Soutenance mémoire
La VIE : du latin vita, signifie soit existence, soit vie. En biologie le concept désigne un ensemble des caractéristiques propres à tous les organismes, végétaux et animaux, principalement la croissance, la reproduction et l’assimilation, par opposition à la matière dite inerte. En philosophie, le concept vie évoque l’idée d’une entité ou d’un principe supposé animer l’ensemble des organismes vivants depuis les êtres unicellulaires jusqu’à l’homme.
La vie a longtemps désigné un principe, voire une réalité insaisissable et énigmatique, censée animer tous les êtres vivants, et même le monde organisé dans sonensemble.
ORIGINES DE L’EAU
« Pourquoi se demande Leibniz, y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». La question de l’origine des faits, d’ordre culturel et des institutions en général peut être posée en terme historique ou philosophique : elle engage une réflexion sur la fonction ou la finalité de telle ou telle réalité. Quant à la problématique de l’origine de l’eau, elle peut être scientifique, métaphysique, éthique et mythique. Mais encore faut-il ici ne pas confondre ces différentes approches.
Les premiers sages grecs s’efforçaient de ramener à l’unité la multiplicité mouvante. Ils voyaient que tout se transforme en tout : le pain en chair, le bois en feu etc. Ils cherchaient le principe unique du monde parmi ces choses sensibles et croyaient ainsi tout expliquer. Et Thalès trouvait le principe de toute chose en l’Eau. L’eau est nécessaire à la vie de tous les êtres et on la trouve dans tout aliment et dans tout germe. L’eau constitue le fond de la nature. Elle est le principe qui maintient tout en consistance. L’eau constitue le sujet permanent des changements; elle est la force vitale qui commande l’évolution.
ORIGINE MYTHIQUE ET BIBLIQUE
Signalons ici en premier lieu la conception que se faisait Thales de Milet quant à l’essence de l’univers : l’EAU. Plusieurs interprétations du sujet sont possibles selon l’espace et le temps et selon chaque culture des pays. Les mythes par sa définition peuvent engendrer plusieurs légendes et contes qui facilitent la compréhension de notre univers. Les mythes, à leur façon, nous révèlent l’origine de l’eau. Prenons quelques exemples de mythe pour expliquer l’origine de l’eau. Selon un mythe aborigène du nord de l’Australie, la mère première arriva de la mer sous forme d’un serpent aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle portait encore dans son sein l’ensemble de ses enfants dont les ancêtres. La mère première créa l’eau pour les ancêtres en urinant sur la terre. Ce qui fut l’origine de la formation des lacs, des rivières et des points d’eau où ils purent étancher leur soif. La mer reste toujours la source originale de toutes nappes d’eaux existantes sur la terre. C’est la raison pour laquelle que beaucoup d’entre elles retournent à l’océan comme les fleuves et les rivières. Allons-nous encore plus loin si nous voulons comprendre l’origine mythique de l’eau car le fleuve n’est pas connu seulement pour sa situation géographique mais aussi pour les rites qui lui sont liées. Ces rites s’expliquent par une série de mythes et les mythes sont différents selon la réalité existante de chaque pays. En Judé , le Gange est un archétype qui est reproduit comme l’indiquent les nombreux noms de fleuves qui portent en eux le mot « Ganga ». En effet le Gange est un très grand fleuve certes, mais qui a la particularité de couler dans la région du berceau de la religion hindouiste, Aussi en-a-t-il inspiré en partie les mythes. De plus, le Gange est considéré comme un fleuve parfait car il passe par les montagnes, les plaines et se termine dans l’océan c’est-à-dire que l’océan est le symbole de l’unité, l’endroit où tout va, où on retourne. L’eau, on sait d’où il vient, où elle va : elle ne va pas où elle veut ; la pesanteur l’oblige à suivre les pentes et les méandres terrestres. Mais ses démarches se prêtent à des significations multiples. L’eau peut être source ou irrigation fécondante, ou mer qui engloutit et tue, ou torrent dévastateurs, ou fontaine qui abreuve, ou lavoir qui nettoie, ou bain qui purifie et repose…
L’idée de Mircea Eliade dans « la nostalgie des origines »peut nous permettre de conclure à la primauté du monde avant toute création et pourtant l’eau fait partie du monde.
D’une manière générale, on peut dire que tout mythe raconte comment quelque chose est venu à l’existence : le monde, l’homme, telle espèce animale, telle institution ….
Quelquefois, nous faisons référence à la Bible pour avoir l’idée de l’origine de l’eau. Aucun verset ne nous montre la création de l’eau et pourtant l’eau était déjà là avant toute création. La Genèse qui annonce l’origine de l’eau.
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était comme un grand vide, L’obscurité couvrait l’océan primitif, et le souffle de Dieuagitait la surface de l’eau.
Ce qui affirme l’existence de l’eau sur la terre. Peu à peu, la création commença «Dieu dit encore qu’il ait voûte, pour séparer les eaux en deux masses » .
C’était au commencement que les eaux sont séparées. Il existe des eaux sur la terre et des eaux sur le ciel. Cela veut dire que l’eau est partout car elle constitue le monde.
Dieu dit encore que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un lieu unique pour que les continents paraissent. Et cela se réalisa. Dieu nomma les continents terre et la masse des eaux mer, et il constata que c’était une bonne chose.
