Variabilité des caractéristiques morpho-métriques des zébus abattus

Madagascar est réputé pour être une grande île pleine de diversité, la rendant unique de par le monde. Sa richesse est liée par ses nombreuses espèces floristiques et faunistiques à fort taux d’endémicité. La race zébu malagasy constitue l’une des fiertés nationale. Depuis toujours, elle joue un rôle important dans la vie sociale, culturelle et économique de la population. Actuellement, son élevage rencontre de nombreux obstacles.

Le faible accès sanitaire des zébus, l’absence ou la faible productivité de l’élevage (poids vif moyen à l’abattage estimé à 200 kg), la domination du système d’élevage traditionnel extensif, la vente pour abattage des vaches encore en âge de reproduction par certains éleveurs, la mauvaise gestion et l’absence d’aménagement des pâturages ou encore la diminution d’année en année de la surface de pâturage par grignotage de l’agriculture ne sont pas des facteurs étranger à cette situation (RR., 2012). Les besoins en viande ne sont plus assurés par l’élevage depuis longtemps. Cette situation est rattachée directement ou non par le problème démographique (LACROUTS et al., 1962). L’effectif du zébu malagasy est en train de diminuer et a été estimé à 9.000.000 de têtes environ en 2005 (RANAIVO, 2012).

Face à cette dégradation du zébu malagasy, la nécessité d’un développement de cette filière est indispensable et obligatoire. Cela doit passer prioritairement par une bonne connaissance de nos zébus. Des études sur l’anatomie, les performances, le circuit commercial, le profil et l’amélioration génétique ont été menées. Cependant les recherches effectuées jusqu’à ce jour sur le zébu malagasy restent encore insuffisantes, surtout en matière de biométrie. La caractérisation morpho-métrique est en effet très utile. Les données sur les mensurations du corps permettent de tirer des conclusions concernant la proportionnalité et la maturité, mais c’est aussi en relation avec d’autres caractéristiques (SZABOLCS, 2007). Dans cette continuité, la question de savoir si les zébus malagasy peuvent être caractérisés à partir de certains groupes de variables biométriques sera centrale dans cette étude. L’hypothèse émis est notamment que la morphométrie permet d’apprécier le développement et la croissance des zébus malagasy. L’objectif de l’étude est de caractériser les zébus malagasy à partir des variables morpho-métriques relatifs à la longueur, la largeur et la hauteur des animaux tout en développant un outil de travail pratique dans l’estimation du poids vif de l’animal.

Le zébu malagasy

Taxonomie

L’espèce dite Aurochs « Bos primigenius » est connue pour être à l’origine du Bos taurus et du Bos indicus, c’est-à-dire les bœufs à bosse dont fait partie le zébu malagasy (RAHAROLAHY, 2004 ; RAKOTOZAFY, 2012).

Systématique du zébu

Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embranchement Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Bovidae
Sous-famille Bovinae
Genre Bos
Espèce Bos taurus
Sous-espèce Bos taurus indicus (Linnaeus, 1758)
Nom vernaculaire zébu
Source : GRASSE et al., 1965.

Importances sociales, culturelles et économiques

Importances sociales et culturelles :

Le bœuf occupe depuis toujours, dans la société traditionnelle malgache, un rôle important tant dans la vie des individus que pour les collectivités. Il n’est abattu que lors de circonstances importantes très variables tels que la circoncision, les mariages, les sacrifices d’actions de grâce (tsikafara), les sacrifices purificatoires, les sacrifices propitiatoires, les serments (sangy) et surtout le retournement des morts (LACROUTS et al., 1962).

Selon la richesse de la famille, les cérémonies impliquent l’immolation de 5 à 60 animaux, parfois jusqu’à 500 pour les familles princières ou nobles. Sur les Hauts plateaux, les funérailles sont complétées « à intervalles périodiques, tous les cinq ans en moyenne » (DECARY, 1951, cité par LACROUTS et al., 1962), par la cérémonie du « famadihana ». Ce sont des cérémonies couteuses, pour lesquelles la famille, au sens le plus large, s’endette fréquemment, à charge de réciprocité et d’entraide de la part des autres membres du clan.

Culturellement, le zébu intervient également dans un sport national qui est le «savika », sorte de tauromachie sans mise à mort du zébu. Le principe est de s’agripper avec ses mains sur la bosse du haut du dos du zébu et d’utiliser ses jambes comme des ressorts pour éviter de se faire piétiner par les pattes du zébu. C’est une activité qui associe en même temps des formes ludique et sportive, une opportunité pour les jeunes à faire exhibition de leur bravoure et de leur puissance. Le « savika » est très prisé par la population et c’est une occasion pour se rencontrer, se divertir, mais aussi pour consolider les liens sociaux. Cette pratique est encore observée lors des cérémonies rituelles comme le « famadihana » (l’exhumation), la circoncision, la première coupe de cheveux… (RAPANOEL, 2012).

Importances économiques :

L’effectif du cheptel est estimé à plus de 9 millions de têtes, représentant une valeur de 3,6 milliards d’Ariary, selon les statistiques officielles (RR., 2012). Les dernières données disponibles indiquent que sur 2.429.000 exploitations agricoles recensées, 48% pratiquent l’élevage de zébu et que cette activité contribue aux sources de revenus des éleveurs. Selon l’étude permanente auprès des ménages réalisée par L’INSTAT en 2010, l’élevage bovin a procuré un revenu monétaire annuel de 935.000 Ariary par ménage d’éleveurs (RANAIVO, 2012). Le troupeau apporte beaucoup à son propriétaire tel que le travail animal, la production de fumier, l’autoconsommation d’une portion de la production du troupeau et la vente d’animaux (LACROUTS et al., 1962).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Le zébu malagasy
1.1. Taxonomie
1.2. Historique et caractéristiques
1.3. Importances sociales, culturelles et économiques
1.4. Efforts et actions d’améliorations sur les zébus
2. Les zafindraony
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
A. MATERIELS
1. Milieu d’étude
2. Matériel animal
3. Matériels de pesage et de mesures
B. METHODES
1. Constitution de la base de données
La collecte de données
Les mensurations et les pesées effectuées
2. Traitements préliminaires
3. Analyses statistiques
3.1. Statistique descriptive
3.2. Analyse de la corrélation
3.3. Analyse en composante principale
3.4. Analyse de la variance
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
A. RESULTATS
1. Caractéristiques de la population d’étude
1.1. Poids vif des bovins
1.2. Hauteurs des bovins
1.3. Longueurs des bovins
1.4. Largeurs des bovins
1.5. Synthèse sur les caractéristiques morpho-métriques
2. Etude des corrélations entre les variables
2.1. Cas de la population totale
2.1.1. Relations entre poids vifs et mensurations
2.1.2. Relations entre les mensurations
2.2. Cas de la population Zafindraony
2.2.1. Relations entre poids vif et mensurations
2.2.2. Relations entre les mensurations
2.3. Cas de la population Zébu
2.3.1. Relations entre poids vifs et mensurations
2.3.2. Relations entre les mensurations
2.4. Cas de la population femelle zébu
2.4.1. Relations entre poids vif et mensurations
2.4.2. Relations entre les mensurations
2.5. Cas de la population mâle zébu
2.5.1. Relations entre poids vif et mensurations
2.5.2. Relations entre les mensurations
2.6. Synthèse sur les corrélations des différents variables étudiés
3. Typologie
3.1. Typologie de la population totale
3.2. Typologie de la population de zafindraony
3.3. Typologie de la population de Zébu malgache
3.4. Typologie de la population de femelles zébus
3.5. Typologie de la population de mâles zébus
3.6. Synthèse de la typologie des différentes catégories de population étudiées
B. DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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