Visibilité de la Santé sur le web

Visibilité de la Santé sur le Web

La Santé sur internet (ou web) est communément appelée e-santé mais également : e-health, cybersanté, cybermédecine, santé 2.0, santé en ligne, santé numérique, web de la santé, santé sur la Toile etc.

« La santé serait actuellement le secteur le plus représenté́ sur le web que ce soit en termes de nombre de pages mises en ligne ou de nombre de consultations. » .

A ce jour, en tapant sur Google® le terme “Santé” on trouve plus de deux milliards de réponses. Internet est devenu la première source d’information en Santé par les patients, après la consultation des professionnels de santé. A tel point que la H.A.S. a édité une plaquette à visée informative pour les professionnels de santé (Annexe 1) Un tiers de la population française (34,8 %, soit 38,9 % des femmes et 30,4 % d’hommes) déclarerait utiliser Internet pour des questions de Santé. En Europe, une étude multi-pays, menée par l’OMS, avait retrouvé une proportion plus importante, avec 71% des usagers d’internet l’ayant utilisé pour des questions de santé (8). Avec une prédominance pour les âges entre 15-30ans (45%) et des 31- 45 ans (43%) .

Médiamétrie (société anonyme spécialisée dans la mesure d’audience et l’étude des usages des médias audiovisuels et numériques en France) publie des rapports sur la consommation internet des Français. On retrouve Doctissimo® à la 41ème place avec 14 millions de visiteurs uniques mensuellement et une moyenne journalière à 915 000 visiteurs uniques par jour .

Google® serait le moteur de recherche le plus utilisé en France et dans les pays francophones .

Construction d’une recherche par les internautes en e-santé 

En général, les patients utilisent des moteurs de recherches avec des systèmes de mots clés déterminés en fonction de leur(s) recherche(s)(10,11). Ils consultent majoritairement des sites qu’ils ne connaissent pas et qui figurent parmi les premières réponses proposées sur le moteur de recherches(12). La facilité d’utilisation, la rapidité et la gratuité sont des avantages que les patients citent lorsqu’on leur demande les raisons du recours à ce mode d’information(s) .

Différents sites web sur internet

Il existe différents formats et classifications de sites internet. Celle qui nous intéresse principalement est celle du créateur du site en e-santé. On retrouve donc des sites faits par des professionnels de santé, des associations de patients, des forums en ligne, des industries pharmaceutiques et des sites créés par des «profanes en Santé ». La majorité (67,3%) des sites en e-santé sont créés par les non professionnels (7). Cela est décrit comme le “savoir profane”. A contrario, seulement 20,16% des sites Santé en langue française auraient un contenu exclusivement crée par des médecins et 12,81 % indiqueraient formellement sur leurs pages une participation de professionnels médicaux dans l’élaboration de leurs contenus .

Il faut également bien noter que les industriels pharmaceutiques sont très présents sur internet. Ils peuvent alors de façon déguisée y créer une publicité pour leur(s) produit(s), qui n’est pas toujours aisément identifiable en tant que tel. Une étude s’est intéressée au nombre de pages internet créées ou entretenues par des médecins lors d’une recherche de mots clés populaires en obstétrique ; seulement 4% parmi des millions de réponses(14,15). Ceci pose la question de la véracité de l’information trouvée sur internet.

Qualité de l’information en Santé sur le Web

Des études ont caractérisé le niveau et la qualité de l’information en Santé présente sur des sites internet. Ils ont retrouvé un niveau d’information qui a été qualifié de très élevé (correspondant à un niveau universitaire) et donc non accessible, au niveau compréhension, pour de nombreuses personnes .

L’information en Santé présente sur le web est en effet un élément très critiqué par les professionnels de la Santé.

• D’un côté elle permet : Un meilleur niveau de connaissance en médecine, une certaine forme d’éducation thérapeutique du patient avec sa maladie, une amélioration de la qualité de vie, une non-modification de la relation médecin-malade. De même l’analyse de Burton-Jeangros et al. montrerait qu’internet agit comme un outil complémentaire de la relation Médecin-Malade et qu’il n’est pas délétère à cette relation mais qu’il est dans une démarche bénéfique(19). Le sondage du CNOM (Conseil national de l’ordre des médecins) avait montré que le fait d’aller sur internet n’influençait pas dans la confiance envers les médecins(20).
• De l’autre côté, la méfiance de la part des professionnels s’explique par le risque d’une errance des patients dans les recherches, de la faible qualité d’informations retransmises (via une vulgarisation nécessaire) et d’une hypochondrie induite pour certains. La plupart des professionnels de santé sont très en retrait par rapport à ce mode d’information du fait justement de la faible qualité de l’information présente ou de la non-adéquation avec la ou les question(s) de recherche.

Dans une méta-analyse sur des sites médicaux généraux, Eysenbach en 2002 a retrouvé 70% d’études concluant à un défaut de qualité .

