L’approvisionnement en quantité et de qualité des médicaments dans les structures sanitaires les plus reculées pose problème du fait de la vente illégale de médicaments et du développement fulgurant de circuits illicites. De là, vient la notion de principe actif du médicament. Ainsi, nous nous posons la question à savoir si le principe est vraiment actif. Sa présence n’implique pas une bonne activité. Il demeure plus que nécessaire de s’assurer de la qualité des médicaments au Sénégal.
A ce propos, le Laboratoire National de Contrôle des médicaments (LNCM) a été créé et a pour mission d’assurer le contrôle des médicaments circulants au Sénégal. Il a pour rôle de tester la qualité et l’efficacité des médicaments.
DEFINITION – HISTORIQUE
DEFINITION
Les médicaments antifongiques sont des substances naturelles (microbiologie) semi-synthétiques ou synthétiques (chimie) capables d’inhiber ou d’arrêter la croissance des champignons sans être toxiques pour l’homme. Ils sont donc utilisés pour lutter contre les infections locales ou profondes à champignons microscopiques.
HISTORIQUE
La chimiothérapie des mycoses date de 1903. Les chercheurs DAYMOND et BEAURMANN ont préconisé l’iodure de potassium comme remède dans le traitement oral de la sporotrichose. Aux anciens agents chimiques actifs sur les mycoses superficielles comme les sels de métaux lourds (mercure, argent, cuivre, zinc), les métalloïdes (fluore, chlore, brome), les composés à base de souffre, les dérivés benzoïques phénoliques, les quinolones, les colorants, de nouveaux composés à base d’ammonium quaternaire d’acides gras se sont ajoutés les dérivés azolés. La découverte de 1950 par Hazen et BROWN de la nystatine (polyène dérivé du mycélium de Streptomyces noursei) active par voie orale et locale dans les candidoses (digestives, cutanéomuqueuses ) a révolutionné le début de la chimiothérapie antifongique. Un autre polyène (amphotericine B) fut découvert en 1955 par Gold et Vandeputte. Il a été isolé de Streptomyces nodosus. La griséofulvine produite par Penicillium griseofulvum fut découverte par Oxford en 1939. Son action sur les dermatophytes a été démontrée en 1958 par Gentles lors d’une administration orale, plus récemment la 5 fluorocytosine (5 Fc), une pyrimidine fluorée fut synthétisée en 1957 par Duschinsky et collaborateurs. Son activité antifongique (in vivo) a été démontrée en 1964 par Grunberg. A partir de 1967, les azolés font leur apparition avec comme chef de file le micronazole (1969). Il a été le premier antifongique azolé utilisable par voie orale et intraveineuse. D’autres azolés possédant des propriétés antifongiques furent synthétisés. Leurs propriétés dépendent du nombre d’atomes d’azotes (N). Nous avons les imidazolés (deux atomes d’azotes) et les triazolés (3 atomes d’azote). Nous avons le kétoconazole (1976), fluconazole et le dernier azolé mis sur le marché l’itraconazole. L’arsenal thérapeutique des médicaments antifongiques est entrain de s’élargir avec le système de vectorisation lipidique des polyènes (amphotéricine B, nystatine). Deux grands groupes d’antifongiques se dégagent. Ceux utilisés pour les mycoses superficielles et ceux des mycoses profondes (systémique) .
LES AGENTS FONGIQUES
Les caractères utilisés dans l’identification et la classification des levures sont très nombreux. Nous ne détaillerons que les caractères utilisés en pratique courante pour l’identification des levures du genre Candida et Saccharomyces.
CARACTERES MORPHOLOGIQUES
Ils sont très importants à préciser pour l’identification des levures. Certains éléments peuvent être caractéristiques d′un genre ou même d’une espèce [1, 17].
Mode de reproduction végétative
Nous avons le mode par bourgeonnement : c’est le mode de reproduction le plus fréquent. Une évagination apparaît à un point de la cellule mère. Le bourgeon grandit peu a peu et forme une nouvelle cellule qui se détache de la cellule mère. La microscopie électronique a permis de différencier le bourgeonnement holoblastique (toutes les couches de la cellule mère sont intéressées et il ne peut y avoir qu′un seul bourgeon produit en un même point) propre aux Saccharomycetales, du bourgeonnement entéroblastique (seule la membrane cytoplasmique s′évagine après rupture de la couche externe) caractéristique des basidiomycètes.
Fission : mode de reproduction caractéristique du genre Schizosaccharomyces . Il se forme une paroi transversale au grand axe de la levure.
Bourgeonnement sur les sterigmates : la cellule fille naît au sommet d′une protubérance formée sur la cellule mère. Ce mode de reproduction est propre au genre Sterigmatomyces.
Caractéristiques des cellules végétatives
Morphologie des levures
Les levures ont des formes variées : rondes, ovoïdes, ellipsoïdes, allongées, apiculées, triangulaires. Leur taille varie de 1 a 10μm. Mais la forme et la taille peuvent varier dans les espèces suivantes de souches.
Milieu liquide
Nous avons la formation d’un sédiment, d’un anneau, d’une pellicule.
Milieu solide
La texture est crémeuse, muqueuse, coulant. La couleur est blanche à beige pour la majorité des levures. Un certain nombre de levures produisent des pigments soit caroténoïdes : les colonies sont alors colorées en orange à rouge (Rhodotorula sp , Sporobolomyces sp). La surface est lisse, rugueuse, cérébriforme. La surface se modifie souvent avec l’âge des colonies.
Formation de vraie filamentation , de pseudo- filamentation
Les levures peuvent filamenter dans un certain nombre de cas, soit in vitro, en fonction des milieux utilisés, soit in vivo, (Candida sp passant de l’état saprophyte à l’état pathogène). Nous distinguons deux types de filamentation qu’il est important de savoir reconnaître car ces caractères sont utiles au diagnostic.
– La pseudofilamentation :
Il s’agit en réalité d’une succession de bourgeons allongés, produits en chaînes ramifiées. Chaque bourgeon produit s’allonge d’une certaine longueur sans se détacher de la cellule mère et des bourgeons précédents. La longueur est constante pour tous les bourgeons dans un même filament. Le dernier bourgeon du pseudofilament aura une longueur inférieure ou au plus égale à la longueur des bourgeons précédents. Les parois du pseudofilament ainsi formé ne sont pas parallèles. Il n’y a pas de véritable septation mais uniquement une constriction entre chaque bourgeon. Nous pouvons observer des bouquets de blastospores à l’endroit des constrictions.
– La vraie filamentation
Il s’agit de la croissance continue du bourgeon par son extrémité. Les parois du filament sont parallèles. Des cloisons apparaissent secondairement pour séparer les articles. Chaque article a la même longueur. Le dernier article aura une longueur toujours supérieure à celle des articles précédents. Des ramifications peuvent se produire.
|
Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME