UTILISATION DE DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT

Les documents oraux

                Ce sont les témoignages qui peuvent être faits par des témoins directs d’un évènement. Ils existent donc pour des périodes récentes comme le récit, les enregistrements sonores,… Ces sources orales peuvent être enregistrées afin d’être conservées. Exemple de documents oraux : Roger Joly, ancien résistant et déporté témoignant devant les élèves du collège Porte du Médoc (souvenir de la résistance au nazisme)

Interprétation d’un document écrit

1-Identifier la nature et le type du document : Les documents écrits sont de différentes natures: loi, contrat, lettre, article de journal, manifeste, ouvrage sur un sujet donné, roman ou transcription d’un témoignage ou d’un discours. Un document peut relater des faits, exprimer une opinion (celle de l’auteur ou d’une autre personne). Le document peut être de type manuscrit (écrit à la main) ou de type imprimé (reproduit par un procédé mécanique). Il peut être un extrait ou un document intégral (complet).
2- Repérer le nom de l’auteur et sa fonction (historien, journaliste, personnage politique ou religieux, etc.): cela aide à comprendre le contexte dans lequel le document a été produit ainsi que les motivations de l’auteur.
3-Repérer la date ou autres repères de temps.
4-Établir s’il s’agit d’un texte d’époque ou non: document primaire ou secondaire. On peut reconnaître un document primaire lorsque la personne qui écrit ou qui créé le document est un témoin direct de la scène ou de l’événement. La date de publication des documents peut nous donner de bons indices en ce sens. Par contre, un document secondaire est un document qui analyse les documents primaires. On retrouve dans cette catégorie les écrits des historiens ou des chercheurs qui analysent ou qui commentent les journaux.
5- Lire le titre et décoder l’information qu’il contient.
6-Déterminer l’idée principale: résumer la pensée ou le message de l’auteur en une phrase complète.
7-Prendre en notes les idées importantes, les regrouper et les synthétiser: le découpage du texte en paragraphe est un bon moyen de ne rien oublier quand on fait un résumé.
8-Mettre le document en relation avec d’autres et comparer l’information tirée de plusieurs documents.

Prédominance de la méthode traditionnelle

                En parlant de méthode d’enseignement, l’enseignant varie ses méthodes d’enseignement mais en général il pratique la méthode magistrale qui est basée sur la technique impositive. A ce moment là, le professeur est donc le seul détenteur et producteur de savoir, il n’y a pas beaucoup d’échanges d’idées entre les élèves et le maître. La participation verbale des élèves est régie et réglée par le professeur. On peut dire que la fonction d’imposition et d’organisation domine. Cette méthode utilisée par le professeur ne profite pas aux élèves car ils n’ont pas l’occasion de procéder à leur propre apprentissage, ils ne peuvent pas s’exprimer et tester. Quoi qu’il en soit, questionné sur le choix pédagogique, l’enseignant rapporte que cela est dû à l’insuffisance de documents et d’outils didactiques mais aussi au manque de temps et du sureffectif des classes d’où le recours aux méthodes magistrales, aux modèles transmissif ou aux modèles d’enseignement direct. Autrement dit, aux méthodes traditionnelles. Selon Jacqueline Le PELLEC et Violette MARCOSA (1991, p.66) : « la méthode la plus pratique et la plus fréquente est la méthode dite traditionnelle ». Cette méthode, la plus classique, comporte durant une séance l’interaction Maître/élèves qui reste presque à sens unique. « Cette méthode consiste au professeur à suivre une démarche de type magistral. Elle se justifie par le postulat de transmissibilité du savoir de celui qui sait à celui qui ignore. Ce qui prime ici c’est la logique d’exposition, sa clarté, sa richesse et non la logique de réception. ». Cette pédagogie remonte à la scolastique du moyen âge, à une époque où les livres se faisaient rares et la parole du maître l’unique source du savoir.