Dans sa revue de littérature, la H.A.S. explique que la pertinence des liens trouvés sur divers moteurs de recherche était comprise, entre 15 et 50%, selon les études(11).Une certification des sites internet avait alors été menée selon les principes du Health on the Net (H.O.N) code (Annexe 6). Ce code avait pour vocation la labellisation des sites web médicaux sur le principe du volontariat. Le partenariat avec le H.O.N. code a été abandonné du fait du labeur et de la lourdeur de la tâche. La H.A.S. a établi qu’en moyenne 6 principes sur les 8 de la convention H.O.N.  n’étaient pas respectés par 75% ou plus des sites internet ne demandant pas leur certification.

71% des patients ne sauraient pas distinguer un site certifié ou non, et seulement 12% déclarent utiliser uniquement des sites certifiés, selon un sondage du C.N.O.M. (18). Malgré cela, l’accueil fait par les internautes en e-santé est favorable sur la qualité de l’information retrouvée sur internet. L’information trouvée est jugée fiable et de bonne qualité .

Profil du patient internaute en e-santé

Des études, pour la plupart menées à l’étranger et pendant la période allant des années 2000 à 2010 avaient caractérisé le profil de l’internaute en e-santé. Il serait celui d’une femme d’âge moyen avec un bon niveau socio-économique, ayant un emploi, utilisant régulièrement internet . La question que l’on peut se poser au vu de ce profil est la suivante : la Grossesse est-elle une période majorant le taux de recherches en e-santé ?

Connaissances chez la Femme enceinte internaute en eSanté (F.E.I.E.S)

De la période de la conception à celle de l’accouchement, les femmes entrent dans un nouveau processus de questionnements, d’interrogations et d’apprentissages. La période de la Grossesse a toujours été et restera une période nouvelle et inconnue avant son déroulement. Avant l’arrivée d’internet, les femmes s’informaient sur la Grossesse principalement par le biais de lectures. Le livre Français « j’attends un enfant » de Pernoud Laurence a ainsi été très populaire auprès de cette population . Ce livre est à l’heure actuelle toujours édité. Cependant, il existe un délaissement progressif de ce mode d’information au profit des N.T.I.C.

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Table des matières

1. Introduction
1.1. Généralités en obstétrique dans la région Normandie
1.2. Internet
2.Contexte
2.1. Visibilité de la Santé sur le web
2.2. Construction d’une recherche par les internautes en e-santé
2.3. Différents sites web sur internet
2.4. Qualité de l’information en Santé sur le Web
2.5. Profil du patient internaute en e-santé
2.6. Connaissances chez la Femme enceinte internaute en e-Santé (F.E.I.E.S)
2.6.1. Nombre de recherches
2.6.2. Période de recherche pendant la gestation
2.6.3. Profil de la Femme Enceinte internaute en e-Santé (FEIES)
2.6.4. Information recherchée
2.6.5. Attentes et retours des FEIES
2.6.6. Échanges sur les recherches avec les professionnels de santé
2.6.7. Fiabilité des recherches et vérification des sources par les internautes
3.Matériels et méthode
3.1. Objectifs
3.2. Choix de la Population
3.2.1. Critères d’inclusion
3.2.2. Critères d’exclusion
3.2.3. Conformité
3.3. Choix de la zone géographique
3.4. Choix de la Méthode
3.4.1. Choix de la Méthode
3.4.2. Méthodologie
3.4.3. Pré-test
4. Résultats
4.1. Généralités
4.2. Réponses brutes de l’enquête
4.3. Analyses univariées et tests statistiques
4.3.1. Profil des enquêtées ayant une utilisation accrue d’internet pendant la Grossesse
4.3.2. Profil des enquêtées dont les bilans sanguins et échographies les ont amenés à davantage consulter internet
4.3.3. Liens entre sites internet utilisés et réponses trouvées
5. Discussion
5.1. Rappel des résultats principaux
5.2. Points forts de l’étude
5.2.1. Taux de réponses
5.2.2. Modalités d’inclusion du questionnaire
5.2.3. Étude pluricentrique
5.2.4. Étude innovante
5.2.5. Reproductibilité du test
5.3. Points faibles de l’étude
5.2.1. Biais de non-participation d’un centre
5.2.2. Sur représentation d’une catégorie socio-professionnelle
5.2.3. Biais de sélection
5.2.4. Biais d’un auto-questionnaire
5.2.5. Biais de réponse
5.2.6. Biais d’information
5.2.7. Biais de mémorisation
5.2.8. Biais de temporalité
5.2.9. Perdues de vue
5.4. Limites des questions posées
5.4.1. Questions orientées
5.4.2. Questions incomplètes
5.4.3. Catégories de réponses mal choisies
5.4.4. Réponses à choix unique
5.4.5. Questionnaire revu selon les réponses apportées
5.5. Mise en lien avec les études existantes sur la FEIES
5.5.1. Nombre de recherches
5.5.2. Période de recherche pendant la gestation
5.5.3. Profil de la Femme Enceinte internaute en e-Santé (FEIES)
5.5.4. Information recherchée
5.5.5. Attentes et retours des FEIES
5.5.6. Échanges sur les recherches avec les professionnels de santé
5.5.7. Fiabilité des recherches et vérification des sources par les internautes
6. Conclusion
7. Bibliographie
8. Annexes

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