Types des latrines utilisées dans les quartiers périphériques
Dans les quartiers périphériques, il existe quelques types de latrines suivants les moyens dont les gens disposent :
a) Latrines à fosse sceptique : ce type de latrines suit les normes d’hygiène exigées c’est à dire utilisation de chaise anglaise, utilisation d’eau suffisante. Les latrines sont construites en dur et sont pour la plupart, à l’intérieur de maison du propriétaire. Ce types de latrine est facile à laver et ne dégage aucune odeur nauséabonde grâce au système d’accumulation des excrétas perfectionnés (regard cimenté jusqu’au fond, cloisonné utilisant d’une infiltration avec masse fer9), l’espace à l’intérieur est assez large et aérée.
b) Latrines à fosse perdue : les latrines à fosse perdue comme leur nom l’indique ne présentent pas de système d’accumulation et d’infiltration perfectionnée comme le type précédent, mais elles peuvent quand même être utilisée pendant quelques années. Ce type de latrines est construit, soit en dur, soit en tôle ou en planche. Le coût de construction est moins cher par rapport à celle des latrines à fosse sceptique et leur utilisation est assez simple (pas de chasse d’eau, ni de chaise anglaise).
c) Latrines provisoires / rudimentaires : les latrines provisoires ou rudimentaires se caractérisent par la simplicité des matériaux de construction et celle du système d’accumulation des excrétas. En effet, elles sont construites à l’aide de tôles usées, fûts aplatis, planches et ou des feuillages sans parfois accumulés dans une dalle peu profonde et mal couverte ou simplement dans un fût posé dans un trou la défécation. La porte comme à l’intérieur de latrines est parfois étroite et est difficile à nettoyer. Elle fait dégager des odeurs nauséabondes.
Facteurs socio-économiques
Pauvreté de la population Bon nombre de gens qui habitent dans les quartiers périphériques de la ville de Mahajanga, notamment ceux de notre zone d’étude n’ont que de revenu très maigre. Ils exercent, soit des petits métiers comme la maçonnerie, la réparation des appareils, l’artisanat, soit des petits commerces informels comme la gargote, commerce des légumes et fruits, poissons et tant d’autres produits [5]. De ce fait leur niveau de vie reste assez bas. Il est difficile à eux de construire des latrines suivant les normes exigées par l’hygiène à cause de l’insuffisance de leur revenu. Ils se sont efforcés quotidiennement de trouver leurs nourritures, les loyers etc. Face à cette situation et à l’exigence de la société pour la construction des latrines, ils sont alors obligés de les construire provisoirement à l’aide des matériaux simples ne répondant pas à l’exigence de normes d’hygiène. Dans les quartiers étudiés on assiste à la multiplication des latrines construites en tôle et en bois, voire même en sac d’emballage qui ne suivent pas les normes.
Mentalité de la population La mentalité des gens pose un problème sérieux dans l’utilisation pratique des latrines. Certains sont très conservateurs des coutumes traditionnels interdisant la construction des latrines [10]. Ils la considèrent comme « fady » (tabous). Ce qui rend difficile la sensibilisation sur l’utilisation pratique des latrines et devient un obstacle en cette matière dans la société. D’autres gens s’accrochent à l’idée que construire des latrines n’est pas du tout prioritaire. « Il ne faut pas compliquer la vie » s’exclament-ils, bien qu’ils ont de l’argent, ils ne s’intéressent pas à la construction des latrines aux normes, ils la simplifient avec des matériaux moins chers et d’une technique très simple (trous peu profond et non cimenté par exemple). La mentalité constitue ainsi un facteur de blocage à l’existence des latrines aux normes exigées par l’hygiène.
Environnement naturel L’environnement du milieu conditionne aussi l’utilisation pratique des latrines. Dans les quartiers où la couverture végétation semble encore épaisse, les gens ne se précipitent pas de construire des latrines ; ils profitent l’existence de végétation pour faire la défécation. De ce fait, dans les quartiers où l’on rencontre des arbustes épais, des mangroves et des manguiers, on assiste à une défécation à l’air libre pratiquée quotidiennement par bon nombre des gens.
Insuffisance de sensibilisation et de vulgarisation des latrines
Dans les quartiers périphériques, la sensibilisation à l’utilisation des latrines aux normes n’avait eu lieu qu’occasionnellement. La sensibilisation la plus intense remonte aux années 90 lors de la résurgence de l’épidémie de choléra à Mahajanga. Une fois, que cette épidémie disparaît, la sensibilisation s’est arrêtée alors que la population augmente et que des nouveaux venus arrivent chaque année. Il en est de même pour la vulgarisation des latrines aux normes, aucun organisme non gouvernemental ne s’intéresse à ce projet pour les quartiers périphériques de la ville de Mahajanga. Dans d’autres villes, des ONG s’en intéressent et les habitants commencent à s’habituer à l’utilisation des latrines aux normes. Parallèlement à cela, les autorités locales ne mettent pas en priorité cette vulgarisation des latrines, leur effort reste, pour le moment, à la dotation de WC publics dans certains quartiers mais l’usage de ces WC publics ne dure que très peu de temps à cause de respect des usagers et à cause du manque de contrôle.
