Vieillissement de la population

Vieillissement de la population

Vieillissement de la population

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé [OMS], la proportion des 60 ans et plus va quasiment doubler entre 2015 et 2050 et représentera 1/5 de la population mondiale en 2050. Selon l’Office Fédéral de la Statistique [OFS], le peuple suisse suit l’évolution démographique mondiale puisqu’elle est l’une des populations qui vieillie le plus dans le monde avec une proportion de personnes âgées de 84%. A Genève, selon l’OFS et l’Office Cantonal de la Statistique [OCSTAT], le nombre de personnes de 80 ans et plus va doubler d’ici 2040. Pour les soins infirmiers, cette prévalence signifie qu’une grande partie de nos patients seront des personnes âgées. L’âge d’une personne est une question de perspective. Tout d’abord il existe l’âge dit « chronologique » qui est objectivable. Puis l’âge « biologique » qui peut être le reflet de l’état de santé de la personne lié à la sénescence qui conduit au vieillissement. Ensuite, l’âge « sociopolitique » qui indique le statut social d’une personne. L’âge « psychologique » quant à lui est une donnée qualifiée de subjective. Enfin, le 3ème et le 4ème ou grand âge qui précède la vieillesse où le fait « d’être vieux ou vieille » (Lonita & Testori, communication personnelle [Support de cours], 24 avril 2018).

De ce fait, repérer le moment de l’entrée dans la vieillesse peut être délicat. Pour certains, il s’agira d’une question d’âge, pour d’autres ce sera l’apparition des premiers signes de dépendance (Deschavanne & Tavoillot, 2007 cités par Favre, S., communication personnelle [Support de cours], 2015). Enfin, il y a le parcours de vie de la personne qui lui est propre, unique et subjectif. De plus, « à côté du corps biologique, médical, il y a le corps dans lequel la personne habite et dans lequel elle se sent plus ou moins bien. Ce corps investit affectivement en termes plaisir-déplaisir ou jouissance-souffrance » (Dubrey, s.d, p.30). Selon Erik Erikson, psychologue, le développement humain est fait de huit stades de développement psychosociaux, passant de l’enfance à la vieillesse (Aumont, s.d, p.1).

Le dernier stade est nommé : « la phase de l’intégrité personnelle ou du désespoir ». Selon Aumont (s.d) : Cette huitième étape dans le développement de l’homme est caractérisée par une forme d’évaluation de sa vie et de ses accomplissements. Si l’évaluation s’avère être positive, il y a intégrité et continuité. C’est donner place à la sagesse pour les années à venir. En revanche, si le bilan est négatif, on assiste alors à une détérioration du moi sous plusieurs formes. Il y a d’abord la perte du sens de l’existence et puis la naissance du sentiment d’une vie perdue qui aurait pu être différente. (…) Le désespoir naît des regrets, des remords et du sentiment que la vie n’a pas de sens (p.9). La sagesse découle alors de ce conflit entre intégrité et désespoir, ce qui représente la forme adaptative de cette étape de vie (Houde, 1986, p.38 cité par Aumont, s.d, p.9). Ce dernier stade de la vie est naturellement propice à une auto-évaluation de soi, de son contexte de vie, de sa qualité de vie, etc. La perception de toutes ces notions peut être influencée par de nombreux facteurs (Aumont, s.d).

Les besoins spirituels : Pour continuer, la perspective d’une mort proche est généralement propice à l’émergence de questions d’ordre spirituel par rapport au sens et de la signification de sa vie: Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi de cette façon ? Ces questions, lorsqu’elles se retrouvent sans réponse, peuvent mettre à mal le concept de l’espoir. Il est important que les patients puissent continuer à nourrir leur espoir et de trouver un sens à ce qui leur arrive. (Schlesselman, 1998 cité par Fitch, 2005). En effet, même si une guérison n’est plus envisageable, l’espoir peut se retrouver dans de plus petits objectifs, notamment en se focalisant sur le moment présent (Schlesselman, 1998 cité par Fitch, 2005). L’espoir est défini comme étant « une puissance intérieure dynamique qui permet de transcender une situation actuelle et stimule une nouvelle prise de conscience positive de la raison d’être » (Fitch, 2005, p.239). L’espoir implique aussi le fait de croire en un futur positif tout en admettant que la mort est omniprésente. Ainsi, une croissance personnelle et un sentiment de paix peuvent être favorisés (Fitch. 2005, p.239).

Selon Fitch (2005) : Pour prodiguer des soins efficaces, il est très important d’adapter les interventions en fonction des perspectives et des buts uniques du patient. Il est primordial d’établir une relation de confiance avec chaque patient si l’on veut mieux comprendre ses buts et ses valeurs (…) il est essentiel que les buts et les valeurs de ces derniers soient au coeur du processus de planification des soins (p.241). Essayer de répondre à ces besoins permet aux patients d’avoir une meilleure qualité de vie. Selon Cella (2007), « le concept de la qualité de vie englobe deux composantes fondamentales : subjectivité et multi-dimensionnalité » (p.26). Toujours selon Cella (2007), « par subjectivité, on se réfère au fait que la qualité de vie ne peut être comprise que dans la perspective du patient » (p.26). La multi-dimensionnalité comprend entre autre le bien-être physique, fonctionnel, émotionnel, social (Cella, 2007). Il y a également d’autres aspects qui entrent en considération et qui varient suivant les auteurs comme la spiritualité, la satisfaction liée aux traitements et la sexualité (Cella, 2007).

