Vecu socio culturel de l’epilepsie

Le vécu socio-culturel d’une maladie comme l’épilepsie dans un pays est la résultante de la conception, de l’adaptation, de l’influence de cette maladie sur la dimension sociale, ainsi que la tolérance de cette maladie que ce soit dans le plan culturel que social. Depuis longtemps, l’épilepsie a intéressé beaucoup d’auteur. C’est une affection universelle parmi les plus anciennes que connaisse l’humanité (1). L’épilepsie est depuis toujours, une expression qui suscite la crainte, la malédiction et qui entraîne l’exclusion sociale (2). Elle est dans l’antiquité une des maladies les plus redoutées (3). C’est la seule maladie dont les conséquences sociales sont plus graves que les conséquences médicales (4). Ces conséquences sociales peuvent varier d’un pays à l’autre ou d’une culture à l’autre, mais il est certain que partout dans le monde, elles sont souvent plus difficiles à supporter que les crises elles-mêmes (2).

En Afrique, l’épilepsie tire encore sa gravité des implications sociales qu’elle engendre. Les préjugés sociaux qui l’entourent renforcent l’ostracisme dont l’épileptique est victime et font de lui un être marginalisé. Dans ce continent, cette maladie épileptique est cachée à toute personne en dehors du cercle familial et clanique. Actuellement, cette maladie neurologique est expliquée et bien définie et n’a plus l’aura démoniaque ou psychique qu’elle avait au cours des siècles précédent. Toutefois, des millions de patients atteints dissimulent encore leur maladie pour éviter une exclusion sociale ou professionnelle .

GENERALITES SUR L’EPILEPSIE

DEFINITION

Crises épileptiques 
Les crises épileptiques sont définies par des manifestations cliniques motrices, sensitivo-sensorielles, végétatives ou neuro-psychologiques, brutales et transitoires, accompagnées ou non d’une perte de connaissance, provoquées par des décharges paroxystiques, excessives, hypersynchrones des neurones du cortex cérébral .

Epilepsie 
L’épilepsie est une maladie chronique et invalidante, caractérisée par la répétition chez une même sujet de crises épileptiques .

Crises généralisées 
Les crises généralisées sont des crises dues par les décharge paroxystiques qui s’étendent aux deux hémisphères et intéressent simultanément la totalité du cortex cérébral. Elles impliquent presque invariablement une perte de conscience, il peut alors s’agir de « Grand mal » épileptique, mais aussi d’absences brèves connus sous le nom de « Petit mal » .

Crises partielles 
Les crises partielles ou locales sont dues par des décharges dans une ou plusieurs zones localisées du cerveau et y restent. Ces décharges peuvent cependant s’étendre à l’ensemble du cerveau entraînant une crise généralisée : ce sont les crises partielles secondairement généralisées .

EPIDEMIOLOGIE

Prévalence

La prévalence d’une affection est la proportion de la population souffrant de cette affection a un moment donné dans le temps. D’après de nombreuses études effectuées dans le monde, elle se situerait à environ 8,2 pour mille dans l’ensemble de la population. Et des études menées dans des pays en développement suggèrent une prévalence plus élevée supérieur à 10 pour mille.

Incidence

L’incidence d’une affection est le nombre de cas nouveaux survenant pendant une période déterminée. Des études menées dans les pays développés suggèrent une incidence annuelle de l’épilepsie d’environ 50 pour 100 000 pour l’ensemble de la population. Des études menées dans le pays en développement laissent entendre que ce chiffre serait proche de 100 pour 100 000 c’est à dire le double.

Mortalité

L’épilepsie est associée à un risque accru de la mortalité, il y avait chaque année 1,2 décès dû à l’épilepsie, 0,5 décès pour les sujets de moins de 15 ans .

Plusieurs raisons peuvent-être à l’origine de la mort des épileptiques :
– après l’âge de 40 ans, les causes de la mort chez les épileptiques sont celles de la population générale ;
– les maladies responsables sont : la tumeur cérébrale, l’affection métabolique ou dégénérative. Par ailleurs, des crises nombreuses incontrôlables, peuvent chez des rares sujets entraîner un état d’épuisement organique mortel ;
– être malade, les suicides seraient 3 fois plus fréquents chez les épileptiques que dans la population générale et seraient à l’origine de 3 à 20% des décès des sujets jeunes ;
– Le traitement : les médicaments peuvent exceptionnellement, avoir des effets secondaires irréversibles ;
– Les crises elles –mêmes sont responsables de 0,8 à 21% des décès chez les épileptiques, de façon directe ou indirecte : la mort subite des épileptiques est bien connue. Sa fréquence est diversement appréciée. Elle s’explique parfois par une asphyxie mécanique comme l’ étouffement, et la noyade au premier plan des causes de décès chez les épileptiques jeunes.
– Mais d’autre fois dans 4 à 30% des issues fatales rapportées directement aux crises, un épileptique est trouvé mort sans raison et son autopsie ne montre rien .

