Explication de la démarche
Après avoir défini le dessous de pont comme interstice urbain, la question était de savoir comment étudier un interstice. Un cas se présentait très souvent, lauteur étudie tous les interstices en suivant une méthodologie précise. Mais dans le cas de ce mémoire, le ton est inversé. Ici létude porte sur un seul interstice, mais lobjectif est den apporter diverses facettes et donc de létudier de différentes manières. En explorant différentes manières dappréhender les interstices, on en décèle donc des « types de lieux ».
Ce travail dexploration va donc se diviser en 3 « types de lieux », ou en 3 parties.
En premier type de lieu, le dessous de pont peut être considéré comme un Lieu Multiple. Cette vision du lieu est venu de par létude dun ouvrage en particulier, un recueil photographique intitulé « Himmel aus Beton » et réalisé par Gisela Erlacher. Cet ouvrage montre la diversité possible du dessous de pont, et notamment avec des exemples de ponts qui pourtant ne sont pas tous si différents les uns des autres. Le dessous de pont est donc multiple.
Ensuite, plus que de voir ce lieu comme multiple, il sagit dun Lieu Habité. Il sagit dune sorte de progression, car après avoir vu quun lieu a différentes formes et peut être différents décors, on voit ce qui compose réellement ce lieu au-delà de la simple observation, mais plutôt dans linteraction. Ici louvrage de Jean Rolin, « La Clôture » , qui raconte le périple dun général le long du périphérique parisien, traite de la « guerre » qui existe entre les 2 côtés du périphérique, sans réellement se rendre compte que le champ de bataille, se situe sous ce fameux périphérique qui sert de clôture. Ici donc la « guerre » devient une façon dhabiter, même si elle est plutôt sombre.
Enfin, le dessous de pont se trouve être un Lieu Réfléchi. Enfin en tout cas, est-il un lieu réfléchi ? Pour illustrer cette question de réflexion dun lieu, je men remets de nouveau à la thèse de Stéphane Tonnelat, qui traite de désordre. Car après avoir traiter la question de lusage dans ce lieu, cette partie pose la question de diverses possibilités de devenirs pour le dessous de pont, devenir lié forcément aux acteurs de la ville, à la fabrique de la ville, qui deviennent des acteurs importants pour cette question. Le désordre doit-il rester désordre, linterstice doit-elle rester interstice ?
Ces trois façons différentes daborder linterstice senchainent de façon fluide et imbriquée. La première partie se base surtout sur une méthodologie de lobservation, du repérage des lieux. Lintérêt de cette phase est de pouvoir amorcer des questionnements qui proviendraient dun premier usage du lieu. Ces questionnements vont venir alimenter le travail dentretiens et vont pouvoir être mises en pratique très concrètement dans des expériences plus longues de temps passé sous les ponts. A partir de ressentis habitants aussi simples quils soient, et à partir du temps qui maura permis dappréhender les lieux, je pourrais commencer à déceler des dysfonctionnements, des particularités et surtout vérifier les clichés ou les remettre en question, pour ainsi commencer à me demander ce que peut être le devenir des sites étudiés.
Cet enchainement méthodologique est indispensable à la construction de ce mémoire. On pourrait dire quil fonctionne comme une sorte de trilogie de films, qui senchainent et chacun apporte au suivant le démarrage et lhistoire quil lui faut pour pouvoir avancer. Mais comme dans une trilogie, une partie ne peut exister sans connaître celle qui la précède
Méthodologie d’enquête
Mon protocole denquête lors de ce travail de mémoire est un protocole basé sur lobservation et la compréhension par les sens.
Mon sujet étant très peu renseigné directement en terme de bibliographie, jai du madapter et créer ma connaissance et mon matériau de réfléxion par moi-même. Il sagit également dune méthodologie plus adapté à ce que je recherche faire lors dun travail de recherche, nétant pas un grand lecteur et préférant voir les choses par moi-même.
Cette méthodologie sest donc divisée en 3 phases principales. Ces 3 phases correspondent à une étape davancée par rapport à la posture que je prends sur mes sites.
La première phase est celle de la découverte du site. Elle correspond à peu près à la partie 1.1,et un début de recherche sur le 1.3 pour la question de la cartographie. Cette phase a été une phase test afin de définir et de poser clairement cette méthodologie denquête.
Elle se compose donc dune première visite de décuverte sur les 3 sites, et ensuite dun début de travail de cartographie.
La seconde phase est celle de la vie dans les sites. Dans cette phase, lobjectif est de se mettre à la place des gens qui passent, et dainsi voir comment ils observent et marchent dans le site et se mettant à leur place.
