Utilisation pendant la visite : Internet dépassé par les applications mobiles
Pendant nos recherches, nous nous sommes aperçus que le recours aux médias sociaux et sites web à des fins informatives était bien moins exploité pendant la visite. En effet, les derniers chiffres concernant l’usage d’Internet pendant une visite remontent à 2012, dans une étude menée par le CRÉDOC. D’après l’enquête, 35% des Français utilisent Internet « en lien avec la visite d’un musée, d’une exposition ou d’un monument ». Parmi eux, 6% parlent de leur visite sur les médias sociaux, et 5% ont téléchargé des commentaires sur les œuvres ou le monument11 . Toutefois, ces données ne peuvent pas nous confirmer avec certitude que cet usage d’Internet avait lieu pendant la visite.
Ainsi, selon nos recherches, nous remarquons que cette utilisation d’Internet se trouve plutôt remplacée par les applications sur mobiles. Dus au succès des smartphones et des tablettes, les contenus culturels sur les applications se sont multipliés, et les visiteurs peuvent aujourd’hui utiliser leurs propres appareils pour augmenter leur expérience. Dans l’enquête menée par Geneviève Vidal (2014), maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, cette dernière mentionne qu’avec l’arrivée d’Internet et du web social, la notion d’interactivité se voit substituée par celle de participation-contribution. Le visiteur est acteur et prend part à ce qui lui est proposé. Parmi les outils les plus utilisés par les structures, les applications mobiles se démarquent particulièrement. De nos jours, une grande majorité de la population française dispose d’un smartphone. Selon le Baromètre du numérique édition 2021, 94% des Français de plus de 12 ans en sont dotés . Ainsi, beaucoup de visiteurs peuvent télécharger rapidement et gratuitement ces dispositifs via leurs téléphones. Dans Les musées, acteurs sur le web (2012), Valérie Schafer, Benjamin Thierry et Noémie Couillard prennent l’exemple du musée des Beaux-Arts de Rennes, qui propose une application mobile dans laquelle des personnages en 3D commentent les œuvres regardées à travers notre téléphone. Aujourd’hui, il existe plusieurs développeurs tels queCulturespaces, Smartapps ou MyOrpheo, proposant des applications propres aux structures sur smartphones et tablettes. Parmi les centaines existantes, on retrouve principalement des compléments à la visite avec des parcours thématiques, des fiches pédagogiques, des images exclusives ou même des lexiques. Les applications mobiles se multiplient et offrent un nouvel outil similaire à l’audioguide : « le téléphone portable des visiteurs […] devient le nouvel audioguide personnel et interactif. Au fur et à mesure de la visite, le visiteur a des informations complémentaires. » (Mathey, 2021). Construites sous forme d’activités ludiques, ces nouveaux supports visent un public très large et présentent des visites sous un nouvel angle.
L’après-visite et contenus exclusifs
Après avoir vu brièvement le rôle des applications pour mobiles pendant une visite, nous revenons ici sur le sujet principal de ce travail, à savoir l’usage d’Internet pour des informations culturelles. Les médias sociaux et sites web misent également sur une utilisation post-visite. Dans l’idée de continuer sa visite depuis chez soi, les internautes peuvent « revenir sur le site une fois leur visite terminée pour revoir les œuvres qu’ils ont vues pendant la journée, ou celles qu’ils n’ont pas eu le temps de voir » (Besset, 2011). Des rubriques sont mises à disposition sur les sites web, permettant un accès à l’ensemble des collections, pour revoir des œuvres ou en découvrir d’autres, manquées lors de la visite, parfois accompagnées de commentaires supplémentaires (vie de l’artiste, mouvement artistique, etc.). Comme vu précédemment, c’est le cas pour le Louvre ou encore le Musée de Grenoble. Ainsi, les sites Internet et médias sociaux peuvent offrir encore plus de contenus au visiteur, même après sa venue. Vidal souligne alors que ces outils permettent de « répondre à toutes demandes, voire même quand les besoins ne sont pas exprimés » (2014). Par ailleurs, on remarque qu’Internet fournit depuis plusieurs années l’accès à des contenus inédits pour les visiteurs. En un premier temps, à l’approche d’une exposition, les musées mettent en avant sur leurs plateformes des informations peu ou jamais dévoilées au grand public. C’est par exemple le cas du musée du Louvre, qui publie des clichés des accrochages, des décrochages, et de toutes autres installations des expositions ; ou encore le Musée des Impressionnismes à Giverny, dévoilant les étapes de restauration des œuvres.
Nous pouvons également citer l’arrivée de nouvelles acquisitions, qui relève d’un sujet régulier dans les contenus publiés. Puis, l’exemple de l’évènement #MuseumWeek, inauguré en 2014 sur Twitter, illustre également cet accès inédit aux internautes : « [c’]est un évènement qui a lieu en ligne. Plus de 2 800 institutions culturelles dans le monde ont participé […], tweetant chaque jour autour de thématiques communes » (Magro, 2015). Avec l’ampleur de l’évènement, la #MuseumWeek ne se limite plus seulement à Twitter, mais a lieu également sur Facebook, Instagram, YouTube ou encore LinkedIn. Les thèmes sont renouvelés tous les ans, et donnent lieu à des contenus très variés, chaque structure s’appropriant le sujet en fonction de ses collections, de sa structure, etc. Un renouvellement de l’image de la structure a ainsi lieu, gommant l’aspect sérieux voire fermé qu’elle peut avoir. Donner accès à des contenus disponibles en ligne provoque alors un sentiment de valorisation du public d’Internet, comme une offre privée dédiée exclusivement aux internautes. Ces derniers savent qu’ils ne retrouveront pas tous les contenus partagés dans la structure, et peuvent, peut-être, éprouver ensuite l’envie d’aller visiter le lieu pour approfondir leurs connaissances.
Partage d’informations culturelles sur Internet : médiation ou communication ?
Définitions
Avec le développement de l’utilisation d’Internet par les structures culturelles, la frontière entre médiation et communication est plus complexe à distinguer. Bien qu’elles relèvent de deux disciplines différentes, elles partagent néanmoins des points communs. Étymologiquement, la médiation provient de deux origines. D’un côté, médius, signifiant la manière d’être au milieu, d’être « entre ». De l’autre, le terme mediare, c’est-à-dire la division, la séparation entre deux entités. Ainsi, la médiation peut à la fois permettre à deux parties de se rapprocher, mais également les scinder en situation de désaccord. Elle propose alors au public qui la reçoit « une lecture différente d’une situation ou d’un problème, le dégageant de ses habitudes et de ses manières de faire » (Liquète, 2010). D’un point de vue historique, la notion apparaît au XIII ème siècle et définit le médiateur comme celui qui s’entremet pour créer un accord. De nos jours, la médiation est multiforme et intervient dans différentes disciplines : sciences sociales, sociologie des médias, sciences juridiques… Elle voit le jour progressivement dans le monde culturel, bien que les musées ne l’aient pas acceptée immédiatement. À l’origine, les institutions muséales avaient un rôle uniquement d’exposition et de conservation, faites pour « conserver et acquérir, enrichir les collections » (Chaumier & Mairesse, 2017). Puis, la place des publics a commencé à gagner de l’importance dans les structures, jusqu’à devenir aujourd’hui le cœur même autour duquel gravitent les actions culturelles.
Prolonger et non remplacer
Néanmoins, il est à rappeler que ces outils numériques et plateformes en ligne ne sont pas obligatoires à la visite ni à la médiation culturelle. Il s’agit d’une initiative personnelle du visiteur, et d’une extension de la visite : « L’une des stratégies souvent évoquées à propos de l’usage d’internet par les musées est la prolongation de l’expérience de la visite » (Besset, 2011). Cette dernière reste le point central pour l’institution et le public. Le but des sites web et médias sociaux des établissements n’est pas d’être une substitution à la visite, tout comme un médiateur culturel ne sera pas remplacé par les technologies. « Bien que de nouveaux modes d’interaction entre le musée et son public soient explorés à partir du Web participatif, ils ne semblent pas supplanter, remplacer ou se substituer à cette relation d’interaction qui a lieu au sein du média exposition entre le musée et son public. », souligne Florence Andreacola, chercheuse en en sciences de l’information et de la communication16 . Ils permettent un apport d’informations secondaires, mais sans pour autant supplanter la visite.
Ces dispositifs peuvent être utilisés comme des supports par les acteurs du monde culturel, comme le précise Magro : « Toute médiation n’est pas obligatoirement reliée aux RSN [réseaux socio-numériques, ndlr] et, réciproquement, les RSN ne servent pas qu’à faire de la médiation » (2015). Comme vu dans les exemples précédents, les plateformes permettent une extension de la visite, avant même que celle-ci ne commence jusqu’au retour chez soi.
Les informations partagées en ligne ne doivent pas se substituer à la visite, et d’ailleurs, ne semblent pas la détourner. Pour José-Marie Griffiths et Donald W. King17 (cités par Carey, 2009), le contenu publié par les musées sur Internet pourrait même « inciter les visiteurs àse rendre sur place ».
