UTILISATIONS ET TOXICITE DES METAUX ALCALINS

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Lithium

Le Lithium est l’รฉlรฉment chimique de numรฉro atomique 3, de symbole Li. Cโ€™est le premier รฉlรฉment du premier groupe ou colonne du tableau de classification. Les noyaux des deux isotopes stables du lithium (6Li et 7Li) comptent parmi les noyaux atomiques ayant l’รฉnergie de liaison par nuclรฉon la plus faible de tous les isotopes stables, ce qui signifie que ces noyaux sont en fait assez peu stables comparรฉs ร  ceux des autres รฉlรฉments lรฉgers. C’est pourquoi, ils peuvent รชtre utilisรฉs dans des rรฉactions de fission nuclรฉaire comme de fusion nuclรฉaire. C’est รฉgalement la raison pour laquelle le Lithium est moins abondant dans le systรจme solaire que les autres 25 des 32 รฉlรฉments chimiques les plus lรฉgers (Lodders K., 2003).
Par consรฉquent, le Lithium joue un rรดle important en physique nuclรฉaire. La transmutation d’atomes de Lithium en Tritium a รฉtรฉ la premiรจre rรฉaction de fusion nuclรฉaire artificielle, et le Deutรฉrium de Lithium est le combustible de la bombe H. (Toffol E. et al., 2015).
Le Lithium est prรฉsent ร  l’รฉtat de traces dans les ocรฉans et chez tous les รชtres vivants. Il ne semble pas avoir de rรดle biologique notable car les animaux et les vรฉgรฉtaux peuvent vivre en bonne santรฉ dans un milieu dรฉpourvu de Lithium. Les รฉventuelles fonctions non vitales du Lithium n’ont pas non plus รฉtรฉ รฉlucidรฉes, cependant, l’administration d’ions Li+ sous forme de sels de Lithium s’est rรฉvรฉlรฉe efficace comme le thymorรฉgulateur, notamment en cas de trouble bipolaire (Toffol E. et al., 2015).

Origine et abondance

Le Lithium, dรฉcouvert en 1817 par le suรฉdois Arfvedson, tire son nom de lithos ยซ pierre ยป. Ce mรฉtal accompagne en petite quantitรฉ le Sodium et le Potassium dans leurs minรฉraux. Il est prรฉsent dans la plupart des eaux minรฉrales. (Domange L. et al., 1974.).
Premiรจre partie : Propriรฉtรฉs des mรฉtaux alcalins
Dans l’univers, la Nova Centauri 2013, apparaissant sous l’aspect d’une รฉtoile peu brillante semblable en tous points ร  des milliers d’autres, est la premiรจre nova dans laquelle la prรฉsence de Lithium a รฉtรฉ identifiรฉe.
Sur Terre, le Lithium est le 33รจme รฉlรฉment le plus abondant. Bien qu’il soit prรฉsent dans toutes les rรฉgions du monde, il nโ€™est pas ร  l’รฉtat de mรฉtal pur du fait de sa rรฉactivitรฉ importante avec l’eau et l’air. Le contenu en Lithium total des eaux marines est estimรฉ ร  230 milliards de tonnes, avec une concentration relativement constante comprise entre 0,14 et 0,25 parties par million (ppm) ou 25 micromoles, contre une concentration variant entre 20 et 70 ppm (en poids) dans la croรปte terrestre.
Le Lithium est prรฉsent en faible quantitรฉ dans les roches magmatiques, sa concentration la plus importante รฉtant au sein des granites. Les pegmatites granitiques sont les minรฉraux prรฉsentant la plus forte abondance en Lithium, le spodumรจne et la pรฉtalite รฉtant les sources les plus viables pour une exploitation commerciale. Le lรฉpidolite contient elle aussi du Lithium en quantitรฉ non nรฉgligeable. Une autre source de Lithium est lโ€™argile d’hectorite. Ainsi, avec 20 mg par kg de croรปte terrestre, le Lithium est le 25รจme รฉlรฉment le plus abondant (Krebs H.A., 2006).

Obtention

Le procรฉdรฉ d’extraction consiste ร  :
– pomper la saumure prรฉsente dans le sous-sol des lacs salรฉs ;
– augmenter la concentration de la saumure par รฉvaporation ;
– purifier et traiter la saumure afin dโ€™obtenir le carbonate de Lithium (Li2CO3) pur ร  99 % ;
– effectuer la calcination du carbonate pour obtenir le mรฉtal Lithium.
Lโ€™extraction du Lithium a un impact environnemental important du fait de lโ€™utilisation de carburant pour pomper la saumure, puis de l’รฉvaporation nรฉcessitant de larges espaces de salins ; enfin, la calcination du carbonate de Lithium libรจre du CO2 (Kowenje C., 2006).

Propriรฉtรฉs physico-chimiques

Le Lithium pur est un mรฉtal mou, de couleur gris argentรฉ, qui se ternit et s’oxyde trรจs rapidement au contact de l’air et de l’eau, prenant une teinte gris – foncรฉ virant rapidement ร  l’anthracite et au noir. C’est l’รฉlรฉment solide le plus lรฉger. Comme les autres mรฉtaux alcalins, le Lithium mรฉtallique rรฉagit facilement avec l’air et avec l’eau. Il est pour cette raison conservรฉ dans de l’huile minรฉrale pour le prรฉserver de l’air.
Il est le mรฉtal ayant la plus faible masse molaire et la plus faible densitรฉ de (0,534 g/cm3), du mรชme ordre de grandeur que le bois de sapin. C’est le moins dense de tous les รฉlรฉments solides ร  tempรฉrature ambiante, avec une masse volumique infรฉrieure de moitiรฉ ร  celle de l’eau. Conformรฉment ร  loi de Dulong et Petit, c’est le solide ayant la plus grande chaleur massique (Air Liquide., 2016).
Lorsqu’il est placรฉ au-dessus d’une flamme, celle-ci prend une couleur cramoisie mais lorsqu’il commence ร  brรปler, la flamme devient d’un blanc trรจs brillant. En solution, il forme des ions Li+(figure 2).
Le Lithium peut flotter sur les huiles d’hydrocarbures les plus lรฉgรจres et est avec le Sodium et le Potassium le seul mรฉtal pouvant flotter sur l’eau (figure 3).
En raison de son faible rayon ionique, le Lithium prรฉsente dans la plupart de ses combinaisons un caractรจre covalent assez net :
– son hydroxyde est une base de force moyenne, dissociable par la chaleur ;
– ses halogรฉnures sont plus volatils et plus fusibles que ceux de Sodium, et sont solubles dans les solvants organiques ;
– ses carbonate et nitrate sont facilement dissociรฉs par รฉlรฉvation de tempรฉrature ;
– il forme des complexes et des composรฉs organominรฉraux tels que CH3Li, C2H5Li, C6H5Li, etc. (Domange L. et al., 1974).

Sodium

Le Sodium est l’รฉlรฉment chimique de numรฉro atomique 11, de symbole Na. C’est un mรฉtal mou et argentรฉ, qui appartient aux mรฉtaux alcalins. Il nโ€™est pas trouvรฉ ร  l’รฉtat de corps pur dans la nature, mais il est trรจs abondant sous forme de composรฉs, par exemple dans le sel de cuisine. Il brรปle dans l’air avec une flamme jaune (David. R. Lide., 2009).

