “ KIJANA ”. L’élevage reste encore une activité traditionnelle, ainsi le nombre des animaux vendus par ménage est assez faible et les produits de l’élevage est destinée à l’autoconsommation ainsi qu’à la tradition, exceptionnellement pour le District d’Antsirabe où l’exploitation commerciale des produits d’élevage est élevée, presque 21% du paysans produisent en moyenne 1000 l de lait par an en 2004 et la part vendue représente 94% de la production.

Faible productivité

L’économie de Madagascar est une économie rizicole par excellence La consommation de riz est toujours au plus haut niveau du tableau mondial. La majorité des terres cultivables est essentiellement consacrée à la culture rizicole. Cela n’empêche pas les agriculteurs de pratiquer d’autres types de culture en particulier la vanille dans les régions du nord, les légumes sur la hautes terres et les produits de rente destinées à l’exportation dont le café, girofle, poivre ainsi le letchis dans l’Est. Malgré la place de Madagascar (premier producteur de vanille mondial) la production des autres cultures ne cesse de se dégrader en raison de leur faible productivité. En 1960, la production moyenne de riz en hectare était de 1,8 tonnes et de 2,3 tonnes en 2000. C’est-à-dire une augmentation de 1,3 tonnes en hectare seulement pendant 40 ans ; alors qu’aujourd’hui la productivité de riz par hectare dans les pays asiatiques se situe en moyenne à 4,4 tonnes par hectares.

Financement

Le financement des activités paysannes est un obstacle au développement rural. Le revenu annuel moyen des ménages ruraux est estimé à 5,7 millions Fmg par personne (570 dollars). Ce revenu ne permet pas aux agriculteurs et aux éleveurs de financer leur propre activité. Le recours aux financements de la part des institutions financières est devenu incontournable. Mais les conditions de ces institutions financières sont très strictes. Très peu des paysans ont accès aux financements surtout le financement bancaire. Malgré le succès de la micro finance dans le milieu rural d’aujourd’hui, les paysans ont beaucoup de mal à résoudre le problème.

D’autre part, le budget alloué par l’Etat pour l’agriculture qui est l’activité principale de 96% des familles rurales est passée de 70,8 millions de dollars à 47,3 millions de dollars entre 1997 à 2004 : soit une diminution d’environ 33% en 7 ans, (INSTAT 2006).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : RAPPELS, PRESENTATION DE L’ORGANISATION PAYSANNE ET LES OBJECTIFS DE LA VULGARISATION
CHAPITRE I : RAPPELS SUR LA SITUATION DES PAYSANS MALGACHE ET LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF
1.1. La situation des paysans malgaches
1.2 Le concept de l’approche participative
CHAPITRE II: PRESENTATION DE L’ORGANISATION PAYSANNE ET DE LA VULGARISATION
2.1. Présentation de l’organisation paysanne
2.2. Les objectifs de la vulgarisation
Conclusion
PARTIE II : LES PROBLEMES DE LA VULGARISATION SOCIOECONOMIQUE ET ORGANISATION PAYSANNE
CHAPITRE I : LES PROBLEMES DES VULGARISATEURS
1.1. Mangue de formation suffisante
1.2. Statut des personnels vulgarisateurs
1.3. Mangue de relation avec la recherche
1.4. Personnel pfnon spécialisé
1.5. Vulgarisateur faisant double emplois
CHAPITRE II : LES PROBLEMES SOCIAUX DE LA VULGARISATION ET L’ORGANISATIONP AYSANNE
2.1. Les niveaux d’instruction
2.2. Les problèmes politiques et culturels
CHAPITRE III : LES PROBLEMES ECONOMIQUES DE LA VULGARISATION
3.1. Les problèmes de financement
3.2. Les problèmes sur les activités
CONCLUSION
PARTIE III: SOLUTIONS PROPOSES POUR LA VULGARISATION SOCIOECONOMIQUE ET ORGANISATIONS PAYSANNES
CHAPITRE I : SOLUTIONS FINANCIERES : AMELIORATION DE SYSTEME DE FINANCEMENT
1.1. Améliorer l’accès au financement
1.2. Promouvoir et adapter le système de crédit
1.3. Développer les autres formes de financement
1.4. Informer les paysans sur les micro finance
1.5. Stimuler l’autofinancement des organisations
1.6. Améliorer les conditions de financement a- Faible taux d’intérêt
CHAPITRE II : RENFORCEMENT DES RESPONSABILITES DE L’ETAT SUR LA VULGARISATION
2.1. Contrôle strict des projets de vulgarisations
2.2. Suivi et évaluation
2.3. Améliorer l’éducation des paysans
2.4. Faciliter l’accès au marché
2.5. Stimuler le système partenariat privé public
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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