Variabilites et changements climatiques

VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES 

MANIFESTATIONS DES VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Par « changement climatique », le groupe de travail I du GIEC entend toute évolution du climat dans le temps, qu’elle soit due à la variabilité naturelle ou aux activités humaines. Cette définition est différente de celle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, où l’on entend par “changements climatiques” des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine, qui modifient la composition de l’atmosphère globale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables (UNFCCC, 1992). D’autres auteurs regroupent les deux terminologies à une seule notion variabilité et changement climatiques et la définissent comme étant la modification ou variation significative du climat, qu’elle soit naturelle ou due à des facteurs d’origine anthropique (Niasse et al., 2004). Les manifestations des changements climatiques sont observables depuis des décennies dans le monde (GIEC, 2001). Ainsi, selon le troisième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les changements observés du système climatique sont entre autres :
➤ une augmentation de la température moyenne à la surface du globe de 0,6 °C ± 0,2 depuis le début de la fin du XIXe siècle ;
➤ une diminution des précipitations d’environ 0,3 % dans les zones subtropicales entre 10° et 30° de latitude nord, sauf en Asie orientale ;
➤ une diminution de la couverture de neige sur le globe d’environ 10 % depuis la fin des années 60 ;
➤ une élévation du niveau moyen des mers au cours du XXe siècle de 1 à 2 millimètres par an ;
➤ une variation de la circulation des courants atmosphériques et océaniques ;
➤ une variabilité des phénomènes météorologiques extrêmes qui se traduit par une augmentation de la fréquence des fortes précipitations de 2 à 4% durant la seconde moitié du XXe siècle. Dans certaines régions, notamment dans certaines parties de l’Asie et de l’Afrique, on a observé une augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de sécheresse depuis quelques décennies.

PERCEPTIONS DES VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN AFRIQUE DE L’OUEST

Les études menées en Afrique pour caractériser les perceptions des variabilités et changements climatiques se sont généralement focalisées sur des enquêtes sociologiques, les témoignages et les observations empiriques de personnes âgées (Benoît, 2008 ; Guibert et al., 2010). Ainsi, dans plusieurs études il ressort que les changements perçus par les interviewés sont la perturbation du régime des saisons et la hausse des températures. Ces perturbations se traduisent par une diminution majeure de la pluviométrie et une variation de sa répartition spatio-temporelle, avec une tendance au raccourcissement des saisons de pluies et au rallongement des saisons sèches. Ces perceptions sont difficilement quantifiables avec précision mais sont cependant en accord avec la hausse des températures moyennes de la surface du globe, qui est nettement démontrée (IPCC, 2007). Quant à l’impact des variabilités et changements climatiques sur le régime des pluies en Afrique de l’Ouest, plusieurs modèles de simulation prévisionnels de l’évolution de la pluviométrie en Afrique ont été testés (D’Orgeval, 2008). Il en est ressorti que les consensus sur l’impact des variabilités et changements climatiques restaient faibles et que l’accent devait être mis sur une approche probabiliste. Dans la même étude, le modèle de circulation générale indique trois grandes tendances qui sont une zone de convergence intertropicale (ZCIT) moins large et plus intense et un retrait tardif des pluies (D’Orgeval, 2008).

IMPACT DES VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES ECOSYSTEMES EN AFRIQUE DE L’OUEST

Depuis les années 1970, l’Afrique de l’Ouest, à l’instar du reste du monde, a été confrontée à une crise climatique sans précédent (Magrin Geraud, 1996). Les variabilités et changements climatiques ont fortement affecté les ressources en eaux, les écosystèmes et les systèmes de production agricole de plusieurs régions Ouest Africaines (Paturel et al., 1998). Les déficits hydriques observés ont concerné aussi bien l’Afrique sèche de la zone soudano-sahélienne que l’Afrique humide (Bricquet et al., 1997). L’insuffisance des réserves en eau a provoqué une diminution du couvert végétal qui s’est traduite par l’accentuation de la désertification et la dégradation des terres. Cela a eu pour conséquence une perturbation des écosystèmes qui pourrait avoir un impact négatif sur la biodiversité. Ainsi, plusieurs espèces sont menacées de disparition, d’autant plus que dans cette région il y a moins d’espèces redondantes1 (Al Hamndou et Requier-Desjardins, 2008).

IMPACT DES VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES ECOSYSTEMES AU BURKINA FASO

Les sécheresses récurrentes dues à l’insuffisance et à la mauvaise répartition des pluies, des inondations spectaculaires et des vagues de chaleur ont été les effets des variabilités et changements climatiques les plus ressentis au Burkina Faso. Dans ce contexte la pression humaine accentue la perte de la biodiversité végétale et animale ce qui a des conséquences sur la fertilité des sols, rendant ainsi la production agricole incertaine. En effet, la surexploitation des ressources végétales à travers la coupe du bois de chauffe et le déboisement pour la mise en culture a entrainé une déforestation annuelle de l’ordre de 40000 à 60000 ha (Ouédraogo, 2001 ; ISND, 2009a). Du fait des variabilités et changements climatiques on observe une migration vers le sud plus humide de certaines espèces végétales (Benoît, 2008). En plus de la perte de la biodiversité et du couvert végétal, figure la modification et le changement des biotopes qui ont influencé la répartition géographique et la densité de certaines espèces d’insectes, notamment les glossines dont leur limite Nord est passée de 14° à 12° latitude Nord de 1935 à 2009 (Courtin et al., 2010).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : VARIABILITES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES
I.1. Manifestations des variabilités et Changements climatiques
I.2. Perceptions des variabilités et changements climatiques en Afrique de l’Ouest
I.3. Impact des variabilités et changements climatiques sur les écosystèmes en Afrique de l’Ouest
I.4. Impact des variabilités et changements climatiques sur les écosystèmes au Burkina Faso
I.5. Stratégies d’adaptation aux variabilités et changements climatiques au Burkina Faso
CHAPITRE II : INDICATEURS BIOLOGIQUES
II.1. Définition d’un bioindicateur
II.2. Qualités d’un bioindicateur
II.3. Critères de choix d’un bon bioindicateur
II.4. Choix des insectes comme bioindicateurs
II.4.1 Choix des lépidoptères et des coléoptères frugivores comme bioindicateurs
II.4.2. Lépidoptères Nymphalidae comme bioindicateurs
II.4.3. Coléoptères Cetoniinae comme bioindicateurs
II.4.4. Névroptères comme bioindicateurs
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE III : MATERIEL
III.1. Sites d’études
III.1.2. Terroir de Folonzo
III.1.2.1. Caractéristiques physiques
III.1.2.2. Caractéristiques humaines
III.1.3. Terroir de Koumbia
III.1.3.1. Caractéristiques physiques
III.1.3.2. Caractéristiques humaines
III.1.4. Terroir de Dédougou
III.1.4.1. Caractéristiques physiques
III.1.4.2. Caractéristiques humaines
III.1.5. Terroir de Djibo
III.1.5.1. Caractéristiques physiques
III.1.5.2. Caractéristiques humaines
III.2. Matériel biologique et technique
III.2.1. Matériel biologique
III.2.2. Matériel technique
III.2.2.1. Piège à Charaxes
III.2.2.2. Piège à Cétoines
III.2.2.3. Piège lumineux pour la capture nocturne des névroptères
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
IV.1. Implantation des sites de suivi écologique
IV.1.1. Terroir de Folonzo
IV.1.2. Terroir de Koumbia
IV.1.3. Terroir de Dédougou
IV.1.4. Terroir de Djibo
IV.2. Suivi écologique des sites
IV.3. Inventaire floristique et mesure de la production primaire de la biomasse herbacée
IV.3.1. Inventaire floristique
IV.3.2. Mesure de la production primaire de la biomasse herbacée
IV.4. Inventaire entomologique et mesure des densités apparentes par jour et par piège (DAP) des insectes frugivores
IV.4.1. Installation des pièges et capture des insectes frugivores
IV.4.2. Echantillonnage et inventaire des névroptères
IV.4.2.1. Capture diurne des névroptères
IV.4.2.2. Capture nocturne des névroptères
IV.5. Traitements et analyses des données
IV.5.1. Traitements et analyses des données floristiques
IV.5.2. Indices de similitude de Sørensen et de Jaccard
IV.5.2.1. Indice de similitude de Sørensen
IV.5.2.2. Indice de similitude de Jaccard
IV.5.3. Traitement et analyse des données entomologiques
IV.5.3.1. Analyse des données de capture des Nymphalidae et Cetoniinae
IV.5.3.2. Traitement et analyse des données de capture des névroptères
CONCLUSION GENERALE

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