Origine et abondance

Le Sodium est depuis longtemps reconnu dans les composรฉs, mais il ne fut pas isolรฉ avant 1807, lorsque Sir Humphry Davy rรฉalisa l’รฉlectrolyse de la soude caustique. Pendant le Moyen ร‚ge, un composรฉ du Sodium avec le nom latin de sodanum รฉtait utilisรฉ pour le traitement des maux de tรชte. Le symbole du sodium, Na, vient du nom latin d’un composรฉ du Sodium appelรฉ natrium, qui lui-mรชme vient du grec ฮฝฮฏฯ„ฯฮฟฮฝ (nitron), un carbonate de sodium naturel (le natron). En allemand, comme en danois ou en nรฉerlandais, Sodium se dit natrium (David. R. Lide., 2009).
Il est le plus abondant des mรฉtaux alcalins, facilement obtenu de l’eau de mer, et utilisรฉ dans un grand nombre d’applications. De tous les mรฉtaux alcalins, le Sodium mรฉtallique est celui produit et utilisรฉ dans l’industrie en plus grande quantitรฉ. Le Sodium est plus familier aux gens que la source de ยซsalinitรฉยป dans le sel de table, une marchandise prรฉcieuse dans le commerce depuis des millรฉnaires (Halka M., 2010).
La mer constitue un rรฉservoir inรฉpuisable de Sodium. Les mers fermรฉes ร  forte รฉvaporation en sont trรจs concentrรฉes. Ainsi, la Mer Morte renferme environ 10 p.100 de chlorure de Sodium. Au contraire, les mers fermรฉes alimentรฉes par des fleuves importants et situรฉes dans des rรฉgions de faible รฉvaporation sont peu salรฉes. Il en est ainsi pour la Mer Noire (1,4p.100), la baltique (0,5p.100). Dans les grandes mers et les ocรฉans, la teneur est de lโ€™ordre de 2,5p.100 (forte รฉvaporation), la Mer Rouge (3,5p.100) (forte รฉvaporation).
Le nitrate de Sodium NaNO3 forme au Chili de trรจs importants gisements. Il est surtout utilisรฉ pour lโ€™ion nitrite quโ€™il contient. Il existe aussi le borax Na2B4O7.10H2O et la cryolite Na3ALF6 (Domange L.et al., 1974).

Obtention

Sur une รฉchelle industrielle, le processus de Down est utilisรฉ pour extraire le Sodium.
Il sโ€™agit dโ€™une rรฉduction par รฉlectrolyse de sel gemme purifiรฉ et fondu. La cellule de Down consiste en un contenant en acier de forme rectangulaire. Lโ€™intรฉrieur du rรฉservoir est tapissรฉ de briques rรฉfractaires. Lโ€™anode est faite dโ€™une tige de graphite placรฉe au centre de la base de la cellule. La cathode est un anneau de fer qui entoure lโ€™anode. Lโ€™anode et la cathode sont sรฉparรฉes par un diaphragme en tamis mรฉtallique de faรงon ร  garder le Na et le Cl2 ร  part. Une cloche en forme de cagoule est immergรฉe sur lโ€™anode.
Le principal inconvรฉnient est que le point de fusion du NaCl est ร  801ยบC. ร€ pareille tempรฉrature, le NaCl fondu et Na forment dans le rรฉservoir une buรฉe mรฉtallique impossible ร  sรฉparer.
Afin de contourner cette difficultรฉ, une รฉlectrolyse, du mรฉlange de NaCl (42 %) et de CaCl2 (58 %) est effectuรฉe. Le point de fusion de ce mรฉlange est ร  600ยบC.
ร€ cette tempรฉrature, la formation de buรฉe mรฉtallique est รฉvitรฉe.
Lorsquโ€™ un courant รฉlectrique est passรฉ ร  travers le mรฉlange fondu de NaCl et de CaCl2, le NaCl se dรฉcompose en ions Na+ et Cl – . Les ions Na+ migrent vers la cathode tandis que les ions Cl- vers lโ€™anode. Le sodium fondu est recueilli dans le compartiment de la cathode oรน il sโ€™amasse jusquโ€™au sommet du compartiment puis expulsรฉ par un tuyau. Le chlore est recueilli ร  lโ€™anode.
Les rรฉactions suivantes sont notรฉes :
Le NaCl fondu contient des ions de sodium et de chlore. 2NaCl โ†’2Na+ + 2Cl-
Les ions Na+ migrent vers la cathode oรน ils sont rรฉduits en Na. 2Na+ + 2e- โ†’ 2Na (Rรฉduction)
Les ions Cl- migrent vers lโ€™anode et sโ€™oxydent pour former du chlore gazeux. 2Cl- โ†’ Cl2 + 2e- (Oxydation)
Ainsi, la rรฉaction globale est :
2Na+ + 2e- โ†’ 2Na
2Cl- โ†’ Cl2 + 2e-
2Na+ + 2Cl- โ†’ 2Na + Cl2
Aprรจs ce processus, le Sodium est conservรฉ dans lโ€™huile parce quโ€™il sโ€™oxyde rapidement au contact de lโ€™oxygรจne de lโ€™atmosphรจre. De plus, le Sodium rรฉagit de faรงon explosive avec nombre dโ€™รฉlรฉments et composรฉs non mรฉtalliques (kowenje C., 2006).

Propriรฉtรฉs physico-chimiques

Le Sodium est un mรฉtal gris tendre et argentรฉ avec une densitรฉ de 0,97 g / cm3.
Puisque cette valeur est infรฉrieure ร  la densitรฉ de L’eau, le mรฉtal sodique y flotte.
La tempรฉrature de fusion du Sodium est relativement basse, aux alentours de 97,81 ยฐC, ce qui le rend facile ร  manipuler, stocker et transporter, ร  condition d’รชtre trรจs vigilant ร  bien le laisser toujours sous atmosphรจre inerte et ร  l’abri de l’eau ou de l’humiditรฉ, en raison de sa grande rรฉactivitรฉ.
Ce mรฉtal ne brรปle dans l’air qu’ร  des tempรฉratures supรฉrieures ร  388 Kelvin (soit 115 ยฐC).
Le spectre du Sodium possรจde la particularitรฉ de prรฉsenter un doublet spectral trรจs brillant dans le jaune. Ces deux raies, localisรฉes ร  589,00 et 589,59 nm sont gรฉnรฉralement notรฉes D1 et D2 (Sacco L., 2009).
Le Sodium est tellement doux qu’il peut รชtre coupรฉ avec un couteau tranchant. Il sโ€™oxyde lentement ร  lโ€™air humide et rรฉagit vigoureusement avec l’eau et forme lโ€™hydroxyde de Sodium, comme indiquรฉ ci-dessous lโ€™รฉquation chimique : 2 Na (s) + 2 H2O (l) โ†’ 2 NaOH (aq) + H 2 (g).
La rรฉaction est si exothermique que la chaleur produite peut enflammer lโ€™Hydrogรจne gazeux et le faire exploser, ce qui force ร  le conserver dans le pรฉtrole ou sous une atmosphรจre inerte d’azote ou d’argon (Halka M., 2010).

Potassium

Le Potassium est l’รฉlรฉment chimique de numรฉro atomique 19, de symbole K. Cโ€™est un mรฉtal alcalin mou, dโ€™aspect blanc mรฉtallique, lรฉgรจrement bleutรฉ, trouvรฉ naturellement liรฉ ร  dโ€™autres รฉlรฉments dans lโ€™eau de mer et dans de nombreux minรฉraux. Il sโ€™oxyde rapidement au contact de lโ€™air et rรฉagit violemment avec lโ€™eau. Il ressemble chimiquement au Sodium (David R. Lide., 2009).
Le Potassium est un รฉlรฉment essentiel pour la vie sur terre. Il est nรฉcessaire en grandes quantitรฉs pour toutes les plantes et les animaux et il est absorbรฉ par les plantes depuis le sol. Les animaux lโ€™assimilent par les plantes soit directement soit en mangeant dโ€™autres animaux (ou des dรฉrivรฉs animaux) qui se sont nourris de plantes (IPI., 2012).

