Le syndrome de l’Immunodéficience Acquise (SIDA) est du à un virus ; celui de l’immunodéficience humaine, lequel après l’infection de l’homme entraîne la baisse du système immunitaire, favorisant l’atteinte de l’organisme par les autres agents infectieux et de maladies que l’on peut combattre normalement avec un système immunitaire sain. Le VIH cible le système immunitaire et affaiblit les systèmes de surveillances et de défense de l’organisme contre les infections et certains types de cancers. Avec l’altération et la destruction des fonctions des cellules immunitaires par le VIH l’immunodéficience s’installe progressivement chez les sujets infectés, l’état immunitaire d’un sujet est classiquement mesuré par la numération de CD4.
La transmission peut se faire par contact étroit et non protégé avec les liquides organiques d’un sujet infecté : le sang, le sperme, le lait maternel et les secrétions vaginales. On ne contracte pas l’infection lors des gestes courants de la vie quotidienne : baisers, étreinte, partage d’objets personnels, ingestion d’eau, de nourriture. Avec plus de 36 millions de morts jusqu’à ce jour. Le VIH continue d’être un problème de santé publique. Sous un traitement ARV bien respecté la transmission du virus sera réduit jusqu’à 96% [2]. En 2011 56% des femmes enceintes VIH positives vivaient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, un nombre estimé à 1,5 million bénéficiant d’ARV efficace pour éviter la contamination à leurs enfants contre 48% en 2010[2]. Le traitement ARV jugule la réplication et permet à l’organisme de renforcer son système immunitaire.
Historique :
Le syndrome de l’immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, AIDS en anglais, est le nom donné à un ensemble de symptômes (syndrome) consécutifs à la destruction des lymphocytes T CD4+, cellules majeures du système immunitaire [1]. Depuis sa première découverte aux Etats-Unis d’Amérique en 1981, le Sida a été rapidement considéré comme une maladie virale transmissible par voie sexuelle et par voie sanguine. En juin 1981 les Centers for Disease Control d’Atlanta ont rapporté quelques cas d’une forme rare de pneumonie qui touche spécifiquement des jeunes hommes homosexuels (3 cas avait été relevé en 1980). Cette maladie a été dénommé entre autre, « gay syndrome », Gay Related Immune Deficiency (GRID). À la fin de cette même année, on a su que la maladie provoque une immunodéficience et qu’elle se transmet par voie sexuelle et sanguine [8]. En 1982, plusieurs chercheurs à travers la planète commencent à se mobiliser car la maladie sort des frontières américaines. En France, la maladie est observée chez des hémophiles transfusés ; ce qui laisse croire que l’agent infectieux est un virus. Le nom « AIDS » est utilisé pour la première fois par le scientifique Bruce Voeller [8]. En mai 1983 dans la revue «Science », l’équipe de Luc Montagnier de l’Institut Pasteur décrit pour la première fois le virus responsable de la maladie nommé « Lymphadenopathy Associated Virus » ou LAV (futur VIH-1) [7]. Après quelques mois, les chercheurs démontrent le lien de causalité entre ce virus et la maladie. Les premiers travaux sur la transmission possible du virus chez des chimpanzés sont entrepris. Les premières directives quant à des relations sexuelles plus sécuritaires sont données par divers organismes en santé publique [8]. En 1984, les activités antirétrovirales de l’AZT ont été mises en évidence et les différents modes de transmission du virus sont clairement établis à la même année les premiers cas de sida ont été découvertes en Afrique centrale, au ZAIRE En 1985, un deuxième virus a été isolé à partir d’un patient originaire de l’Afrique de l’Ouest, le LAV-2 (futur VIH 2) et la commercialisation d’un test de dépistage de la maladie du LAV-1 a débuté. La même année, la première conférence internationale sur le sida s’est tenue aux États-Unis. Il y avait en ce moment dans ce pays 23 000 personnes atteintes et 12 500 morts de la maladie. Au Canada, on rapporte que sur les 309 personnes ayant reçu un diagnostic de séropositivité, 156 sont mortes. Le Québec aurait compté 85 cas de sida dont 19 enfants atteints. En 1986, la communauté scientifique adopte le nom de VIH (virus d’immunodéficience humaine). La première thérapie à l’AZT est disponible mais elle demeure coûteuse et très toxique. Les Nations Unis mettent sur pieds un premier programme de lutte contre le sida. Un second virus du Sida Humain (HIV-2) sera découvert en 1986 par l’équipe de l’institut Pasteur de Dakar. En 1987, le test de dépistage du VIH-2 est mis au point par « Diagnostics Pasteur ». On retrouve également la « Déclaration universelle des droits des malades et des séropositifs ». Sept ans après le début de la maladie, le Président américain Ronald Reagan fait sa première déclaration publique sur le sida ; le pays décide également de fermer ses frontières aux immigrants et touristes atteints.
