Utilisation de la technologie du systeme d’information geographique et de la teledetection a l’etude de l’erosion et de l’ensablement

La cuvette du lac Alaotra est considérée comme le premier grenier à riz de Madagascar avec plus de 80.000ha de rizières. Cette activité, vitale pour les habitants et l’économie du pays, devient de plus en plus difficile à exercer notamment en raison d’une pression démographique forte (4,4% de croissance annuelle) depuis trente ans, entraînant un manque croissant de terres arables. A cela s’ajoute la dégradation des périmètres irrigués menaçant sérieusement la pérennité du système de production mis en place.

CARACTERISTIQUES DE LA REGION

DELIMITATION DE LA ZONE

La cuvette d’Alaotra se trouve à cent cinquante kilomètres (150km) à vol d’oiseau au Nord-Est d’Antananarivo et à quatre vingt dix kilomètres (90km) à l’Ouest de Toamasina. Elle forme une vaste dépression de l’ordre de 10.750km², dont l’altitude moyenne se situe entre 750 et 770m. Le Lac, situé, environ, à une altitude de sept cent cinquante mètres (750m), est peu profond et entouré de terrains tourbeux qui sont fréquemment inondés. Sa superficie est d’environ 220 à 250km² (surface d’eau libre) et de l’ordre de 550km² avec les marécages avoisinants .

Sur les hautes terres de Madagascar, dans la partie occidentale de la région Alaotra Mangoro, le site Ramsar d’Alaotra s’étend sur une superficie de 722.500ha et inclut six Districts (District d’Ambatondrazaka, District d’Amparafaravola, District d’Andilamena, District d’Anjozorobe, District de Tsaratanana et le District de Vavatenina). Elle possède vingt et huit (28) Communes et cinq cent (500) Fokontany en dehors des 3 Districts (Tsaratanana, Vavatenina et Anjozorobe).

Présentation des feuilles correspondantes à la zone d’étude
Chacune des 453 feuilles au 1/100.000ème recouvrant le territoire malgache est identifiée aisément dans un carroyage établi suivant la longitude et la latitude. Chaque feuillet mesure 24’ sur la longitude et 18’ sur la latitude. Notre zone d’étude correspond aux feuilles suivantes : R.43 – Amparafaravola ; S.43 – Ambohijanahary ; T.43 – Vohimenakely ; R.44 – Andilanatoby ; S.44 – Ambatondrazaka.

Présentation des images Landsat correspondantes
La grille Landsat suit la ligne isomètre de la représentation plane de LABORDE pour la couverture de l’ensemble du territoire Malgache. L’île entière est représentée dans 34 scènes. Chaque scène mesure 180km x180km et est identifiée par une numérotation en ligne et colonne.

MILIEUX NATURELS ET BASSINS VERSANTS

Population

La majorité des habitants de la région du Lac Alaotra sont des Sihanaka. Ils comptent environ 730.075 personnes à majorité des femmes et des enfants. On peut diviser cette ethnie en Tamorondrano (ceux qui habitent dans les villages lacustres) comme à Anororo, Vohisoa, Vohitsivalana : leur parler est différent de celui des autres habitants, et ceux qui vivent loin du lac, comme à Vohitraivo, Tanambe, Andrebakely, Imerimandroso Mais leurs différentes façons de parler n’empêchent pas l’union et la solidarité entre Sihanaka.

Les sols

Généralités
Il existe à Madagascar une très grande variété de sols dont voici les trois catégories principales : les sols minéraux bruts et peu évolués, les sols ferrugineux tropicaux et les sols ferrallitiques. Voici une brève description des différents groupes de sols d’après J. HERVIEU :

• Les lithosols et les sols peu évolués d’érosion sont plus fréquents sur les hauts plateaux, le versant occidental, et surtout dans l’extrême sud. Dans les sols d’apport (sols alluviaux), les modalités de dépôt du matériau original jouent un grand rôle. Ces sols diffèrent en particulier par la nature minéralogique des matériaux fournis par les bassins versants et par le degré de saturation du complexe absorbant. Ils sont beaucoup plus étendus dans l’ouest de l’île ;

