Valorisation des ressources naturelles pour une production biologique de courgettes

Approche genre

Historique de la naissance de l’approche genre

Les événements marquant les fondements de l’approche genre et développement ont commencé à partir des années 50, au lendemain de la fin de la deuxième guerre mondiale. Ces événements ont donné naissance à l’approche Intégration des Femmes au Développement (IFD) à la fin des années 60. L’IFD prévoyait des projets concernant l’accroissement de revenus des femmes et l’amélioration des moyens dont elles disposaient pour s’occuper du ménage (Ravomanarantsoa, 2012). En 1970, l’anthropologue de l’économie Esther Boserup démontre que si les femmes ne sont pas pleinement intégrées au processus de développement, le progrès économique tend à se faire au prix de la marginalisation des femmes. C’est ainsi que vers la fin des années 1970, l’approche Femme et Développement (FED) fut développée afin de réparer certaines omissions de l’IFD. Le concept a été utilisé jusque vers la fin des années 80 (Ravomanarantsoa, 2012). L’évaluation de la décennie de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur la femme ainsi que des recherches conduites par les femmes du nord et du sud avaient montré que les approches IFD et FED avaient ignoré l’apport des femmes à la production des biens et de services dans leur communauté. Les femmes étaient toujours confinées dans leur rôle traditionnel familial (soins des enfants, couture, broderie, etc.). C’est pour combler ces insuffisances que Dawn a élaboré la théorie Genre qui a donné naissance à l’approche Genre et Développement (GED) (Andriatiana, 2011 ; Ravomanarantsoa, 2012).

Place de la femme Malagasy dans l’histoire

Comme toutes sociétés, la société traditionnelle Malagasy est régie par diverses formes de mythes et croyances. La situation de l’époque qui limite la place de femmes au foyer et les hommes au travail nécessitant plus d’effort physique explique la supériorité des hommes à la vie sociale et professionnelle. Avec l’absolution de la traite des esclaves au début du 19ème siècle, la bourgeoisie marchande naissante, réserve à la femme un rôle et une image dépendants de l’homme. La femme devient l’ornement du foyer « haingon’ny tokantrano » et cette image reste jusqu’aujourd’hui (Takidy, 2016). Entre autre, l’œuvre missionnaire du 19ème siècle a instauré à la grande île des images et des règles de conduites qui infériorisent la femme et qui régissent fortement la société Malagasy actuelle. Le complexe de conception et de croyance religieuse devient progressivement la base de l’idéologie selon laquelle l’infériorité féminine et la supériorité masculine sont naturelles et instaurées par la volonté divine. Toutefois, l’œuvre de missionnaire n’est uniquement négative à l’égard de femme, il apporte également d’autres côtés positifs comme des actions sur le plan juridique (Takidy, 2016).

Des organismes nationaux et internationaux œuvrant pour le développement sont alors mis en places à Madagascar sur l’intégration de la dimension Genre. La Politique Nationale de la Promotion de la Femme (PNPF) a été élaborée en l’an 2000. Elle définit de manière explicite les orientations devant servir l’axe prioritaire d’intervention pour l’amélioration des conditions de vie et du statut social, juridique, économique et politique des femmes en 2015. Le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED) en janvier 2004 fournit à l’Etat et à ses partenaires un instrument d’exécution, de coordination de la PNPF (Andriatiana, 2011).

Définitions et fondements

Le mot « genre » est traduit du terme Anglais « gender ». Le genre se rapporte à la construction sociale, comme l’identité en tant que homme et femme, un groupe social qui se différencie d’un autre comme jeunes et adultes, etc. (Terrillon, 2010). Dans notre cas, l’approche genre est un concept, une méthode, un outil, une approche de développement qui vise à identifier et à réduire les inégalités sociales, économiques, politiques et culturelles entre hommes et femmes, entre filles et garçons (Binate, 2016). Il faut noter que cette approche ne tente pas de marginaliser les hommes mais plutôt d’élargir la participation des femmes à tous les niveaux. En effet, cette approche cherche à promouvoir l’égalité entre les sexes, prône des valeurs d’égalité dans tous les domaines où les écarts entre les hommes et les femmes sont grands, notamment la division de travail, l’accès aux services et aux ressources, le pouvoir décisionnel, etc. De ce fait, l’approche Genre et Développement se combine au concept de développement durable et équitable. L’approche cherche donc à intégrer les femmes au développement (Andriatiana, 2011). Ainsi, les trois principes directeurs de l’approche genre sont :
– La participation de tous les acteurs de la population active (homme, femme) est fondamentale ;
– Les rôles dévolus aux hommes et aux femmes sont déterminants ;
– La catégorie défavorisée relativement aux questions de genre, donc la femme est prioritaire (Binate, 2016).

Importance du genre pour l’agriculture

Les femmes jouent un rôle important dans l’agriculture et donc dans la production alimentaire. Selon la FAO en 2011, elles représentent, en moyenne, 43% de la main d’œuvre agricole dans les pays en développement. Mais, malgré le nombre croissant de femmes qui travaillent en agriculture, celles-ci restent confrontées à de nombreux désavantages (FAO, 2011 ; GIZ, 2014). La plupart des cas, les femmes ne contrôlent pas l’accès au foncier, aux moyens de production (crédits, intrants) et sont très peu visibles dans les instances des prises de décisions ce qui limite leur accès aux opportunités créées par les projets de développement agricole (AFD, 2015). Les femmes représentent plus de 40% de la main d’œuvre agricole, mais elles sont peu nombreuses à être propriétaires des terres agricoles (entre 10 et 20%) et ne bénéficient que 7% des investissements alloués au secteur agricole (FAO, 2011).

Or, les estimations montrent que si les femmes disposaient d’un accès équitable aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20% à 30% les rendements de leurs exploitations, ce qui permettrait de réduire 17% le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde (FAO, 2011). Il semble donc particulièrement intelligent d’investir dans l’amélioration de la production agricole des femmes, de développer et de soutenir des recherches. Ces actions permettent de répondre aux besoins spécifiques des exploitations agricoles gérées par des femmes, à partir des savoirs locaux, afin d’améliorer les techniques de production (Charlier et al., 2012).

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Table des matières

INTRODUCTION
1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Approche genre
1.2. Agriculture biologique
1.3. Insécurité alimentaire dans la région Atsimo Atsinanana
2. MATERIELS
2.1. Présentation et caractéristiques de la zone d’étude
2.2. Plante principale : Courgette
2.3. Plantes pesticides
3. METHODES
3.1. Principe
3.2. Etudes préliminaires
3.3. Méthodologie de travail
3.4. Méthode d’analyse
4. RESULTATS
4.1. Résultats de l’enquête préliminaire
4.2. Résultats des expérimentations
4.3. Comportement des exploitants agricoles
4.4. Résultats économiques
5. DISCUSSION
5.1. Adaptation de la culture
5.2. Bioagresseurs causent des dégâts importants
5.3. Efficacité des extraits de plantes
5.4. Agriculture biologique durable
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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