ETIOLOGIES

Epilepsie idiopathique

Sans autres causes sous jacentes qu’une possibilité de prédisposition héréditaire, ces épilepsies sont définies par un début lié à l’âge, des caractéristiques cliniques et électroencéphalographique (EEG), une étiologie génétique présumée avec hérédité mendélienne ou multifactorielle non mendélienne.

Epilepsie symptomatique 

résulte d’un désordre connu ou suspecté du système nerveux central par :
– Parasitoses ( paludisme, cysticercose, bilharziose, toxoplasmose)
– Traumatisme crânien.
– Tumeurs cérébrales.
– Causes toxiques : sevrage alcoolique, intoxication par monoxyde de carbone, surdosage de médicaments.
– Causes métaboliques : hypoglycémie, hypercalcémie, hypernatrémie , l’insuffisance rénale, hypocalcémie uniquement aux enfants inférieur à deux ans.
– Causes infectieuses : méningite, abcès cérébral.

Epilepsie cryptogénique

La cause est cachée ou occulte. Ces épilepsies devraient être symptomatiques mais l’étiologie n’est pas connue. L’étiologie des épilepsie demeure inexpliquée dans plus de 50% des cas .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES SUR L’EPILEPSIE
I.1. Définition
I.1.1.Crise épileptique
I.1.2.Epilepsie
I.1.3.Crise généralisée
I.1.4.Crise partielle
I.2. Epidémiologie
I.2.1.Prévalence
I.2.2.Incidence
I.2.3.Mortalité
I.3. Classification des épilepsies
I.4. Etiologies
I.4.1.Epilepsie idiopathique
I.4.2.Epilepsie symptomatique
I.4.3.Epilepsie cryptogénique
I.5. Traitement
I.5.1.Les médicaments
I.5.1.1.Antiépileptiques d’appoint : Benzodiazépine
I.5.1.2.Antiépileptique majeur
I.5.1.3.Nouveaux antiépileptiques
I.5.2.Traitement chirurgical des épilepsies
II. ASPECTS HISTORIQUES SUR L’EPILEPSIE
III. ASPECTS SOCIO-CULTURELS DE L’EPILEPSIE
III.1.Stigmates associés à l’épilepsie
III.2.Conception étiologique de l’épilepsie
III.2.1.En Europe et dans les pays Asiatiques
III.2.2.En Afrique
III.2.3.Chez les Malgaches
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
IV. PATIENTS ET METHODE
IV.1.Recrutement des patients
IV.1.1.Lieu de l’enquête
IV.1.2.Période de réalisation
IV.1.3.Mode de recrutement
IV.1.4.Méthode d’approche
IV.1.4.1.Sensibilisation
IV.1.4.2.Petite formation
IV.1.4.3.Dépistage et confirmation
IV.2.Sélection des patients recrutés
IV.2.1.Critères d’inclusion
IV.2.2.Critères d’exclusion
IV.2.3.Retenu
IV.3.Critères de classement
IV.4.Outils
IV.4.1.Fiche de dénombrement
IV.4.2.Fiche de dépistage
IV.4.3.Fiche d’observation médicale
IV.4.4.Fiche de l’histoire naturelle de l’épilepsie
IV.4.5.Fiche de vécu socio-culturel de l’épilepsie
IV.5.Paramètres à évaluer
IV.6.Analyse statistique
V. RESULTATS
V.1.Description selon les caractéristiques de la population
V.1.1.Selon l’âge
V.1.2.Selon le sexe
V.1.3.Selon la catégorie socio-professionnelle
V.1.4.Selon le niveau d’étude
V.1.5.Selon les types clinique des crises
V.2. Estimation de vécu socio-culturel de l’épilepsie
V.2.1.Problèmes personnels vécus les plus important avant les premières crises épileptiques
V.2.2.Pensez-vous que vous auriez fait l’épilepsie même si vous n’aviez pas vécu des problèmes antérieures ?
V.2.3.Cause de l’épilepsie
V.2.4.Circonstances susceptibles de déclencher une crise épileptique
V.2.5.Connaissance de l’épilepsie et son appellation
V.2.6.Comment faire le diagnostic de l’épilepsie ?
V.2.7.Contagiosité de l’épilepsie
V.2.8.Mode de contamination de l’épilepsie
V.2.9.Curabilité de l’épilepsie et recours en cas de crise épileptique
V.2.10.Mortalité par l’épilepsie
V.2.11.Cause de mort par l’épilepsie
V.3.Retentissement social et culturel de l’épilepsie
V.3.1.Scolarisation de l’épileptique
V.3.2.Vie familiale de l’épileptique
V.3.3.Comportement du malade épileptique lors des crises
V.3.4.Comportement de la famille du malade lors des crises épileptiques
V.3.5.Comportement de l’entourage lors des crises épileptiques
TROISIEME PARTIE
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *