Utilisation de la check-list OMS pour un accouchement sécurisé a la maternité de l’HFDK

Historique

   Les check-lists sont utilisées depuis de nombreuses années dans l’aéronautique et dans l’industrie (notamment pharmaceutique). [41] L’utilisation des CL très systématiques dans l’aviation a fait la preuve de son efficacité avec une diminution de 50%des événements indésirables [39 ,40] Etant donné ses similitudes avec ces différents domaines (profession à haut risque impliquant un travail d’équipe dans des conditions de stress, conséquences lourdes liées aux erreurs) le domaine médical s’est récemment intéressé à cet outil pour sécuriser certaines procédures. [41] L’organisation mondiale de la santé a expérimenté la liste de contrôle sur une grande échelle .L’édition pilote de la liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement a fait l’objet d’évaluations sur le terrain dans neuf pays, lesquels ont fourni des informations détaillées en retour. Il est apparu que le recours systématique aux pratiques essentielles en matière d’accouchement fondées sur des données scientifiques est passé d’une moyenne de 10 pratiques sur 29 avant l’introduction de la liste de contrôle à une moyenne de 25 sur 29 après son introduction (2). À la suite de cette étude pilote au Karnataka, un vaste essai de contrôle aléatoire a été mis au point pour suivre 116 000 naissances dans l’Uttar Pradesh, État indien le plus peuplé. Cet essai le programme BetterBirth se poursuit et déterminera l’effet de l’introduction réussie de la liste de contrôle sur les résultats sanitaires pour les mères et les nouveau-nés. Les résultats préliminaires issus des cinq premiers établissements participant au programme BetterBirth sont prometteurs. Avant l’introduction de la liste, ces établissements ne mettaient en œuvre que cinq des 17 pratiques en matière d’accouchement évaluées dans l’essai. Au Rajasthan (Inde), Jhpiego, avec l’appui de la Children’s Investment Fund Fondation (CIFF) et en partenariat avec le Gouvernement du Rajasthan, a employé la liste de contrôle dans 101 établissements publics. Parallèlement aux efforts engagés pour expérimenter la liste de contrôle, l’OMS en partenariat avec AriadneLabs, a créé la Collaboration pour l’utilisation de la liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement (la Collaboration) afin d’étudier les circonstances influant sur l’utilisation de la liste de contrôle dans le monde. De novembre 2012 à mars 2015, trente-quatre groupes ont inscrit des projets avec la Collaboration, couvrant 29 pays et 234 sites. Ces groupes se sont penchés sur de nombreuses questions pour déterminer pourquoi et comment certains établissements ont utilisé la liste de contrôle sans difficulté avec succès et de manière systématique, alors que cela n’a pas été le cas pour d’autres

A T-ON COMMENCÉ LE PARTOGRAMME ?

   Le partogramme est un outil d’une page utilisé pour évaluer la progression dutravail. Les lignes d’alerte et d’action du partogramme aident les agents de santé à reconnaître le travail prolongé et la dystocie et à agir pour leur prise en charge. Les études ont montré que l’utilisation du partogramme peut contribuer à prévenir le travail prolongé, à limiter les interventions chirurgicales et à améliorer les issues néonatales. [8] L’utilisateur de la liste de contrôle devrait commencer le partogramme quand le col de l’utérus est dilaté de quatre centimètres ou plus (c’est-à-dire, quand la mère est en travail actif). [8] Puis le col devrait se dilater d’au moins un centimètre par heure. Toutes les 30 minutes, l’agent de santé devrait noter sur le partogramme le rythme cardiaque de la mère, la fréquence des contractions et le rythme cardiaque du fœtus. Toutes les deux heures, il importe de noter la température de la mère et toutes les quatre heures, sa tension artérielle. Si la mère n’est pas en travail actif au moment de l’admission, il faut joindre un partogramme à sa fiche ou à son dossier médical et le commencer quand la dilation du col atteint quatre centimètres

LA MÈRE DOIT-ELLE COMMENCER À PRENDRE DES ANTIBIOTIQUES

   Les antibiotiques préviennent et traitent les infections bactériennes. Si une femme enceinte a une infection ou présente des facteurs de risque d’infection, un traitement antibiotique aidera à prévenir les complications liées à l’infection chez cette femme, chez le fœtus et chez le nouveau-né.[11] Il est important de demander s’il y a des allergies avant d’administrer des médicaments. Des antibiotiques devraient être donnés si la mère a une température de 38°C ou plus (TDR négatif), en cas de pertes vaginales malodorantes, ou si la rupture des membranes est survenue il y a plus de 18 heures

ENCOURAGER L’ACCOMPAGNANT À ÊTRE PRÉSENT À LA NAISSANCE

   Les accompagnants à la naissance offrent un soutien à la mère pendant le travail, l’accouchement et le post-partum. Ils peuvent aussi aider à reconnaître les signes de danger, alerter l’agent de santé en cas d’urgence et soigner le nouveau-né. Comme exemples d’accompagnants possibles à la naissance, on peut citer les membres de la famille, l’époux, les amis, les agents de santé communautaires et les membres du personnel. Il ressort des données disponibles que les accompagnants à la naissance peuvent contribuer à améliorer les résultats de santé. Leur présence augmente la probabilité que la mère ait un accouchement spontané par voie basse, plutôt qu’une césarienne ou un accouchement par ventouse ou par forceps. [9] En outre, il est apparu que les mères accompagnées avaient besoin de moins d’analgésiques, étaient davantage satisfaites de leur expérience de l’accouchement et avaient des phases de travail légèrement plus courtes. Les nourrissons peuvent aussi bénéficier de cet accompagnement. Les études ont montré que les nouveau-nés ont de meilleurs résultats au test d’Apgar cinq minutes après la naissance et que le lien postnatal avec la mère est plus fort quand des accompagnants sont présents à la naissance.[9, 10, 13,14] L’utilisateur de la liste de contrôle devrait encourager la présence d’un accompagnant pendant le travail, la naissance et les périodes post-partum et postnatale. Si un accompagnant est présent au moment de l’admission, cette personne devrait être incitée à demeurer pendant tout le processus de l’accouchement. En l’absence d’accompagnant au moment de l’admission, il faudrait conseiller à la mère d’en désigner un.

CONFIRMER QUE LA MÈRE OU L’ACCOMPAGNANT APPELLERA A L’AIDE PENDANT LE TRAVAIL EN CAS DE BESOIN

  Les complications sont imprévisibles et peuvent survenir à tout moment pendant l’accouchement. C’est pourquoi il est important pour les agents de santé de déceler et de traiter les complications dès que possible. Les signes de danger sont des symptômes et des signes cliniques qui indiquent qu’une complication est peut-être en train d’apparaître ou qu’elle est déjà présente. Les agents de santé sont souvent en mesure de reconnaître les signes de danger directement. Mais parfois, ils s’occupent d’autres accouchements ou sont distraits pour une autre raison au moment de l’apparition d’un signe de danger chez une mère ou un nourrisson. Dans une telle situation, il est important que la mère (et l’accompagnant à la naissance) préviennent les agents de santé de la présence de signes de danger. Il faudrait par conséquent informer les mères (et les accompagnants) à reconnaître ces signes et à alerter un agent de santé immédiatement au cas où l’un d’eux apparaîtrait. Les agents de santé sont encouragés à communiquer leur nom à la mère et à l’accompagnant, car ces derniers se sentiront en général plus à l’aise pour leur demander de l’aide. Au moment de l’admission, l’utilisateur de la liste de contrôle devrait dire à la mère (et à l’accompagnant à la naissance) d’alerter un agent de santé immédiatement s’il apparaît pendant le travail l’un des signes de danger suivants ; saignements, douleurs abdominales sévères, céphalées sévères ou troubles visuels, ou incapacité d’uriner. L’utilisateur de la liste de contrôle devrait également dire à la mère de prévenir un agent de santé quand elle sent commencer la phase d’expulsion puisque cela signifie que l’enfant va probablement naître bientôt.
-Etape 2 Avant la naissance :Il est important d’examiner la mère juste avant la phase d’expulsion (ou avant la césarienne) afin de déceler et de traiter les complications pouvant survenir pendant le travail et de se préparer aux événements habituels et aux situations de crise qui peuvent se produire après la naissance.

LA MÈRE SAIGNE-T-ELLE ANORMALEMENT ?

  Les saignements anormaux post-partum sont une complication importante qui doit être décelée et traitée dès que possible. Les saignements post-partum peuvent être dus à plusieurs troubles, y compris une atonie utérine, une rétention du placenta ou de fragments placentaires, une déchirure vaginale ou une rupture utérine. Les saignements anormaux sont définis comme une perte de sang de 500 ml ou plus, ou comme toute perte de sang entraînant une détérioration de la santé de la mère, en particulier si celle-ci est anémique (si une mère souffre d’une anémie grave, le seuil pour la prise de mesures peut être bien inférieur à 500 ml).[18, 19] L’utilisateur de la liste de contrôle devrait évaluer si la mère a des saignements anormaux peu de temps après la naissance (dans l’heure qui suit) et le cas échéant, prendre les mesures suivantes : masser l’utérus, envisager d’augmenter la dose d’utéro tonique — par exemple, l’ocytocine — administrée, poser une perfusion intraveineuse et administrer des solutions intraveineuses, garder la mère au chaud, et traiter la cause spécifique des saignements anormaux.[12, 14, 16, 18,20] Il est également important de mesurer le pouls de la mère ; un pouls plus rapide est un signe avant-coureur de choc hypovolémique, dans la mesure où la fréquence du pouls augmente avant que les autres signes de choc ne soient manifestes

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS 
3 . GENERALITE
3.1. Check-list
3.1.1. Définition
3.1.2. Historique
3.1.3. Description
3.1.4. Intérêt
3.2. Mécanisme et physiologie de l’accouchement
3.2.1. L’engagement
3.2.2. Descente et rotation dans l’excavation
3.2.3. Expulsion
4. METHODOLOGIE
4.1. Cadre d’étude
4.1.1. Description de la région
4.1.2. Historique de l’HFD
4.1.3 .Service de gynécologie et d’obstétrique
4.2. Type d’étude 
4.3. Période d’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Echantillonnage
4.5.1. Critères d’inclusion
4.5.2. Critères de non inclusion
4.6. Collecte des données
4.7. Taille de l’échantillon
4.8. Plan d’analyse et traitement des données
5. RESULTATS
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
7. CONCLUSION ETRECOMMANDATIONS
8. REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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