Multiplication des manuels scolaires

          Avant 1972, chaque élève disposait de plusieurs livres pour étudier en classe. Il va sans dire que presque la totalité des enfants maîtrisait la technique d’usage des livres. Malgré l’évolution à une vitesse fulgurante des technologies de l’information, les manuels scolaires sont restés jusqu’à présent irremplaçables et restent les supports didactiques les plus employés tant du côté des élèves que des enseignants. En raison de la multiplicité des fonctions positives de ce type de document, il est nécessaire de relancer la production des manuels scolaires. L’Etat doit continuer de fournir davantage des documents, et de renforcer les centres de documentation existants, afin de résoudre les problèmes posés par le manque des manuels et des livres des maîtres par exemple. L’approvisionnement en livres et manuels dans la bibliothèque scolaire devrait aussi s’accompagner de la possibilité de prêt par les élèves. On doit élargir aussi les salles où les élèves peuvent apprendre leurs leçons par manque de conditions suffisantes d’études à la maison. Pour le cas des élèves en particulier, chacun devrait en disposer et gratuitement. Vu le coût exorbitant des éditions, la réalisation d’un tel projet appelle l’intervention de l’Etat pour financer les travaux. Le Ministère de tutelle devrait accélérer le processus de production de manuels scolaires déjà lancé depuis février 2004, notamment pour le niveau lycée, afin de maintenir le ratio d’un manuel scolaire par matière et par élève. Il faudra aussi redynamiser le phénomène des bibliothèques scolaires par l’achat de manuels destinés aux élèves car non seulement les manuels existant au lycée intéressent presque tous les enseignants, mais ils s’avèrent aussi suffisants. Gérard Charnoz explique l’importance de la bibliothèque en affirmant : « une bonne bibliothèque est une contribution essentielle à l’auto éducation d’un élève » (CHARNOZ (G), 1960, p.156). La dotation de la bibliothèque du lycée par des livres pour professeurs est également vivement sollicitée. Il est important, ici, de rappeler l’importance du manuel dans l’enseignement car le savoir scolaire dépend des manuels, ce savoir est construit par l’enseignant hors de la classe et qui sera mis en œuvre pour que l’élève apprenne. En tout cas, les manuels sont des livres qui retracent des fonctions multiples, et comme le souligne Henri Moniot (1993, p.199) : « le manuel scolaire est un objet foisonnant, multiple et fascinant, compagnon fort de la scolarité ». Le manuel remplit diverses fonctions, il est réservoir d’information, référence d’un savoir, trésor de leçons, de révision et d’exercices, voire instrument d’apprentissage. Car on pourrait même dire que les élèves arrivent facilement à comprendre les informations livrées par ce genre d’ouvrage.

Recyclage et stage de formation pour les enseignants

                A Madagascar, depuis 1992, la formation continue est organisée sous forme de stages modulaires à l’intention des enseignants. Conçue dans le cadre de l’amélioration qualitative de l’enseignement, la formation continue est un prolongement nécessaire de la formation initiale des enseignants car elle cherche à approfondir à la lumière de la pratique ce que la formation initiale n’a pas pu réaliser. Elle comporte deux volets, celui du recyclage et du perfectionnement. Le premier se fixe pour but l’actualisation des connaissances au point de vue de la méthode et du contenu. Le second vise l’amélioration de la capacité de l’agent et l’optimalisation des acquis des enseignants ainsi que l’amélioration de leurs potentialités respectives. Alors, face à ces importances de la formation, les stages de formation sont nécessaires afin de mettre les enseignants à la hauteur de nouvelles méthodes pédagogiques et des exigences des changements fréquents des programmes. L’état devrait aussi généraliser les séances de formation réservées aux enseignants comme il en est le cas actuellement pour les enseignants des EPP, et des CEG. Les stages de formation sont organisés au niveau des Circonscriptions Scolaires de toutes les Provinces. Il en est ainsi pour les encadreurs qui devraient disposer du maximum de moyens pour assister leurs collègues. Toutefois, l’enseignant ne devra pas attendre de stage pour s’auto former car « un enseignant de vocation a la passion de perfectionner en permanence son art d’enseigner» (MECAIRE (F), 1993, p .100) Cette formation ne se réalise qu’au sein des Ecoles et Instituts spécialisés (ENS, INFP, …). Pourtant, « elle doit se poursuivre pendant la carrière et prend la forme d’une formation permanente, c’est-à-dire formation cyclique régulier réservé à tout enseignant en activité. La formation intéresse à la fois la culture générale et la connaissance dans la discipline » (MECAIRE (F), 1993, p.48) Remarquons aussi le lien très important entre la formation du maître et la motivation des élèves, car cette motivation dans l’apprentissage de l’histoire dépend de la capacité du professeur et sa manière de conduire un cours, elle dépend également des élèves mêmes. Donc, à part l’expérience pratique d’enseignement, la formation des enseignants est tellement nécessaire car « la familiarité avec les matières enseignées, la compétence acquise dans le maniement de certains procédés comme l’animation du groupe classe et l’utilisation de la technologie de l’éducation sont au cœur de la plupart des programmes de formation des maîtres » (CRAHAY (M) et LAFONTAINE ( D), 2000, p.48.)

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie: LA PLACE DES DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE
Chapitre 1 : DEFINITION DES CONCEPTS
I- Histoire
A- Origine de l’histoire
B- Sources de l’histoire
II- Document
A- Sens étymologique
B- Sens actuel
C- Pour les historiens
III- Outils didactiques
Chapitre 2 : LA RELATION DES DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES AVEC L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE
I- Les types de documents en histoire
A- Les documents écrits
B- Les documents oraux
C- Les documents iconographiques
D- Les documents archéologiques
E- Les documents audiovisuels
II- Les fonctions des documents
A- Les documents comme illustration de la leçon
B- source d’information
C- support d’évaluation
III- Le choix des documents
Chapitre 3: L’EXPLOITATION DES DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES DANS LE PROCESSUS D’APPRENTISSAGE
I- L’exploitation des documents durant la pratique de classe
A- Observation
B- Analyse ou réflexion
C- Synthèse
II- Les modèles didactiques de l’utilisation des documents
III- Interprétation des documents
A- Interprétation d’un document écrit
B- Interprétation d’une carte
Deuxième partie: PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT ET QUELQUES PROBLEMES DE DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES AU NIVEAU DU LYCEE
Chapitre 4: PRESENTATION DE LA ZONE ETUDIEE
I- Ouverture et localisation du lycée
II- Etat des lieux
A- Description du lycée
B- Etats de lieux
C- Situation du personnel
1- Personnel administratif
2- Personnel enseignant
3- Les apprenants
Chapitre 5: LES PROBLEMES AU NIVEAU DU LYCEE
I- Les problèmes liés à la documentation
A- Pénurie de supports didactiques et de documents de l’enseignant
B- Déficience de moyen de documentation des élèves
1-Les fichiers
2- Le coût des livres
II- Situation de l’établissement
A- Les mobiliers
B- Les méthodes d’enseignement du professeur
1- Prédominance de la méthode traditionnelle
2- Utilisation de polycopies: une autre facette de la pédagogie traditionnelle
3- La non-maîtrise du français
III- Problèmes d’ordre institutionnel
A- Sur le plan politique
B- Sur le plan budgétaire
Troisième partie: PROPOSITION DE SOLUTIONS POUR L’AMELIORATION DE L’UTILISATION DES DOCUMENTS ET OUTILS PEDAGOGIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE
Chapitre 6: AU NIVEAU DE L’INFRASTRUCTURE MATERIELLE
I- Recherche de partenariat
II- Multiplication des manuels scolaires
Chapitre 7: SOLUTION POUR L’UTILISATION DES DOCUMENTS ET OUTILS DIDACTIQUES
I- A l’intérieur du lycée
A-Du côté des élèves
1-La documentation ou lecture
2-Cours particulier de français
3-L’accès aux médias et aux nouvelles technologies de l’information
B-Du côté des enseignants en classe
1-Mise en jeu de l’activité gestuelle
2-La diversification des outils ou documents utilisés
a- Une source de motivation
b- Gérer les difficultés scolaires
3- Sensibilisation des élèves
C-Du côté des Chefs d’établissement
1-Le suivi de l’exécution du programme scolaire
2-Organisation de sorties pédagogiques
II- A l’extérieur du lycée
A-Du côté des enseignants
1-Recyclage et stage de formation pour les enseignants
2-Renforcement des échanges périodiques
B-Du côté des élèves
C-Du côté de l’Etat
1-Sur le plan politique
2-Sur le plan budgétaire
CONCLUSION GENERALE

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