Recevoir l’information culturelle en ligne
Néanmoins, les plateformes sociales et les sites web des institutions culturelles voient leur activité évoluer, comme vu précédemment. L’exemple du confinement mondial, suite à la pandémie de coronavirus en 2020, illustre bien cette évolution, notamment avec le développement des dispositifs culturels publiés en ligne par les plus grands musées. Les établissements recevant du public étant fermés, les internautes découvraient quotidiennement des contenus sur le web. Le cas du centre Pompidou est un exemple très révélateur de ces innovations numériques. Ayant perdu 72% de ses visiteurs en un an et plus de 20 millions d’euros, la structure a su se réinventer en proposant des contenus variés sur ses différentes plateformes : visites virtuelles, conférences, cours en ligne, tutoriels, etc. Par le succès de ces publications et l’intérêt grandissant du public, la structure a battu des records d’audience virtuelle avec près de 3 millions d’abonnés sur ses médias sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et YouTube), et 100 000 nouveaux inscrits à ses cours d’art en ligne.
Bien qu’un grand nombre d’établissements proposait déjà des informations culturelles en ligne avant la pandémie, la transmission de l’art et de la culture via Internet a pris une ampleur majeure depuis. Même après la réouverture des structures, l’activité sur le web ne s’est pas arrêtée, et certains comptes des musées, centres d’art ou encore mémoriaux français continuent d’être actifs et de proposer des contenus aux internautes. Transmises par des établissements certifiés et reconnus, les informations pourraient alors sembler plus crédibles pour le public. Avec le développement de contenus publiés par des structures reconnues, peut-être que davantage d’internautes jugeront plus fiables ce type d’informations.
Nous avons vu précédemment que l’internaute pouvait – de sa propre initiative – utiliser Internet et les médias sociaux pour recevoir des informations culturelles. Qu’il soit dans une expérience de visite ou non, il perçoit ces données par le biais de différents supports. D’un côté, les contenus en ligne peuvent prendre plusieurs formes : fiches explicatives, vidéos, photographies, etc. Il existe également le format des publications, ou posts, plus récurrent :il s’agit d’un texte accompagné d’une ou plusieurs photographies, très présent sur Facebook, LinkedIn ou Instagram. D’un autre côté, les informations culturelles et artistiques reçues par l’usager prennent des supports différents au sein même de la structure culturelle. Le contenu peut en effet être transmis via des cartels, des audio-guide, des visites guidées et des médiations. Ainsi, les médiums varient tout au long de l’expérience de l’individu qui va alors recevoir, traiter et mémoriser les informations. Pour rappel, on appelle médium un « intermédiaire obligé qui rend possible la communication entre les interlocuteurs » (Daniel Peraya dans Médiations, 2010).
En associant les supports en ligne à ceux présents dans une structure culturelle, il existe alors une grande pluralité des supports de partage d’informations. Derrière son écran, l’individu est amené à recevoir du contenu en ligne par des moyens variés : vidéos, textes, photographies, jeux… Ainsi, nous pouvons être amenés à nous demander comment l’information est reçue et retenue par l’individu lorsqu’elle est relayée par Internet. Par conséquent, l’importance du médium en ligne dans la réception et la mémorisation nous interroge. À la suite de ces questionnements, nous pouvons alors émettre la problématique suivante :
Comment les supports en ligne s’impliquent-ils dans la réception, la compréhension, et la mémorisation de l’information artistique et culturelle de l’individu ?
Quantité d’éléments retenus
La charge cognitive
En un second temps, il serait possible que, selon le médium en ligne utilisé, le nombre d’éléments retenus soit variable. Par exemple, peut-être qu’en écoutant un podcast, l’internaute réussira à retenir davantage de contenus que s’il avait lu un texte sur une publication Facebook. Selon l’enquête menée par Cécile Gardiès, Patrick Fraysse et Caroline Courbières (2007), l’information transmise numériquement ne serait traitée que partiellement, à la différence de documents imprimés.
En neurosciences, cette donnée sur la quantité d’informations retenues est dénommée par le terme de charge cognitive. Il s’agit du « nombre d’éléments présents en mémoire de travail, qui a pour fonction le stockage temporaire d’informations et leur traitement » (Gil, Lacroix et Medjad, 2016). On parle également d’empan mnésique, c’est-à-dire la quantité de données qu’un individu peut restituer immédiatement après les avoir reçues.
Actuellement, la capacité de stockage est la même selon les individus, mais la manière de l’évaluer varie 26. On estime à 7 ± 2 éléments retenus individuellement, ou 4 ± 1 éléments retenus par groupes. Au-delà de ces indicateurs, un phénomène de surcharge cognitive se produit. Cet évènement se produit lorsque trop d’informations sont transmises simultanément. La mémoire de travail reçoit alors une surcharge de renseignements à traiter, menant à un échec et à une mémorisation troublée. Avec une surcharge cognitive, la compréhension des informations est donc plus difficile pour l’individu.
Les principes du document multimédia
Selon Richard Mayer, professeur de psychologie cognitive, il est possible de déterminer la pertinence et l’efficacité d’un support multimédia grâce à plusieurs critères. Par définition, on appelle document multimédia « un regroupement, sur un même support informatique, de données numérisées de nature différente (textes, images, vidéos, sons), accessibles de manière interactive » . Mayer a alors développé la théorie de l’apprentissage en contexte multimédia selon laquelle l’individu, en situation d’apprenant, focalise son attention sur les mots et/ou les images. En un premier temps, il sollicite sa mémoire sensorielle, c’est-à-dire qu’il utilise le canal visuel et auditif pour traiter l’information reçue. Intervient ensuite la mémoire de travail, limitée aux informations nouvelles, qui ne peuvent être toutes traitées en même temps. Après avoir intégré le contenu transmis, l’apprenant stocke ces informations dans sa mémoire à long terme en utilisant ses connaissances antérieures. Pour Mayer, l’apprentissage se réalise ainsi en suivant un cheminement actif : sélectionner les éléments, les organiser, puis les intégrer.
Structures culturelles et types de contenus partagés
Institutions publiques et médiums en ligne
Toute structure peut publier des informations culturelles sur son site web et ses médias sociaux. D’après nos observations, les formats sont variés, évoluent constamment, et sont parfois propres à chaque structure. Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresserons aux connaissances partagées à des fins non promotionnelles ou commerciales. Ainsi, nous épargnons les publications de type jeu-concours, annonces de recrutement, promotions d’évènements et d’expositions, campagnes, etc. Les contenus avec des liens renvoyant vers la billetterie, une application, un évènement, un site web, etc. sont écartés également. Les dispositifs sur lesquels nous nous pencherons relèveront uniquement du partage de connaissances artistiques et culturelles en lien avec les collections, les expositions et la structure. De plus, toute publication sur les coulisses d’une exposition ou d’une nouvelle acquisition ne figurera pas non plus dans notre sélection. Enfin, notre observation se concentrera sur les contenus relayés uniquement par le compte officiel de la structure.
Pour notre étude, nous avons opté en un premier temps pour quatre institutions françaises disposant de collections permanentes et proposant régulièrement des expositions : les pages Facebook du musée du Louvre (Paris) et du Musée des Impressionnismes (Giverny), la chaîne YouTube du Centre Pompidou (Paris), et le site Internet du Musée de Grenoble. Ces plateformes sociales ont été retenues au vu de leur popularité et de leur diversité de médiums partagés (vidéos, textes, photographies…). Actuellement, Facebook et YouTube représentent les deux médias sociaux les plus utilisés dans le monde , avec de manière respective, 2,85 et 2,29 milliards de membres actifs tous les mois. Puis, les sites web officiels étant accessibles à un grand nombre, et ne nécessitant pas la création d’un compte, nous avons choisi d’en inclure un dans notre observation.
Par la suite, les typologies de supports sélectionnés ont fait l’objet d’une seconde observation. Comme relevé plus haut, les médiums partagés en ligne par les structures sont très variés, faisant parfois l’objet d’une catégorie à part entière. D’un côté, les contenus sur Facebook relèvent le plus souvent des publications, ou posts, à savoir des billets contenant un texte accompagné d’une ou plusieurs photographies. De l’autre, les informations partagées par les institutions sur YouTube se retrouvent sous la forme de vidéos en tous genres (interviews, expositions virtuelles, dessins animés, émissions…). Enfin, les sites web officiels des établissement culturels disposent de formats variés, le plus récurrent étant les visuels des collections et/ou des expositions temporaires accompagnés de textes explicatifs.
Certains sites affichent également des vidéos, comme le cas du FRAC d’Auvergne mentionné plus haut. Les dispositifs plus innovants comme les audioguides ou audiodescriptions en ligne sont plus rares dans le cas des établissements français. Ces derniers ne sont donc pas représentatifs des supports d’informations que l’on peut trouver sur les sites web officiels. Nous pouvons par exemple retrouver ces outils sur les sites du MuMA34 ou du Musée Réattu d’Arles . Pour rappel, nous avons exclu de ces recherches tout dispositif – notamment les visites virtuelles – relayé par des moyens autres que les sites web officiels des structures, tels que Google Arts & Culture.
Supports utilisés pour le recueil de données
Afin de répondre à nos hypothèses, nous avons opté en un premier temps pour le choix de médiums variés. En d’autres termes, l’individu consultera au cours de l’expérimentation un support textuel (publication, site Internet), et une vidéo YouTube. Puis, au cours de l’élaboration de notre grille d’analyse, nous nous sommes questionnés sur le rôle de la motivation de l’individu : en choisissant un sujet de sa propre initiative, la compréhension et la mémorisation de ce dernier sera-t-elle meilleure ? À l’inverse, est-ce qu’une thématique culturelle imposée défavoriserait le processus de traitement de l’information ? Ainsi, lors de l’entrevue, nous proposerons au participant de choisir le premier contenu qu’il souhaite consulter parmi une liste. En revanche, nous déciderons du second support. Nous verrons alors si la motivation de l’usager impacte sa réception et sa compréhension, en comparantles deux médiums proposés.
Pour cela, nous avons alors établit une liste de supports à présenter au participant. Ces derniers ont été recueillis en suivant les critères mentionnés plus haut, à savoir du contenu purement informatif et non promotionnel, mettant l’accent sur la vie d’un artiste exposé et la focalisation sur une œuvre de l’institution. Dans la liste se retrouvent alors des contenus issus des quatre structures culturelles évoquées précédemment : chaîne YouTube du centre Pompidou, comptes Facebook du Louvre et du musée de Giverny, site Internet du musée de Grenoble. Après les avoir sélectionnés, les documents ont été titrés et présentés sous la forme d’une liste, jointe en annexe n°9. Dans cette liste figure également les liens, ajoutés après notre étude, renvoyant vers les vidéos et publications.
Tout au long de l’observation, nous porterons aussi notre attention sur les indications non verbales de l’individu. Dans l’optique de répondre aux hypothèses, nous verrons si ce dernier manipule aisément ou non l’outil numérique, si des éléments extérieurs le perturbent, ou s’il utilise du matériel à disposition pour prendre des notes, dessiner. Puis, une fois les deux supports consultés, nous reviendrons avec la personne sur plusieurs points, en nous aidant du déroulement de l’observation référé en annexe n°10. Parmi les sujets abordés au début et à la fin de l’entrevue, et sous la forme de questions larges, nous interrogerons :
– La connaissance ou non du contenu culturel et artistique sur Internet
– La manipulation de l’outil informatique et son impact
– La réception générale des deux sujets et leur compréhension
– Les éléments propres au document ayant aidé ou freiné la compréhension
– Les méthodes propres à l’individu lui ayant permis de comprendre et de retenir les informations
– Les raisons l’ayant incité à choisir le premier sujet
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Table des matières
Remerciements
Résumé
Abstract
Introduction
Chapitre I : Cadre théorique et problématique
I. Les structures culturelles et leur évolution sur Internet
1. Présentation et définitions
2. Évolution chronologique
II. Internet comme vecteur de transmission culturelle
1. Utilisation des outils en ligne et applications mobiles : exemple de la visite en structure culturelle
2. Partage d’informations culturelles sur Internet : médiation ou communication ?
III. La place des internautes
1. Devenir plus accessible pour les usagers
2. Les internautes : une communauté soudée et valorisée
IV. Problématique
1. Structures culturelles et Internet : un souci de crédibilité
2. Recevoir l’information culturelle en ligne
Chapitre II : Méthodologie de recherche
I. Hypothèses
1. Différents moyens pour comprendre et mémoriser
2. Quantité d’éléments retenus
3. Importance du contexte de réception
II. Récolte des données
1. Publics concernés
2. Structures culturelles et types de contenus partagés
3. Choix des outils de recueil de données
Chapitre III : Analyse des résultats
Échantillon
I. La compréhension varie selon le format
1. L’exercice de lecture
2. L’attention volée
3. Les types de visuels
II. La quantité de contenus retenue diffère selon le support
1. Plus d’éléments à voir qu’à lire
2. Noms propres et dates : les oubliés de la mémorisation
3. Restitution par la comparaison
III. L’environnement influe sur la compréhension et la mémorisation
1. L’habitude et l’intuition numériques
2. Pratiques de lecture perturbées
IV. Implication personnelle
1. Se sentir immergé
2. Rôle des connaissances et expériences antérieures
V. Quelle place pour la motivation et des émotions ?
1. Internet éveille la curiosité
2. L’importance de la motivation
3. L’art : un vecteur d’émotions
Conclusion
Bibliographie
Mots clés
Annexes