VERS UN PLUS LARGE ACCES DES PME AUX FINANCEMENTS

Micro Finances

              Ce n’est qu’en 1998 que les financements micro finances ont progressé de façon sensible dans la capitale, principalement dans le domaine de financement des investissements. L’activité de micro finance est exercée par des sociétés de droit privé à titre d’Institutions Financières Décentralisées (IFD) qui se divisent en catégories:
Les institutions financières mutualistes (ex: OTIV,…)
Les institutions financières non mutualistes (ex: SIPEM,…)
Les autres structures de la micro finance (ex: CDA,…)
Les mutuelles d’épargne et de crédit qui sont des établissements financiers à statut particulier et ayant pour objet la collecte de l’épargne de leurs adhérents sous forme de parts sociales et de dépôts rémunérés qui en constituent leur ressource, d’une part, et la distribution de crédits à ces mêmes adhérents d’autre part

Bailleurs de fonds

               Ils appuient l’ensemble des institutions de micro finances aux moyens de divers instruments tels que les interventions de : L’Union Européenne dans le financement des projets de micro finance ; La Banque Mondiale dans l’appui technique du secteur privé à travers la mise en place de projets au service des PME, dont entre autre le Comité d’Appui au Pilotage de l’Entreprise (CAPE). Etant donné que nous avons effectué notre stage auprès du CAPE, permettons-nous de faire une brève présentation8 de cet organisme. Le CAPE, ayant pour objectif d’augmenter la capacité opérationnelle du secteur privé a pour mission de:
− Harmoniser et coordonner les actions des organismes en faveur du développement du secteur privé
− Appuyer les structures d’exécution de projets/programmes d’appui, en terme de pilotage
− Instaurer un climat de confiance et des mesures incitatives à l’investissement
− Rechercher la coordination et superviser les instruments budgétaires, financiers et techniques
− Coordonner, assurer le suivi et contrôler les décisions et /ou les mesures se rapportant au développement de l’entreprise et des investissements privés.
Ainsi, les activités du CAPE consistent à :
− Mener et faire réaliser des études techniques
− Concevoir et gérer des programmes de formation
− Organiser et animer des forums, échanges et rencontres
Les organes du CAPE sont constitués : d’Assemblée Générale (présidée par le Premier Ministre, composée du secteur privé à savoir les groupements professionnels et des représentants de l’Administration), d’un comité de pilotage (co-présidé par le Ministre en charge du développement du secteur privé et un représentant du secteur privé désigné par ses pairs, doté d’un Secrétariat Technique qui assure l’efficacité, la gestion et le bon déroulement du suivi des actions de développement du secteur privé), et des CAPE régionaux dans chaque chef lieu de « faritany » (co-présidé par le chef de l’exécutif du « faritany » et par un président de groupement régional élu par ses pairs.

FIARO

                      Etant une société anonyme de capital risque/développement, FIARO couvre tous les métiers du capital investissements :
La participation au capital d’entreprises en création ;
La participation au capital d’entreprises en développement ;
La participation au capital d’entreprises en cours de rachat/transmission.
Par ailleurs, ces différentes formes de participation peuvent être harmonisées avec l’octroi d’un prêt. Ainsi, pour un besoin de financement d’une entreprise X par exemple, 30% pourrait être octroyé sous forme d’un prêt dont le règlement des intérêts est à la charge de l’entreprise, et les 70% restants représentent la prise de participation par FIARO. Son activité ne se limite pas au financement, son rôle est aussi reconnu en matière d’appui et de conseil lors du montage de dossier et de recherche de financement (quelles que soient les maturités) soit directement, soit indirectement par l’intermédiaire de ses filiales spécialisées ou d’organismes d’appui partenaires. Ses filiales spécialisées sont :
– FIARO initiatives services pour le conseil financier, les prestations juridiques et administratives (statuts, types,…) ;
– FIARO industries pour la recherche de locaux, gestion immobilière (zones industrielles et commerciales) et maîtrise de l’œuvre de construction ;
– FIARO tourisme pour le conseil et d’assistance dans le domaine spécifique de l’hôtellerie et du tourisme.
La zone d’intervention de FIARO couvre tout Madagascar. Aucune limitation n’est fixée sur le montant des crédits octroyés et aucune garantie n’est exigée quand à la participation de FIARO au capital. Par contre, pour les prêts à moyen terme, les cautions ou le nantissement de matériels sont obligatoires pour faire objets de garanties. Vers un plus large accès des PME aux financements . La participation de FIARO au capital se présente comme suit :
– Minoritaire (5% à 40%) sur une durée limitée (3 à 10 ans) ;
– De différents types (actions ordinaires ou privilégiées, certificats d’investissement).
L’apport minimum du promoteur est négociable. En terme de délai d’octroi, l’obtention des réponses de l’étude du dossier est de 1 mois. Tandis que le déblocage du crédit peut varier de 1 à 2 semaines en fonction du délai de réalisation des conditions de déblocage.

