VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : VIH

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Entrรฉe du virus et transport intracellulaire

Aprรจs interaction avec la membrane, le virus pรฉnรจtre dans la cellule par un mรฉcanisme dโ€™endocytose et de fusion membranaire. En plus, un clivage des protรฉines de surfaces a lieu ร  lโ€™intรฉrieur de lโ€™endosome, ce qui a pour effet de dรฉmasquer des motifs peptidiques nommรฉs TLM (membrane translocation motif) prรฉsents dans ces protรฉines de surfaces.
Lโ€™exposition des TLM permet la fusion de lโ€™enveloppe virale avec la membrane de lโ€™endosome et donc le transfert de la nuclรฉocapside vers le cytoplasme [124] La nuclรฉocapside est alors transportรฉe vers le noyau cellulaire grรขce aux sรฉquences NLS prรฉsentes en c-terminal des protรฉines core..
Puis, arrivรฉe au pore nuclรฉaire, elle est dรฉsassemblรฉe et lโ€™ADN viral qui passe les pores nuclรฉaires via le systรจme dโ€™importation des protรฉines nuclรฉaires utilisant les importines.
Lโ€™ADN viral est enfin libรฉrรฉ dans le noyau..

Formation de lโ€™ADNccc

Dans le noyau, lโ€™ADN est convertit en un ADN circulaire covalent clos superenroulรฉ nommรฉ ADNccc [114]. Diffรฉrentes tรขches sont effectuรฉes lors de cette รฉtape du cycle viral:
Lโ€™achรจvement de la synthรจse du brin (+)
La dรฉgradation de lโ€™oligoribonuclรฉotide dรฉrivรฉ de lโ€™ARNpg et fixรฉ en 5โ€™ du brin (+)
Le dรฉcrochage de la polymรฉrase virale liรฉ au brin (-) de faรงon covalente La dรฉgradation de la partie redondante du brin (-)
La ligation des extrรฉmitรฉs du brin (+)

Synthรจse des ARN viraux et encapsidation de lโ€™ARNpg

Lโ€™ADNccc sert de matrice ร  lโ€™ARN polymรฉrase II cellulaire pour la transcription des ARN viraux. Les ARN viraux sont ensuite transportรฉs vers le cytoplasme ou sont traduites les diverses protรฉines virales. Outre son rรดle de ARNm pour la synthรจse du protรฉinรฉ core et de la polymรฉrase virale. Lโ€™ARNpg est aussi la matrice nuclรฉotidique utilisรฉe pour former une nouvelle copie dโ€™ADN viral par transcription inverse..

Synthรจse du brin dโ€™ADN (-)

La transcription inverse dรฉbute par la crรฉation dโ€™une liaison phosphodiester entre un rรฉsidu tyrosine de la polymรฉrase virale et une courte amorce dโ€™ADN complรฉmentaire (4 bases). Le complexe polymรฉrase/amorce est ensuite transfรฉrรฉ ร  lโ€™extrรฉmitรฉ 3โ€™de lโ€™ARNpg ร  partir dโ€™oรน a lieu lโ€™รฉlongation du brin dโ€™ADN (-)..

Synthรจse du brin dโ€™ADN (+)

Un morceau de lโ€™ARNpg de 20 nuclรฉotides de long liรฉ ร  la coiffe est รฉpargnรฉ par lโ€™activitรฉ RNAse Het va servir dโ€™amorce ร  la synthรจse du brin dโ€™ADN(+). En effet, cet oligonuclรฉotide est transfรฉrรฉ vers la rรฉgion 5โ€™ du brin dโ€™ADN(-). Il y a circularisassion du brin (-) pour aboutir, enfin, ร  de lโ€™ADNrc [14].