Lobjectif de cette visite est donc dessayer daller partout où lon peut aller sur lensemble du site. Par cette exercice, on peut également définir une limite de site. Cette visite dobservation “active” est donc en mouvement en permanence. La prise de photographies sur des éléments marquants aident déjà à recolter de la photo pour agrémenter la mise en page, mais aussi de commencer à se décider sur les sites des futures visites postées.
Enfin, la troisième phase, qui constitue le matériau de la partie 2. Cette phase de visites postées est très important. Elle lance le travail de “lEpuisement du dessous de pont”. Ce travail décriture cursive sinspire fortement de loeuvre de George Perec “Tentative dépuisement dun lieu parisien”.
Lobjectif est donc de sinstaller à un point fixe, pendant un certain temps, et de noter absolument tout sans sarrêter, sur ce que lon peut observer autour de soi.
Dans mon cas, jai choisi de mintéresser à 3 postes par site de projets, donc 9 postes en tout. Chacun de ces postes représentent un exercice décriture de 20 minutes sans interruption. Le résultat de ces moments décriture sont en annexe et servent de base aux réfléxions de la partie 2 sur lhabiter.
Grâce à cette approche du terrain organisée, nous allons pouvoir transiter entre des problématiques morphologiques, sociales et urbanistiques concernant les dessous de ponts. Lobjectif étant de parcourir cet interstice dans une sorte dexploration la plus large possible, et de répondre à acette question de sa revalorisation et de sa valeur intrinsèque dans lespace urbain.
Un lieu multiple
Introduction
Il est intéressant dexpliciter la façon dont ce travail va se dérouler, mais pour quil se déroule, et pour pouvoir lexpérimenter, il nous faut un contexte détudes. Dans le cadre de mon Erasmus, le grand contexte détudes sera la ville de Berlin, capitale allemande.
Cette ville est connue pour son histoire mouvementée. Beaucoup bombardée et reconstruite lors du XXème siècle, Berlin se caractérise par la présence et léclectisme de son architecture moderne. Cette diversité est dû à lépisode marquant de séparation de la ville lors de la guerre froide. Cette période a favorisé le développement de 2 villes très différentes pendantla même période. Après la réunification, la disparition du mur a eu tendance à effacer progressivement cette différence marquée.
Mais un élément urbanistique témoigne toujours de ce passé lourd, le mur a laissé derrière lui tout un tas dinterstices urbains encore existants aujourdhui. Les ponts ne sont pas en reste. Une figure marque énormément cette ville dans son tissu même central, cest le pont ferroviaire. Ce type de pont vient littéralement serpenter entre les bâtiments, et ponctuer les alentours de dessous de pont. Cette omniprésence du chemin de fer en ville vient du fait quà lépoque de la guerre froide, chaque secteur de la ville doit pouvoir être desservi en train, ce qui a favorisé la construction de ces ponts.
Le dessous de pont dans le contexte berlinois
Dans le cadre de ce mémoire, jai donc choisi de concentrer ma réflexion autour de 3 ponts tous différents les uns des autres. Pour diversifier les dessous de ponts, il me fallait différents contextes urbains pour ainsi ne pas se fermer dans une étude restrictive. Il me fallait étudier un pont en relation avec un cours deau, un pont en contexte urbain central, et un pont dans une zone plus périphérique, ou dirait-on plus marginal.
En premier lieu, en contexte central, le pont de la StadtBahn entre les arrêts Hackescher Markt et FriedrichStrasse ma paru intéressant par les différentes séquences urbaines quil traverse.
Ensuite lOberbaumBrücke, pont mixant métro aérien, traversée de rivière et route, ce pont qui traverse la Spree a dabord une histoire très chargée mais est aussi un lieu de passage fréquenté, et il entretient un lien particulier avec la rivière quil traverse. Enfin, le PutlitzBrücke, qui est un pont routier, survolant une rivière de rails, et de par sa position périphérique présente sous celui-ci des usages assez marginaux ou bien utilitaires du dessous de pont.
Voici les 3 sites qui vont venir se ponctuer dans les 3 phases et à partir desquels je définis le lieu spécifique quest le dessous de pont. Sur la carte ci-contre est représenté lemprise de ces 3 ponts à léchelle de Berlin.
Le pont de la stadtbahn
Contexte urbain
Nous voici autour de ce pont de la StadtBahn, dans ce quon pourrait appeler lhyper-centre de Berlin (même si la notion de centre à Berlin est discutable). Nous sommes à proximité de lîle aux musées, une île qui porte son nom des nombreux musées nationaux qui ont été construits dessus. Cette île sépare le quartier autour de lAlexanderPlatz à lEst, connu pour la Tour de Télévision, et le Mitte, quartier central historique de Berlin.
Les alentours de ce pont sont donc densément peuplés, avec une activité commerciale et professionnelle forte.
Dans cette partie du centre, autour de la Spree, la vie sur les quais et en lien à la rivière est très forte. De nombreux parcs, lieux publics ou officiels sont batis à proximité de la Spree, rendant ses abords agréables et verts.
Non loin du pont de la StadtBahn, plus au Sud, on retrouve également laxe Unter den Linden (sous les tilleuls), axe majeur dans la vie commerciale de Berlin, qui relie la très célèbre porte de Brandenbourg à lAlexanderplatz.
Le contexte du pont de la StadtBahn entre les arrêts HackescherMarkt et Friedrichstrasse est donc intermédiaire entre un contact fluvial privilégié et un contexte central commercial favorisé.
Stadtbahn (tracé,histoire)
La StadtBahn est, comme lindique sa traduction, « le Train de la Ville ».
Cest un réseau comparable à celui des RER à Paris, donc une circulation de trains urbains générant des lignes souvent plus longues et moins ponctuées darrêts que le métro ou le tram par exemple. Le pont qui relie HackeshcerMarkt à Friedrichstrasse peut aussi accueillir des trains régionaux qui relient des grandes villes proches de Berlin à des gares intermédiaires dans la ville.
Le tracé de la StadtBahn dans Berlin suit un tracé quasi Est-Ouest sur tout le long de son territoire. Elle relie des gares importantes telles que Ostbahnhof, Alexanderplatz, Friedrichstrasse qui nous concerne ici ou bien encore la Gare Centrale (Hauptbahnhof). Ce pont de 12km de long, est donc un pont terrestre qui traverse le tissu urbain, et trace dans la ville une sorte de « mur » traversé par les routes, générant ainsi de nombreux dessous de ponts.
Lhistoire de cette ligne de chemin de fer est intéressante puisquelle en révèle la logique, cest-à-dire une logique de gares et stations de transport en commun en même temps. Vers 1870, 8 gares sont reparties autour.. Ce pont fut asez rapidement construit pusique terminé en 1882. Certains troncons existants furent réutilisés pour la construction, comme lutilisation de restes de fortification du XVIIe siècle entre HackescherMarkt et Jannowitzbrücke (à lEst du site détude).
Mais ce pont a subi de nombreuses modifications au fil du temps, dûes aux guerres qui ont frappé le pays pendant le XXe siècle, mais également dûes aux évolutions techniques qui nécéssitent des modifications sur les lignes elles-mêmes. En 1928 par exemple, le pont est éléctrifié, les viaducs au-dessus de la Spree ont aussi dû subir de nombreux travaux dans les années 30 à cause du poids des trains en constant augmentation.
Mais lors de la 2nde Guerre Mondiale, le pont de la StadtBahn est totalement détruit. Il sera reconstruit ensuite très rapidement aux normes soviétiques. Malheureusement, le contexte de séparation de la Ville affectera lorganisation totale de ce tronçon, puisquil devra être coupé au niveau de Friedrichstrasse, qui fait le lien entre Berlin Est et Ouest.
Friedrichstarsse devient alors 2 terminus, et le mur de Berlin passera en plein milieu de la gare. Chacun des 2 morceaux de la ville possédent leur propre gare principale (Zooogischer Garten pour Berlin Ouest, Ostbahnhof pour Berlin Est). Après la chute du mur, la StadtBahn retrouve un vent de prospérité. De nombreuses renovatiosn rédentes ont eu lieu. En 1994, de nombreux travaux de renforcement par des plaques de béton ont eu lieu. Avant 2006, la plupart des traisn régionaux sarrêtaient à Zoologischer Garten ou Ostbahnhof, mais en 2006, louverture de la Hauptbahnhof modifie lorganisation du trafic ferroviaire puisquelle comporte également une ligne Nord-Sud.
La StadtBahn est donc aujourdhui un axe majeur des transports en commun berlinois mais aussi du trafic ferroviaire régional. La logique ferroviaire en Allemagne est différente de celle de la France. Ici les gares sont plus souvent des gares de passage comportant peu de quais mais sur lesquels les trains ne restent que quelques minutes. En France la plupart des gares de grande ville sont des terminus et servent également de stationnements pour les trains.
Le pont de Putlitz
Contexte urbain
Le pont de Putlitz, ou Putlitzbrücke, est situé entre le quartier de Moabit et le Westhafen (port de lOuest). En effet la position de ce pont est stratégique puisquil survole une zone ferroviaire importante, qui sépare ces 2 zones.
En théorie, le Westhafen se situe aussi dans le quartier de Moabit, il peut même être considéré comme le « neue Moabit », donc nouveau Moabit.
Ce quartier de tradition ouvrière ressemble beaucoup au quartier de Kreuzberg dans son fonctionnement actuel. Etant un ancien quartier ouvrier et un accueil pour beaucoup de populations immigrées, les prix des loyers y sont devenus très attractifs et le quartier est en pleine phase de gentrification actuellement.
Le port de Westhafen a lui été construit au début du XXe siècle (1914-1923).
Ainsi, une société dexploitation fut crée, le BEHALA (BErlin HAfen und LAgerHaus). Ce port sest ensuite développé pour ainsi devenir le 2ème port de commerce allemand. Mais lors de la seconde guerre mondiale, 60% de ses infrastructures furent détruites. Ce port sest ensuite reconstruit et développé suivant le trafic croissant de bateaux fluviaux. Récemment, les bâtiments anciens du port ont été réhabilités. Ce qui le caractérise aujourdhui, cest cette conservation des bâtiments anciens, plutôt que la construction de nouveaux.
Le contexte urbain du Putlitzbrücke vacille donc entre 3 secteurs que lon peut distinguer : Le Westhafen, le « fleuve de rails » et le quartier de Moabit.
les accès au dessous de pont qu’est ce qu’un accès ?
Comment a-t-on accès à lespace sous le pont ? Comment on y accède ? Un accès en terme général, peut être de natures très différentes. Il peut concerner tout simplement un trajet vers un point précis, ce trajet devenant laccès à ce point. Mais laccès peut aussi définir des objets, des configurations spatiales que lon doit traverser pour aller dans un espace précis. En architecture, un accès est souvent défini par un seuil, qui souvent fait le lien entre 2 espaces totalement différents (lintérieur et lextérieur, le salon et la chambre, etc …).
Dans le cas de dessous de pont, et le cas de laccès à un interstice urbain, celui-ci varie selon un degré de facilité. Certains interstices urbains, dans une volonté de le protéger dactions particulières, peuvent être difficile daccès. Dautres au contraire sont marginaux parce quils empêchent la construction par exemple, ou bien sont inintéressants pour celui qui veut construire, mais ne sont pas du tout difficiles daccès.
Types d’accès
En lisant un article relativement intéressant rédigé par Sophie RouayLambert, appelé « Aux marges, dans la ville », une idée assez simple est apparue, mais qui permet de mieux comprendre le lien quentretient le dessous de pont avec son alentour, et donc ses logiques daccès.
Dans cet article, Rouay-Lambert définit lorganisation interne dun interstice urbain dans une logique de plan vernaculaire, donc un plan qui prend en compte dans sa conception, des données topologiques, géographiques et matériels du site sur lequel il simplante. Jaime beaucoup faire une analogie de cette façon de penser sur une hypothétique manière dont le dessous de pont simplanterait sur un site lorsque le pont lui-même est construit. Pour la question des types daccès, cette vision des choses parait totalement pertinente puisque laccès est le « pont » entre le contexte urbain et le lieu du dessous de pont lui-même.
Déconseillé
La notion de zone déconseillé est assez complexe à comprendre car nuancé. Elle est lintermédiaire entre une accessibilité conçue et une volonté de non-accessibilité. Elle représente notamment les espaces de la continuité urbaine, mais qui nest pas conçu pour le piéton. Concrètement sous les ponts on trouve les routes, mais également des espaces que lon pourrait qualifier dincertains, et souvent utilisés en stockage éphémère. Le pont de la StadtBahn nous aide à mieux imaginer ce que peut être une zone déconseillée ; Le rapport entre zone circulatoire et déconseillé est souvent dilué, ou doux.
Les arrières boutiques de lautre côté du pont dans le JamesSimonPark sont aussi un exemple de zones déconseillées, car utilitaires pour les commerces installés sous le pont. La circulation y est possible mais peut souvent y être gênée.
Inaccessible
Enfin, la zone inaccessible est une zone que lon trouve assez souvent sous les ponts, pour des raisons quelque fois daccès réservé à des parties techniques du pont en lui-même, ou assez souvent par lusage de cet espace par des industries ou des instances qui réquisitionnent certains espaces du dessous de pont. Cest là où la « réputation » marginale du dessous de pont prend forme, car on en vient même à en prendre des morceaux pour des usages restricitfs, car on sait que prendre ces espaces à lusage public ne dérangera pas vraiment. Le dessous du Putlitzbrücke, de par sa position périphérique et en site industriel, est restrictif par endroits.
Mais la restriction sexprime de manières différentes. La restriction presque instinctive des rails na même pas besoin de clotûres ou délimitations pour exister. Tout le monde sait que cest dangereux daller sur des rails. Ensuite notamment au sud du pont, certains endroits du dessous de pont sont restreints à laccès car des entreprises de stockage et dépôt sen servent pour stocker. Cette restriction, donc ce rapport entre espace circulatoire ou déconseillé, et inaccessible sexprime par la clôture. Cette clôture est un moyen beaucoup plus brusque, ou frontal pour empêcher un individu daccéder à un lieu.
Une représentation pour un espace particulier
Dans cette partie, un travail de cartographie et de représentation, fait préalablement, sera présenté pour permettre de rendre graphique les observations faites sur site. La représentation en plan dun dessous de pont est un exercice particulier. Puisque quelque chose surplombe cet espace, il faut créer une carte qui coupe le pont à une certaine hauteur, tout en présentant un espace extérieur.
Il sagit là en fait de dessiner des plans, comme pour lintérieur dun bâtiment, mais en ne dessinant que des espaces extérieurs. La question de la représentation de situations plus que dobjets se pose aussi.
Comment exprimer le fait quil y ait des terrasses à tel endroit, ou bien des objets délaissés ? Le texte peut nous aider, il exprime directement ce que lon veut et on peut le positionner à lendroit concerné. Voici donc pour cette partie, les 3 cartes qui découlent des observations préalables.
Zooms surdes lieux particuliers
En transition à la seconde partie de cette étude, il est intéressant de sintéresser à des espaces particuliers dans les 3 sites détudes. En effet ces sites élargis, semblent intéressant dans leur intégralité comme on a pu les percevoir dans la partie précédente, mais certains espaces dans ces sites sont aussi intéressants à mettre en valeur. Ce zoom a une plus petite échelle entre en corrélation avec la méthodologie denquête de cette étude.
En effet lors de mes visites de sites actives, jai pu observer les sites dans leur entièreté, et ainsi observer leur morphologie et leurs caractéristiques propres. Mais maintenant, nous passons aux visites « postées », donc des visites sur des endroits stratégiques, qui visent à adopter une posture statique et ainsi mieux apprécier les mouvements des personnes présentes sur site. Le temps long permet de récolter plus dobservation sur les actions des gens, quils soient passants ou bien habitants. On ne prend ainsi plus la place dun observateur qui prête attention à son décor, mais plutôt la place du décor qui prête attention à des observateurs.
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Table des matières
Introduction générale
Partie 0 : Explication de la méthodologie d’enquête
Partie 1 : UN LIEU MULTIPLE
1/ Le dessous de pont dans un contexte berlinois
a) Le pont de la Stadtbahn entre Hackescher Markt et FriedrichStrasse
b) Le pont d’Oberbaum
c) Le pont de Putlitz
2/ Observer l’interstice
a) L’accès au dessous de pont
b) Rapports entre zones Inaccessibles, Circulatoires et Déconseillées
c) Les objets du dessous de pont
3/ Restituerpar la cartographie
a) Une représentation pour un espace particulier
b) Zooms surdes lieux particuliers
Partie 2 : un lieu habité
1/ Vivre sous le pont (Focus sous le pont d’Oberbaum)
a) Diverses façons d’habiter
b) Inconfortable sous le pont ?
c) Des traces de vie
2/ Passer sous le pont (Focus sous le pont de la StadtBahn)
a) Mobilité comme impulsion de passants sous le pont
b) Les temporalités influent-elles sur les façons de passer ?
c) Étudierles arrêts, les pauses
3/ Rencontres entre passants et habitants (Focus sur le pont de Putlitz)
a) L’expression de l’informalité
b) Le stockage lié aux activités industrielles
c) La mobilité et le transport en commun et son lien au pont
Partie 3 : UN LIEU RÉFLÉCHI
1/ La question de la revalorisation (sous-partie d’études d’exemples externes)
a) L’activité commerciale sous les ponts (Exemples commerciaux)
b) Le dessous de pont comme espace public ? (Exemples réussis)
c) Une marginalité nécessaire et immuable ? (Exemples ratés)
2/ l’interstice, reflet de dynamismes de plus grande échelle
a) La trace du mur
b) L’empreinte du métro aérien
c) L’opportunité dans la reconstruction
Conclusion / ouverture
Bibliographie / annexes
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