Contamination microbienne due à l’infiltration du sol
La contamination des microbes à partir de l’eau souterraine est plus inquiétante parce que les latrines construites à fosse perdue et celle qui sont construites de façon provisoire laissent une grande possibilité aux liquides des excréta stockées dans le trou de s’infiltrer dans le sol. Avec ces liquides s’accompagnent les microbes issus des excréta, s’infiltrent dans le sol et rejoignent les nappes phréatiques. Sachant que dans les quartiers les habitants puisent de l’eau dans des puits, ils risquent alors d’attraper (d’être contaminées) par ces microbes en buvant et utilisant cette eau de puits.
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Table des matières
PATIE I : INTRODUCTION
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : MATERIELS
I.1) Les documents utilisés
I.1.1) Typologies d’ouvrages
I –1- 1-1) Ouvrages généraux
I – 1-1- 2) Ouvrages spécifiques
I – 1- 1-3) Revues et journaux
I-1-2) Support de cours
I –1- 3) Documents électroniques
I – 1-4) Questionnaires
I –1- 5) Cartes
I-2) Autres matériels
I-2- 1) Matériels de bureau
I-2 -1 -1) Ordinateur et ses accessoires
I-2 -1-2) Papiers
I-2 – 2) Matériels du terrain
I-2-2-1) Moyens de locomotion
I-2-2-2) Moyens de communications
I-2-2-3) Guide
I-2-2-4) Appareil photo
I-2-2-5) Bloc note
Chapitre II : METHODES
II.1-) Bibliographie
II-1 – 1) Démarche de documentation
II-1-1-1) Centres de documentation visités
II-1 –1-2) Consultations des sites web
II-2-)Travail sur terrain
II –2- 1) Enquêtes
II-2-1-1) Questionnaires
II-2-1-2) Différents types d’enquête
II-2-1-3) Enquêtes auprès de personnes clés
II-2-1-4) Enquêtes auprès de la population
II-2-1-5) Conduite des enquêtes
II-2-1-6) Problèmes rencontrés durant les enquêtes
II-3-) Observation sur terrain et travail de bureau
II-3-1) Observation sur terrain
II-3-1-1) Choix de terrain
II-3-1-2) Observations proprement dites
II-3-2) Travail de bureau
II-3-2-1) Traitement des informations
II-3-2-2) Rédaction des méthodes
PARTIE III : RESULTATS DE L’ETUDE
III.1-) DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1.1 Milieu naturel
III.1-1-1) Délimitation de la zone d’étude
III-1-1-1-1) Délimitation géographique
III-1-1-1-2) Délimitations administratives
III-1-2) Reliefs
III-1-3) Climat
III-1 – 4) Végétation
III-1-2) Démographie de la ville de Mahajanga
III-1-2-1) Nombre de la population
III-1-2 – 2) Composition de la population
III-1-2 – 2 -1) Composition par âge et par sexe
III-1-2 – 2 – 2) Composition par ethnies
III-2) CARACTERISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
III-2-1) Caractéristique sociologique
III-2-1-1) Organisation de l’espace et l’habitat
III-2-1-1-1) Organisation de l’espace
III-2-1-1-2) Rurbanisation
III-2-1-2) Caractères culturels
III-2-1-3) Aspects de la pauvreté
III-2-2) Pratique en matière de défécation
III-2-2-1) Utilisation des latrines
III-2-2-1-1) Types des latrines utilisées
a) Latrines à fosse sceptique
b) Latrines à fosse perdue
c) Latrines provisoires
III-2-2-1-2) Usages de latrines
III-2-2-2) Défécation à l’air libre
a) Défécation dans les mangroves
b) Défécation dans les arbustes
c) Défécation dans les coins mal propres
PARTIE IV- DISCUSSION
IV-1) FACTEURS LIMITANTS DE L’UTILISATION DE LATRINES
IV-1-1) Facteur socio-économiques
IV-1-1 -1) Pauvreté de la population
IV-1-1 –2) Mentalité de la population
IV-1-1 – 3) Environnement naturel
IV-1-2) Facteurs techniques
IV-1-2 – 1) Le non respect de norme d’urbanisme
IV-1-2 -2) Insuffisance de sensibilisation et de vulgarisation
IV-2) RISQUES ENCOURUS
IV-2-1) Contamination microbienne due à l’infiltration du sol
IV-2-2) Contamination directe des microbes
PARTIE V : CONCLUSION ET RECOMMANDATION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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