Sรฉcrรฉtion des virions ou recyclage des nuclรฉocapsides nรฉoformรฉes

Les nuclรฉocapsides matures ont deux devenirs distincts. Dโ€™une part, elles peuvent interagir avec les protรฉines de surfaces situรฉes au niveau de la membrane du rรฉticulum endoplasmique pour conduire ร  lโ€™exocytose de virions infectieux. Dโ€™autre part, elles peuvent รชtre recyclรฉes vers le noyau de la cellule afin dโ€™amplifier le nombre de copies dโ€™ADNccc dans le noyau..

Marqueurs viraux de lโ€™hรฉpatite B

๏ถ Ag HBs :
Lโ€™antigรจne HBs correspond ร  une production en excรจs dโ€™enveloppe virale. Il traduit la prรฉsence du VHB alors que les antigรจnes prรฉS1 ou prรฉS2 traduisent la rรฉplication virale mais ne sont pas recherchรฉs en diagnostic de routine. L’Ag HBs est le premier marqueur retrouvรฉ dans le sang environ 1 ร  3 mois aprรจs la contamination. Il est dรฉtectรฉ dans le sรฉrum ร  l’aide de tests sรฉrologiques immunoenzymatiques de type ELISA, utilisant des anticorps monoclonaux. Les anticorps anti-HBs apparaissent progressivement au cours de lโ€™รฉlimination virale. Lโ€™apparition de ces anticorps signe soit lโ€™arrรชt de la rรฉplication virale avec guรฉrison, soit une protection post-vaccinale. Ils sont recherchรฉs dans le sรฉrum par des techniques ELISA.
๏ถ Ag HBc :
Lโ€™antigรจne HBc nโ€™รฉtant pas excrรฉtรฉ dans le sรฉrum, sa dรฉtection nโ€™est pas rรฉalisรฉe en pratique courante. Les anticorps anti-HBc apparaissent prรฉcocement dans le sรฉrum, quelle que soit lโ€™รฉvolution de la maladie. Ce ne sont pas des anticorps protecteurs mais seulement les tรฉmoins dโ€™une infection par le VHB. Ils sont dรฉtectรฉs dans les primo-infections mais sont inconstamment retrouvรฉs lors des rรฉactivations.
๏ถ Ag HBe :
Lโ€™antigรจne HBe est dรฉtectable dans le sรฉrum par ELISA mais aussi par RIA, Immunodiffusion. Il tรฉmoigne dโ€™une rรฉplication virale. La disparition de lโ€™Ag HBe, mais surtout lโ€™apparition des Ac anti-HBe sรฉriques sont en faveur d’une rรฉmission. Cependant, la prรฉsence dโ€™Ac anti-HBe ne suffit pas pour affirmer la nรฉgativation de la rรฉplication virale : dans certains cas, malgrรฉ la prรฉsence dโ€™Ac anti-HBe, lโ€™ADN viral reste dรฉtectable et lโ€™infection poursuit son รฉvolution.