• Les sols rendus uniformes sont peu étendus et souvent à tendance squelettique (séries développées sur les calcaires sédimentaires). La formation de sols à caractères vertiques (vertisols) est favorisée localement, par le climat à saison sèche marquée (versant occidental et basses plaines côtières) et, par la nature marneuse de certains matériaux originaux ;

• Les sols bruns eutrophes sont très localisés et se forment essentiellement sur cendres volcaniques basiques. Les sols à caractères podzoliques sont peu fréquents (versant oriental), et se forment uniquement sur roche mère sableuse et quartzeuse très pauvre ;

• Les sols ferrugineux tropicaux sont beaucoup plus étendus sur roches et matériaux sédimentaires que sur schistes cristallins et roches éruptives ou volcaniques. De ce fait, leur texture est souvent sableuse ;

• Les sols ferrallitiques se sont développés sur la plus grande partie du socle ancien métamorphique. Les épaisseurs d’altération sont souvent considérables. L’individualisation d’hydroxydes d’alumine est surtout bien développée sur le versant oriental de l’île. L’induration de ces sols est locale et liée le plus souvent à des conditions géomorphologiques particulières (anciennes surfaces d’érosion). En altitude et sur roche mère volcanique basique, on observe une évolution caractéristique (sols ferrallitiques humifères et andosols) ;

• Les sols halomorphes sont fréquents dans les basses plaines côtières occidentales et liées généralement au milieu fluviomarin ;

• Les sols hydromorphes occupent des surfaces importantes dans certaines dépressions tectoniques des hauts plateaux et dans la plupart des plaines alluviales de toutes les régions de l’île, sauf dans l’Extrême sud. « L’accumulation de matière organique et les caractères de ces sols sont en liaison étroite avec la morphologie du réseau de drainage naturel ».

Caractéristiques des sols dans la région

Il existe 2 types de sols dans le district d’Andilamena :

❖ Les sols ferrallitiques rouges sur les hautes terres favorables à la culture sèche ;
❖ Les sols ferrallitiques noirs dans le bas fond réservé pour la riziculture et les cultures maraîchères.

Dans les autres districts, les sols peuvent être classés en trois niveaux :

➢ Les hautes terrasses : argilo-latéritique;
➢ Les moyennes terrasses : légèrement argileuses, formées de dépôts hétérogènes et des matériaux provenant des pentes (atsanga);
➢ Les alluvions lacustres moderne et sols des marais (bas fond, plaines de la région) : formées par des alluvions transportées par les cours d’eau constituées par des limons et des tourbes, donnant des sols hydromorphes réservés à la riziculture et pouvant recevoir diverses cultures vivrières .

