Urbanisation et transformation des terres agricoles

Urbanisation

   L’urbanisation d’après BEAUJEU-GARNIER. J (1980) est le « le mouvement de développement des villes, à la fois en nombre et en taille, numérique et spatial, il concerne tout ce qui est lié à la progression directe du phénomène urbain, et transforme peu à peu les villes ou les banlieues et souvent les deux. ». Dans une définition plus détaillée, ROBINEAU. C (1974) considère que l’urbanisation se rapporte à deux choses selon que l’on se place du point de vu de l’espace ou de la population. « L’urbanisation peut être-et est-conçue comme l’extension au milieu rural environnant des caractères urbains ou des fonctions urbaines. (…). L’urbanisation peut être et est- conçue comme l’extension du mode de vie urbain dans le milieu rural environnant ». Tout comme ROBINEAU, FRIEDMANN. J. R et CLAVAL. P considère que le terme urbanisation recouvre deux aspects complémentaires : « – l’urbanisation physique ou géographique la concentration géographique de la population et d’activités non agricoles dans un milieu urbain de forme ou de taille ; – l’urbanisation globale ou sociologique, la diffusion générale de valeurs, de comportements, d’organisation et d’institutions urbains. ». La définition de l’urbanisation est d’une très grande complexité. En effet, l’urbanisation ne se limite pas seulement à un développement en nombre et en taille de la ville ni au simple fait d’extension démographique et spatiale. Il faut prendre en compte toutes les dimensions qui font de la ville un espace multifonctionnel : la dimension politique, économique sociale et culturelle. L’urbanisation est comprise comme un processus de transformation de l’espace rural en un espace à caractère urbain, par la création d’équipements, de routes, de logements d’activités commerciales et industrielles.

Urbain

   L’espace urbain se caractérise par « la largeur des rues et des places, au nombre des maisons de deux étages et plus, à un certain cachet architectural et surtout au contraste entre le noyau central et les parties périphériques où la fonction agricole reste exclusive. En même temps, la proportion des travailleurs d’industrie s’élève. » SORRO. M (1952). Dans le ROBERT, c’est la ville, ce qui s’oppose au rural. L’encyclopédie géographique THEMA donne une définition plus générale de l’urbain en tenant en compte trois séries de critères. Le plus rependu est une concentration minimale de population agglomérée, mais les seuils retenus différent largement d’un pays à l’autre : 200 habitants à Ouganda, 30000 habitants au Japon. Le deuxième critère prend en compte les fonctions de la ville : fonction administrative. D’autres définitions font appel à des critères paysagers, comme la densité de l’espace bâti, la taille des bâtiments, l’existence de rues pavées, de place éclairées. Cependant, ville et urbain ne sont pas considérés comme des synonymes, selon LOUISET. O. « ce qui est habituellement présenté comme spécifiquement urbain (concentration démographique, accessibilité, ampleur du bâti) est interprété comme la négation de la ville traditionnelle. ». La ville de manière objective est selon l’urbaniste BEAUJEU-GARNIER. J « une concentration d’hommes, de besoin, de possibilités de toutes sortes (travail, information,…), ayant une capacité d’organisation et de transmission, est à la fois sujet et objet. ». D’après CHUDACOFF. P. H (1977) la ville est un terme difficile à donner une définition exacte. Il définit les villes comme « des communautés, constituées par des concentrations de populations, qui gèrent et coordonnent un ensemble d’activités importante » . Cette définition est basée selon l’auteur sur quatre critères principaux : la densité de la population ; concentration des personnes, des biens et services ; la complexité de la vie sociale ; goûts et intérêts caractérisent les mœurs des citadins. L’urbain constitue ainsi un espace caractérisé par une organisation économique et structural qui concentre l’essentiel des services et des industries. Il est constitué par un centre, une banlieue et une périphérie. Il est différent du rural

Agriculture

   Dans le ROBERT, l’agriculture est défini comme étant « culture du sol et, de manière générale, ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l’homme. ». Selon RATINEAU. J, « l’agriculture est l’art de produire par le travail du sol, des matières vivantes végétales destinées à l’alimentation humaine, à la nourriture des animaux domestiques et à l’approvisionnement de certaines industries. ». Elle est donc cette activité par laquelle, l’humanité survie. Par contre, cette activité est aujourd’hui menacée par le changement climatique, son abandon par les ruraux et l’utilisation des espaces agricoles au profit d’habitats.