En 1988 l’OMS proclame le 1er décembre comme la journée mondiale du sida. À New-York, pour la première fois dans l’histoire de l’épidémie, le nombre de nouveaux cas chez les UDI (usagers de drogue intraveineux) dépasse celui des personnes ayant eu des rapports sexuels non protégés. En 1989 à Montréal, lors de la cinquième conférence internationale sur le sida ; pour la première fois les personnes atteintes ont eu droit de parole lors des rencontres annuelles médicales. A la même année 138 souches différentes de VIH avaient été recensées. La conférence internationale de 1990 qui s’est tenue à San Francisco a été boycottée en protestation de la fermeture des frontières américaines aux personnes atteintes. En 1991 un peintre de New-York, Franck Moore, crée un ruban rouge en guise de compassion et de solidarité pour la cause du sida et sera porté pour la première fois en 1992 lors des Tony Awards. En ce moment, 10 millions de personnes sont infectées par le virus à l’échelle planétaire. À la 8 ième conférence internationale en 1992, on indique que les femmes constituent le groupe le plus à risque et qu’elles doivent être ciblées davantage dans les campagnes de prévention. En 1993, les premiers vaccins sont testés chez les humains ainsi que l’adoption de la classification CDC. En 1994, la bithérapie (3TC et AZT) se révèle plus efficace que la monothérapie. Un essai thérapeutique franco-américain démontre que la transmission du virus de la mère au fœtus est réduite avec l’utilisation de l’AZT. En 1995 c’est l’introduction de la bithérapie anti rétrovirale et la possibilité de mesurer la charge virale.
VIROLOGIE ET STRUCTURE DU VIH
Rappels sur les Rétrovirus
Les virus de l’immunodéficience humaine, appartiennent à la famille des rétrovirus caractérisée par la présence d’une activité transcriptase inverse. Ceuxci se définissent par leur structure de 10 nm de diamètre, possédant un génome fait de deux molécules d’ARN, simple brin se répliquant par bourgeonnement Dans les cellules d’où elles sortent enveloppées. Les rétrovirus sont beaucoup plus caractérisés par leur mode de réplication : grâce à la transcriptase inverse, une enzyme qu’ils contiennent, leur génome à ARN est retranscrit en ADN simple brin puis double brin qui s’intègre à la cellule hôte.
Les rétrovirus sont subdivisés en 3 sous familles selon leur pathogénicité .
o Les lentivirus (VISNA (mouton), FIV (félidés), SIV (singes) ont une évolution lente, ne sont pas transformables mais sont cytopathogènes. Seuls VIH-1, et VIH-2 sont pathogènes chez l’homme. Le VIH-1 est classé en 4 groupes :
– le groupe M ; subdivisé en 9 sous types de A à K
– le groupe O rencontré essentiellement en Afrique Centrale
– le groupe N isolé récemment au Cameroun
– En 2009, une nouvelle souche étroitement liées à virus de l’immunodéficience simienne des gorilles a été découvert chez une femme camerounaise. Il a été désigné le VIH-1 du groupe P .
En Afrique de l’ouest, c’est essentiellement le sous type A qui est prédominant et en Afrique de l’est le sous type C.
En ce qui concerne le VIH-2 isolé en 1986 chez les patients originaires d’Afrique de l’ouest, on le rencontre essentiellement dans les zones urbaines de l’Afrique de l’ouest. Il comprend 5 sous types, de A à E
o Les Oncovirus sont capables de transformer certaines cellules normales en cellules cancéreuses [19]. Chez l’homme il a été identifié en 1980 les humains T leukemia lymphroma virus (HTLV 1 et HTL2).
o Les spumavirus ne sont observés, que chez les animaux et n’ont pas de pathogénicité reconnue.
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Table des matières
Sommaire
I. Introduction
II. Généralités
III. Méthodologie
IV. Résultats
V. Commentaires et discussion
VI. Conclusion
VII. Recommandations
VIII. Références bibliographiques
IX. Annexes
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