Lโespace humaine a la particularitรฉ de sโadopter ร tous les biomes. Elle a modifiรฉ les รฉquilibres naturels, ce qui entraine malheureusement des consรฉquences dรฉsastreuses pour sa propre existence. Lโhistoire nous apprend que dรฉjร , dรฉs lโรขge de la pierre taillรฉe, nos ancรชtres modifiaient lโenvironnement pour rรฉpondre ร leurs besoins. Progressivement avec le dรฉveloppement technique, lโhomme a agi encore plus sur le monde qui lโentour ; et le modifie, le faรงonne ร sa guise, sans parfois se soucier des consรฉquences inรฉvitables que son action entraine. La concentration et ladiversification des activitรฉs tertiaires deviennent de plus en plus importantes. La pression dรฉmographique sโaccroรฎt ร un rythme exponentiel. On aboutit ร une occupation du sol, une consommation dโespace rapide.
Le rythme accรฉlรฉrรฉ de lโurbanisation a transformรฉ les villes Ouest-africains en de vรฉritables fourmiliรจres humaines. En effet, cette forte concentration humaine qui sโest fait de maniรจre brutale et rapide, ne permet pas aux autoritรฉs locales plus prรฉcisรฉment, de faire suivre la demande en services sociaux de base : eau, santรฉ, รฉducation assainissement etc. Cette situation particuliรจre ร lโurbanisation sโexplique par le fait que celle-ci sโest produite sans dรฉveloppement รฉconomique significatif . La croissance des villes sรฉnรฉgalaises est due principalement ร des causes historiques et aux mouvements rรฉcents des populations. Le dรฉveloppement des villes rรฉgionales se heurte ร des difficultรฉs. Une morphologie inadaptรฉe laisse voir les effets de la brutalitรฉ croissante de la population urbaine et de lโinsuffisance des infrastructures dโaccueil, malgrรฉ de nombreux programmes dโappui au dรฉveloppement urbain. De lร , sโinstalle les problรจmes de lotissement, de remodelage รฉquilibrรฉ et dโassainissement que cela induit de mรชme, il ya une diversification fonctionnelle insuffisante ou inexistante. Des lors, nous sommes en prรฉsence des centres qui ne sont une construction urbaine que par leurs effectifs et non leurs activitรฉs .
Le fossรฉ qui existe entre les pays dรฉveloppรฉs et les pays en dรฉveloppement, entre le milieu urbain et le monde rural est รฉnorme en matiรจre dโaccรจs aux services sociaux de base. Au sein mรชme de diffรฉrentes parties dโune mรชme agglomรฉration, on peut noter des disparitรฉs considรฉrables dans les conditions dโaccรจs aux services sociaux de base. Si dans les pays dรฉveloppรฉs la question a รฉtรฉ rรฉsolue depuis longtemps, force est de constater que les pays en voie de dรฉveloppement peinent encore ร travers des solutions de mitigation.
Au Sรฉnรฉgal, lโaccรจs aux services sociaux de base ร savoir, la santรฉ lโรฉducation et lโaccรจs ร lโeau potable a toujours suscitรฉ lโintรฉrรชt des autoritรฉs. Aussi bien dans le secteur de la santรฉ, de lโรฉducation que de lโeau, le pays a eu ร participer ร plusieurs rencontres internationales et ร organiser des รฉchanges au niveau national autour de ces diffรฉrentes problรฉmatiques.
Pour la question de la santรฉ, en plus de lโadhรฉsion du pays ร lโorganisation mondiale de la santรฉ(OMS) et sa participation aux diffรฉrentes rencontres organisรฉes par ladite organisation, le Sรฉnรฉgal a รฉlaborรฉ des lois aboutissant ร la restructuration du systรจme sanitaire. Cโest dans ce cadre quโil a participรฉ ร la rencontre dโALMA-ATA (capitale de Kazakhstan) du 06 au 12 septembre 1978et que la confรฉrence nationale sur les postes de santรฉ a รฉtรฉ organisรฉe en 1997 pour faire lโรฉtat des lieux et dรฉterminer les principales fondamentales du secteur sanitaire . Ainsi, plusieurs politiques telles la gratuitรฉ des soins ร lโaccouchement et de la cรฉsarienne ont รฉtรฉ introduites en 2005 . Cependant, ces politiques restent trรจs restrictives dans la mesure oรน elles nโont ciblรฉ que les rรฉgions dites trรจs pauvres.
Au moment oรน les pays dรฉveloppรฉs sont tournรฉs vers le dรฉveloppement des connaissances technologiques et ont dรฉpassรฉ le stade de lโรฉducation classique, cโest-ร -dire savoir lire et รฉcrire, les pays en voie de dรฉveloppement enregistrent encore des taux trรจs รฉlevรฉs dโenfants non scolarisรฉs. En effet, le Sรฉnรฉgal, ร lโinstar des pays en voie de dรฉveloppement, est caractรฉrisรฉ dโune part par la faiblesse des taux de scolarisation des enfants et dโautre part, par des disparitรฉs entre la ville et la campagne et entre les diffรฉrentes communes dโune mรชme ville. Cโest pourquoi, ยซ la phase numรฉro deux des OMD qui consistait ร donner dโici deux mille quinze (2015) tous (sic) les enfants, garรงons et filles, la possibilitรฉ de boucler un cycle รฉtait trรจs mรฉdiatisรฉe ยป .
