Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, il y a aujourd’hui environ 10.000 catégories de dispositifs médicaux c’est à dire entre 90 000 et 1,5 millions de types de produits [82]. A cause de cette diversité, il n’a jamais été facile d’expliquer ce qu’était un dispositif médical. Plusieurs pays et organisations ont proposé leur propre définition, cependant avec la mondialisation accrue des ventes de DM nécessitant un contrôle réglementaire, il était donc indispensable de formuler une définition unique et harmonisée. Ainsi en 2005, le Groupe de travail sur l’harmonisation mondiale (GHTF) a adopté une définition reflétant la diversité des types de dispositifs médicaux et de leurs applications qui est aujourd’hui largement reconnue: ‘’un dispositif médical est tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l’exception des produits d’origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action principale voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens. Sans eux, même les procédures médicales les plus communes du soin d’une fracture au diagnostic du virus du SIDA en passant par l’implantation d’une prothèse seraient impossibles.’’ .
GENERALITES SUR LE SENEGAL
DONNEES GEOGRAPHIQUES
SITUATION ET LIMITES
Le Sénégal, situé à l’extrême Ouest du continent africain, est limité au Nord par la République de Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée Bissau et la Guinée et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Il est traversé par la Gambie qui est une enclave de terre située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor, sur le cours inférieur du fleuve du même nom. Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe Ouest (où est placé le Club Med à Ngor-Almadies) est la plus occidentale de toute l’Afrique Continentale. Il possède une grande ouverture sur l’océan atlantique avec ses 700 kilomètres de côtes. C’est un pays plat; l’altitude dépasse rarement 100 mètres et le point culminant est le mont Assiriki situé au sud-est du pays, à une hauteur de 381 mètres. Il s’étend sur une superficie de 196 722 km2 . Si on le compare à ses voisins le Mali et la Mauritanie, le Sénégal est un tout petit pays [1].
CLIMAT
Le climat est du type sahélien. Il comporte une saison des pluies que l’on appelle hivernage et une saison sèche. La saison des pluies s’étend de juin à octobre avec un pic en août-septembre et variable selon la latitude (moins de précipitations dans le nord par rapport au sud) ; c’est la période des moussons. La saison sèche dure de novembre à juin avec des alizés continentaux. Les températures les plus élevées sont observées pendant la saison des pluies. Les plus basses se situent au mois de janvier. Sur le littoral la mer apporte de la fraîcheur et les températures sont de l’ordre de 16 °C à 30 °C, mais dans le centre et l’est du pays elles peuvent atteindre 41 °C [1]
POPULATION
La population du pays a presque doublé de 1988 (RGPH) à 2010 en passant de 6 896 000 à 12 526 488 habitants. En 2013, elle est de 13 508 715 habitants avec 6 773 294 de femmes et 6 735 421 d’hommes. La densité moyenne est de 69 habitants au kilomètre carré.
Cependant, cette population est inégalement répartie entre les 14 régions administratives du pays. La région la moins étendue est Dakar qui occupe 0,3 % de la superficie du territoire national et abrite près de 23 % de la population totale et 75 % de la population urbaine. La région la plus étendue, Tambacounda qui abrite environ 6 % seulement de la population [1]. Le Sénégal dispose d’une masse importante de données sociodémographiques et économiques grâce à de nombreuses enquêtes réalisées au cours des trente dernières années. En effet, en dehors de trois recensements généraux (RGP de 1976, RGPH de 1988 et RGPH de 2002), il a été mené plusieurs enquêtes d’envergure nationale parmi lesquelles on peut citer l’Enquête Sénégalaise sur la Fécondité de 1978, l’Enquête sur les Migrations et l’Urbanisation au Sénégal en 1993, l’Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (1994/1995 et 2001/2002), quatre Enquêtes Démographiques et de Santé (1986, 1992/1993, 1997 et 2005), l’Enquête Nationale sur le Travail des Enfants au Sénégal en 2005 et l’Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal en 2006. Ces différentes investigations ont permis d’obtenir des indicateurs démographiques de base à différentes dates qui contribuent au suivi et à l’évaluation des projets et programmes de développement .
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
En 2012 (avant le nouveau code), il y avait 14 arrondissements urbains dont 2 dans la ville de Thiès et 7 dans la ville de Dakar, 1 dans la ville de Guédiawaye, et 3 dans la ville de Pikine ; il y avait aussi 112 arrondissements ruraux. La Loi 2013-10 du 28 Décembre 2013 qui confère la communalisation intégrale dans le cadre de l’acte III de la décentralisation a été votée. Ainsi, avec le nouveau Code général des Collectivités locales, il n’y a plus d’arrondissements et les anciennes communautés rurales et communes d’arrondissement sont maintenant considérées comme des communes. De ce fait, il y a 552 communes au Sénégal.