Hypnose

Afin d’améliorer la qualité de vie des patients, la Société Suisse de psycho-oncologie [SSPO] a décidé de mettre en place plusieurs directives afin de pallier au besoin d’un soutien psychologique. Toutes ces « contraintes d’ordre psycho-social que subissent les patients oncologiques se répercutent considérablement sur leur qualité de vie et influencent de façon significative la gestion de leur maladie et leur adhésion thérapeutique » (National 13 Health and Medical Research Council [NHMRC], 2003 cité par SSPO, 2014, p.8). Ces conséquences créent un besoin d’aide en matière de soutien psychologique à la suite de bouleversements dus à la maladie et/ou à son traitement. La SSPO a mis l’accent sur l’un des six besoins cités de l’article ci-dessus afin d’améliorer la qualité de vie des patients. En effet, selon Sperner-Unterweger (2011) cité par la SSPO (2014) : Les interventions psycho-oncologiques tendent à soutenir le vécu de la maladie au moyen de stratégies adéquates, par le renforcement des ressources, du maintien ou de l’amélioration de la qualité de vie et en détectant et traitant les réactions de stress psychique des patients, de leur entourage et de l’équipe de soins (p.4).

La dimension subjective et singulière est également prise en compte notamment à travers la directive n°5: « les interventions psycho-oncologiques doivent s’adapter aux besoins individuels des patients et, en cas de besoin, être proposées le plus tôt possible » (Weis et al., 2008 cités par la SSPO, 2014, p.10). D’après la Ligue suisse contre le cancer (S.d), les médecines complémentaires font partie des offres de ces interventions psycho-oncologiques, permettant ainsi une prise en charge plus globale. Parmi toutes les médecines complémentaires qui existent l’une d’elles a attiré notre attention car elle travaille avec le domaine de l’inconscient ; il s’agit de l’hypnose. Cette méthode est souvent sous-estimée car l’expliquer par les sciences ou par une méthode scientifique reste difficile (Cowles, 1998, traduction libre, p.357). Elle est aussi rapidement associée à un côté mystique et mystérieux qui peut faire peur (Elam, 1964 cité par Cowles, 1998, traduction libre, p.357). L’influence des scientifiques se répercute aussi sur le personnel soignant exerçant sur le terrain car ce dernier est alors moins enclin à en faire usage auprès de leurs patients (Cowles, 1998, traduction libre, p.357). L’argument avancé relève du manque de preuves scientifiques et une méconnaissance sur ce qui se passe lors de l’état de transe (Cowles, 1998, traduction libre, p.357). Pourtant, plusieurs études détaillent les effets positifs de l’utilisation de l’hypnose au cours de nombreuses pathologies (Cowles, 1998, traduction libre, pp.357-358).

Analyse critique des articles retenus

L’étude randomisée contrôlée prospective de Liossi et White (2001), a été menée selon une approche méthodologique quantitative et qualitative auprès de patients atteints d’un cancer avancé référés pour des soins palliatifs à L’unité de soins palliatifs et de soulagement de la douleur de l’Université d’Athènes (en Grèce). Ces derniers ont tous donné leur consentement pour participer à l’étude. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’hypnose sur l’amélioration de la qualité de vie chez des patients atteints de cancer avancé. Le nombre de participants s’est élevé à 50 patients entre 35-74 ans avec 23 femmes et 27 hommes. Les patients ont par la suite été répartis de manière randomisée soit dans un groupe « soins standards » recevant des soins médicaux standards ainsi que des soins psychologiques, soit dans le groupe « hypnose » qui a bénéficié de quatre séances d’hypnose de 30 minutes en plus des soins standards. La collecte de données s’est ensuite déroulée sur la base d’entretiens semi-structurés d’une durée de 10-15 minutes chacun afin de discuter de l’expérience vécue. Les instruments de mesure utilisés sont : The Rotterdam Symptom Checklist (RSCL) pour mesurer la qualité de vie des patient cancéreux et The Hospital Anxiety and Depression scale (HADS) pour mesurer l’état d’anxiété et de dépression.

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Table des matières

Table des matières
1. INTRODUCTION
2. PROBLEMATIQUE
2.1. Vieillissement de la population
2.2. Le cancer
2.3. Hypnose
3. ANCRAGE DISCIPLINAIRE
3.1 Hiérarchie des connaissances
3.1.1. Métaparadigmes ou métaconcepts
3.1.2. Philosophies
3.1.3. Modèles conceptuels
3.1.4. Théories
3.1.5. Indicateurs empiriques
3.2. Paradigmes
3.2.1. Particulier-déterminé / Catégorisation / Réaction
3.2.2. Interactif-intégratif / Intégration / Interaction réciproque / Totalité
3.2.3. Unitaire-transformatif / Transformation / Action simultanée / Simultanéité
3.3. Théorie de Jean Watson
3.3.1 Métaconcepts – Métaparadigmes
3.3.3. Méthodologie de la pratique
3.4. Question de recherche
4. METHODE
4.1 Pico et Mesh-Terms
4.2. Les sources d’informations et stratégies de recherche documentaire
4.3. Diagramme de flux
5. RESULTATS
5.1 Analyse critique des articles retenus
5.2. Tableau comparatif des études retenues
6. DISCUSSION et PERSPECTIVES
7. CONCLUSION
7.1. Apports et Limites du travail
7.2. Recommandations
8. REFERENCES
9. ANNEXES

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