La Sous-préfecture
C’est la plus importante institution décentralisée, représentant l’Etat au niveau de l’arrondissement. Elle est administrée par le Sous-préfet qui en est donc l’autorité administrative principale. Elle supervise par conséquent toutes les actions qui se passent au niveau local, coiffe ainsi toutes les Communautés Rurales constituant son arrondissement. Par ces compétences, elle est dans l’obligation de régler tous les problèmes liés à la « gestion des ressources naturelles ». C’est dans ce cadre que le Sous-préfet en collaboration avec l’agent du CADL, le (s) conseiller (s) rural (aux) et le chef du village intervient souvent au niveau communautaire ou villageois pour régler les différends opposant les acteurs au sein d’un même terroir ou entre terroirs voisins.
Le CADL ou ex CERP
Le Centre d’Appui au Développement Local (CADL), ex Centre d’Expansion Rural Polyvalent (CERP) œuvre pour le développement socio-économique des différentes communautés rurales de l’arrondissement. A travers les différents services techniques qu’il couronne, il constitue un lieu privilégié entre les divers agents de l’Etat, les partenaires au développement et les populations. Il appuie en outre les conseillers dans l’élaboration et l’exécution de leurs programmes, tout en effectuant aussi les tâches qui sont transmises par le Sous-préfet.
Evolution inter-annuelle des pluies
La moyenne annuelle est de 212,4 mm de pluies. L’année 1970 qui est le début de notre série d’étude a connu un excédent avec 255,1mm de pluies enregistrées. Elle est suivie de cinq années déficitaires que sont 1971, 1972, 1973, 1974 et 1975. Cette période de déficit connait une rupture notamment en 1976 avec une hausse de 264mm. Depuis l’année 1976, on note un regain des précipitations jusqu’en 1980 à l’exception de l’année 1977 qui a connu un déficit. De 1981 à 1985, on note cinq années déficitaires avec une hausse en 1986 (245,7mm). Cette série est suivie d’une année déficitaire en 1987 avec 200,7mm et de deux années excédentaires 1988 (297,2mm) et 1989 (339,9mm). De même les années 1990, 1991, 1992 sont toutes déficitaires et seront suivies d’une hausse en 1993 (283,3mm) et une baisse en 1994, 1996 et 2000. Cette période est suivie d’une reprise des précipitations de 2001 à 2008 avec quelques années de baisse notamment en 2004 (158,5mm) et 2007 ( 197,3mm). Toutes les autres années, les pluies ont été assez abondantes durant cette dernière période. L’analyse faite par rapport à la figure 9, nous révèle deux phases dans l’évolution inter-annuelle des pluies. La première qui débute de 1970 vers les années 1990 compte 13 années déficitaires et 8 années excédentaires sur les 21 années que compte la période. Cette phase est sèche comme l’indique la courbe de tendance qui passe au-dessous de celle de la moyenne. La deuxième phase qui va de 1991 à 2008, coïncide avec une reprise de la pluviométrie.
Evolution par rapport à la normale 1961-1990
L’étude de l’évolution pluviométrique à partir de la série 1970 à 2008 révèle une évolution en dents de scie qui alterne des années excédentaires et celles déficitaires. Nous avons divisé notre série en cinq classes : les années normales (de -10mm à 10mm), les années déficitaires (de -10mm -à 50mm) et les années très déficitaires (Au delà de -50 mm). On a aussi les années excédentaires (de 10mm à 50mm) et celles très excédentaires (de plus de 50mm). Notre série compte 39 années dont 16 années déficitaires soit 41% des années considérées, 9 années normales soit 23,1% et 14 années excédentaires soit 35,9% de la série. Sur cette période la moyenne pluviométrique considérée est la normale 1961-1990 qui est de 213 mm. L’année la plus pluvieuse est 2001 qui a reçu