Origine et abondance

Le Potassium a รฉtรฉ dรฉcouvert en 1807 par Sir Humphry Davy, physicien chimiste britannique. Il est obtenu par รฉlectrolyse dโ€™hydroxyde de Potassium ; c’est d’ailleurs le premier mรฉtal isolรฉ par รฉlectrolyse. C’est aussi Davy qui forge le mot potassium, ร  partir du mot potasse (nom de l’hydroxyde de potassium ร  l’รฉpoque) et du sufixe -ium.
Le symbole K fait rรฉfรฉrence au latin kalium, lui-mรชme forgรฉ ร  partir de lโ€™arabe al-qalyah๏บ“ูŽ๏ปฑ๏ปู’๏ป•๏ป๏บูŽ โ€” (ยซ cendre de plantes ยป). Potassium se dit aussi kalium en allemand et dans dโ€™autres langues germaniques.
Le Potassium est presque aussi abondant que le Sodium, rencontrรฉ ร  lโ€™รฉtat de silicoaluminate de Potassium dans les feldspaths, les micas, et ร  lโ€™รฉtat de nitrate KNO3 ou salpรชtre.
Les minerais les plus importants sont ร  base de chlorure de Potassium KCl tels que la sylvinite dโ€™Alsace KCl.NaCl, la Carnalite de Stassfurt KCl.MgCl2.6H2O, la Kaรฏnite de Stassfurt KCl.MgSO4.3H2O, la Schonite de Stassfurt K2SO4.MgSO4.6H2O
Dans lโ€™eau de mer, le Potassium est beaucoup moins abondant que le Sodium. Il est retenu prรฉfรฉrentiellement par les plantes terrestres et est fixรฉ plus รฉnergiquement par le sol (absorption, รฉchanges dโ€™ions) il est donc moins entrainรฉ par les eaux que le Sodium (Domange L.et al., 1974).

Obtention

Les mรฉtaux alcalins sont obtenus par รฉlectrolyse de leurs sels fondus.
Ici, le chlorure de potassium (KCl) est soumis ร  la vapeur de Na KCl (l) + NaCl (g) NaCl (s) + K (g) ร  850ยฐC
Bien que la constante dโ€™รฉquilibre de cette rรฉaction ne soit pas particuliรจrement favorable, la rรฉaction va vers la droite par ce que le sodium est plus volatil que le sodium : la vapeur de sodium est emportรฉe par la chaleur et condensรฉe dans un ballon rรฉcepteur refroidi (Atkins P. et al., 2008).

Propriรฉtรฉs physico-chimiques

Le Potassium, de masse molaire 39 g.mol-1, un mรฉtal blanc argentรฉ mou comme la cire et peu dense, peut รชtre coupรฉ facilement ร  lโ€™aide dโ€™un couteau. Les surfaces fraรฎchement tranchรฉes ont un aspect mรฉtallique. Il sโ€™oxyde rapidement ร  lโ€™air et doit donc รชtre conservรฉ dans lโ€™huile. Il a des tempรฉratures de fusion de 63,6ยฐC et dโ€™รฉbullition de 760ยฐC (Le Parc G., 2010).
Comme les autres mรฉtaux alcalins, lโ€™eau se dรฉcompose ร  son contact avec formation de dihydrogรจne. Lorsquโ€™il est plongรฉ dans lโ€™eau, il rรฉagit violemment en produisant du dihydrogรจne qui peut sโ€™enflammer, voire sโ€™exploser en prรฉsence dโ€™oxygรจne et dโ€™une source de chaleur.
Les sels de Potassium รฉmettent une couleur violette lorsquโ€™ils sont exposรฉs ร  une flamme (Hatterer A. et al., 2001).