SONAPAR

                Elle a pour activité principale la gestion de portefeuille. La SONAPAR est une société anonyme qui octroie des financements sous forme « d’avance en compte courant d’associé » et apporte aussi des appuis techniques et des conseils. Elle privilégie les entreprises qui produisent de la valeur ajoutée et, ayant au moins un statut de société à responsabilité limitée. En effet, la SONAPAR n’octroie pas de crédits aux entreprises individuelles, notamment ceux qui ont pour activités commerciales ; ni aux activités ponctuelles, car d’une part ces derniers relèvent du concours bancaire, et d’autre part SONAPAR vise un objectif économique. Par ailleurs, dans le souci de pouvoir bien maîtriser le suivi de l’utilisation réelle des crédits octroyés, la SONAPAR met directement les crédits à la disposition des fournisseurs des sociétés financées. La SONAPAR participe à l’activité du « fonds de relance des PME » qui est un projet ponctuel, et prendra d’ailleurs fin en cette année 2005. Ce projet a été mis en œuvre le mois de mars 2004, dans l’objectif d’aider les entreprises confrontées à des problèmes de trésorerie, engendrés par la crise de 2002. Dans ce projet, SONAPAR est en collaboration avec d’autres institutions telles que la CNAPS, FIARO, ARO, Caisse d’épargne de Madagascar … La SONAPAR est en étroite partenariat avec la banque BNI-CL , ainsi lorsqu’il arrive que les demandes de financement dépassent un certain seuil que la SONAPAR n’est pas en mesure de supporter à elle seule, elle réoriente les dossiers à la charge de la BNI-CL. La quotité de financement est traitée au cas par cas. Néanmoins, un apport personnel d’au moins 25% est exigé afin d’impliquer sérieusement le promoteur dans la réalisation de son projet.  Le volume des crédits se limite au minimum à Ariary 40 000 000 et au maximum à Ariary 500 000 000. Mais lors d’une faible dévaluation de notre franc Malagasy, et que les budgets alloués aux projets étaient contraints d’être réévalués, les entreprises sollicitaient un apport supplémentaire et, la SONAPAR en a fait une exception. Après la crise 2002, si une soixantaine d’entreprises ont déposés leurs dossiers de demandes de financements, une dizaine ont réellement obtenu de crédits.