un cumul de 401,7 mm et la plus déficitaire est 1984 avec 57, 3 mm. L’analyse de la figure 8 nous permet de distinguer trois principales phases dans l’évolution inter-annuelle de la pluviométrie. De 1970 à 1980, on compte 11 années dont seulement trois années sont normales ou équilibrées. Il s’agit de 1975, 1979 et 1980 qui ont respectivement enregistré des excédents de -1,9mm, 6mm et 3mm, trois années excédentaires qui sont l’année 1970 (16,5mm), 1976 (19,3mm), 1978 (32,3mm). De même, on a aussi deux années déficitaires que sont 1973 (-39,2mm) et 1974 (-40,9mm) et trois années très déficitaires qui sont les années 1971 (-55,8mm), 1972 (-94,2mm) et 1977 (-60,9mm). Pendant cette période l’année la plus déficitaire est 1972 qui a enregistré un déficit de -94,2mm. Cette phase est presque non pluvieuse et concentre des déficits qui sont compris entre les 40 et 90mm. De 1981 à 1996, on compte 16 années dont seulement une année normale (1987 avec -6,1mm), cinq années excédentaires qui sont 1986, 1988, 1989, 1993, 1995 et qui ont respectivement des excédents de 13,3mm, 28,3mm, 37,3mm, 24,8mm et 25,1mm. On note aussi cinq années qui ont connu de déficits et sont les années 1982 (-25,7mm), 1985 (-49,4mm), 1992 (-35,1mm), 1994 (-39,7mm) et 1996 (-26,5mm) ainsi que quarte années très déficitaires qui sont 1981 (-55,2mm), 1983 (-179,2mm), 1984 (-217,7mm) et 1991 (-57,9mm). C’est sur cette période qu’on note l’année la plus déficitaire (-217,7 mm en 1984) et les déficits sont parmi les plus élevés de notre série. Cette phase de même que la première est sèche. Les déficits observés sont généralement compris entre 20 mm et 200mm. La troisième phase va de 1997 à 2008, soit 12 années. Ici également on note cinq années normales que sont 1997 (8,8 mm), 2000 (-6,1 mm), 2002 (6,5 mm), 2007 (-0,7mm) et 2008 (-0,9mm) et six années excédentaires qui sont 1998, 1999, 2001, 2003, 2005 et 2006 qui ont respectivement 17,8mm, 13,5mm, 46,9mm, 38,8mm, 37mm et 31,8mm. De même on note durant cette phase une seule année déficitaire qui est l’année 2004 (-34,4mm). Sur cette période, l’année la plus pluvieuse est 2001 et a enregistré un excédent de 46,9mm. Cette troisième phase fait suite à une période assez humide. Elle marque un retour vers une meilleure pluviométrie. Nous constatons que les années très excédentaires n’ont pas existé dans la zone. Autrement dit la classe dont les excédents font plus de 50mm n’est pas représentée.
Evolution mensuelle des pluies
L’évolution mensuelle des pluies montre qu’elles sont très inégalement réparties. Cette distribution divise l’année en deux périodes : une période non pluvieuse où les pluies sont très faibles, voire inexistantes et une période pluvieuse où se concentre l’essentiel de la pluviométrie. Vu le caractère tardif des débuts et celui précoce des fins d’hivernage, nous pouvons déduire que la saison des pluies peut durer 2 à 3, voire 4 mois. La figure 11 montre que l’essentiel des pluies est enregistré entre Juillet et Septembre, soit 3 mois de la saison pluvieuse où on a 89 % du total pluviométrique. Les mois de Juin et octobre ne comptent que 7 % du total. Sur notre période d’étude, le maximum pluviométrique arrive le plus souvent en Août avec 54 % des cas. Il est suivi par le mois de septembre avec 36% et le mois de juillet avec 10%. Ces mois concentrent à eux seuls l’essentiel des précipitations. Le mois d’Août, avec 36% de pluies est le mois le plus pluvieux. Il est suivi du mois de septembre et juillet avec respectivement 33% et 29%. Les pluies enregistrées pendant la saison non pluvieuse sont faibles. Ces dernières ne représentent que 2,7% et leur hausse s’explique par les pluies hors saison de Janvier 2002 qui ont atteint 115,7mm.
L’étude des séquences sèches pendant l’hivernage
Le bon développement des plantes (culturales et fourragères) dans la zone dépend en partie de la bonne distribution des pluies. Or, celle-ci est parfois perturbée par l’apparition des séquences sèches. Selon SANE T., DIOP M., et SAGNA P., (2008), l’apparition de séquences sèches pendant les phases décisives de la croissance des plantes peut entrainer des stress hydriques qui baissent le rendement. L’étude des séquences sèches permet donc de savoir leur nombre et leur longueur. Les classes retenues sont celles utilisées par SANE T., (2003), cité par BADIANE C. S., (2008). Il s’agit des classes suivantes : 1-3 jours, 4-7 jours, 8-14 jours et + de 14 jours. Un jour est sec si les pluies reçues ne dépassent pas 0,1 mm. L’analyse de la figure 16 montre une large prédominance des pauses pluviométriques de 1 à 3 jours. La distribution n’est cependant pas la même entre les différentes années. Dans la première décennie 1970 à 1979, on compte 49 séquences sèches de 1 à 3 jours. Elles sont suivies par les séquences de 4 à 7 jours. Ces dernières sont au nombre de 30. Ensuite viennent celles de 8 à 14 jours dont l’effectif est de 26. Les séquences de plus de 14 jours sont assez importantes et sont dénombrées à 15. Dans cette première décennie, on note une récurrence des séquences sèches qui dépassent toutes (même celles de plus de 14 jours), plus de 15 jours de pauses pluviométriques. La deuxième décennie qui va de 1980 à 1989, voit l’effectif des séquences sèches de 1 à 3 jours augmenter. Elles vont passer à 50 séquences sèches de 1 à 3 jours. De même les séquences sèches de 4 à 7 jours vont connaitre une hausse. Elles vont passer à 41 séquences sèches. Durant cette décennie, les séquences de 4 à 7 jours viennent en seconde position de par leur nombre. Elles sont suivies par les séquences sèches de 8 à 14 jours qui sont dénombre à 17. Les séquences de plus de 14 jours sont assez abondantes et vont passer à 15 séquences. Ici aussi, l’évolution des séquences sèches est comparable à la première. La troisième décennie qui va de 1990 à 1999 est prédominée par des séquences sèches de 1 à 3 jours qui font un effectif de 55 et qui ont connu une hausse notable. Elles sont suivies par les séquences sèches de 4 à 7 jours qui font un nombre de 39. Les séquences sèches de 8 à 14 jours sont dénombrées à 23. Enfin viennent celles de plus de 14 jours qui ont connu une baisse assez notable avec un effectif de 11 séquences. Dans cette période ont note la baisse des séquences de plus de 14jours. La quatrième période qui va de 2000 à 2008 compte 54 séquences sèches de 1 à 3 jours. Ces dernières ont connu une relative baisse par rapport à la décennie précédente. Les séquences sèches de 4 à 7 jours viennent en deuxième position avec un effectif de 45. Elles sont suivies par celles de 8 à 14 jours qui sont au nombre de 26. En dernier lieu viennent les séquences sèches de plus de 14 jours qui sont au nombre de 8. Globalement l’apparition des séquences sèches durant la saison pluvieuse est devenue un fait récurrent dans la zone. Elles participent généralement au renforcement du déficit pluviométrique. Les séquences sèches de 8 à 14 jours et celles de plus de 14 jours sont assez importantes même si on note une légère baisse durant les dernières décennies. Les pauses pluviométriques de 8 à 14 jours sont passées de 26 à la première décennie, 17 à la deuxième, 23 dans la troisième et 26 dans la dernière période. Celles de plus de 14 jours sont passées de 15 dans la première et seconde décennie à 11 dans la troisième et à 8 dans la quatrième période.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
I. ROBLEMATIQUE
II. OBJECTIFS
III. HYPOTHESES
IV. CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
V. PLAN DU MEMOIRE
PREMIERE PARTIE : CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN DE LA COMMUNAUTE RURALE DE GAMADJI SARE
CHAPITRE 1 : LE CADRE PHYSIQUE
1. La structure géologique
2. Le relief
3. Sols et végétation
4. La faune
5. L’hydrologie
6. Le climat
CHAPITRE 2 : LE CADRE HUMAIN
1. Les caractéristiques démographiques
2. Les caractéristiques économiques
3. Les infrastructures de la Communauté Rurale
4. Les structures administratives
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’EVOLUTION PLUVIOMETRIQUE
CHAPITRE 1 : EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE DANS LA COMMUNAUTE RURALE DE GAMADJI SARE
I. L’évolution annuelle des pluies
II. L’évolution mensuelle des pluies
III L’évolution décadaire des pluies
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUE DES SAISONS PLUVIEUSES
I. Le début de l’hivernage
II. Durée de l’hivernage et mois le plus pluvieux
III. Les types de précipitations
CHAPITRE3 : ANALYSE DES PRECIPITATION JOURNALIERES
I. Etude du nombre de jours de pluies
II. Etude des hauteurs de pluies
III. Etude des séquences sèches pendant l’hivernage
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : IMPACTS DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE SUR LES ACTIVITES AGRICOLES ET PASTORALES
CHAPITRE1 : IMPACTS DE LA PLUVIOMETRIE SUR LES ACTIVITES AGRICOLES
I. Caractéristique de l’agriculture
II. Impacts de la pluviométrie sur les activités agricoles
CHAPITRE2 : IMPACTS DE LA PLUVIOMETRIE SUR LES ACTIVITES PASTORALES
I. Caractéristique de l’élevage
II. Impacts de la pluviométrie sur les activités pastorales
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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