Utilisation des hormones sexuelles chez les Reptiles
Anatomie de l’appareil reproducteur et physiologie de la reproduction
La classe des Reptiles est une classe très vaste, comptant plus de 6400 espèces distinctes et aux caractéristiques très variées. Ces espèces peuvent largement différer les unes des autres sur le plan anatomique, physiologique, métabolique.
Détermination du sexe
La détermination du sexe est un élément important pour le propriétaire car elle lui permet d’établir un lien plus fort avec l’animal. Cette connaissance est parfois plus importante pour lui que la connaissance des conditions d’entretien de son animal, elle est donc très fréquemment demandée par le propriétaire [159,52]. De plus, cette détermination est importante pour établir un diagnostic différentiel complet lors de pathologies.Il est impossible de définir des critères applicables à toutes les espèces de reptiles. Cependant, nous discuterons ici des critères les plus communs utilisés pour déterminer le sexe d’un individu. Le dimorphisme sexuel peut être évident comme très subtil, et c’est souvent, dans ce dernier cas, la réunion de plusieurs critères, qu’ils soient physiques ou comportementaux, qui permet de déterminer le sexe. La méthode la plus simple est de pouvoir ou d’avoir déjà pu comparer un mâle et une femelle afin d’assimiler la nature parfois subtile du dimorphisme sexuel dans l’espèce donnée .Il est à noter que chez les Reptiles, il existe très peu d’espèces hétérogamétiques. De plus, seules quelques espèces possèdent un hétéromorphisme sur certains chromosomes permettant une différenciation entre mâles et femelles à partir du caryotype [60]. Le plus souvent, c’est la température durant le premier tiers du temps de l’incubation qui détermine le sexe de l’individu Cependant, un laboratoire américain développe un kit vétérinaire se basant sur l’ADN et non les chromosomes qui permet à partir d’un prélèvement sanguin de sexer les iguanes, qui sont, eux, hétérogamétiques [34]. Cette méthode n’est pas encore disponible en France, et ne pourrait être utilisée que pour les Reptiles dont le sexe n’est pas déterminé par la température d’incubation.L’existence d’intersexualité a aussi été démontrée, avec présence d’un ovotestis uni- ou bilatéralement. La testostérone inhibe alors l’activité ovarienne [69] et les oestrogènes inhibent le développement des testicules l’individu est stérile.Enfin, certains Reptiles sont connus pour avoir une reproduction exclusivement parthénogénétique.
Les tortues
La plupart des caractéristiques utilisées pour sexer les tortues adultes sont difficiles à mettre en oeuvre chez les juvéniles.
$Caractéristiques morphologiques Dans la plupart des espèces, le mâle est plus petit mais l’inverse se rencontre aussi. Les tortues mâles ont une queue plus longue, dont la base est élargie. Chez le mâle, l’ouverture du cloaque s’étend généralement au delà des marges de la carapace contrairement à ce qui se passe chez la femelle. Chez certaines espèces, les mâles possèdent un plastron concave facilitant la copulation. Le plus souvent, l’écaille supracaudale du mâle a une forme de crochet alors que celle de la femelle a une forme plus évasée permettant le passage des oeufs lors de la ponte.
Chez les espèces aquatiques des genres Pseudemys, Chrysemis et Graptemys, les griffes présentes sur les pattes antérieures du mâle sont plus longues [54,78]. Chez les tortues du genre Terrapene, la couleur des yeux varie avec le sexe les mâles ont l’iris rouges alors que chez les femelles il est jaune-orange à marron. Cependant, il ne faut pas trop se fier à cette dernière caractéristique car certaines populations n’expriment pas cette particularité. Enfin, les femelles ont la plupart du temps une carapace plus large que les mâles Chez les tortues du genre Xerobates, des glandes sécrétant des phéromones sont présentes très majoritairement chez les mâles, au niveau de la mandibule.
A la projection du cloaque se situe à l’intérieur de la carapace, le plastron est plutôt plat. B la projection du cloaque se situe à l’extérieur de la carapace, le plastron est concave.
$L’extériorisation manuelle du pénis est possible mais nécessite de l’expérience [71]. $CLARO [39] fait aussi référence au dosage de la testostéronémie utilisé à la Cayman Turtle Farm. Ce procédé compte 97% de réussite sur le diagnostic du sexe et même 100% si le test est couplé à une stimulation à la FSH bovine. Le dosage de la testostéronémie s’est révélée être l’examen le plus efficace pour déterminer le sexe des tortues aquatiques juvéniles. Les mâles juvéniles ont toujours un taux saunguin de testostérone plus élevé que les femelles [159]. $Une laparotomie ou une laparoscopie peuvent aussi être réalisées mais nécessitent une anesthésie. Le risque vital encouru et le fait que cette technique soit invasive font que cette méthode est souvent mal perçue par le propriétaire et donc refusée. $Enfin, une cloacoscopie à l’aide d’un otoscope ou d’un endoscope sous anesthésie générale peut permettre de sexer l’animal.