La création d’un environnement incitatif pour les PME

                     Avant tout, comme aucun standard n’est fixé pour la délimitation du concept des PME, il est nécessaire de mettre en place une définition normative afin de pouvoir cibler les véritables PME dans le processus de financement par les banques. Au niveau de ces institutions financières, les segmentations s’établissent suivant la politique de chaque établissement. De ce fait, une entreprise classée en PME dans une banque pourrait être classifiée en grande PME dans une autre. La délimitation de standard peut se déterminer à partir:
– du chiffre d’affaires de l’entreprise
– de sa masse bilancielle
– de sa taille (à partir de l’effectif du personnel).
Par ailleurs, la fiscalité constitue aussi un outil d’incitation. Si nous ramenons cette variable « fiscalité » aux aspects de financement, nous pourrions suggérer des crédits aux PME avec des taux d’intérêts exemptés de taxe. Côté garantie, étant donné que l’hypothèque figure parmi les garanties réelles détenues par les banques, la démarche d’acquisition de terrains ou de mutation pour les propriétés déjà titrées doivent être facilitées pour les PME. Toutefois, des perspectives existent en matière de reforme foncière avec des ouvertures prévues par le projet Millénium Challenge Account (MCA). En outre, le niveau du taux d’intérêt appliqué par les banques primaires pénalisent les PME. Or, nous savons très bien que ce taux est indexé sur le taux directeur de la Banque Centrale. Ce dernier étant fixé par les autorités monétaires. Si nous voulons diminuer ce taux d’intérêt, il faudrait:
– que les autorités bonifient les taux appliqués
– que le secteur bancaire joue son rôle d’appui aux PME en diminuant la majoration des risques sur les clients PME.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETAT DES LIEUX SUR LES FINANCEMENTS A MADAGASCAR
Chapitre I : Aperçu sur l’environnement des PME malagasy 
Section 1 : La détermination de la notion de PME
1.1. Le chiffre d’affaires
1.2. L’effectif
1.3. L’investissement
1.4. Le capital
Section 2 : La problématique d’accès aux financements
2.1. Les problèmes techniques
2.2. Les problèmes culturels
2.3. Les problèmes environnementaux
2.4. Les problèmes liés aux politiques des banques
Chapitre II : Acteurs du système financier à Madagascar 
Section 1 : Les différents acteurs du système financier
1.1. Banques
1.2. Micro Finances
1.3. Bailleurs de fonds
1.4. Institutions financières
Section 2 : Les caractéristiques de ces acteurs
2.1. Banques
2.2. Micro Finances
2.3. Bailleurs de fonds
2.4. Institutions financières
Chapitre III : Différentes sources de financement
Section 1 : Les financements classiques
1.1. Banques commerciales
1.2. Institutions financières mutualistes
Section 2 : Les financements spécialisés
2.1. FIARO
2.2. SONAPAR
2.3. FR PME
2.4. FCPA
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES
Chapitre I : Absence de financements intermédiaires couplée aux mauvaises structures des PME 
Section 1 : Les besoins réels des PME en matière de financement
1.1. La phase de démarrage
1.2. La phase de croissance
1.3. La phase de maturité
1.4. La phase de déclin
Section 2 : Les structures des PME
2.1 Les structures organisationnelles
2.2 Les structures financières
Chapitre II : Manque d’information des opérateurs sur les différents systèmes de financement existants à Madagascar 
Section 1 : Les moyens de communication actuels utilisés par les différents organes de financement
1.1. Le journal
1.2. L’internet
1.3. Les brochures
1.4. La télévision
Section 2 : Le degré de connaissance des mécanismes de financement par les opérateurs
Chapitre III : Contraintes relatives au montage des dossiers 
Section 1 : L’insuffisance de technicité dans l’élaboration des dossiers
Section 2 : L’inaccessibilité des PME aux services des cabinets et des organismes d’appuis
TROISIEME PARTIE : ACTIONS RECOMMANDEES
Chapitre I : Plaider en faveur d’une facilitation des accès des PME aux financements 
Section1 : La création d’un environnement incitatif pour les PME
Section2 : Le recadrage des services offerts et diversification des instruments de financement destinés aux PME
Chapitre II : Favoriser la diffusion d’information sur les produits et sources de financement 
Section 1 : L’utilisation des moyens de communication adaptés aux PME
1.1.Le média presse
1.2.L’internet
1.3.Les brochures
1.4.La télévision
Section 2 : L’adoption d’une nouvelle stratégie d’information sur les produits et sources de financement
2.1.Implication des autorités
2.2.Implication des organismes de financement
Chapitre III : Lancer un vaste programme de renforcement des capacités des opérateurs 
Section 1 : La mise en place d’un projet d’appui en formation des PME
Section 2 : L’appui en assistance technique lors du montage de dossier
CONCLUSION GENERALE
Annexes
Bibliographie

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