CONTEXTE ET JUSTIFICATIONย
contexte
Les pays en dรฉveloppement (PED) sont confrontรฉs ร une dรฉmographie galopante qui compromet le plus souvent leurs efforts en matiรจre de dรฉveloppement รฉconomique et social. Cette dรฉmographie se manifeste gรฉnรฉralement par lโaccroissement exponentiel des villes au dรฉtriment des campagnes. Lโexplosion urbaine, telle quโelle sโest manifestรฉe en Afrique durant ces deux derniรจres dรฉcennies, est ร la base de nouvelles formes dโobstacles au dรฉveloppement inhรฉrente au dรฉsรฉquilibre crรฉant entre lโaugmentation des besoins des populations et lโinsuffisance de moyens des pouvoirs publics.
Le Sรฉnรฉgal nโรฉchappe pas ร ce phรฉnomรจne et est, en plus, caractรฉrisรฉ par le poids de Dakar qui polarise la majeure partie des activitรฉs industrielles et des services du pays avec notamment 21% de la population sur 0,5% de la superficie du territoire. Selon la direction de la prรฉvision et des statistiques (DPS) en 2002, 40,7% de la population vit dans les villes, encore que soutient cette mรชme source, si la tendance nโest pas renversรฉe dโici une dรฉcennie, cโest plus la moitiรฉ de la population qui sera concentrรฉe dans les centres urbaines. En effet, au cours des quarante derniรจres annรฉes, le Sรฉnรฉgal a vu se dรฉvelopper de maniรจre impressionnante un phรฉnomรจne qui jusque lร ne sโรฉtait manifestรฉ quโavec peu de force ; lโurbanisation.
Mais dans la plupart des villes des pays en dรฉveloppement(PED), lโurbanisation rapide et incontrรดlรฉe a provoquรฉ le dรฉveloppement de vastes espaces dโhabitats spontanรฉs dรฉpourvus de rรฉseaux techniques. Cette situation est beaucoup plus inquiรฉtante dans la plupart des villes du continent Africain oรน les populations sโinstallent de faรงon anarchique dans des zones destinรฉes ร accueillir des รฉquipements publics ou dans des lotissements dรฉpourvus en infrastructures sociales. Les populations vivants dans ces milieux se trouvent confronter ร de nombreux problรจmes pour satisfaire leurs besoins en termes de services sociaux de base. Dโoรน la nรฉcessitรฉ dโamรฉnager ces nouveaux espaces enfin de favoriser leur intรฉgration et leur รฉpanouissement. Un transfert massif de populations sโeffectue et se poursuit au profit dโagglomรฉration dont la taille ne cesse de croรฎtre. Les villes ont grandi ร un rythme nulle part atteint, dโune maniรจre aussi gรฉnรฉrale et qui introduit dans la structure urbaine des caractรจres spรฉcifiques. Tantรดt elles sont bรขties en respectant certains rรจgles dโurbanisme, tantรดt de maniรจre spontanรฉe. Dโoรน la formation de paysages variรฉs, ou contrastent des groupes sociaux aux modes et revenus bien diffรฉrents. Le phรฉnomรจne de lโurbanisation a entrainรฉ une modification dans lโorganisation et la rรฉpartition des hommes dont les consรฉquences au plan spatial sont multiples.
Le niveau de dรฉveloppement dโune contrรฉe se mesure dโabord et avant tout par lโexistence et la qualitรฉ des services sociaux de base. Ces services aux administrรฉs vitaux du reste, sont constituรฉs par ordre dโimportance, par la fourniture en eau potable, en infrastructures et en รฉquipements sanitaires et scolaires. Ils demeurent des indicateurs de dรฉveloppement et sont, sans nul doute, mesurables ร travers lโรฉpanouissement de la population. En effet, nombreux sont les pays africains et asiatiques pour la plupart, qui ne parviennent pas ร garantir ร leurs populations lโaccรจs auxdits services. Pour venir ร la rescousse des pays dits en voie de dรฉveloppement, les institutions internationales, conscientes que le dรฉveloppement ne peut รชtre envisagรฉ sans que les services de premiรจres nรฉcessitรฉs ne soient assurรฉs pour tous, se sont fixรฉs des objectifs, notamment lโatteinte des objectifs du millรฉnaire pour le dรฉveloppement (OMD) ร des horizons temporels bien dรฉfinis afin de rรฉduire la pauvretรฉ. Ces objectifs sont entre autres lโaccรจs aux soins de santรฉ de base, lโaccรจs ร lโeau potable, ร lโรฉducation etc.
PROBLEMATIQUE
CADRE THEORIQUE
Il ne faut pas cesser de rappeler une banalitรฉ, dont pourtant on tend souvent ร celer lโimportance actuelle et future. Aujourdโhui et pour la premiรจre fois de lโhistoire de lโhumanitรฉ, plus de la moitiรฉ de la population du globe cโest-ร -dire plus de 3 milliards de personnes, vit dans des ensembles urbains. Ainsi, les espaces urbanisรฉs deviennent tout ร la fois lโhabitat du plus grand nombre dโhumains. Lโurbanisation est bien un phรฉnomรจne global, qui concerne toutes les รฉchelles. Pour autant, lโurbain nโest pas un sous produit de la ยซ globalisation ยป, mais un vecteur principal de construction du monde.
Le monde connait depuis le milieu du XXe siรจcle une trรจs forte accรฉlรฉration de lโurbanisation, qui se traduit par lโaccroissement de la population, de la taille et des activitรฉs des villes. Cependant, cette croissance urbaine pose de nombreux problรจmes, surtout dans les pays du tiers monde. Lโรฉvolution des pays du tiers monde est bien diffรฉrente de celles des pays dรฉveloppรฉs. En effet, le mouvement dโurbanisation y est en plein essor, la population des villes augmentant beaucoup plus vite que la population totale. Cette trรจs forte croissance est appelรฉe explosion urbaine pour souligner lโaspect rapide et massif du phรฉnomรจne.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE
I-CONTEXTE ET JUSTIFICATION
A) Contexte
B) Justification
II-PROBLEMATIQUE
A) Cadre Thรฉorique
B) Discussion Conceptuelle
C) Les Objectifs
1) Objectif gรฉnรฉral
2) Objectifs spรฉcifiques
D) Les Hypothรจses
III-METHODOLOGIE
A) La Revue Documentaire
B) Enquรชtes de Terrain
a) Enquรชtes quantitatives
b) Enquรชtes qualitatives
C) Traitement de Donnรฉes
D) Tableau dโรฉchantillonnage
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION CADRE HUMAINE- PHYSIQUEASPECTS SOCIOCULTURELS ET ECONOMIQUES
CHAPITRE I : CADRE HUMAINE
1- Crรฉation et Peuplement de la ville de Mbour
2- Le Dรฉcoupage en quartiers
CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE
1- Le Relief et Gรฉologie
2- Le Climat et la Vรฉgรฉtation
3- Lโhydrologie
CHAPITRE III : CADRE SOCIOCULTUREL ET ECONOMIQUE
A- CADRE SOCIOCULTUREL
A-1 Rรฉpartition par ethnie des chefs de mรฉnages
A-2 Rรฉpartition par รขges des chefs de mรฉnages
A-3 Rรฉpartition par sexe des chefs de mรฉnages
A-4 Situation matrimoniale des chefs de mรฉnages
A-5 Taille des mรฉnages
A-6 Type dโhabitat
A-7 Mode dโacquisition du terrain
B- CADRE ECONOMIQUE
B-1 La Pรชche
B-2 Le Tourisme
B-3 Le Commerce et lโAgriculture
B-4 LโArtisanat
B-5 Le Transport
B-6 Situation professionnelle des chefs de mรฉnages
B-7 Domaines dโactivitรฉs des chefs de mรฉnages
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : LE PROCESSUS DโURBANISATION
CHAPITRE I : CADRE DEMOGRAPHIQE ET ECONOMIQUE DE LโURBANISATION
CHAPITRE II : PROCESSUS DโURBANISATION
1- Extension spatiale de la Ville de Mbour
2- Evolution di acronyme de la commune de Mbour de 1960 ร 2000
3- La pรฉriodicitรฉ de lโoccupation du terrain de la zone dโรฉtude
4- Extension spatiale de Mbour en 2013
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : LโACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LES ZONES PERIPHERIQUES DE LA COMMUNE DE MBOUR
CHAPITRE I : LโACCES A LโEAU
1- Source dโapprovisionnement en eau de boisson
2- Source dโapprovisionnement en eau pour les tรขches domestiques
3- Distance et durรฉe dโapprovisionnement en eau du robinet
4- Distance et durรฉe dโapprovisionnement en eau de puits
CHAPITRE II : LโACCES A LโEDUCATION
1- Analyse gรฉnรฉrale des structures scolaires (Publiques et Privรฉes)
2- Distance dโaccรจs aux รฉtablissements scolaires รฉlรฉmentaires
3- Distance dโaccรจs aux รฉtablissements moyen et secondaire
4- Durรฉe dโaccรจs aux รฉtablissements moyen et secondaire
CHAPITRE III : LโACCES A LA SANTE
1- Type de mรฉdecine frรฉquentรฉ
2- Type dโรฉtablissement sanitaire frรฉquentรฉ
3- Qualitรฉ de soins
4- Distance dโaccรจs aux services de santรฉ primaire
CHAPITRE VI : RรLE DE LA COMMUNE DANS LA GESTION DES SERVICES SOCIAUX DE BASE
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE