Historique de la spiruline
Connue au Mexique depuis les temps les plus reculés, pêchée et préparée sous forme de « tecuitlatl » (excrément de la pierre), la spiruline est une algue microscopique bleue plus riche en protéine que la viande. Les spirulines sont considérées comme des fossiles vivants âgés de plus de trois milliards d’années. La spiruline, nourriture traditionnelle des olmèques, ancêtres des Aztèques du Mexique En effet, les empreintes qu’elles ont laissé dans les terrains remontant à cette époque montrent qu’elles sont bien restées identiques jusqu’à aujourd’hui. Elles représentent une forme de vie charnière entre le règne végétal et le règne animal des bactéries puisqu’elles contiennent de la chlorophylle et possèdent des parois dépourvues de cellulose. Certains auteurs affirment que ce sont certainement les premières formes de vie apparues sur notre planète et elles sont considérées actuellement comme étant à l’origine de tout le règne animal. Il y a environ 30 ans, deux ethnologues faisaient des recherches sur les bords du lac Tchad, en pleine période de famine sahélienne ; Ils constatèrent qu’une des tribus était en pleine forme et qu’il n’y avait aucun symptôme de dénutrition, ces personnes là consommaient une pâte verte qui devait s’avérer être une préparation à base de spiruline. La spiruline est maintenant cultivée à l’échelle industrielle aux Etats Unis, en Inde, en Chine, en Thaïlande, etc. car on lui découvre toujours plus de qualités intéressantes pour l’alimentation et la santé, tant humaine qu’animale. Presque aussi vieille que le monde, la spiruline est restée quasi inconnue chez nous jusqu’au milieu des années 90 ; en effet, ce n’est qu’en 1994 que l’existence et l’intérêt de la spiruline ont été remarqués pour la première fois dans les lacs Belalanda et Akoronga situés au sud-ouest de Madagascar, c’est-à-dire dans la région de Toliara, par le Dr Kim Nguen Ngan, un médecin vietnamien venu en vacance ; d’après Ripley Fox, éminent spécialiste de la spiruline, il s’agissait d’une nouvelle variété de l’espèce Spirulina platensis, aux qualités exceptionnelles et endémique à la région : en effet , elle y pousse presque toute l’année et les analyses des paramètres physico-chimiques et biologiques d’une dizaine de gisements naturels découverte à Toliara affirment que les conditions de développement de la spiruline sont réunies dans les zones semi-arides de cette région. Et la détermination des souches trouvées (par observations au microscope et études bibliographiques) ont permis de constater que l’espèce spiruline qui pousse dans la région du SudOuest de Madagascar est unique au monde !
Niveau d’instruction et de formation
Le niveau de scolarisation dans la région baisse et demeure faible au fur et à mesure qu’on s’éloigne des centres urbains bien que l’Etat ait consenti des efforts considérables en matière d’infrastructure scolaire (distribution gratuite de certaines fournitures (Kit scolaires) , construction d’école,…). La raison majeure de la sous scolarisation est la pauvreté avec ses corollaires, notamment la tendance à l’emploi des enfants en milieu familial appelés habituellement « les restaveks ». Les meilleurs niveaux d’instruction sont enregistrés dans les sous-préfectures de Toliara I et Toliara II. Les taux de scolarisation sont élevés (81.2% et 50.5%) par rapport à ceux des autres sous-préfectures de la région de Toliara (10.4 à 37.9 %).Cela peut s’expliquer par l’existence de nombreuses infrastructures scolaires. Mais il s’agit d’une scolarisation très courte, la moyenne de la durée de la fréquentation de l’école ne dépasse pas les trois ans (INSTAT, tableau de bord social).
Les causes de la malnutrition
La malnutrition se définit comme un état de santé résultant d’une mauvaise alimentation et reconnaît des causes multiples. Certains facteurs sont directement responsables de la malnutrition, d’autres, comme des maladies infectieuses, ne le sont qu’indirectement, mais l’accentuent.
♦ Production ou consommation insuffisante Production ou consommation insuffisante: En réalité, les carences alimentaires peuvent être dues au manque de nourriture, à la mauvaise qualité des terres cultivables, à l’éloignement des terres de culture par rapport au village, au manque de moyens de production, aux mauvaises conditions climatiques, à l’absence de transformation et des conservations des aliments, à la mauvaise organisation des circuits de distribution alimentaire, et aussi à la pauvreté qui limite la consommation des aliments à prix élevé.
♦ Facteurs socioculturels Facteurs socioculturels: : En outre, dans certains pays, la valeur symbolique attachée à certaines ressources alimentaires interdit l’accès à celle-ci (exemple : porc pour les musulmans). Dans d’autres, les coutumes empêchent la consommation d’un certain nombre d’aliment pendant la période d’allaitement (exemple : œuf, viande de poule, viande de porc, poisson péché à la ligne). Ces traditions réduisent la possibilité de varier le régime et entraîne des déséquilibres alimentaires.
♦ Facteurs infectieux Facteurs infectieux: En fin, il y a interaction entre la maladie et la malnutrition au point que parfois il est difficile de savoir qu’est-ce qui est à l’origine de ces phénomènes. Les maladies se déclarent facilement chez les jeunes enfants plus vulnérables et ceux-ci y résistent d’autant moins bien qu’ils sont malnutris. Les infections provoquent aussi la malnutrition car à ce stade, l’usure de l’organisme augmente les besoins en protéines, l’apparition de vomissement, de diarrhées, suite à des maladies comme la rougeole, la coqueluche ou des maladies broncho-pulmonaires.