Rubidium, Cรฉsium, Francium

Le Rubidium est lโ€™รฉlรฉment de numรฉro atomique 37 avec une densitรฉ supรฉrieure ร  celle de lโ€™eau de 1,53g/cm3.
Le Cรฉsium est lโ€™รฉlรฉment de numรฉro atomique 55 et est 30 fois moins abondant que le Rubidium avec une densitรฉ de 1,88g/cm 3.
Le Francium est lโ€™รฉlรฉment de numรฉro atomique 85 et est trรจs radioactif avec des demi-vies trรจs courtes. Il est extrรชmement rare, et peu dโ€™รฉtudes ont รฉtรฉ faites ร  propos de ses propriรฉtรฉs (Halka M. et al., 2010).

Origine et abondance

Le Rubidium et le Cรฉsium ont รฉtรฉ mis en รฉvidence par Kirchhoff (qui est lโ€™un des plus grands physiciens du XIXe siรจcle de nationalitรฉ allemande, avec des contributions essentielles ร  lโ€™รฉlectrodynamique, la physique du rayonnement et la thรฉorie mathรฉmatique de lโ€™รฉlasticitรฉ) et Bunsen (chimiste allemand, connu pour ses travaux en spectroscopie et cโ€™est son nom qui a รฉtรฉ donnรฉ au bec Bunsen) en 1860 et 1861 grรขce ร  leur spectre dโ€™รฉmission. Leur nom vient de la couleur de leurs raies caractรฉristiques (bleu, rouge rubis) (Domange L. et al., 1974).
Le Rubidium et le Cรฉsium se trouvent en petite quantitรฉ en mรชme temps que les autres mรฉtaux alcalins dans le lรฉpidolite et renferme une quantitรฉ relativement importante de rubidium. Dans la nature, ils sont trรจs diffus (Domange L. et al., 1974).

Propriรฉtรฉs physico-chimiques

Le Rubidium

Le Rubidium est un mรฉtal alcalin, mou et argentรฉ, dont la tempรฉrature de fusion n’est que de 39,3ยฐC. Il peut รชtre maintenu liquide ร  tempรฉrature ambiante grรขce au phรฉnomรจne de surfusion
Le Rubidium possรจde 32 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 71 et 102, et 12 isomรจres nuclรฉaires. Seuls deux de ces isotopes sont prรฉsents dans la nature, 85Rb (72,2 %), seul isotope stable du Rubidium (faisant de lui un รฉlรฉment monoisotopique) et le 87Rb (27,8 %) radioactif avec une masse atomique standard de 85,4678 (3) u.
Comme les autres mรฉtaux alcalins, le Rubidium s’enflamme spontanรฉment au contact avec l’air et rรฉagit violemment avec l’eau.
Quatre oxydes de Rubidium sont connus : Rb2O, Rb2O2, Rb2O3 et RbO2. Les trois premiers se forment rapidement en exposant du Rubidium ร  l’air. Le dernier oxyde, RbO2, se forme en prรฉsence d’un excรจs d’oxygรจne.
D’autres composรฉs du Rubidium communs sont l’hydroxyde de Rubidium (RbOH) plus corrosif que les hydroxydes de Sodium et de Potassium. C’est aussi le composรฉ de dรฉpart dans la plupart des synthรจses chimiques ou du Rubidium intervient (Oliver R. et al., 1990).

