VALORISATION ECONOMIQUE DE L’ECOTOURISME AMADAGASCAR

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Rémunérer la sauvegarde des forêts

Les dirigeants des communautés vivant dans les zones forestières d’Amérique latine veulent obtenir un consensus sur la compensation économique pour les services environnementaux qu’ils offrent à la planète en con tribuant à la sauvegarde de millions d’hectares de terres forestières naturelles sous les tropiques. Il semblerait qu’ils aient été entendus: le gouvernement brésilien vient de décider d’offrir aux résidents de l’Amazone de l’argent et des crédits en échange de leurs «éco services» et de leur aide à la préservation de la vaste zone forestière du pays.

Marchés émergents de services environnementau x

Une société de capital investissement a récemmentfait l’acquisition des droits aux services environnementaux générés par une réserve dforêt tropicale de 370 000 hectares en Guyana, reconnaissant que de tels services – stocka ge de l’eau, préservation de la biodiversité et régulation des précipitations – finiront par acquérir de la valeur sur les marchés internationaux. Les recettes seront partagées et 80 % d’entre elles iront à la communauté locale. La réserve abrite 7 000 personnes et permetde stocker quelque 120 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Le président guyanais Jagdeo a cité cet exemple comme modèle potentiel de paiement pour tous les services de ce type.

Augmentation du nombre de réfugiés environnementaux

Le nombre de réfugiés environnementaux s’élève déjà à quelque 25 millions 10 et l’on estime que d’ici 2020, quelque 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l’Afrique subsaharienne pour gagner l’Afrique du No rd et l’Europe. Mais cette migration du Sud vers le Nord n’est rien comparée aux migrations internes au sein de l’Afrique même. La plupart des réfugiés internes s’installent dans lesgrandes villes surpeuplées, une tendance considérée comme un désastre en puissance, étant nnédo les rares ressources en eau piégées dans un environnement en pleine.

Situation à Madagascar

Les figures précédentes nous permettent de tirer lecompte de Madagascar dans la tendance du tourisme dans le monde. De ce fait, la dégradation peut atteindre la moitié des espèces existantes dans le pays en 2050. Les réalités en matière de l’écotourisme à Madagascar avaient passé dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts.
Madagascar a été toujours confronté à un phénomèneglobal de dégradation de ses ressources forestières, et de tel phénomène tend às’accélérer avec la pression démographique, les pratiques agricoles, l’exploitation forestière abusive liée aux besoins toujours croissants des centres de consommation en bois d’oeuvre et bois d’énergie.
Ainsi, les causes principales de dégradation des forêts se distinguent :
– Le défrichement
– Les feux sauvages
– L’exploitation forestière anarchique.

Le défrichement

Dans les zones forestières, l’économie rurale est caractérisée par le maintien de pratiques agricoles traditionnelles et extensives qui se traduit par des défrichements de grandes superficies pour des cultures sur brûlis, généralement des cultures vivrières telles que le riz, le maïs, le manioc, etc.…
Après trois campagnes agricoles, le terrain est abandonné, laissé en friche, pour de Nouveaux défrichements en d’autres lieux.
Ces défrichements sont toujours illicites bien qu’ils aient permis à des familles de subvenir à leurs besoins urgents et en produits de première nécessité.

Les feux sauvages

Provennant surtout de la divagation des feux de pâ turage et des feux de nettoiement dans les zones boisées. Le tableau récapitule l’évolution, par province, des superficies brûlées de l’année 1999 au Novembre 2004

L’exploitation forestière anarchique

L’exploitation forestière rationnelle est une opération sylvicole qui consiste à prélever les sujets exploitables afin de permettre et de favoriser l’émergence et la croissance des jeunes Sujets, et ceci selon un plan d’aménagement établià l’avance. Les méthodes d’exploitation forestière en vigueur actuelles, qui n’intègrent pas la notion du long terme, l’écrémage des espèces de valeur, l’absence d’opérations sylvicole destinés à compenser les prélèvements, contribuent à la dégradation des ressources forestières. Il est à souligner que cette pratique est souvent aggravée par des exploitations forestièresillicites qui peuvent prendre une ampleur considérable selon les régions et qui font fixer toutes les règles d’exploitation forestière rationnelle et de la réglementation forestière.