Végétation naturelle et les différentes classes d’occupation des sols

A Madagascar, il existe des formations propres aux régions marécageuses (Lac Alaotra, Ankaisina, plaine de Tananarive, etc.) et aux rivages (Mangrove) surtout dans l’Ouest par suite des marées assez fortes et de la présence de deltas ou estuaires importants. Ces deux formes de végétation ne couvrent qu’une surface extrêmement réduite. La forme la plus répandue de la végétation malgache est la prairie qui couvre environ les trois-quarts de l’île. Cette forme de végétation, sous l’effet de l’action de l’Homme, a tendance à s’éteindre peu à peu et à remplacer la forêt originelle.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CARACTERISTIQUES DE LA REGION
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR
PRÉSENTÉ PAR : ANDRIANARIMANANA HARISON NY ONY
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES CARTES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
Chapitre I : DELIMITATION DE LA ZONE
I- Présentation des feuilles correspondantes à la zone d’étude
II- Présentation des images Landsat correspondantes
Chapitre II : MILIEUX NATURELS ET BASSINS VERSANTS
I- Population
II- Les sols
II-1 Généralités
II-2 Caractéristiques des sols dans la région
II-3 Végétation naturelle et les différentes classes d’occupation des sols
III- Climat, hydrographie et pluviométrie
III-1 Climat et pluviométrie
III-2 Hydrographie (cours d’eau et lacs)
III-2-1 Les cours d’eau
III-2-2 Les différents Lacs
IV- Bassins Versants et érosion
DEUXIÈME PARTIE : LE PHENOMENE D’EROSION DANS LE LAC ALAOTRA
Chapitre I : PRESENTATION
I- Généralités
II- Le processus de la dégradation des sols
II-2 Le détachement des particules
II-3 Le transport
II-4 La sédimentation
III- Considérations géologiques dans la zone
III-1 Les données topogéologiques
III-2 Interprétation des écarts d’altitude entre l’ensemble « plaine alluviale – lac Alaotra » et les formations géologiques environnantes
IV- Les différents types d’érosion dans le Site Ramsar Alaotra
IV-1 L’érosion concentrée
IV-2 L’érosion dite « en nappe »
IV-3 La modification des lits des rivières
Chapitre II : PRESENTATION ET CLASSIFICATION DES EFFETS DE L’EROSION
I- Les effets sur l’environnement
II- Les effets sur l’hydrologie
III- Les effets sur la productivité des rizières
III-1 L’ensablement du lit des rivières et les ruptures de digue
III-2 Evolution des dommages directs sur rizières
III-3 Evolution des dommages indirects sur rizières
III-3-1 La sédimentation dans les canaux
III-3-2 La sédimentation dans les retenues d’eau
III-4 La question de la sédimentation dans les ouvrages hydrauliques :baisse de leur durée de vie
TROISIÈME PARTIE ETUDE DES ZONES AFFECTEES
Chapitre I : TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES
I- La cartographie
I-1 Historique
I-2 Définitions
I-3 Objectifs
I-4 Carte thématique et carte topographique
I-5 Nuance entre carte et plan
I-6 Les représentations cartographiques de la surface terrestre
I-6-1 Les modèles de la terre
I-6-2 Notion de projection
II- La Télédétection
II-1 Historique
II-2 Définitions
II-3 Objectifs et caractéristiques
II-4 Principe
II-5 Outils
II-5-1 L’image à très haute résolution « QUICKBIRD » et le système Landsat
II-5-2 Présentation du logiciel ERDAS Imagine
III- Le Système d’Information Géographique (SIG)
III-1 Historique
III-2 Définitions
III-2-1 Information géographique
III-2-2 Système d’information géographique (SIG)
II-3 Objectifs
III-4 Principe général
III-5 Les composantes d’un SIG
III-5-1 Les données
III-5-2 Avantages et désavantages (H.DAO, Dép. de Géographie, UNIGE)
III-6 Fonctionnalités
III-6-1 l’acquisition des données
III-6-2 l’archivage des données
III-6-3 l’analyse des données
III-6-4 l’affichage
III-7 Les utilisateurs
Chapitre II : EVALUATION QUANTITATIVE (Résultats)
I- Cartographie multi temporelle de l’occupation du sol des Bassins Versants et de la plaine
I-1 Méthodologie
I-2 Procédures
II- Evolution des zones ensablées
III- Estimation évolutive des pertes en sols des Bassins Versants
III-1 Pertes en terre – Equation de WISCHMEIER (1959)
III- 2 Estimation de la perte en terre
III-2-1 Elaboration des cartes
III-2-2 Résultats
III-2-3 Influence de quelques paramètres de Wischmeier
III-2-4 Taux de pertes en terre tolérables
III-2-5 Stratégies de gestion pour réduire les pertes de terre
QUATRIÈME PARTIE : ANALYSES ET RECOMMANDATIONS
Chapitre I : LES PRINCIPALES CONSEQUENCES DES ENSABLEMENTS
Chapitre II : LA CONSERVATION DES SOLS
I- Définition
II- Les différents types de lutte anti-érosive
III- Options pour la protection des périmètres irriguées contre l’ensablement
III-1 Options structurelles
III-2 Options de consolidation des versants
III-3 Option de curage et entretien régulier des canaux
III-4 Implications pour la gestion des systèmes irrigués
CONCLUSION
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *