Types de miellat
Miellat dโorigine animale Il est produit par des pucerons qui attaquent les feuilles riches en liquides sucrรฉs. Ces pucerons ne digรจrent quโune faible partie de la matiรจre absorbรฉe et expulsent la plus grande portion de liquide qui retombe sur les feuilles sous forme de gouttes [9].
Miellat dโorigine vรฉgรฉtale ou miellรฉe Il provient dโune exsudation des feuilles. On peut alors la voir perler par tous les orifices stomatiques et se rรฉunir en gouttelettes sucrรฉes sur toute la surface de la feuille, surtout sur la face infรฉrieure [9].
Le rapport fructose / glucose
ย ย ย ย Les hexoses (fructose et glucose) dominent toujours. Leur somme reprรฉsente 80 % ร 90% voire davantage des sucres totaux. Le rapport de ces hexoses (F /G) entre eux est caractรฉristique de certains miels et dรฉtermine aussi la consistance du miel (mรฉlange de nectar et de miellat). Le rapport F/G dรฉpasse ร peine 1 ; c’est ร dire que les miels contiennent des quantitรฉs ร peu prรจs รฉgales de ces deux hexoses, avec une lรฉgรจrement prรฉdominance du fructose. En revanche les miels que les abeilles ont butinรฉs de la mรชme espรจce vรฉgรฉtale, contiennent souvent passablement plus de fructose que de glucose, ou le contraire (mรชme cโest toutefois plus rare) davantage de glucose que de fructose. Parmi les miels riches en fructose (F/G = 1,5 ร 1,7), on a le miel de sauge et le miel de chรขtaignier. Les miels riches en fructose restent longtemps liquides et ne cristallisent souvent quโau bout de plusieurs annรฉes. Les miels riches en glucose (F /G infรฉrieur ร 1) sont plus rares, ils cristallisent en gรฉnรฉral aussitรดt aprรจs la rรฉcolte parfois dรฉjร dans les rayons, ce s ont par exemple le miel de pissenlit et le miel de colza [1].
Les enzymes
ย ย ย ย ย Le miel contient plusieurs enzymes dont la prรฉsence est rattachรฉe ร lโorigine double du miel : vรฉgรฉtale et animale. On sait que le nectar contient dรจs sa rรฉcolte des enzymes qui agissent sur les sucres. Les sรฉcrรฉtions de lโabeille viennent sโy ajouter et les enzymes des glandes pharyngiennes. La diastase et lโamylase ou enzyme de la digestion de lโamidon sont prรฉsentes dans tous les miels frais en quantitรฉs variables suivant lโorigine du miel. Les invertases (fructo-invertase et gluco-invertase), s ont les enzymes responsables de la transformation du saccharose du nectar en fructose et en glucose. La gluco-oxydase est prรฉsente dans le miel et donne naissance ร du peroxyde dโhydrogรจne ou e au oxygรฉnรฉe et de la gluconolactone. Ces trois types dโenzymes sont sensibles ร la chaleur. En effet ร 10ยฐC, elles peuvent se conserver pendant de nombreuses annรฉes et ร 20ยฐC quelques heures seulement. Pour rester naturel, le miel ne doit pas รชtre chauffรฉ. Dโautres enzymes sont รฉgalement prรฉsentes telles que la catalase et la phosphatase. Lโindice diastasique doit รชtre supรฉrieure ร 8 (รฉ chelle de Schade) tolรฉrรฉ ร 3 pour les miels ร faible teneur en diastase comme les miels dโagrumes ayant un taux dโHMF infรฉrieur ร 15. Les miels chauffรฉs ont un indice diastasique faible variant de 0,71 ร 0, 82% [19, 28].
Lโeffet oxydant
ย ย ย ย Le peroxyde dโhydrogรจne se forme sous lโaction de la gluco-oxydase enzyme prรฉsente dans le miel. Cette enzyme nโest activรฉe que lorsque le miel est diluรฉ par les liquides corporels. Son fonctionnement nรฉcessite la prรฉsence dโoxygรจne, en effet son activitรฉ est bloquรฉe sous les pansements, dans les plaies profondes ou lโintestin. Il est actif uniquement lorsque lโaciditรฉ du miel est neutralisรฉe par les fluides corporels. Lorsque le miel est utilisรฉ par voie topique (comme pansement), le peroxyde dโhydrogรจne est produit par une dilution des liquides corporels. En consรฉquence, le peroxyde est libรฉrรฉ lentement et agit comme un antiseptique. Le miel topique a รฉtรฉ utilisรฉ avec succรจs dans le traitement global des ulcรจres diabรฉtiques lorsque le patient ne peut pas utiliser dโautres antibiotiques topiques. L es antioxydants prรฉsents dans le miel ont mรชme รฉtรฉ impliquรฉs dans la rรฉduction des dommages causรฉs au cรดlon de la colite [4].
Les autres applications mรฉdicales
ย ย ย ย ย ย Des รฉtudes ont montrรฉ que lโutilisation par voie topique du miel peut rรฉduire les odeurs, lโenflure et accรฉlรจre la cicatrisation lorsquโil est utilisรฉ pour traiter les blessures. On lโutilise รฉgalement pour empรชcher lโadhรฉsion du pansement aux plaies. Le miel sโest rรฉvรฉlรฉ efficace dans le traitement de la conjonctivite du rat. Le mรฉlange, miel, eau et vinaigre ; est utilisรฉ comme vermifuge. Le miel est aussi utilisรฉ contre les maux de gorge et la toux [4].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR MIEL
I.HISTORIQUE
II. DEFINITION ET ORIGINES
II.1. Dรฉfinition
II.2. Origines
II.2 .1. Le nectar
II.2.1.1. Dรฉfinition
II.2.1.2. Formation
II.2.1.3. Composition
II.2.2. Le miellat
II.2.2.1. Dรฉfinition
II.2.2.2. Types de miellat
II.2.2.2.1. Miellat dโorigine animale
II.2.2.2.2. Miellat dโorigine vรฉgรฉtale ou miellรฉe
III. CARACTERES PHYSICO-CHIMIQUES ET ORGANOLEPTIQUES
III.1. Caractรจres physiques
III.1.1. La densitรฉ
III.1.2. La viscositรฉ
III.2. Caractรจres chimiques
III.2.1. La teneur en eau du miel
III.2.2. Les sucres
III.2.2.1. Le rapport fructose/glutose
III.2.2.2. Le saccharose
III.2.2.3. Le maltose
III.2.2.4. Le mรฉlรฉzitose
III.2.3. Les sels minรฉraux
III.2.4. Les protรฉines
III.2.5. Les enzymes
III.2.6. Les lipides
III.2.7. Les vitamines
III.2.8. Le pH
III.2.9. Lโaciditรฉ
III.2.10. LโHydroxymรฉthylfurfural
III.2.11. Les composรฉs phรฉnoliques
III.2.12. Les substances aromatiques
III.3. Caractรจres organoleptiques
III.3.1. La couleur
III.3.2. Lโodeur
III.3.3. La saveur
IV. PRODUCTION DU MIEL PAR LES ABEILLES
IV.1. La transformation du nectar ou du miellat
IV.2. Lโemmagasinage
IV.3. La maturation
V. RECOLTE DU MIEL
V.1. Procรฉdรฉ traditionnel
V.2. Procรฉdรฉ moderne
VI.CLASSIFICATIONS
VI .1. Classification selon les origines
VI.1.1. Miel de nectar
VI.1.1.1. Miel polyfloral
VI.1.1.2. Miel monofloral
VI.1.2. Miel de miellat
VI.2. Classification selon le mode dโobtention
VI.2.1. Miel de rayons
VI.2.2. Miel avec morceaux de rayons
VI.2.3. Miel cristallisรฉ
VI.2.4. Miel pasteurisรฉ
VI.2.5. Miel รฉgouttรฉ
VI.2.6. Miel pressรฉ
VI.2.7. Miel centrifugรฉ
VI.2.8. Miel fouettรฉ
VI.2.7. Miel sรฉchรฉ
VII. PROCEDES DE CONSERVATION
VII.1. Procรฉdรฉ traditionnel
VII.2. Procรฉdรฉ moderne
VIII. LES INDICATEURS DE QUALITE
IX. UTILISATIONS
IX.1. Dans lโalimentation
IX.2. En apithรฉrapie
IX.2.1. Lโeffet osmotique
IX.2.2. Lโeffet oxydant
IX.2.3. Les autres applications mรฉdicales
IX.2.4. Les risques potentiels sur la santรฉ
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Cadre dโรฉtude
I.2. Matรฉriel
I.2.1. Echantillons
I.2.2. Appareillage et verrerie
I.2.3. Rรฉactifs
I.3. Mรฉthodes
I.3.1. Analyses sensorielles
I.3.2. Analyses physico-chimiques
I.3.2.1. Dรฉtermination de la densitรฉ
I.3.2.2. Dรฉtermination du pH et de la conductivitรฉ รฉlectrique
I.3.2.3. Dรฉtermination de lโindice de rรฉfraction
I.3.2.4. Dรฉtermination de la viscositรฉ
I.3.2.5. Dรฉtermination du pouvoir rotatoire
II. RESULTATS
II.1. Rรฉsultats des analyses sensorielles
II.2. Rรฉsultats des analyses physico-chimiques
II.2.1. La densitรฉ
II.2.2. Le pH et la conductivitรฉ รฉlectrique
II.2.3. Lโindice de rรฉfraction
II.2.4. La viscositรฉ
II.2.5. Le pouvoir rotatoire
III. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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