Présentation de la zone d’étude

   Tivaouane Peulh – Niagha est une commune située à 30 km du centre-ville de Dakar. Elle est limitée au Sud-Est par la commune de Bambilor, à l’Ouest par la commune de Keur Massar, au Nord par l’Océan Atlantique et au Sud par la Sangalkam et Niakoulrap. La commune est composée de cinq villages et quatre cités. Tivaouane Peulh – Niague est une création récente. Elle était érigé en communauté rurale en 2011 par le décret 2011-706 du 06 Juin 2011 en remplacement du décret 2011-427 du 29 Mars 2011 portant création de communes et de communautés rurales dans le département de Rufisque, région de Dakar. C’est en 2013 avec l’entré en vigueur de la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 19 portant code général des collectivités locales que Tivavouane peulh est érigé en commune. Tivaouane peulh – Niague fait partie de la zone des Niayes, une zone géographique constituée de dunes et de dépressions. Cette bande côtière qui va de Dakar à Saint-Louis, long de 180 km, présente des caractéristiques favorables à la production maraîchère. Elle assure à elle seule près de 80% de la production nationale en légumes frais. D’où son importance capitale pour Dakar et son hinterland.

Aspect socio-économique

   La population de Tivaouane-Peulh – Niague, la population s’activent autour du secteur primaire, secondaire et tertiaire. Le secteur primaire est dominé par l’agriculture. Sur le plan agricole, Tivaouane Peulh – Niague est l’un des principaux pourvoyeurs de produits agricoles de Dakar. Cet état de fait est dû, en grande partie, par la fertilité des sols et leur nature meuble qui favorisent le développement des cultures maraîchères. Cette activité est le plus souvent pratiquée par des étrangers PLD Sangalkam (2009). Cette zone est aussi caractérisée par la pratique de l’élevage extensif. Il est pratiqué en grande partie par les peulhs. L’élevage traditionnel et extensif produit l’essentiel des produits alimentaires comme la viande, le lait. Mais aussi participe à la fertilisation des sols, pour le maraîcher, grâce aux matières organiques des animaux. Cependant, cette activité prend progressivement du recul du fait de l’avancée du front urbain. Une autre forme d’élevage se pratique également dans la zone, appelé élevage moderne. Il est pratiqué par des privés dans des fermes. La pêche est également une des activités qui caractérise cette population. La position géographique de la localité, avec la présence de la mer et du lac rose donne l’opportunité aux populations de pratiquer cette activité. Le secteur secondaire est matérialisé par l’artisanat, le tourisme et l’industrie extractive. Ces activités se développent de plus en plus dans cette zone grâce à l’attraction du lac et la forte croissance démographique notée dans la localité. Le Lac rose est un site attractif. Chaque année des milliers de touristes viennent en visite sur le site. De ce fait, une partie de la population profite de sa rentabilité. Certains même abandonnent l’agriculture pour se concentrer sur le tourisme. Le lac offre également grâce à son fort teneur en sodium l’opportunité aux populations d’exploiter le sel dont la production annuelle se situe entre 100 et 120.000 tonnes. Le secteur tertiaire est dominé par le transport, le commerce et les services. Ce secteur est en pleine croissance dans cette zone.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE:CADRE LOGIQUE DE LA RECHERCHE
I-Revue critique de la littérature
II-Problématique
1. Contexte
2. Justification
3. Question de recherche
III-Cadre théorique et opératoire
IV-Méthodologie
1- la recherche documentaire
2- la collecte de données
a- les enquêtes de ménages
3- traitement et analyses des données
V-Présentation de la zone d’étude
1.Le milieu physique
a. Le relief
b. Le climat
c. Les types sols
d. La végétation et la faune
e. Les ressources en eau
2.Le milieu humain
a. Historique et évolution de la population
b. Aspect socio-économique
c. La structure démographique
Deuxième partie:Tivaouane-Peulh – Niague : mutation d’un espace rural à forte croissance
Chapitre I : Tivaouane Peulh – Niague, un espace urbain
I-La dynamique démographique
1.Répartition spatiale de la population
2.Structure de la population
II-Les mouvements migratoires
III-Les Dynamiques spatio-économiques
Conclusion partielle
Chapitre II : les mutations de Tivaouane Peulh – Niague
I-Les mutations socio-économiques
1. La mobilité sociale
2. Les mutations économiques
II-Les mutations spatiales
1.Rythme de la croissance démographique
2.La densité de la population
3.La morphologie du bâti
Conclusion partielle
Troisième partie :Tivaouane-Peulh – Niague : Dysfonctionnements de l’espace à réorganiser
Chapitre I : conséquences de la transformation des terres agricoles de Tivaouane Peulh – Niague
I-Mutation des terres agricoles
II-Problème d’organisation de l’espace
III-Les problèmes fonciers
Conclusion partielle
Chapitre II : Restructuration urbaine et régularisation foncière
I-La restructuration des espaces irréguliers
II-La régularisation foncière
III-Les contraintes
Conclusion partielle
Conclusion générale

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