ECONOMIE
Au plan économique, en 2011, le produit brut (PIB) s’élevait à 6 767 milliards FCFA, soit un PIB par tête de 526 390 FCFA. Pour la même année, le taux de croissance économique s’est établi à 2,1% après 4,3% en 2010, 2,4% en 2009, 3,7% en 2008 et 4,9% en 2007. La crise du secteur de l’arachide, principale culture de rente pays, a réduit considérablement la contribution de l’agriculture dans le PIB. En 2011, la contreperformance de l’agriculture a entrainé une baisse de 24,4% de la valeur ajoutée en volume du secteur primaire et une chute de son poids dans l’économie (6,1% du PIB en valeur en 2011 après 8,5% en 2010) [3]. Le Sénégal met en œuvre à travers sa stratégie globale de réduction de la pauvreté (Document de Stratégie pour la croissance et la Réduction de la Pauvreté) DSRP-I, défini sur la période 2003-2005, DSRP-II défini pour la période 2006-2010 et DPES (document de politique économique et social) défini pour la période 2011-2015, des politiques et programmes intégrés de développement. Le DPES est le cadre unique de référence en matière d’intervention pour tous les acteurs du développement. Cette stratégie appelle à une mise en œuvre optimale des politiques de gouvernance engagées aux niveaux central et local pour atteindre les OMD et poser les jalons de l’émergence en 2015. La stratégie 2011-2015 est articulée autour de trois axes liés et solidaires :
– Création d’opportunités économiques et de richesses pour la promotion d’emplois productifs et une transformation structurelle de l’économie ;
– Accélération de l’accès aux services de base, protection sociale et développement durable ;
– Renforcement des principes fondamentaux de la bonne gouvernance et promotion des droits humains.
La priorité aux soins de santé primaires donnée au plan national s’est traduite par une distribution correcte des structures de santé. La couverture en postes de santé (à peu après 1 poste pour 11 000 habitants), proche de l’objectif national, a été renforcée par des mesures complémentaires conformes aux recommandations de l’Initiative de Bamako (réduction des coûts, amélioration de la gestion, participation des populations, rationalisation de la prescription) .
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Table des matières
INTRODUCTION
I .GENERALITES SUR LE PAYS
I.1 DONNEES GEOGRAPHIQUES
I.1.1 SITUATION ET LIMITES
I.1.2 CLIMAT
I.2 POPULATION
I.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
I.4 ÉCONOMIE
I.5 SYSTEME DE SANTE
I.5.1 POLITIQUE DE SANTE
I.5.2 ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE
I.5.3 LE SYSTEME DE SANTE BUCCO-DENTAIRE
II. GENERALITES SUR LES DIFFERENTS DISPOSITIFS MEDICAUX EN PRATIQUE DENTAIRE ET LEURS EFFETS
II.1. DEFINITIONS
II.1.1. DISPOSITIF MEDICAL
II.1.2. BIOMATERIAU
II.1.3. BIOCOMPATIBILITE
II.1.4. EFFET INDESIRABLE
II.1.5. EFFET INDESIRABLE GRAVE
II.1.6. EFFET INDESIRABLE INATTENDU
II.1.7. SIGNAL
II.1.8. ALERTE
II.1.9. MESUSAGE
II.2. UTILISATION DES DISPOSITIFS MEDICAUX EN ODONTOLOGIE
II.2.1 DM EN ODONTOLOGIE CONSERVATRICE
II.2.1.1 LES MATERIAUX D’OBTURATION CORONAIRE
II.2.1.1.1 L’AMALGAME
II.2.1.1.2. LES CIMENTS VERRES IONOMERES
II.2.1.1.3. COMPOSITE
II.2.1.2. LES MATERIAUX DE BLANCHIMENT
II.2.1.3. RISQUES LIES AU MANQUE D’ETANCHEITE
II.2.2. DM EN PROTHESE
II.2.2.1. HYDROCOLLOIDES REVERSIBLES
II.2.2.2 .HYDROCOLLOÏDES IRREVERSIBLES
II.2.2.3. ÉLASTOMERES
II.2.2.3.1 ÉLASTOMERES AUX SILICONES
III.2.2.3.2 ÉLASTOMERES AUX POLYSULFURES (OU THIOCOLES)
II.2.2.3.3. ÉLASTOMERES AUX POLYETHERS
II.2.2.4. PATES THERMOPLASTIQUES
III.2.2.5 .LA RESINE ACRYLIQUE OU POLYMETHYLMETHACRYLATE
II.2.3. DM EN ORTHODONTIE
II.2.3.1. LES ALLIAGES METALLIQUES
II.2.3.1.1. LE NICKEL
II.2.3.1.2. LE CHROME
II.2.3.1.3. LE COBALT
II.2.3.2. PHENOMENE D’ELECTROGALVANISME BUCCAL
II.4. DM EN IMPLANTOLOGIE ORALE
II.5. DM EN PARODONTOLOGIE
II.5.1 LES MATERIAUX DE COMBLEMENT
III. MATERIOVIGILANCE
III.1. ORGANISATION
III.2. DEFINITION
III.3.. OBJECTIFS
III.4 EN FRANCE
III.4.1. L’ECHELON NATIONAL: ANSM
III.4.2. L’ECHELON LOCAL
III.5. EN AFRIQUE
III.6. AU SENEGAL
III.6.1 ORGANISATION DU SYSTEME DE NOTIFICATION
III.6.1.1 PROCESSUS DE GESTION DES NOTIFICATIONS
III.6.1.2 LA TRANSMISSION DE LA FICHE DE NOTIFICATION
III.6.1.3 LE CIRCUIT DE COLLECTE DES INFORMATIONS
III.6.1.4 L’IMPUTABILITE
III.6.1.5 PRISE DE DECISION
III.6.1.6 LA RETRO INFORMATION OU FEEDBACK
CONCLUSION