La Bible est l’un des livres les plus reconnus dans le monde depuis la création de l’écriture. Elle est héritée de génération en génération. Il existe parfois des fausses interprétations de la création du monde mais cela n’empêche pas la primauté et l’exigence des écrits qui donnent valeurs à cette création. L’homme reste le frère de la Nature, et, à travers elle, plus ou moins consciemment, le fils de Dieu. Et Dieu reste le père des hommes et le créateur de la nature, des éléments de l’univers comme le Ciel, la Terre, l’Eau, le Feu, la Lumière et la Vie. Entre Dieu et nous, l’alliance fondamentale, c’est la création. Et toute alliance est comme la jonction de deux rivières : elles ne feront plus désormais qu’un seul fleuve dans une aventure commune. Alliance et création sont étroitement liées, comme dans le psaume 89 : « Célébrer le Seigneur, lui qui a fait des merveilles … Lui qui a étalé la terre sur les eaux … » .
Origine phénoménale de l’eau
Phénoménale, terme forgé à partir du grec phainomenon, veut dire ce qui se montre. C’est avec Husserl, à l’orée du XXème siècle que le mot phénomène ou phénoménologie a pris vraiment naissance : c’est un mouvement de pensée qui se donne la tâche de décrire ce qui apparaît en tant qu’il apparaît, grâce à la méthode dite phénoménologie. Il s’agit donc ici de faire apparaître ce qui n’apparaît pas dans les phénomènes. La terre n’est pas une planète comme les autres dans le système solaire. Elle est la seule, à notre connaissance, sur laquelle s’est développée la vie. C’est la raison fondamentale de son originalité et de sa position par rapport au soleil. Cela veut dire que cette position détermine de façon précise, le climat de notre planète, climat qui a été propice à l’émergence de la vie. Or, ce climat est le résultat d’un équilibre sans cesse réajusté entre l’eau et l’atmosphère. Et il joue le rôle de moteur du cycle de l’eau. STEVEN Parker affirme que :
L’eau ne se crée et ne se détruit pratiquement jamais, c’est la même eau qui est sur la terre depuis des millions d’années. Elle parcourt le globe en une innombrable variété de chemin incessant que l’on nomme le cycle de l’eau .
Dans l’univers, les forces et les activités de la nature se manifestent par cycle. Cela signifie que les phénomènes naturels se répètent selon un ordre immuable. Ils suivent un circuit précis et reviennent au point de départ, oùil retrouve leur état initial. Nous pouvons parler, par exemple, du cycle des heures selon lequel la terre tourne sur elle-même pendant vingt-quatre heures. Ainsi, dans le monde entier, chacun voit que le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. Et le jour et la nuit se succèdent régulièrement. Dans le cas de Madagascar, le cycle des saisons comprend la saison des pluies et la saison sèche. On appelle cycle solaire la période de vingt-huit ans au bout de laquelle les mêmes dates correspondent aux mêmes jours de la semaine. Quant au cycle biosphérique, il indique les différents passages d’un même élément à travers les organismes animaux et végétaux, l’atmosphère, le sol, et les océans.
Nous pouvons citer le cycle de l’eau, le cycle du carbone, le cycle de l’azote. Ainsi, l’activité de la nature correspond à des phénomènes qui se renouvellent régulièrement suivant un déroulement, un ordre qui ne change jamais. C’est pour cela que Héraclite affirme que «Rien ne se perd, rien ne demeure éternellement, tout coule, tout passe, tout change » .
Cela signifie que le cycle de l’eau n’est qu’un mouvement, un changement et une transformation. Cette même idée est confirmée, à sa manière propre par le célèbre chimiste français : « Rien ne se crée, tout se transforme » . Cette transformation ou ce mouvement de l’eau dans la biosphère s’établisse par et à travers l’énergie solaire et le mouvement de l’atmosphère.
L’eau de mer, des rivières, du sol… s’évaporent. La vapeur d’eau formée se mêle avec l’air et s’élève. Quand elle arrive dans une région froide de l’air, elle se condense. Les gouttelettes d’eau constituent alors les nuages. Quand ces nuages sont refroidis à leur tour, les gouttelettes grossissent et tombent. C’est la pluie. Une partie de l’eau tombée s’infiltre dans le sous-sol en formant des nappes phréatiques et une rejoint la mer et le voyage continue.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : VITALISME DE L’EAU
I.1- Origines de l’eau
I-1-1-Origine mythique et biblique
I.2- L’hydrosphère ou sphère de l’eau
I.2.1- Eaux océaniques, terrestres et atmosphériques
I-2-2- Universalisme de l’eau
I.3- Principe de vie, liquide vital
I-3-1-Principe de vie
I-3-2 La valeur économique de l’eau
Deuxième partie : VERTUS ET SYMBOLISME DE L’EAU
II. 1. vertus esthétique et rituelle de l’eau
II-1-1- Vertus esthétiques
II-1-2-Vertus rituelles
II. 2. Symbolisme De L’eau
II-2-1-L’eau symbolisme de la purification
II-2-2 La fonction symbolique de l’eau dans le rite de passage
Troisième partie :LIQUIDE VITAL ET SYMBOLIQUE EN QUESTION
III. 1Bien précieux menacé : pénurie et souillure
III.1-1- Insuffisance de l’eau
III-1-2-Progrès scientifique
III. 2Sacralité de l’eau en question
III.2.1- La notion de sacralité et notre époque
III. 3Gestion de l’eau
III-3-1-Politique de l’eau
III-3-2-Education environnementale et éducation en matière de population
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
