Occupation du sol
La Montagne d’Ambre renferme de florilège végétal de lichens, d’orchidées, de palmiers, de ficus et de fantastique plante épiphyte. Le cycas qui est endémique de Madagascar est aussi trouvé sur le site de la Montagne d’Ambre (MNP Diana, 2015). Les principales occupations du sol dans la Montagne d’Ambre sont résumées dans le tableau 5. En termes d’écosystème, la Montagne d’Ambre a un écosystème terrestre dominé par la forêt dense humide sempervirente reposant sur la moyenne altitude jusqu’au culminant et par de forêt de transition sur le basalte de la moyenne altitude vers le bas. La forêt dense et humide sont composés de trente-un variétés d’arbres naturelles dont la densité est de l’ordre de cinq cent quarante-huit pieds par hectares. Ils occupent la plupart desbassins versant. Il y a aussi des forêts artificielles comme l’Eucalyptus rostrata, et des champs de culture de khats.
Mesure et prise d’échantillon
Les travaux de terrains (descente, enquête, échantillonnage) complètent les données bibliographiques. Durant l’étude sur terrain, quatre prélèvements d’eau ont été fait le mois de juin 2017 pour avoir les caractéristiques des eaux. Les échantillonnages ont été faits auprès des ouvrages et les points d’eaux inventoriés dans la zone d’étude. Ce sont des points d’eaux naturelles comme les émergences d’eau souterraine, les plans d’eau, les résurgences, les sources, et des puits et forages. Des mesures de débits ont été surtout effectuées au niveau des points d’eaux naturelles. Par ailleurs, des mesures du niveau statique et du niveau dynamique des ouvrages ainsi les prélèvements d’eaux ont été aussi effectués dans certains puits. En outre, des paramètres physiques comme la conductivité, la température, le goût, la couleur de l’eau ont été mesuré aussi et qui sont faits in situ à l’aide d’un appareil portatif de marque HATCH. Par contre, le pH est mesuré à l’aide d’un pH-mètre et ce dernier fait appel à l’analyse à la JIRAMA, le déroulement et les principes sont expliqués dans les travaux au laboratoire. Pour ces quatre points d’eau, des bouteilles en plastique de 1,5 litre ont été utilisées pour le prélèvement des eaux à analyser. Elles sont d’abord rincées avec de l’eau à analyser avant chaque prise d’échantillon. La méthode de prélèvement adoptée consiste à enfoncer la bouteille vers 30 à 40 cm sous l’eau afin d’avoir la vraie qualité de l’eau. Une journée après prélèvement, les échantillons ont été analysés auprès du laboratoire d’analyse de JIRAMA à Antsiranana.
Mesure de niveau piézométrique et capacité de puits : La mesure de niveau piézométrique a été obtenue à l’aide d’un double décamètre ou de sonde électrique. Pour mesurer ce niveau dans ce cas, depuis le niveau du sol, un seau a été attaché à une corde jusqu’à ce qu’il touche le niveau libre de l’eau dans le puits. La profondeur du niveau statique sera d’abord obtenue par la suite. Ensuite on prend avec le GPS l’altitude du puits et la différence entre l’altitude et le niveau statique donne le niveau piézométrique au niveau de l’ouvrage. Concernant la capacité de puits, il faut d’abord mesurer la profondeur du puits et la différence entre la profondeur et le niveau statique donne cette capacité. Pour mieux expliquer, le schéma suivant (figure 10) nous montre la coupe d’un puits.
Mesure à prendre face aux pressions sur la Montagne d’Ambre
Vu les pressions anthropiques qui sont des facteurs des réductions des sources d’eaux, de tarissements des quelques rivières et la diminution des débits d’eaux se produisent en période d’étiage. Ces menaces sont de danger très imminent pour l’approvisionnement en eau de la ville de Diégo Suarez. Des mesures de préservation de l’environnement devraient être prises à tous les niveaux que ce soit ministériel ou communal et surtout local, entre autres, le changement de comportement devant la nature est la principale action. Des grandes lignes d’actions prioritaires identifiées devraient être aussi entamées pour pérenniser les ressources en eau telles que la construction d’un barrage d’une manière durable pour l’irrigation des champs de culture, la sensibilisation au niveau des utilisateurs d’eau, la résolution des conflits qui génèrent de litiges afin de garantir les partages de l’eau, la canalisation et le reboisement au niveau des flancs. D’autres mesures supplémentaires sont aussi des options visant la pérennisation de cette ressource en eau telles que l’application de la gestion intégrée de la ressource en eau et la mise en place du comité du bassin en rappelant le code de l’eau, la mise en place de périmètre de protection des zones de captage Au niveau communale ou locale des mesures d’accompagnements doivent être considérés comme la préparation psychologique de personnes délocalisées, l’assainissement des lieux occupés illicitement ou la délocalisation des occupants illicites, l’accompagnement socio-économique des personnes déplacées, la mise à jour des bases de données (socio-économique, foncière, hydraulique, écologique). Au niveau du ministère de l’environnement, la restauration de couvertures végétales autour du bassin versant (Plan d’action et Stratégie pour la protection de bassin versant de Besokatra, CBB 2017) et l’extension de la zone protégée sont des actions primordiales.
