Dans le monde de l’industrialisation, l’électricité est une nécessité inévitable pour faire tourner les matériels de production, et tous les autres matériels sophistiqués. Avant de s’installer, les opérateurs introduisent toujours dans leurs études économiques, la situation de l’énergie électrique existant dans la région où ils veulent construire leurs chantiers, leurs usines, … c’est-à-dire la qualité de l’énergie fournie, le prix, et son évolution. L’énergie occupe une place très importante dans l’étude d’opportunité de l’installation d’une entreprise, quelque soit leurs activités, et rien ne peut se faire sans l’énergie.
En outre, l’eau est la première nécessité des êtres humains, et la situation de vie des gens, surtout leur santé, dépend beaucoup de la disponibilité de l’eau dans les régions où ils vivent. On dit toujours que l’eau c’est la vie, et l’amélioration de la qualité de l’eau apporte au peuple une vie quotidienne meilleure qu’avant, et augmente l’espérance de vie des citoyens.
VUE GLOBALE SUR LA SOCIETE JIRAMA
LA JIRAMA
La JIRAMA et son historique
Rappel sur l’historique :
A la fin du 19ème siècle, et plus précisément vers l’année 1899, Antananarivo était la seule ville qui a bénéficié de l’éclairage obtenu de l’électricité. En 1905, la distribution de l’électricité s’est développée progressivement, vers Antsiranana, Toamasina, Antsirabe, jusqu’à Fianarantsoa. C’était la société Electricité et Eau de Madagascar (EEM), qui exerçait cette activité. Plus tard, une société anonyme mixte, appelée Société d’Energie de Madagascar (SEM) a été créée, en installant des énergies électriques dans les villes des alentours d’Antananarivo, et dans les villes de Toliary et de Taolagnaro. Ensuite, en 1968, la Gérance Nationale de l’Eau (GNE) a été créée suite à un accord entre l’Etat Malagasy et la SEM pour l’adduction et la distribution d’eau potable.
Jusqu’en 1974, la production et la distribution d’eau et d’électricité étaient principalement partagées, sur une base essentiellement géographique, entre trois entités, sous forme de concession : la société EEM, la Société SEM et la GNE. En 1974, l’Etat a confirmé son monopole en créant la Société Malagasy d’Eau et de l’Electricité (SMEE) par l’attribution du passif et de l’actif du bilan de l’EEM. Plus tard, la Société d’Interêt National d’Eau et d’Electricité (SINEE) reprenait les activités de la SMEE, jusqu’à 1975.
Le 31 octobre 1975, la SINEE fut dissoute et ses attributions ont été confiées à la Jiro sy Rano Malagasy La JIRAMA est une société d’Etat, chargée de la réalisation des objectifs nationaux dans les secteurs de l’eau et de l’Electricité. Le 29 juin 1977, l’Etat a fusionné au sein de la JIRAMA, la SEM et la GNE.
La mission de la JIRAMA
La JIRAMA est une Société d’Etat créée conformément à l’ordonnance n°75-024 du 17 octobre 1975 portant création de la Société Jiro sy Rano Malagasy et fixant statuts de ladite Société. Elle est régie par le droit commun des sociétés Anonymes, dont le capital est souscrit uniquement par l’Etat Malagasy. Sous tutelle du ministère de l’Energie, elle est une société de service public, aussi, une société de prestations de service. Depuis sa création, l’objectif principal de la JIRAMA reste toujours l’adduction d’eau et l’éclairage public. Sa principale mission est alors de fournir, en qualité et en quantité, l’électricité et l’eau potable. Pour accomplir sa mission, la JIRAMA a une obligation d’assurer en permanence la continuité d’exploitation, le maintien de son patrimoine, et la sécurité du personnel. Elle assure, par conséquent, la production, le transport, la distribution, et la vente de l’électricité, ainsi que la production, l’adduction, la distribution, et la vente de l’eau potable à travers le pays.
Le contexte actuel
Actuellement, la JIRAMA traverse une période difficile. Elle n’arrive pas à satisfaire les demandes des clients pour différentes raisons : vétusté des installations et des matériels de production, déséquilibres financiers entre les charges et les produits, incapacité de réaliser à temps des travaux de maintenance faute de financement, non maîtrise de la situation suite aux lourdeurs du système d’information et l’insuffisance des matériels informatiques. Les plus grands facteurs, internes et externes, sont :
– un déséquilibre entre la croissance des coûts de production et celle des tarifs depuis 2001
– un net recul depuis 1997 de la puissance hydraulique installée par rapport à celles de la thermique
– une augmentation des coûts de production liée à la hausse sans cesse du prix du gasoil
– une détérioration au cours de change de la monnaie Malgache par rapport à l’euro, qui a chuté de 120% entre 2001 et 2005
– le taux d’inflation qui est monté de 55% pendant la même période .
Ainsi, depuis 1999, la société est confrontée à une difficulté financière structurelle : les prix d’achat du combustible et du lubrifiant n’ont cessé d’augmenter alors qu’aucune révision de tarif n’a été opérée depuis Juillet 2001 jusqu’au mois d’avril 2006.
Depuis l’année 2004, un plan de redressement (PDR) est établi, et est considéré comme le Master Plan à réaliser, durant les 5 ans à venir. Le contrat de gestion a été appliqué à la JIRAMA, pendant 2 ans, du 01 avril 2005 jusqu’au 31 mars 2007. En Avril 2005, en prônant une politique agressive pour redresser la JIRAMA, l’Etat malagasy avec le soutien des bailleurs de fonds internationaux et notamment de la Banque Mondiale, a conclu un Contrat de Gestion avec la société Lahmeyer International pour prendre en charge la gestion de la JIRAMA afin d’améliorer l’exploitation technique et commerciale et la gestion financière de la société. Ce contrat, d’une durée de deux ans, prévoit l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions pour atteindre les objectifs de la restructuration des secteurs de l’énergie et de l’eau.
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Table des matières
Introduction
Partie I : Etude de l’existant
Chapitre 1 : Vue globale sur la société JIRAMA
Section 1 : La JIRAMA
Section 2 : La Direction de Planification Stratégique
Chapitre 2 : Analyse du système de planification
Section 1 : Les Plans existants
Section 2 : Les problèmes constatés
Partie II : Conception et amélioration du système relatif au contrôle de gestion
Chapitre 1 : Etude de la planification stratégique
Section 1 : Le processus de la planification stratégique
Section 2 : Les détails du processus
Chapitre 2 : Elaboration du contrôle de gestion
Section 1 : Définition et objectifs de contrôle de gestion
Section 2 : Conception des tableaux de bords
Section 3 : Les différents Reporting
Conclusion
Bibliographie
Répertoire des annexes
Liste des schémas