Cinรฉtique dโ€™apparition des marqueurs

– Phase dโ€™hรฉpatites B aiguรซ : Aprรจs une incubation variant de 10 semaines ร  6 mois lโ€™infection par le VHB entraรฎne une hรฉpatite aiguรซ. Les formes asymptomatiques de lโ€™infection ร  VHB sont les plus frรฉquentes et reprรฉsentent 70 % des hรฉpatites B ; cependant lโ€™absence de symptรดmes nโ€™empรชche pas le virus de sโ€™attaquer au foie. La forme symptomatique de lโ€™hรฉpatite aiguรซ se caractรฉrise par un ictรจre, une grande fatigue (asthรฉnie), une perte dโ€™appรฉtit (anorexie), des nausรฉes et parfois de la fiรจvre, ainsi que des taux trรจs รฉlevรฉs de transaminases sรฉriques [93]. La rรฉplication virale est intense et la charge virale peut atteindre 1010 copies de gรฉnome/ml de sรฉrum. Puis elle dรฉcroรฎt progressivement et devient indรฉtectable lorsque lโ€™hรฉpatite est spontanรฉment rรฉsolutive. Lโ€™antigรจne HBs apparaรฎt en moyenne 1 ร  3 mois aprรจs la contamination et prรฉcรจde parfois lโ€™รฉlรฉvation des transaminases et les signes cliniques. Il disparaรฎt gรฉnรฉralement en 1 ou 2 mois aprรจs la normalisation des transaminases. Lโ€™antigรจne HBe apparaรฎt peu aprรจs lโ€™Ag HBs et disparaรฎt rapidement (sa persistance au-delร  de trois semaines aprรจs le dรฉbut des manifestations cliniques suggรจre une รฉvolution vers la chronicitรฉ). Ce marqueur, tรฉmoin de la rรฉplication du VHB, nโ€™a pas dโ€™intรฉrรชt diagnostique au stade aigu. En revanche la sรฉroconversion HBe annonce un arrรชt de la rรฉplication virale. Les anticorps anti-HBe deviennent dรฉtectables dans le sรฉrum entre 2 ร  4 semaines aprรจs lโ€™Ag HBs et persistent toute la vie. Ainsi, une รฉvolution favorable est annoncรฉe par la normalisation des transaminases et successivement, les sรฉroconversions HBe et HBs. [58]
– Phase dโ€™hรฉpatite B chronique: Au cours des hรฉpatites chroniques, la charge virale varie selon les phases de lโ€™infection : elle est relativement รฉlevรฉe pendant la phase dโ€™immunotolรฉrance, puis chute lors de la phase dโ€™รฉquilibre jusquโ€™ร  devenir parfois indรฉtectable (selon la sensibilitรฉ de la technique utilisรฉe). Les rรฉactivations virales sโ€™accompagnent dโ€™une rรฉascension de lโ€™ADN sรฉrique ร  des niveaux รฉlevรฉs. Les antigรจnes HBs et HBe restent dรฉtectables pendant plus de 6 mois, parfois mรชme durant quelques dรฉcades, et les transaminases sont retrouvรฉes ร  des taux รฉlevรฉs. Aprรจs plusieurs annรฉes, on peut observer une sรฉroconversion HBe (disparition de lโ€™Ag HBe, apparition des Ac anti-HBe). Elle nโ€™est pas toujours associรฉe ร  une nรฉgativation de lโ€™ADN viral sรฉrique. Il arrive quโ€™ร  long terme lโ€™Ag HBs disparaisse ร  son tour et que, parfois, des Ac anti-HBs รฉmergent ร  des taux trรจs faibles : cette sรฉroconversion HBs ne survient que chez 5 ร  10 % des patients. Dans ce cas, seuls les Ac anti-HBc restent dรฉtectables, quasi indรฉfiniment. Il faut noter que chez les patients immunodรฉprimรฉs et/ou co-infectรฉs par le VIH, les รฉpisodes de rรฉapparition de lโ€™Ag HBs aprรจs la ยซ guรฉrison ยป de lโ€™infection ne sont pas rares. Ils soulignent soit une rรฉactivation de la souche initiale soit une rรฉinfection par une autre souche de VHB [32].

VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : VIH

Epidรฉmiologie

Rรฉpartition gรฉographique

๏ถ Rรฉpartition dans le monde.
Depuis le dรฉbut de lโ€™รฉpidรฉmie, de plus de 75.7 millions de personnes ont รฉtรฉ infectรฉes par le virus VIH et environ 32.7 millions de personnes sont dรฉcรฉdรฉes des suites du VIH. ร€ l’รฉchelle mondiale, 38.0 millions [31.6 millionsโ€“44.5 millions] de personnes vivaient avec le VIH ร  la fin de 2019. Environ 36.2 millions [30.2 millionsโ€“42.5 millions] d’adultes et 1.8 millions [1.3 millionsโ€“2.2 millions] dโ€™enfants (0-14 ans) dans le monde vivent avec le VIH.
ร€ la fin de 2019, 25.4 millions [24.5 millionsโ€“25.6 millions] de personnes avaient accรจs au traitement antirรฉtroviral, soit une augmentation de 6.4 millions [5.9 millionsโ€“6.4 millions] par rapport ร  2009.
En 2019, 67% [54โ€“79%] de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accรจs au traitement dont 68% [54โ€“80%] des adultes de 15 ans et plus vivant avec le VIH ont eu accรจs au traitement, tout comme 53% [36โ€“64%] des enfants de 0 – 14 ans et 73% [60-86%] des femmes adultes de 15 ans et plus ont eu accรจs au traitement, cependant seulement 61% [48-74%] des hommes adultes de 15 ans et plus y avaient accรจs. Aussi 85% [63โ€“100%] des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accรจs ร  des mรฉdicaments antirรฉtroviraux pour prรฉvenir la transmission du VIH ร  leurs bรฉbรฉs en 2019.
Les nouvelles infections ร  VIH ont รฉtรฉ rรฉduites de 40% depuis le pic de 1998. – En 2019, 1,7 millions [1,2 millions – 2,2 millions] de personnes รฉtaient nouvellement infectรฉes par le VIH, contre 2,8 millions [2,0 millions – 3,7 millions] en 1998. Elles ont diminuรฉ d’environ 23 %, passant de 2,1 millions [1,6 millions – 2,9 millions] en 2010, ร  1,7 millions [1,2 millions – 2,2 millions] en 2019. Depuis 2010, les nouvelles infections ร  VIH chez les enfants ont diminuรฉ de 52 %, de 310 000 [200 000 – 500 000] en 2010 ร  150 000 [94 000 – 240 000] en 2019.
Les dรฉcรจs liรฉs au sida ont รฉtรฉ rรฉduits de plus de 60 % depuis le pic de 2004. En 2019, 690 000 [500 000 โ€“ 970 000] de personnes sont dรฉcรฉdรฉes de maladies liรฉes au sida dans le monde, contre 1,7 millions [1,2 millions – 2,4 millions] en 2004 et 1,1 millions [830 000 โ€“ 1.6 millions] en 2010. Ils ont รฉtรฉ rรฉduits de 39% depuis 2010..

Mode de transmission du VIH

Les 3 seuls modes de transmission du VIH sont :
la transmission par voie sexuelle, lors de rapports sexuels non protรฉgรฉs avec une personne infectรฉe.
la transmission par voie sanguine, par exposition au sang d’une personne infectรฉe.
la transmission de la mรจre ร  lโ€™enfant, lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement au sein.
Il n’existe pas d’autres modes de transmission du VIH prouvรฉs ร  ce jour.
Schรฉmatiquement, plus grande est la quantitรฉ de virus prรฉsent (charge virale) dans le produit biologique contaminant, plus le risque de transmission est grand. Inversement, la non dรฉtection de la charge virale rรฉduit fortement sa transmission sans lโ€™empรชcher complรจtement
๏ƒผ Situations sans risque de transmission [30] Le VIH n’est pas transmissible :
par voie respiratoire.
par simple contact social, que ce soit ร  la maison, dans des soirรฉes, au travail, ร  lโ€™รฉcole ou mรชme en prison.
par lโ€™alimentation ou par lโ€™eau.
par les insectes, comme les moustiques.
Il nโ€™y a aucun risque :
ร  embrasser ou serrer la main d’une personne infectรฉe.
ร  utiliser des objets ayant รฉtรฉ en contact avec une personne infectรฉe (couverts, verres, vรชtements, tรฉlรฉphoneโ€ฆ).
de se contaminer aux toilettes ou dans les piscines.
๏ถ Transmission par voie sexuelle [104]
Mode de transmission le plus frรฉquent
La transmission par voie sexuelle est ร  l’origine de plus de 80 % des nouvelles infections par le VIH dans le monde et de plus de 90 % en Afrique [119].
๏ƒผ Transmission par contact gรฉnital ou anal avec les sรฉcrรฉtions gรฉnitales de la personne infectรฉe Lors de la transmission sexuelle du VIH, ce sont les sรฉcrรฉtions gรฉnitales qui transmettent le virus (sperme chez lโ€™homme, sรฉcrรฉtions vaginales chez la femme).
La contamination se produit lors de rapports sexuels par voie gรฉnitale ou anale.
La contamination par voie buccale, notamment lors d’une fellation avec รฉjaculation, est possible mais non prouvรฉe.
La contamination n’est pas possible par voie digestive.
๏ƒผ Risque de transmission hรฉtรฉrosexuelle plus important de l’homme vers
la femme que de la femme vers l’homme
Le risque de transmission hรฉtรฉrosexuelle du VIH est environ 2 fois plus รฉlevรฉ pour une femme ayant un rapport non protรฉgรฉ avec un homme VIH+ (0,05 ร  0,15 %) que pour un homme ayant un rapport non protรฉgรฉ avec une femme VIH+ (0,03 ร  0,09 %) [89]. Cette diffรฉrence sโ€™explique en partie par un temps de contact du sperme contaminรฉ avec la muqueuse vaginale plus important que celui des sรฉcrรฉtions vaginales avec la muqueuse du gland (lโ€™homme se ยซ retirant ยป aprรจs รฉjaculation). Elle contribue ร  la frรฉquence globalement plus รฉlevรฉe de l’infection ร  VIH chez les femmes et ร  leur contamination ร  un รขge plus jeune que les hommes.
๏ƒผ Transmission homosexuelle ร  ne pas nรฉgliger
Entre hommes, le risque de transmission homosexuelle du VIH lors de rapports avec pรฉnรฉtration anale est รฉlevรฉ en raison de la fragilitรฉ et de la permรฉabilitรฉ de la muqueuse anale :
lors d’un rapport, le risque est de 0,01 ร  0,18 % pour un homme pratiquant une pรฉnรฉtration anale non protรฉgรฉe sur un homme VIH ;
il atteint 0,3 ร  3 % en cas de pรฉnรฉtration anale non protรฉgรฉe par un partenaire VIH+.
๏ƒผ Trois principaux facteurs de risque de transmission sexuelle
Les trois principaux facteurs de risque de transmission sexuelle du VIH sont :
lโ€™importance de la charge virale dans le sang, celle-ci entraรฎnant la prรฉsence d’une quantitรฉ รฉlevรฉe de virus dans les sรฉcrรฉtions gรฉnitales ;
lโ€™existence de lรฉsions gรฉnitales, surtout si elles sont ulcรฉrรฉes, qui facilitent la pรฉnรฉtration du virus ร  travers la muqueuse (par exemple, ulcรจres herpรฉtiques) ;