Adoption de la nouvelle Politique Forestière Nationale

Par décret n° 97-1200 du 02 Octobre 1997, la Politique Forestière Malagasy a été Adoptée. Cette nouvelle politique s’articule autour de quatre grandes orientations qui Déterminent les domaines d’intervention à privilégier afin de remédier aux problématiques Énoncés ci-dessus. Ces orientations consistent à :
· Enrayer le processus de dégradation forestière dont les objectifs sont :
– appuyer les pratiques rurales de substitution
– Contribuer à la maîtrise des feux de brousse
– Préserver le patrimoine forestier et les grandséquilibres écologiques
· Mieux gérer les ressources forestières dont les bjectifso sont :
– Mettre en oeuvre des plans d’aménagement des ressources forestières
– Gérer rationnellement l’exploitation des ressources forestières
– Réorganiser le système de recettes forestières
– Instituer le professionnalisme forestier
· Augmenter la superficie et le potentiel forestier dont les objectifs sont :
– Instaurer un environnement favorable aux initiatives en matière de reboisement
– Assurer la sécurité foncière aux reboiseurs
– Orienter les reboisements en fonction des besoins régionaux et locaux
– Intensifier les actions liées à l’aménagement des bassins versants
· Accroître la performance économique du secteur forestier dont les objectifs sont :
– Mieux valoriser les produits de la forêt
– Consolider les structures de transformation
– Améliorer le fonctionnement des circuits de commercialisation
– Développer l’écotourisme
De cette politique forestière découlent tous les programmes d’action, les mesures et dispositions qui visent à préserver le patrimoine forestier contre toute dégradation. En effet, la protection des espèces touristiques intègre cette politique forestière nationale.

Mise en oeuvre du (PAE)

Parallèlement à la politique forestière, le responsable de l’environnement a conçu un plan visant à articuler prioriser les actions envir onnementales. Les années 1997 à 2003 ont été aussi consacrées à la mise en oeuvre du PE II, dans le cadre du Plan d’Actions Environnementales (PAE. Le PE II comprend deux grandes composantes :
volets :
– Suivi Evaluation
– Statistique
– Système d’information
– Aires Protégées
– Exploitation forestière
– Station Forestière
– Aménagement Forestier
– Reboisement
– Ecotourisme
– Etude des Filières
– Gestion des Ressources Humaines
Composante II : BASSINS VERSANTS comprend un seul volet :
– Bassins Versants