Paramètre physico-chimique
D’après le tableau (6), la turbidité du lac Mahasarika et de L sont très élevés 26 NTU et 25 NTU, ce qui explique que la rivière de Besokatra n’est autre que l’infiltration du Lac Mahasarika. Tandis que les turbidités du captage militaire et la cascade sacrée sont respectivement 1 NTU et 3NTU, ces deux valeurs sont aussi acceptables. Sur le tableau (6) on constate que la valeur des pH (potentiel Hydrogène) des points d’eaux inventoriés est entre 6,8 pH 7,4 c’est-à-dire que ce sont des eaux naturelles. La mesure de la conductivité permet d’apprécier la qualité des sels dissous dans l’eau sa mesure donne donc une idée de la salinité de l’eau. La conductivité est directement proportionnelle à la quantité de solides (les sels minéraux) dissous dans l’eau. Ainsi, plus la concentration en solide dissout sera importante, plus la conductivité sera élevée. La réglementation Malgache indique une valeur limite inférieur à 3000µs/cm. Bien que nos résultats soient de 37,2 µs/cm 85,4 µs/cm 116,8 µs/cm 47,6µs/cm. Ces valeurs sont tous acceptable comme la figure suivant l’illustre.
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Table des matières
INTRODUCTION
1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
1.2 HISTORIQUE DE LA MONTAGNE D’AMBRE
1.3 CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA POPULATION
1.3.1 Démographie
1.3.2 EDUCATION
1.3.3 Activités économiques
1.3.4 Pédologie
1.3.5 Occupation du sol
1.3.6 Écosystèmes
1.3.7 Climatologie
1.3.8 Pluviométrie
1.3.9 Température
1.3.10 Géomorphologie
1.4 CONTEXTE GEOLOGIQUE
1.4.1 Madagascar au cours de son évolution
1.4.2 Géologie de la montagne d’Ambre
1.5 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE
1.5.1 Réseaux hydrographiques
1.5.2 Type d’aquifère existant
1.6 METHODOLOGIE ADOPTEE
1.6.1 Etude bibliographique
1.6.2 Planification du terrain
1.6.3 Descente sur terrain
1.6.3.1 Mesure et prise d’échantillon
1.6.3.2 Identification des formations géologiques
1.6.4 Travaux au laboratoire
1.6.4.1 Paramètres organoleptiques
1.6.4.2 Paramètres physiques
1.6.4.3 Les paramètres chimiques
1.6.5 Traitement des données
1.7 ENVIRONNEMENT DE LA MONTAGNE D’AMBRE
1.7.1 Les pressions de la Montagne d’Ambre
1.7.2 Causes de la pression sur la Montagne d’Ambre
1.7.3 Mesure à prendre face aux pressions sur la Montagne d’Ambre
1.8 ETUDE QUALITATIVE
1.8.1 Résultat d’analyse au laboratoire
1.8.2 Carte des points d’eau inventoriés
1.9 ETUDE QUANTITATIVE
1.9.1 Caractéristiques des points d’eau inventoriés
1.9.2 Mesure de débit de cascade sacrée et de la rivière de Besokatra
1.9.3 Capacité des puits
1.9.4 Carte isopièze
1.10 INTERPRETATION DES RESULTATS
1.10.1 Résultats d’analyse au laboratoire
1.10.2 Etude comparative des résultats
1.10.3 Etude comparative avec d’autre source de cratère volcanique
1.11 PROJET D’ELECTRIFICATION DU VILLAGE VOISINE DE LA MONTAGNE D’AMBRE
1.12 PROJET D’ADDUCTION EN EAU POT ABLE
1.13 PROJET DE CONSTRUCTION DE BARRAGE D’IRRIGATION
1.14 PROJET DE PISCICULTURE
ANNEXES
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