Le Cรฉsium

Le Cรฉsium est un mรฉtal alcalin d’apparence argentรฉe dorรฉe dont le point de fusion de 28 ยฐC est proche de la tempรฉrature ambiante (CNTP), ร  laquelle il peut demeurer ร  l’รฉtat liquide par surfusion. Le Cรฉsium possรจde 40 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 112 et 151, et 17 isomรจres nuclรฉaires. Seul l’isotope 133Cs est stable, ce qui fait du Cรฉsium un รฉlรฉment monoisotopique. Cet isotope รฉtant รฉgalement le seul prรฉsent dans la nature, il fait du Cรฉsium un รฉlรฉment mononuclรฉidique. Sa masse atomique standard est de 132,9054519(2) u.
Le Cรฉsium 135 a une pรฉriode radioactive de 2,3 millions dโ€™annรฉes et fait partie des dรฉchets radioactifs ร  vie longue.
L’isotope radiogรฉnique 137Cs (l’un des nombreux produits de fission de l’uranium) est le plus connu, car il a รฉtรฉ utilisรฉ dans les รฉtudes hydrologiques et รฉcologiques ร  la suite d’une contamination gรฉnรฉrale de l’atmosphรจre induite, ร  partir de 1945, par l’utilisation des bombes atomiques et des essais nuclรฉaires (puis l’accident de Tchernobyl), et dans une moindre mesure, ร  cause des rejets de centrales nuclรฉaires ou de sites de retraitement, stockage, etc.
Ses propriรฉtรฉs chimiques sont semblables ร  celles du Rubidium et du Potassium, qui appartiennent ร  la mรชme sรฉrie chimique. Il est extrรชmement rรฉactif et pyrophorique, et rรฉagit avec l’eau mรชme ร  une tempรฉrature aussi basse que -116 ยฐC (Oliver R. et al., 1990).

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Table des matiรจres

NTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PROPRIETES DES METAUX ALCALINS
I- Dรฉfinition
II- Propriรฉtรฉs des mรฉtaux alcalins
II-1- Lithium
II-1-1- Origine et abondance
II-1-2- Obtention
II-1-3- Propriรฉtรฉs physico-chimiques
II-2- Sodium
II-2-1- Origine et abondance
II-2-2- Obtention
II-2-3- Propriรฉtรฉs physico-chimiques
II-3- Potassium
II-3-1- Origine et abondance
II-3-2- Obtention
II-3-3- Propriรฉtรฉs physico-chimiques
II-4- Rubidium, Cรฉsium, Francium
II-4-1- Origine et abondance
II-4-2- Propriรฉtรฉs physico-chimiques
II-4-2-1- Le Rubidium
II-4-2-2- Le Cรฉsium
II-4-2-3- Le Francium
II-4-3- Propriรฉtรฉs radiologiques
II-4-3-1- Le Rubidium
II-4-3-2- Le Cรฉsium
II-4-3-3- Le Francium
CHAPITRE 2 : UTILISATIONS ET TOXICITE DES METAUX ALCALINS
I- Lithium
I-2- Utilisations thรฉrapeutiques
I-2-1- Carbonate de Lithium
I-2-2- Gluconate de Lithium
I-2-3- Chlorure de Lithium
I-3- Autres utilisations
I-4- Toxicitรฉ
II- Sodium
II-1- Mรฉcanisme dโ€™action
II-2- Utilisations thรฉrapeutiques
II-2-1- Chlorure de sodium (NaCl)
II-2-2- Bicarbonate de sodium [NaHCO3]
II-2-3- Phosphate disodique [Na2HPO4] – Phosphate monosodique [NaH2PO4]
II-3- Autres utilisations
III- Toxicitรฉ
IV- Potassium
IV-1- Mรฉcanisme dโ€™action
IV-2- Utilisations thรฉrapeutiques
IV-2-1- Chlorure de Potassium
IV-2-2- Bicarbonate de potassium [KHCO3]
IV-3- Autres utilisations
IV-4- Toxicitรฉ
V- Rubidium
V-1- Mรฉcanisme dโ€™action
V-2- Utilisations thรฉrapeutiques
V-3- Autres utilisations
V-4- Toxicitรฉ
VI- Cรฉsium
VI-1- Mรฉcanisme dโ€™action
VI-2- Utilisations thรฉrapeutiques
VI-3- Autres utilisations
VII- Francium
VII-1- Mรฉcanisme dโ€™action
VII-2- Autres utilisations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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