Les Lézards
Parmi l’ensemble des espèces de lézards, les varans sont parmi les plus difficiles à sexer.
$Dimorphisme sexuel chez les lézards, la différence peut être flagrante comme subtile. Habituellement, les mâles ont une tête plus grosse et plus large, ce qui se vérifie surtout chez les Scincidés. Chez de nombreuses espèces de la famille des Iguanidés, la seule différence externe entre un mâle et une femelle consiste en deux écailles plus larges chez le mâle caudalement au cloaque et/ou en la présence de pores fémoraux ou de glandes odoriférantes toujours chez le mâle. Les fanons, cornes, casques, épines dorsales, écailles jugales (située sous le tympan) sont dans la grande majorité des cas plus grosses et plus proéminentes chez les mâles [20,54,159]. Lors de la saison de reproduction, la coloration est très souvent plus prononcée chez le mâle. Enfin, chez certaines espèces, les mâles possèdent des éperons caudalement au tarse [43] $Longueur de la queue de la même façon que chez les serpents, celle-ci est plus longue et plus grosse chez les mâles (présence à la base de renflements hémipéniens), mais la différence peut être parfois assez subtile. $Utilisation de sondes chez les lézards, le sondage est plus risqué que chez les serpents du fait de la plus grande difficulté d’une bonne contention. La technique est la même que chez le serpent, l’absence d’écaille recouvrant le cloaque rendant le geste plus facile. La sonde ne pénètrera dans la cavité génitale de la femelle que sur une longueur équivalente à la moitié ou au tiers de celle d’un mâle. Une certaine expérience est donc nécessaire.
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Table des matières
Introduction
Première Partie Les Reptiles
1°) Principales espèces rencontrées lors de l’exercice clinique
1.1.°) Les Squamates
1.1.1.°) Ophidiens
1.1.2.°) Sauriens
1.2.°) Les Chélonien
2°) Anatomie de l’appareil reproducteur et physiologie de la reproduction
2.1.°) Détermination du sexe
2.1.1.°) Les tortues
2.1.2.°) Les lézards
2.1.3.°) Les serpents
2.2.°) Anatomie de l’appareil reproducteur
2.2.1.°) Appareil reproducteur mâle
2.2.1.1.°) Les testicules
2.2.1.2.°) Le tractus génital
2.2.2.°) Appareil reproducteur femelle
2.2.2.1.°) Les ovaires
2.2.2.2.°) Le tractus génital
2.2.3.°) Anatomie appliquée à l’imagerie médicale
2.2.3.1.°) Radiographie
2.2.3.2.°) Echographie
2.3.°) Physiologie sexuelle
2.3.1.°) Cycles de reproduction
2.3.1.1.°) Femelles
2.3.1.2.°) Mâles
2.3.2.°) Contrôle environnemental de la reproduction
2.3.3.°) Utilisation des hormones sexuelles chez les Reptiles
3°) Contention et anesthésie des Reptiles
3.1.°) Modalité d’administration des anesthésiques
3.1.1.°) Contention
3.1.1.1°) Les tortues.
3.1.1.2.°) Les lézards
3.1.1.3.°) Les serpents
3.1.2.°) Voies d’administration
3.1.2.1.°) Tortues
3.1.2.2.°) Lézards
3.1.2.3.°) Serpents
3.2.°) Pharmacologie des anesthésiques chez les Reptiles
3.2.1.°) Physiologie des émonctoires
3.2.2.°) Pharmacologie des principales molécules3.3.°) Protocoles anesthésiques
3.3.1.°) Examen et mesures préanesthésiques
3.3.2.°) Protocoles réalisables
3.3.2.1.°) Anesthésiques injectables
3.3.2.1.1.°) Voie d’administration et pharmacocinétique des anesthésiques injectables
3.3.2.1.2.°) Prémédication
3.3.2.1.3.°) Anesthésiques dissociatifs
3.3.2.1.4.°) Les barbituriques
3.3.2.1.5.°) Bloquants neuromusculaires
3.3.2.1.6.°) Agents anesthésiques divers
3.3.2.2.°) Anesthésiques volatils
3.3.2.2.1.°) Intubation
3.3.2.2.2.°) Anesthésiques utilisables
3.3.2.3.°) L’Hypothermie
3.3.2.3.°) Surveillance de l’anesthésie
4°) Chirurgies de l’appareil Reproducteur
4.1.°) Prise en charge pré-opératoire et spécificités de la chirurgie des Reptiles
4.1.1.°) Prise en charge pré-opératoire
4.1.1.1.°) Soins préopératoires
4.1.1.2.°) Préparation de l’animal et du site opératoire
4.1.2.°) Spécificités de la chirurgie des Reptiles
4.1.2.1.°) Instruments et matériel
4.1.2.2.°)Voies d’abord
4.1.2.2.1.°) Tortues
4.1.2.2.2.°) Lézards
4.1.2.2.3.°) Serpents
4.1.2.3.°) Cicatrisation et sutures
4.2.°) Chirurgies de l’appareil Reproducteur
4.2.1.°) Orchidectomie
4.2.1.1.°) Indications
4.2.1.2.°) Technique opératoire
4.2.2.°) Vasectomie
4.2.2.1.°) Indications
4.2.2.2.°) Technique opératoire
4.2.3.°) Amputation du pénis/des hémipénis
4.2.3.1.°) Indications
4.2.3.2.°) Technique opératoire
4.2.4.°) Ovariectomie
4.2.4.1.°) Indications
4.2.4.2.°) Technique opératoire
4.2.5.°) Césarienne/Salpingotomie
4.2.5.1.°) Indications
4.2.5.2.°) Technique opératoire
4.2.5.2.1.°) Les tortues
4.2.5.2.2.°) Les serpents
4 4.2.6.°) Ovario-salpingectomie
4.2.6.1.°) Indications
4.2.6.2.°) Technique opératoire
4.2.6.2.1.°) Les tortues
4.2.6.2.2.°) Les lézards
4.2.6.2.3.°) Les serpents
Deuxième partie les Oiseaux
1°) Principales espèces rencontrées lors de l’exercice clinique
1.1.°) Les psittacidés
1.2.°) Les passériformes et les petits exotiques
1.3.°) Les Sturnidés
1.4.°) Les Colombidés
1.5.°) Les Ansériformes
1.6.°) Divers
2°) Anatomie de l’appareil reproducteur et physiologie de la reproduction
2.1.°) Détermination du sexe
2.2.°) Anatomie de l’appareil reproducteur
2.2.1.°) Appareil reproducteur mâle
2.2.1.1.°) Les testicules
2.2.1.2.°) Le tractus génital
2.2.2.°) Appareil reproducteur femelle
2.2.2.1.°) L’ovaire
2.2.2.2.°) Le tractus génital
2.2.3.°) Anatomie liée à l’imagerie médicale
2.2.3.1.°) Radiographie
2.2.3.2.°) Échographie
2.3.°) Physiologie sexuelle
2.3.1.°) Cycles de reproduction
2.3.1.1.°) Femelles
2.3.1.2.°) Mâles
2.3.2.°) Contrôle environnemental de la reproduction
2.3.3.°) Utilisation des hormones chez les Oiseaux
3°) Contention et Anesthésie des Oiseaux
3.1.°) Modalité d’administration des anesthésiques
3.1.1.°) Contention
3.1.2.°) Voies d’administration des produits
3.2.°) Pharmacologie des anesthésiques chez les Oiseaux
3.2.1.°) Physiologie des émonctoires
3.2.2.°) Pharmacologie des principales molécules
3.3.°) Protocoles anesthésiques
3.3.1.°) Examen et mesures pré-anesthésiques
3.3.2.°) Protocoles réalisables
3.3.2.1.°) Anesthésiques injectables
3.3.2.1.1°) Prémédication
3.3.2.1.2°) Anesthésiques dissociatifs
3.3.2.1.3.°) Barbituriques
3.3.2.1.4.°) Divers
3.3.2.2.°) Anesthésiques volatils
3.3.2.2.1.°) Système respiratoire aviaire et applications cliniques
3.3.2.2.2.°) Anesthésiques utilisables
3.3.2.3.°) Surveillance de l’anesthésie
4°) Chirurgies de l’appareil Reproducteur
4.1.°) Prise en charge pré-opératoire et spécificités de la chirurgie des Oiseaux
4.1.1.°) Préparation de l’animal et du site opératoire
4.1.2.°) Spécificités de la chirurgie des Oiseaux
4.1.2.1.°) Instruments et matériel
4.1.2.2.°) Voies d’abord
4.1.2.3.°) Cicatrisation et sutures
4.2.°) Chirurgies de l’appareil reproducteur
4.2.1.°) Orchidectomie
4.2.1.1.°) Indications
4.2.1.2.°) Technique opératoire
4.2.2.°) Biopsie testiculaire sous endoscopie
4.2.2.1.°) Indications
4.2.2.2.°) Technique opératoire
4.2.3.°) Amputation du phallus
4.2.3.1.°) Indications
4.2.3.2.°) Technique opératoire
4.2.4.°) Ovariectomie
4.2.4.1.°) Indications
4.2.4.2.°) Technique opératoire
1 4.2.5.°) Césarienne
4.2.5.1.°) Indications
4.2.5.2.°) Technique opératoire
5 4.2.6.°) Salpingectomie ou salpingohysterectomie
4.2.6.1.°) Indications
4.2.6.2.°) Technique opératoire
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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