Autant d’espèces de Moringa existent dans le monde (13 espèces) mais la plus connue est actuellement l’espèce Moringa oleifera. Cet arbre, très répandu en Afrique où il est utilisé en tant que haie vive, légume feuille et plante médicinale, a d’abord attiré l’attention de nombreux scientifiques, puis suscité une utilisation de plus en plus courante dans les programmes de lutte contre la malnutrition, en Asie, Afrique et en particulier à Madagascar. Le Moringa oleifera originaire de l’Inde, naturalisé dans la plupart des régions tropicales comme l’Afrique, l’Asie, l’Amérique, prend une importance croissante dans le monde, notamment pour les qualités nutritionnelles de ses feuilles, qui sont riches en protéines, vitamines et minéraux mais aussi ces multiples vertus en Médecine traditionnelle (YALEMTSEHAY MEKONNEN ), ( FUGLIE et al, 2002).
GENERALITES
Identification du Moringa oleifera ( BOITEAU Pierre et al, 1999) ( BOITEAU Pierre et al, 1997)
Espèce : Moringa
Nom scientifique : Moringa oleifera LAMARCK
Noms synonymes : Moringa zeylanica BURMANN ; Guilandina moringa L.; Moringa pterygosperma GAERTNER.
Noms vernaculaires : Morongo , Ananambo (Tsimihety), Morongy Anambo, Anamorongo , Ananaboringa , Landihazo (Betsimisaraka), , Felikambo, Felikamoranga, Felinimorongovazaha, , Soahazo , Ananambo , Moringa (Sakalava).
Famille : Moringaceae .
Systématique :
Sous-classe : DILLENIIDAE
Ordre : CAPPARALES
Famille : MORINGACEAE .
Description : Arbre ou arbuste à croissance rapide, résistant à la sécheresse, d’une hauteur moyenne de 12 m à maturité.
• Feuilles : imparipennées, longues de 30 – 60cm ; 4 – 6 paires de pennes articulées et vite caduques, glanduleuses au niveau des pétioles ; 6 – 9 paires de folioles ovales, membraneuses, vert foncé, glabres ou légèrement pubérulentes.
• Inflorescence en panicules étalées ; longues de 10 – 30cm ; bractées linéaires, allongées ; petites ; fleurs zygomorphes, blanc jaunâtre, odorantes pédicelle long de 7 – 10mm, articulé.
• Réceptacle en tube, long de 3 – 4mm. Sépales postérieurs longs de 7 – 10mm, le sépale antérieur plus grand, long de 10 – 14mm. Pétales ovales, velus à la base sur la face interne, l’antérieur, le plus grand, dressé, de 14 -18 x 6 -8mm, les autres de 10 – 12 x 5 – 8mm. Etamines à filet vert pâle, de 7 – 8mm de long, enflé et poilu vers la base, déclines ; staminodes aussi longs que les filets. Ovaire long de 3 – 5mm, couvert de poils denses ; gynophore de 2 – 3mm ; style glabre vers le haut ; stigmate en tube creux. Capsules pendantes de 20 – 50cm, trigones, à 3 valves, présentant des étranglements entre les graines, vertes à l’état jeun puis brunissant, glabres et finement côtelées.
• Graines trigones à partie centrale subsphérique, d’environ 10mm de diamètre, à 3 ailes de 25 x 4 – 7mm.
Statut écologique : Originaire du sous-continent indien, et naturalisé dans les zones tropicales et subtropicales du monde où elle est plantée et parfois naturalisée. Elle est cultivée sur toutes les côtes de l’Océan Indien et adaptée en Amérique tropicale. Elle a besoin de chaleur et supporte très bien la sécheresse.
Contexte général de l’étude
Parmi les 13 espèces, le Moringa oleifera est le plus connu dans le monde grâce à ces multiples vertus mais aussi sa facilité de production avec une croissance très rapide ( FUGLIE , LOWELL J., 2002).
Le Moringa oleifera était très apprécié dans l’antiquité. Les Romains, les Grecs et les Egyptiens extrayaient l’huile des graines et l’utilisaient pour fixer les parfums et comme soin de peau ( BALBIR Mathur,).
Au dix-neuvième siècle, les Antillais exportaient l’huile vers l’Europe pour l’industrie de la parfumerie et comme lubrifiant mécanique. Les habitants du sous-continent indien ont depuis longtemps utilisé les fruits de Moringa comme légume et fruits, ses fruits sont mangés cuits et exportés frais ou en conserve. Les feuilles comestibles sont consommées à travers l’Afrique de l’Ouest et dans certaines parties de l’Asie. Par exemple au Sahel, les feuilles de Moringa oleifera sont consommées comme légume et celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du peuple Konso en Ethiopie ( VON Maydell, 1986), ( UGANDA Environews, 1998).
Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes ( FUGLIE, LOWELL J.,2002). Beaucoup de programmes utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et les maladies associées (cécité, diarrhées, etc.). Les graines de Moringa contiennent un polyélectrolyte cationique qui a montré son efficacité dans le traitement des eaux, en remplacement du Sulfate d’Alumine ou d’autres floculants (BOITEAU Pierre, al, 1997). L’avantage de l’utilisation de ces graines est double ; l’huile extraite de ses graines est à la fois une huile alimentaire de qualité et une matière première intéressante pour l’industrie cosmétique (KRISHNASWAMY, KAMALA, 2002) et enfin, le tourteau issu de l’extraction d’huile conserve ses capacités floculant (BOITEAU Pierre, al, 1997).
D’autres applications du Moringa, comme son utilisation dans l’alimentation animale (NADIR Reyes Sanchez,2006), comme hormone de croissance végétale, comme engrais vert et en phytopharmacie font l’objet de nombreuses recherches Les Malgaches ont utilisé le Moringa oleifera depuis son introduction à Madagascar mais à l’époque l’utilisation fut mal connue par tout le monde. L’histoire a stipulé la restriction de consommation des feuilles qui était réservée seulement aux hauts fonctionnaires de l’Etat d’où l’appellation « anan’ny fonksionera ». Actuellement l’arbre pousse partout et tout le monde consomme selon leurs habitudes, sans savoir exactement les bénéfices nutritionnels et thérapeutiques de l’arbre. Notre étude essai alors de rassembler les données scientifiques relatives à cette plante, des données qui serviront d’outils complémentaires pour des études ultérieures, permettant de mieux gérer et exploiter cette plante.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I.1. Identification du Moringa oleifera
I.2. Contexte général de l’étude
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
III.1. Noms vernaculaires du Moringa oleifera et les autres espèces
III.2. Composition des feuilles du Moringa oleifera
III.3. Le Moringa oleifera et la médecine traditionnelle
QUATRIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
IV.1. Nom vernaculaire du Moringa Oleifera et ses espèces
IV.2. Valeurs nutritives et thérapeutiques des feuilles du Moringa oleifera
IV.3. Utilisation des feuilles du Moringa oleifera en Médecine Traditionnelle
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES
TERMINOLOGIES