Spiruline lutte contre la malnutrition
C’est au début de l’année 60 que les études ayant pour but de développement commercial de spiruline ont commencé. Elles avaient pour objectif principal d’aider à combattre la malnutrition dans le monde. La FAO constate que peu de pays, ayant des ressources insuffisantes par rapport à leurs besoins alimentaires, peuvent satisfaire leurs besoins par des récoltes de nature conventionnelle (Goupille, 1985). Cette situation a fait germer l’idée de se tourner vers des sources alimentaires non conventionnelles comme les algues et l plus précisément les micros algues. Parmi elles, la spiruline a été considérée comme digne d’attention pour combattre la malnutrition, car elle est très riche en éléments nutritifs tels que des protéines, des vitamines et des sels minéraux assimilables. S’ajoute à cela le fait qu’elle pousse naturellement dans les pays chauds où prédomine la malnutrition.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE – ETUDE DESCRIPTIVE
CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE
I.1. Généralités sur la spiruline
I.1.1. Historique de la spiruline
I.1.2. Description de la spiruline
I.1.3. Composition analytique
I.2. La culture
I.2.1. Les facteurs essentiels
I.2.1.1. Le milieu liquide
I.2.1.2. La température
I.2.1.3. La lumière
I.2.1.4. L’agitation
I.2.2. Technique culturale
I.2.2.1. Montage d’un bassin
I.2.2.2. Ensemencement
I.2.2.2.1. Mesure de la concentration d’une culture
I.2.2.2.2. Croissance et production
I.2.2.3. Récolte
I.2.2.3.1. Affinage
I.2.2.3.2. Filtration
I.2.2.3.3. Pressage
I.2.2.3.4. Séchage
I.2.2.3.5. cas particulier : le système intégré chinois
I.2.2.3.6. Conditionnement
I.3. Utilisation de la spiruline
I.3.1. Propriétés de la spiruline
I.3.2. Principales indications
I.3.2.1. Chez l’homme bien portant
I.3.2.2. Chez l’homme malade
I.3.3. Alimentation animale
I.3.4. Étude expérimentale
CHAPITRE II : LA ZONE DE PRODUCTION
II.1. Situation géographique
II.2. Milieu naturel
II.2.1. Relief
II.2.2. Réseau hydrographique
II.2.3. Sols
II.2.4. Climat
II.3. Géographie humaine
II.3.1. La population
II.3.2. Aspects socioculturels
II.3.2.1. Niveau d’instruction et de formation
II.3.2.2. Croyances et religion
II.3.2.3. Santé
II.3.2.4. Organisation de la société
II.3.2.5. Fêtes et pratiques traditionnelles
II.4. Eléments d’économie
II.4.1. L’agriculture
II.4.1.1. Types de culture
II.4.1.2. Superficie cultivée
II.4.1.3. Compte d’exploitation
II.4.2. Pêche et ressources halieutiques
CHAPITRE III : CONTRIBUTIONS POSSIBLES DE LA FILIERE AU DEVELOPPEMENT DE LA REGION
III.1. Quelques définitions
III.1.1. Valorisation
III.1.2. Développement
III.1.3. Développement local
III.1.4. La malnutrition
III.1.4.1. Les causes de la malnutrition
III.1.4.2. Les différentes formes de la malnutrition
III.2. Sur le plan socio-économique
III.2.1. Spiruline lutte contre la malnutrition
III.2.2.Création d’emplois
III.2.3. Augmentation du capital humain
III.2.4. Source de revenu
III.2.5. Source de devise
III.3. Sur le plan environnemental
DEUXIEME PARTIE – ETUDE ANALYTIQUE
CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE
I.1. Problématique
I.2. Présentation de la zone d’étude : De Manombo à Saint Augustin
I.3. Méthodologie et difficulté rencontrées
I.3.1. Méthodologie de travail
I.3.2. Recherches documentaires
I.3.3. Difficultés rencontrées
CHAPITRE II : RESULTATS D’ENQUETES ET ANALYSES
II.1. Au niveau des producteurs
II.1.1. Exploitation type
II.1.2. Profil de producteur
II.2. Au niveau des distributeurs
II.3. Au niveau des consommateurs
II.4. Les obstacles à l’éclosion de la filière
CHAPITRE III : MARCHE DE LA FILIERE
III.1. Analyse de l’offre
III.1.1. Le volume de la production mondiale
III.1.1.1. Production de spiruline par continent
III.1.1.2. La production Nationale
III.1.1.3. La production de la région du Sud Ouest
III.1.2. Exportation de la spiruline de Madagascar
III.1.3. La concurrence
III.2. Analyse de la demande
III.2.1. Le marché mondial
III.2.2. Le marché national
III.2.3. Les principaux importateurs
III.3. Analyse des prix
III.3.1. Formation des prix
III.3.2. Evaluation du coût moyen de production de la spiruline
III.3.3. Estimation de la marge brute (producteur)
III.4. Commercialisation
III.4.1. Circuit de distribution
III.4.2. Les acteurs directs de la filière spiruline
III.4.3. Les acteurs institutionnels
III.4.3.1.Le service des contributions directes
III.4.3.2. Le service des douanes
III.4.3.3. Direction Inter – régionale de l’Industrialisation du Commerce et du Développement du Secteur Privé (DICDSP)
III.4.3.4. Les banques
III.4.3.5. Le Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts (MEEF)
CHAPITRE IV : EVALUATION ET RECOMMANDATIONS
IV.1. Evaluation de la contribution de la filière au développement de la région de Toliara
IV.1.1. Les retombées économiques
IV.1.2. Les retombées sociales
IV.1.2.1. Création d’emploi
IV.1.2.2. Spiruline contre la malnutrition
IV.1.3. Les retombées environnementales
IV.2. Recommandations
IV.2.1. Au niveau de la production
IV.2.2. Au niveau de la commercialisation
IV.2.3. Au niveau de l’environnement de la filière
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet