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La pauvreté absolue
La pauvreté absolue est la conception la plus restrictive de la pauvreté. Elle est sous-tendue par la notion de minimum vital, selon laquelle il existerait des besoins strictement incompressibles : ceux dont la satisfaction serait indispensables à la survie de l’individu (nourriture, vêtements, logement, etc.). Sont considérées comme pauvres les personnes dont les revenus ne permettent pas de se procurer un panier de biens correspondant à ces besoins. La méthode consiste alors à convertir en équivalent monétaire la valeur de ce panier et à vérifier si les revenus sont au moins égaux à ce montant. Ainsi elle est déterminée par un niveau de revenu en dessous duquel les besoins fondamentaux de l’individu ne sont pas satisfaits. b) La pauvreté relative La pauvreté relative se mesure quant à elle par une inégalité importante entre les individus d’une même société qui a un modèle de consommation considéré comme « normal ». L’incapacité pour une partie des individus de pouvoir consommer « normalement » détermine leur pauvreté. Le concept de pauvreté relative tient compte, quant à lui,du contexte économique et social. Doit alors être considérée comme pauvre toute personne qui ne peut accéder aux normes de consommation les plus usuelles de la société dans laquelle elle vit. c) La pauvreté intellectuelle La pauvreté intellectuelle s’en est une autre nature. Cette dernière désigne le manque de valeur ou de qualité sur le plan moral et intellectuel.D’où une citation de Kabangeyenda prince dit « Il n’y a pas de pire pauvreté que la pauvreté intellectuelle. »La pauvreté, c’est manquer de tout, particulièrement des moyens de se payer les choses de base. Mais surtout un manque d’accès aux ressources (éducation, santé, social) et une manque d’information.
Dans le pays en voie de développement, une pauvreté est une pauvreté absolue qui reste (c’est-à-dire qui dure), dans la façon dont elle est supportée, fonction du développement de la société, alors que la pauvreté dans les pays développés est relative car elle dépend de l’attention, variable, portée aux besoins non alimentaires. La pauvreté est donc particulièrement présentée dans les pays moins avancés(cas de Madagascar) mais elle existe aussi dans les pays développés comme faiblesse des ressources, faiblesses d’intégration sociale qui amène à parler des plus pauvres comme des exclus. Elle touche avant tout les personnes âgées et les personnes à faible niveau de qualification tandis qu’une nouvelle pauvreté se développe parmi les jeunes adultes relativement qualifiés. La pauvreté est caractérisée de la situation d’un individu, les corrélations entre l’inflation et pouvoir d’achat, de revenu par tête ou par ménage.
La pauvreté économique
La pauvreté économique se traduit par l’analyse de la pauvreté aux niveaux des productions, aux sources de revenus des ménages, aux problèmes d’infrastructures, ayant des impacts directs sur les conditions de vie des ménages ; la pauvreté économique concerne aussi les indicateurs de croissances et de développement à l’exemple du PIB, du taux de chômage et du taux d’inflation.
Ainsi différentes approches peuvent aussi définir une pauvreté.
Selon les facteurs qui perpétuent la pauvreté rurale
D’abord, il y a l’accès limité à l’eau potable dont la consommation de l’eau non protégée et non contrôlée est abondante, et qui amène à plusieurs maladies telles que la diarrhée, le choléra. Ensuite l’accès limité aux infrastructures d’assainissement (toilette améliorée ou non) qui compromet l’assurance d’un environnement durable. Dans ce cas, il apparait une faiblesse du revenu qui appauvrit les agriculteurs avec un taux faible en possession des biens.
Diverses caractéristiques économiques et sociales propres aux pays, ainsi que des conditions extérieures, peuvent aussi engendrer et perpétuer la pauvreté rurale : l’instabilité politique et les conflits civils; la corruption et la recherche de l’avantage personnel parmi les dirigeants et dans la fonction publique; les chocs extérieurs d’origine naturelle (climatique, par exemple) ou liés à la situation économique internationale. Les déséquilibres des politiques économique et sociale peuvent contribuer à la pauvreté rurale en privant les pauvres ruraux des avantages du développement et en amplifiant les effets des autres facteurs de paupérisation : par exemple les avantages accordés aux grands propriétaires terriens et producteurs commerciaux en ce qui concerne les droits de propriété et d’occupation des sols, les services publics de vulgarisation et l’accès au crédit (bonifié).
Comme la pauvreté, c’est manquer de tout, particulièrement des moyens de se payer les choses de base. Elle est déterminée par un manque de ressources, d’outils et par l’incapacité de répondre aux besoins essentiels : le logement, la nourriture, l’éducation, la santé, les activités sociales. En milieu rural, il est difficile de trouver une bonne communication vue l’insuffisance des Médias, etc…. il y a une mauvaise influence, des informations négatives données aux jeunes•
Ainsi le manque de connaissance cause aussi la pauvreté de la part des employeurs. Plusieurs parents ne permettent plus à leurs enfants d’aller étudier, vu leurs salaires minimums insuffisant. Mais le salaire minimum n’encourage pas aussi les gens au travail. De ce fait, le taux de chômage augmente, ce qui entraine une pauvreté.Alors les enfants qui ne sont pas actifs c’est-à-dire ceux qui ne vont pas à l’école pais qui aident leurs parents à travailler, c’est aussi une forme de pauvreté. Les problèmes de santé mentale mènent à la pauvreté. La maladie rend vulnérable et peut causer la pauvreté. Les frais médicaux peuvent engendrer la pauvreté (manque assurance) dus au manque d’argent pour les besoins de base en santé et le coût des médicaments élevés. On constate alors qu’en milieu rural, les individus sont face à de privations qui perpétuent la pauvreté. On avait abordé plusieurs facteurs qui perpétuent la pauvreté rurale. Mais faisons l’analyse selon le cas de Madagascar dans la partie suivante.
Indicateurs de la pauvreté : « Taudis »
Un certain indicateur appelé un « taudis » qui est une habitation ou pièce mal entretenue dans laquelle règne le désordre, ou juste un petit logement misérable et insalubre, est celle des indicateurs des OMD qui énonce qu’« un ménage vit dans un taudis si ce logement n’est pas connecté à une source d’eau améliorée, ou si le logement ne possède pas de toilette améliorée, ou si le mur du logement n’est pas durable, ou si plus de 3 personnes habitent dans une même chambre ».
Accès aux infrastructures d’assainissement et pauvreté rurale
L’accès aux infrastructures d’assainissement améliorés, prévu par l’Objectif des Millénaires pour le Développement, a pour but la préservation de l’environnement et la prévention des maladies. La proportion de la population utilisant des infrastructures d’Assainissement de base, améliorées, correspond à la proportion de la population utilisant des installations sanitaires privées ou publiques, conformes aux normes pour l’évacuation des matières fécales. Les infrastructures d’assainissement dont on parle ici donc sont les toilettes améliorée et toilette non améliorée.
Le Ministère de l’Eau distingue deux types de toilettes à savoir les types de toilettes améliorées et les types de toilettes non améliorées.
Les toilettes améliorées concernent la chasse d’eau ou manuelle connectée à un système d’égout, à une fosse septique, à des latrines, à quelque chose d’autres, les latrines améliorées auto-aérées, les latrines avec dalles lavables ou non, les latrines sans dalles.
Quant aux types de toilette non améliorées, ils sont composés des latrines avec dalle non lavable, le trou ouvert, à compostage, à tinette, suspendu et dans la nature.
Dans ce chapitre, nous allons étudier la relation de causalité entre le niveau d’utilisation d’infrastructures d’assainissement et le taux de pauvreté par région d’une part et par milieu de résidence d’autre part.
utilisation de toilette non améliorée et améliorée par région et niveau de pauvreté
Dans cette section, nous allons démontrer la relation entre le taux d’utilisation de toilettes améliorés et le niveau de pauvreté par région. Il y aura deux sous partie : la première permet de comparer le niveau d’utilisation des toilettes améliorées et toilettes non améliorées ; et le second analyse la relation de causalité entre le taux d’utilisation de toilettes améliorée et le niveau de pauvreté.
Accès aux types de toilettes améliorées et non améliorée et niveau de pauvreté
Il y a une relation entre utilisation des toilettes améliorées et non améliorées et le niveau de pauvreté. Il y a plusieurs indicateurs pour mesure la pauvreté sur le plan national qu’internationale. Dans ce chapitre, nous avons choisi le seuil de pauvreté national de 535603 Ar PPA (Par Personne par An) comme indicateur.Selon cet indicateur, tout individu vivant en dessous de ce seuil est considéré comme pauvre. Ce dernier a été établi à partir d’un panier de biens, représentatif des habitudes alimentaires malagasy, auquel a été ajoutée une composante non alimentaire. Par conséquent, ce choix reflète mieux les conditions de vie du pays.
Utilisation des toilettes améliorées et toilettes non améliorées selon le milieu de résidence
Le tableau 8 montre que sur les 92,9 % de la population qui a accès aux toilettes non améliorées. La majorité de la population rurale utilisent les toilettes non améliorées avec 96,4%. En effet, presque la moitié de la population en milieu rural n’ont pas de toilette, ni de latrines, mais font leurs besoins dans la nature, et ce cas est assez rare en milieu urbain, où les latrines sans dalle sont plutôt les plus utilisées.
Financement des entreprises agricoles par la micro finance
L’atteinte des OMD, en particulier l’OMD1, ne peut pas se dissocier de la problématique de l’agriculture. En effet, dans un pays à très fort taux de ruralité comme Madagascar, la population dépend presque intégralement des activités agricoles, d’élevage et de pèche. En termes d’emploi, le secteur agricole constitue de loin le principal pourvoyeur d’emploi. Grâce à la production agricole, les ménages agricoles peuvent générer des revenus pour subvenir à leurs besoins non alimentaires.
L’accès insuffisant au crédit est cité par les producteurs comme une des principales contraintes àune bonne campagne culturale, notamment à propos de l’achat des intrants. Il existe des producteursqui passent par le crédit informel (sous forme de prêts ou d’avance en intrants) à taux élevé, afin definancer leur campagne.
Selon l’ENSOMD 2012, environ 35 % des éleveurs ressentent des problèmes de financement. Cetteproportion atteint 40 % pour les agriculteurs. En ce qui concerne la disponibilité ou l’accessibilitéaux institutions de microfinances, il est estimé qu’environ 68 % de la proportion des éleveurs n’ontpas accès ou ne savent pas trouver des sources de financement à travers la micro-finance. Pour leséleveurs cette proportion est estimée à 64 %.
Enfin, et c’est le plus important, l’agriculture permet de fournir l’essentiel de la consommationalimentaires non seulement des ménages ruraux mais également des ménages urbains. Dès lors,tenir compte des caractéristiques et des performances de l’agriculture est indispensable pourl’atteinte des OMD.
La faiblesse de la productivité agricole à Madagascar peut être attribuée à de multiples causes sousjacentesdont quelques-unes sont citées par les unités productrices malagasy, à savoir les problèmesenvironnementaux, l’enclavement, l’insécurité, la disponibilité limitée et le coût élevé des intrantsaméliorés, ainsi que les problèmes d’accès au financement et aux terres agricoles.
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Table des matières
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE LA PAUVRETE RURALE
CHAPITRE I: PAUVRETE ET PAUVRETE RURALE
Section 1: Définition de la pauvreté
1-1) Selon les différents plans de la pauvreté
1-2) Selon les différentes approches
Section 2: Définition de la pauvreté rurale
2-1) Approche économiste
2-2) Approche écologiste
CHAPITRE II: DETERMINANTS DE LA PAUVRETE RURALE
Section 1 : Selon les différentes approches
1-1) L’approche économiste
1-2) L’approche écologiste
Section 2: Selon les facteurs qui perpétuent la pauvreté rurale
PARTIE II : LES DETERMINANTS DE LA PAUVRETE RURALE A MADAGASCAR
CHAPITRE I: ACCES A L’EAU AMELIORE ET PAUVRETE RURALE
Section 1 : Résultat des sources d’approvisionnement en eau potable, améliorées et non améliorées
Tableau 1 : Répartition de la population qui a accès à l’eau potable améliorée et non améliorée par région (en %)
Tableau 2 : Répartition de la population qui a accès à l’eau potable améliorée et non améliorée selon le milieu de résidence (en %)
Tableau 3 : Pourcentage de la population qui a accès à l’eau potable améliorée et non améliorée par région en 2010 et 2012(en %)
Section 2: Indicateurs de la pauvreté : « Taudis »
Tableau 4 : Ratio de pauvreté selon le type de logement (en %)
Tableau 5 : Ratio de pauvreté des ménages vivant dans un taudis selon le milieu rural et urbain (en %)
Chapitre II: ACCES AUX INFRASTRUCTURES D’ASSAINISSEMENT ET PAUVRETE RURALE
Section 1 : utilisation de toilette non améliorée et améliorée par région et niveau de pauvreté
1-1) La proportion de la population ayant accès au système d’infrastructures d’Assainissement, amélioré et non amélioré
Tableau 6 : Répartition de la population utilisant le type de toilette améliorée et non améliorée par région (en pourcent)
Carte 1: Taux d’accès aux latrines améliorées, selon la région
1-2) Accès aux types de toilettes améliorées et non améliorée et niveau de pauvreté
Tableau 7 : Répartition de la population selon l’utilisation des deux types de toilette et incidence de la pauvreté par région
Section 2 : utilisation de toilette non améliorée et améliorée par milieu de résidence
2-1) Utilisation des toilettes améliorées et toilettes non améliorées selon le milieu de résidence :
VIII
Tableau 8 : Répartition de la population utilisant le type de toilette améliorée et non améliorée par milieu de résidence
2-2) Rapport entre taux de pauvreté et utilisation des toilettes améliorées et toilettes non améliorées :
Tableau 9 : Répartition du taux de pauvreté et utilisation de toilette améliorée et non améliorée par milieu de résidence (unité en %)
Chapitre III: SUGGESTION D’AMELIORATION
Section 1 : L’éducation
Section2 : Financement des entreprises agricoles par la micro finance
Section 3 : La Santé
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
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