La beauté, autrefois don du ciel, est devenue un impératif, une obsession même, pour les femmes comme pour les hommes. La peau s’affirme étant un organe relationnel, le premier contact avec l’entourage par conséquent son aspect est devenu une préoccupation essentielle. Nombreux sont les facteurs qui affectent notre peau à savoir le soleil, les radicaux libres, le temps etc. La cosmétologie, qui « reste avant tout la science et l’art d’améliorer les apparences » [1] joue un rôle très important dans le soin, la protection, l’atténuation de ces imperfections. Le Masonjoany, Enterospermum Madagascariensis ou Coptosperma Madagascariensis est célèbre dans la région Ouest de Madagascar pour ses vertus comme masque de protection solaire et de soin du visage [31]. Ce dernier est très utilisé par les femmes de Mahajanga. La constatation des mêmes habitudes cosmétiques dans la région de Toliary au Sud de Madagascar, a suscité aux réflexions suivantes : s’agit-il de la même plante? Quelles sont ses vertus sur la peau ? Comment la valoriser dans la cosmétologie ? En réalité, il s’agit d’une plante toute à fait différente, le Ficus grevei ou Fihamy. C’est pourquoi, le partenariat avec la société HOMEOPHARMA, un Institut de soins naturels, a permis la réalisation du projet intitulé: « Valorisation du Ficus grevei ou Fihamy dans la cosmétologie : conception d’une gamme de produits cosmétiques à base de Ficus grevei » .
Présentation de l’institution d’accueil : HOMEOPHARMA
Historique et contexte actuel
Madagascar est doté d’une flore d’importance mondiale unique en raison de sa biodiversité, endémicité et ses utilisations ethnomédicales [32]. Qualifié comme pays des fanafody remèdes et tambavy tisanes, HOMEOPHARMA existant depuis vingt-quatre ans exactement, allie la tradition et la science moderne. Elle a été fondée par Jean-Claude RATSIMIVONY et son épouse, respectivement Docteur en Psychologie-Sciences Cognitives et Doctoresse en Pharmacie. Cette société de transformation élabore divers produits et remèdes naturels afin de répondre aux aspirations des consommateurs dans le domaine de la santé que le confort dans la vie quotidienne. Elle ne cesse d’innover, c’est pour cela que le secteur de recherche et développement est très demandé. HOMEOPHARMA assure ses productions de la plantation aux produits finis.
Les plantes utilisées sont sélectionnées aussi bien sur le plan botanique que sur le plan physico-chimique. Pour garantir la sécurité des consommateurs, le laboratoire pharmaceutique s’est fait agréé par le Ministère de la Santé. HOMEOPHARMA affiche aussi une certification BIO délivrée par ECOCERT International et le label NATIORA par l’Université Rutgers de l’Etat de New Jersey des Etats-Unis [2]. Parmi les huit (08) Directions de la société, l’étude s’est focalisée sur la création de nouveaux produits cosmétiques issue du laboratoire de Recherche et Développement dans la Direction Scientifique (DS) contenant cinq (05) services.
Les Ressources humaines
La société compte aux environs de 400 employés et l’organigramme sera développé dans une partie ultérieure .
Les activités de l’Homéopharma
Afin d’assurer la qualité de la production, HOMEOPHARMA possède des unités de Distillation (Distillerie d’Ilafy, Distillerie de Moramanga, Distillerie d’Ambila). ; des surfaces de plantation près de 600ha sur la région de Brickaville Ambila, 10 ha sur celle de Moramanga et 10 ha autour de Tana. Les circuits de distribution sont constitués de 130 pharmacies, 12 dépôts, 31 points de vente, 5 organismes, 30 cabinets médicaux et 7 grandes surfaces .
À propos du domaine de la cosmétique, Homéopharma présente plusieurs gammes de soins de la beauté telles que :
❖ la ligne Baobab contenant un lait démaquillant, une lotion nettoyante, une crème hydratante, un savon, une eau précieuse ;
❖ la ligne Orchidée constituée par les mêmes produits que celle de la gamme Baobab ;
❖ la ligne Aloe Vahona composée d’une crème pour visage, un lait démaquillant, une lotion nettoyante et un lait corporel hydratant ;
❖ la gamme Masonjoany constituée d’une crème radiance, d’une lotion, d’un lait démaquillant et d’une poudre
Les soins professionnels sont aussi disponibles pour les instituts de beauté privilégiés sous diverses formes galéniques telles que lait, lotion, crème de gommage, crème de modelage, gel, sérum, masque, fluide hydratant, peeling enzymatique, elixir de modelage, baume, complexe d’huiles essentielles ; tout cela à base d’Aloe, Spiruline, Orchidée, Baobab.
Industrie cosmétique
Les cosmétiques constituaient un marché en croissance, en 2000, il a été évalué à 118 milliards de dollars, et en 2008, 178 milliards de dollars [5]. Le marché mondial des parfums et des cosmétiques est estimé à plus de 250 milliards d’euros en 2011. Cependant il a chuté de 1,6% en 2009 après une année assez brillante (+9,13% en 2008). Par conséquent, ce dernier a connu une croissance moyenne annuelle sur les 15 dernières années de +4,5% hors effets monétaires, avec un taux de progression allant de +3% à +5,5 %, selon les années [38]. Actuellement, en 2014, l’industrie du cosmétique poursuit sa dynamique de croissance à l’export. Le secteur des cosmétiques remporte sa 2ème place après l’aéronautique pour la France, avec un excédent commercial de l’ordre de 8,9 milliards d’euros (23,6 milliards pour l’aéronautique et 6,5 milliards pour l’industrie agroalimentaire). Ainsi on dénote une forte croissance avec +4% en 2014 (+ 2,5 % pour l’aéronautique et – 8 % pour l’industrie agroalimentaire).
La France présente près d’un tiers des exportations européennes, loin devant l’Allemagne soit en 2013 ; 15,9% de part du marché devant les États-Unis (10,8%) et l’Allemagne (10,7%) [39]. Bref le marché des cosmétiques constitue 33% pour l’Union Européenne, 21,5% en Asie, 12,5% en Japon et 33% pour le Reste du monde. 3500 euros de produits de beauté et cosmétiques sont vendus dans le monde chaque seconde, l’équivalent de 110 milliards d’euros par an en 2008. La France est le leader mondial des produits cosmétiques avec des exportations de 3,8 milliards d’euros en dehors de l’UE .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CONCLUSION PARTIELLE 1
PARTIE II MATERIELS ET METHODES
CONCLUSION PARTIELLE 2
PARTIE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS
CONCLUSION PARTIELLE 3
PARTIE IV : ÉTUDE ÉCONOMIQUE
CONCLUSION PARTIELLE 4
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PARTIES EXPERIMENTALES
ANNEXES