la multiplicitรฉ des partenaires sexuels, qui augmente le risque de contact avec un partenaire infectรฉ par le VIH.
D’autres facteurs de risque existent :
Infection ร  VIH-1 (plus virulent que le VIH-2), rapports sexuels au moment des rรจgles, absence de circoncision chez l’homme ;
facteurs augmentant le risque de contact avec un partenaire infectรฉ par le VIH : rapports sexuels prรฉcoces, recours ร  la prostitution, faible statut de la femme.
๏ถ Transmission par voie sanguine [104] ๏ƒผ Transmission par injections de drogue
La toxicomanie intraveineuse expose au risque de transmission sanguine du VIH lorsqu’il y a partage de seringues, d’aiguilles ou de tout autre matรฉriel nรฉcessaire aux injections (coton, cuillรจre, etc.). Elle reste le principal mode de transmission en Europe de lโ€™Est, dans les Caraรฏbes et en Amรฉrique latine [119]. Il en est de mรชme en Espagne [24].
Le risque est de lโ€™ordre de 0,67 % en moyenne par contact ร  risque, plus important que pour un rapport sexuel non protรฉgรฉ
๏ƒผ Transmission par transfusion sanguine
La transmission du VIH par transfusion sanguine a aujourd’hui beaucoup diminuรฉ grรขce au dรฉpistage sรฉrologique systรฉmatique du virus chez tous les donneurs de sang. La garantie d’un sang non contaminรฉ n’est cependant pas totale dans la mesure oรน l’infection ร  VIH comporte une fenรชtre sรฉrologique (au cours de la primo-infection) pendant laquelle les anticorps dirigรฉs contre le virus ne sont pas dรฉtectables, le risque est alors d’autant plus important que la prรฉvalence du VIH est รฉlevรฉe (risque plus รฉlevรฉ que le donneur soit en phase de primo-infection).
๏ƒผ Transmission par utilisation de matรฉriel souillรฉ
Le matรฉriel souillรฉ par du sang contaminรฉ peut รชtre ร  l’origine d’une transmission du VIH s’il entre en contact avec le compartiment sanguin d’une personne non infectรฉe.
Il est donc impรฉratif de n’utiliser que du matรฉriel ร  usage unique ou stรฉrilisรฉ pour tout geste exposant ร  un contact sanguin (soins, endoscopies, scarification, circoncision, tatouage, etc.).
๏ƒผ Transmission lors d’accidents d’exposition des professionnels Ce mode de transmission intervient lors dโ€™AES.
Lors d’un AES, le risque de transmission virale ne concerne pas que le VIH (0,3% par contact ร  risque) mais รฉgalement, et de faรงon plus importante, le VHC (2 %) et le VHB (> 20 %).
Les facteurs de risque de transmission lors d’un prรฉlรจvement sont :
la rรฉalisation d’un prรฉlรจvement contenant du sang ; l’utilisation d’une aiguille creuse de gros calibre
un prรฉlรจvement pratiquรฉ sans gants et sans conteneur ร  aiguilles ;
l’existence d’une infection VIH ร  un stade avancรฉ chez la personne prรฉlevรฉe.
๏ถ Transmission de la mรจre-enfant (TME) ou transmission verticale
Cette voie est le mode quasi-exclusif de contamination des enfants par le VIH [17]. La transmission mรจre-enfant a lieu surtout en fin de grossesse (5%), au cours de lโ€™accouchement (15%) mais aussi pendant lโ€™allaitement (15%) [104]. Elle est 31
exceptionnelle au cours des deux premiers trimestres de grossesse (fausse couche, accouchement prรฉmaturรฉ). Le niveau de la charge virale plasmatique de la mรจre est un dรฉterminant majeur du risque de transmission ร  lโ€™enfant. Les accouchements traumatiques majorent le risque de transmission ร  lโ€™enfant [104].
En lโ€™absence de traitement ARV, le taux de transmission mรจre-enfant est de 20 ร  25% pour le VIH-1 et dโ€™environ 1 ร  4% pour le VIH-2. Sous traitement ARV, ce taux peut รชtre rรฉduit pour atteindre des taux de 0,8 ร  1,8%. Le diagnostic prรฉnatal de lโ€™infection au VIH nโ€™est pas encore rรฉalisable [104].