Le transfert de gestion des ressources forestières

En vertu de la Loi n° 96-025 du 30 Septembre 1996, relative à la GELOSE et de son décret d’application n° 2000-27 du 13 Janvier 2000 et du décret n° 2001-122 du 14 Février 2001, fixant les conditions la mise en oeuvre de la GCF l’Etat a transféré une partie de sa compétence aux associations villageoises et aux communautés de base. Le transfert de gestion est un des processus qui visent à responsabiliser l es acteurs locaux dans la gestion des ressources naturelles. Ainsi, la Gestion Contractualisée des Forêts est un mode de transfert de gestion des forêts aux Communautés de base en vue ’uned gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières11. Il s’agit d’un transfert de compétence et non pas de propriété car la Loi n° 97-027 du 08 Août 1997 permet à l’Etat de déléguer la gestion de ses forêts à d’autre personnes publiques ou privées au moyen de contratsde gestion.
Ce principe concerne :
– Les forêts domaniales
– Les forêts classées et réserves forestières
– Les Stations Forestières
– Les peuplements artificiels
– Les zones d’occupation contrôlée, les zones d’ut ilisations contrôlées
– Les zones périphériques des Aires Protégées dansles transferts de gestion, les rôles de l’Administration Forestières se présentent commesuit :
– Sensibilisation – Information
– Elaboration des outils de gestion dont le plan d’aménagement et le cahier des charges
– Le suivi et le contrôle de l’exécution du contrat.
A signaler qu’en 2002, 104 contrats de transfert de gestion ont été signés pour une superficie totale de 141.644,8 hectares12.
Le transfert de gestion des ressources forestières a été présenté comme une alternative Prioritaire pour lutter contre le défrichement et la déforestation. La dégradation des forêts sous
Contrat « GCF » aurait diminué, les pressions majeures sur la forêt semblent maîtrisées (défrichement, vol de bois, feux sauvages). Le contrôle des accès aux ressources par les Communautés de base paraît effectif en plusieurs endroits.
Pendant sa phase d’expérimentation, les transferts de gestion ont été initiés en Collaboration avec :
– Le Programme MENABE appuyé par l’ICS
– La Coopération Allemande dans le cadre du Projetde développement Forestier dans la Région du vakinankaratra
– Le projet KEPEM financé par l’USAID
Actuellement, la mise en oeuvre de cette stratégiese fait en partenariat avec des Organismes Non Gouvernementaux Internationaux, tel que le WWF et des Organismes Nationaux, tel que le SAGE, le Projet SAHA financé par la Coopération Suisse. Avec la mise en oeuvre des transferts de gestion des ressources forestières, l’Etat a interdit toute délivrance d’autorisation de défrichement dans les zones forestières.
Il a été prévu dans la nouvelle Politique Forestiè Malagasy que l’exploitation des Ressources forestières sera gérée rationnellement,et que la procédure d’attribution des permis D’exploiter sera revue et simplifiée.
Ainsi, tel qu’il est stipulé aux articles 22 et 25 du décret n° 98-782 du 16 Septembre 1998, relatifs au régime de l’exploitation forestière à Madagascar, le permis d’exploiter est attribué sur appel d’offre ou par voie d’adjudication. L’Arrêté d’application du décret n° 98-782 du 16 Septembre e 1998, fixant les procédures applicables à la mise en oeuvre du nouveau système d’octroi du permis par voie d’adjudication va paraître incessamment, tandis que la réalisation des préalables est déjà programmé pour l’année 2005.
A cet effet, l’instruction de nouveaux dossiers de demande et la délivrance de nouveaux permis d’exploitation forestière a été suspendu depuis la parution de l’Arrêté n° 12702/2000 du 20 Novembre 2000. Le contrôle foresti er a été intensifié pour lutter contre les exploitations forestières illicites.
Toutefois, en attendant la mise en place du nouveau système d’octroi de permis d’exploiter, pour assurer l’approvisionnement en bo is des unités de transformation et des marchés, des prolongations de validité de cinq moisont été accordées aux permis d’exploiter expirés au cours de l’année 2003.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : CONCEPTION DE L’ECOTOURISME
CHAPITRE 1 : ORIGINE DU MOT « ECOTOURISME »
CHAPITRE 2 : DEFINITION DE L’ECOTOURISME
CHAPITRE 3 : LES CARACTERISTIQUES DE L’ECOTOURISME
Section 1 : Tendance mondiale
a- Rémunérer la sauvegarde des forêts
b- Marchés émergents de services environnementaux
c- Augmentation du nombre de réfugiés environnementaux
Section 2 : Situation à Madagascar
a- les causes principales
1- Le défrichement
2- Les feux sauvages
3- L’exploitation forestière anarchique
b- les actions entreprises
2 – Mise en oeuvre du (PAE)
3 – Le transfert de gestion des ressources forestières
4 – . Mise en place du nouveau système d’octroi de permis d’exploiter
par voie d’adjudication
CHAPITRE 4 : L’ECOTOURISME ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
PARTIE 2 : VALORISATION ECONOMIQUE DE L’ECOTOURISME AMADAGASCAR
CHAPITRE 1 : LE PROGRAMME GOUVERNEMENTAL POUR L’ECOTOURISME
Section 1 : : Contexte des aires protègées à Madagascar
Section 2 : Le Budget 2008 et les Engagements du MAP
Section 3 : Les politiques antérieurement utilisées pour intervenir dansle secteur tourisme
Section 4 : L’approche du MAP
a- Augmenter les Aires Protègées pour la Consérvation et la Valorisation de la Biodiversité terrestre, Lacuste, Marine et Cötière
b- Réduire le processus de dégradation des ressources naturelles
c- Développer du Réflexe environnemental à tous les niveuax
d- Renforcer l’efficacité de l’administration forestière
CHAPITRE 2 : LES RECETTES ECONOMIQUES DE L’ECOTOURISME
Section 1 : Financement du réseau de protection des Aires Protègées
Section 2 : Evaluation monetaire des résultats de l’activité
a- Les Bénéfices nets de l’écotourisme
b- Les déterminations des parties gaignantes et perdantes
b- Agrégation des structure de dépenses du réseau d’aires protégées
Section 3 : La gestion des impacts environnementaux de l’écotourisme
PARTIE 3 : MAXIMISATION DE LA CONTRIBUTION DE L’ECOTOURISME AU DEVELOPPEMENT DU PAYS
CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS FAVORABLES A L’EXPLOITATION DEL’ECOTOURISME
CHAPITRE 2 : DE L’ECOTOURISME DE MASSE A L’ECOUTORISMEDURABLE
Section 1 : Les enjeux du tourisme plus durable
a. Gérer une croissance dynamique
b. Le changement climatique
c. Lutte contre la pauvreté
d. Aide à la conservation
e. Santé, sûreté et sécurité
Section 2 : Un programme pour le tourisme durable
Section 3 : Le rôle essentiel du gouvernement
CHAPITRE III : UN DEVELOPPEMENT EXCLUSIVEMENT PILOTE PAR L’ECOTOURISME S’AVERE T-IL ENVISAGEABLE ?
Section 1 : Les points essentiels, du secteur tourisme, pour soutenir le développement à Madagascar
a. Action sur l’offre de produit touristique
b. Les rôles du secteur public et le secteur privé
c. Les decouvertes en matière d’écotourisme
d.intéressés au niveau national, régional et international
Section 2 : Les capacités de l’écotourisme à impliquer la communauté
a. Des structures pour travailler ensemble
b. Relations et structures de coordination au sein des gouvernements
c. Structures et mécanismes pour faire participer les acteurs
d. Structures de coordination au niveau local
e. Une stratégie touristique adhérant au principe de durabilité
f. Prise en compte effective du tourisme dans les autres administrations publiques
g. Stratégies plus spécifiques
h. Intégrer les stratégies nationales et locales
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXE 1
ANNEXE 2

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