Lors de lโ€™allaitement par une mรจre infectรฉe, le risque de transmission ร  lโ€™enfant est important durant les deux premiers mois, mais persiste pendant toute la durรฉe de lโ€™allaitement [104].
De nos jours, cette transmission mรจre-enfant est de plus en plus traduite sous le concept de transmission parents-enfants ceci, afin de ne pas stigmatiser la femme et de conscientiser le pรจre sur sa responsabilitรฉ dans la transmission du VIH ร  lโ€™enfant.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
1. GENERALITES : LES VIRUS TRANSMISSIBLES PAR LA TRANSFUSION (VHB, VIH, VHC)
1.1. Virus de lโ€™hรฉpatite B: VHB
1.1.1. Epidรฉmiologie
1.1.1.1. Rรฉpartition gรฉographique
1.1.1.2. Mode de transmission
1.1.2. Caractรฉristiques virologiques
1.1.2.1. Taxonomie
1.1.2.2. Structure du virus de lโ€™hรฉpatite B
1.1.2.3. Organisation gรฉnomique
1.1.2.4. Marqueurs viraux de lโ€™hรฉpatite B
1.1.2.5. Cinรฉtique dโ€™apparition des marqueurs
1.2. VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE : VIH
1.2.1. Epidรฉmiologie
1. 2.1.1. Rรฉpartition gรฉographique
1.2.1.2. Mode de transmission du VIH
1.2.2. Caractรฉristiques virologiques
1.2.2.1. Taxonomie
1.2.2.2. Structure
1.2.2.3. Organisation gรฉnomique
1.2.2.4. Marqueurs viraux du VIH
1.2.2.5. Cinรฉtique des marqueurs du VIH
1.3. LE VIRUS DE LHEPATITE C : VHC
1.3.1. Epidรฉmiologie :
1.3.1.1. Rรฉpartition gรฉographique
1.3.1.2. Mode de transmission
1.3.2. CARACTERISTIQUES VIROLOGIQUES
1.3.2.1. Taxonomie
1.3.2.2. Structure
1.3.2.3. Organisation gรฉnomique
1.3.2.4. Cinรฉtique des marqueurs du VHC
2. SECURITE TRANSFUSIONNELLE
2.1. Dรฉfinition :
2.2 Don de sang :
2.3 Promotion du don de sang
2.4. Critรจres de sรฉlection des donneurs de sang
2.5. Types de donneur de sang
2.6. Types de don
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1.CADRE Dโ€™ETUDE
1.1 Prรฉsentation de la rรฉgion de Ziguinchor
1.1.1. Situation gรฉographique
1.2 Prรฉsentation des districts sanitaire de Ziguinchor
2. MATERIEL ET METHODE
2.1. Type dโ€™รฉtude
2.2. Lieu et pรฉriode dโ€™รฉtude
2.3. Critรจres dโ€™inclusions
2.4. Critรจres de non inclusion
2.5. Recueil de donnรฉes
2.6. Organisation de la banque de sang de lโ€™hรดpital de la Paix
2.7. Description de lโ€™รฉquipe mobile
2.8. Technique de dรฉpistage de l’hรฉpatite virale B chez les donneurs
2.8.1. Tests sรฉrologiques du VHB
2.8.2. Interprรฉtation des rรฉsultats
2.9. Tests sรฉrologiques du VIH
2.10. Tests sรฉrologiques du VHC
2.11. Saisie et analyse des donnรฉes
2.12. Contraintes ou biais
3. RESULTATS :
3.1. Etude descriptive :
3.1.1. Donnรฉes Sociodรฉmographiques
3.1.1.1. Rรฉpartition des donneurs en fonction de lโ€™รขge
3.1.1.2. Rรฉpartition des donneurs en fonction du sexe
3.1.1.3. Rรฉpartition des donneurs en fonction de la situation matrimoniale
3.1.1.4. Rรฉpartition en fonction du type de don
3.1.1.5. Rรฉpartition des donneurs en fonction du statut socioprofessionnel
3.1.2. Aspects cliniques et biologiques
3.1.2.1. Rรฉpartition des donneurs de sang en fonction du groupe sanguin
3.1.2.2. Rรฉpartition des donneurs de sang en fonction des signes cliniques
3.1.3. Rรฉpartition selon la sรฉroprรฉvalence des marqueurs infectieux (VHB, VHC, VHI)
3.2 ETUDE ANALYTIQUE
3.2.1. Analyse Bi-variรฉe
4. DISCUSION
4.1 Caractรจres sociodรฉmographiques des donneurs de sang
4.2. La sรฉroprรฉvalence des marqueurs viraux
4.2.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques du VHB
4.2.2. Aspects รฉpidรฉmiologiques du VHC
4.2.3. Aspects รฉpidรฉmiologiques du VIH
4.2.4. Aspect analitique
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXE

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