Une nouvelle terminologie apparaît : l’élève à besoins éducatifs particuliers
Avant toute chose, il convient de s’intéresser à la signification du terme« élève à besoins éducatifs particuliers ».
La notion de « besoins éducatifs particuliers » est d’origine anglo-saxonne. Elle est née en 1978 lorsque la commission Warnock propose la non utilisation de la Classification Internationale des Déficiences (CID) établie par l’OMS .Ce concept se centre sur l’analyse des besoins de l’enfant et sur les réponses apportées par le système scolaire et est usité pour la première fois en France en 1989 dans la loi d’orientation sur l’éducation.
D’un point de vue mondial, l’éducation des personnes ayant des besoins éducatifs spéciaux au sein des écoles ordinaires est promue dès 1994 avec la Déclaration de Salamanque . Cette dernière réaffirme le droit de toute personne à l’éducation, tel qu’il est énoncé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et formule des orientations pour passer de l’éducation traditionnelle dite « spéciale », destinée aux élèves déficients, à une éducation « inclusive » pour des enfants considérés comme ayant des « besoins éducatifs particuliers ».
Contexte local de l’étude
Afin de répondre à ma question de départ, j’ai choisi de diriger ma recherche au sein d’un lycée général et technologique et plus particulièrement du lycée polyvalent Albert Camus situé à Nantes où j’effectue mon année de stage en tant que professeure d’EconomieGestion.
Le lycée Albert Camus a ouvert ses portes en 1969 et est situé à l’Ouest de Nantes entre les quartiers Bellevue et Chantenay. Cette information sur la zone géographique où il se trouve est importante afin de mieux comprendre la typologie du public élève et la problématique des élèves à besoins éducatifs particuliers.
En effet, A. Camus intègre des élèves venant d’horizons différents que ce soit en termes d’origine sociale ou territoriale puisque son secteur amène un public en provenance des villes de Couëron, Basse Indre, Saint Herblain et les quartiers de Bellevue et Chantenay.
Il est d’ailleurs considéré comme un lycée implanté dans un quartier dit « sensible » d’où l’importance de répondre aux besoins des élèves.
Le lycée compte, pour la rentrée 2016, 796 élèves dont 605 en post bac et 191 étudiants dans les trois BTS proposés par l’établissement. On constate que 37,3% des parents d’élèves proviennent de la CSP ouvriers et inactifs et que plus de 18 % des élèves à la rentrée en seconde générale ont un retard dans leur scolarité d’un an et plus. C’est pourquoi le lycée a créé un dispositif de réussite scolaire spécifique.
Au-delà de ces chiffres, la zone géographique du lycée fait que de nombreux élèves allophones font parties du lycée. Pour répondre à cette affluence, le lycée a créé une UPE2A en septembre 2015 rebaptisé Classe Monde.
Enfin, une dizaine d’élèves bénéficient à la rentrée d’un PAP / PAI du fait pour certains de la présence de Dys.
Du fait de l’existence dans l’établissement de dispositifs et plans cités précédemment, je souhaite m’intéresser à la mise en place et aux moyens accordés pour les élèves à besoins éducatifs particuliers en lien avec leur réussite.
Pour ce mémoire, j’ai travaillé sur les élèves à besoins spécifiques particuliers se trouvant dans la classe UPE2A ou bénéficiant d’un PAP ou PAI au sein de l’établissement. Je me suis tournée vers les deux filières proposées par le lycée (générale et technologique) et ce quel que soit leur niveau puisque les pratiques et les problématiques rencontrées sont identiques.
Cela me permettra donc d’avoir une vision d’ensemble et particulière à la fois car il y a de nombreux types de besoins éducatifs particuliers dans cet établissement (allophones, dys, asthme…).
Enfin, il me semble que des élèves d’une filière en particulier peuvent rencontrer des difficultés que d’autres filières n’ont pas (recherches de stage pour les étudiants de BTS par exemple).
Problématique
La notion d’élèves à besoins éducatifs particuliers est née afin d’intégrer au-delà des élèves en situation de handicap d’autres problématiques en lien avec les apprentissages, l’origine sociale entre autres.
Ayant travaillé de prime abord sur le handicap lors de mon Master 1, la première question qui m’a interpellé a été : Qu’est-ce qu’un élève à besoins éducatifs particuliers ?
Après avoir découvert de quoi en retournait cette notion, une multitude de questions s’est bousculée dans mon esprit : Quels sont les besoins de ces élèves catégorisés ? Quelles sont les réponses à ces demandes de plus en plus importantes ? Puisqu’aujourd’hui le besoin et la différenciation notamment en matière d’enseignement sont toujours plus prégnants.
Des parents se battent encore de nos jours pour que leurs enfants intègrent leur « école de quartier ». Auparavant, la règle désignait une intégration des élèves à besoins éducatifs spécifiques dans le milieu scolaire en groupe homogène. Ils étaient donc placés dans les classes mais n’étaient pas mélangés à proprement dits avec les autres élèves « ordinaires » » dans leur apprentissage.
Avec l’instauration de la loi 2005 et la refondation de l’école, le corps enseignant, les administrations scolaires ainsi que le monde médical pour certains besoins ,ont dû s’organiser pour faire en sorte que les élèves à besoins éducatifs particuliers puissent être scolarisés et même inclus de droit dans les établissements scolaires de proximité.
L’objectif est d’avoir les mêmes égalités de chance quant à leur réussite scolaire, c’est-à-dire un achèvement d’un parcours scolaire couronné par la réussite avec une maîtrise des savoirs et l’atteinte des objectifs fixés, souvent un diplôme.
Après diverses lectures, j’ai souhaité, tout au long de mes recherches, me consacrer à la vision que portent les professionnels de l’enseignement sur l’inclusion scolaire et l’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers que ce soit sur les moyens mis à disposition, lesréussites tout comme les limites de cette inclusion ; idées développées par les auteurs HervéBENOIT, Pascal BATAILLE, Julia MIDELET et Patrice BOURDON.
En effet, en tant que professeure nouvellement arrivée dans le système Education Nationale, il me semble important de comprendre les différents besoins ainsi que les moyens mis à ma disposition pour créer une synergie de réussite pour mes élèves notamment ceux ayant des besoins éducatifs spécifiques.
Cette année, des élèves à besoins éducatifs se trouvent au sein de mes classes qu’ils soient en situation de décrochage scolaire, souffrant de dys ou étant allophone car nouvellement arrivé en France. Ma première question en tant que professeure a été la suivante : comment vais-je faire pour accompagner mes élèves à besoins éducatifs particuliers vers la réussite à savoir que leurs apprentissages aient du sens à leurs yeux et qu’ils se sentent bien ?
De même, la position des élèves à besoins éducatifs spécifiques m’a également interpellé puisque l’inclusion scolaire est un partenariat centré autour de l’élève (H. ALBERT, P. BATAILLE & J. MIDELET). Il fallait donc que je comprenne ce que vivait un élève à besoins éducatifs particuliers, ce qu’il pensait, quelles sont ces facilités / difficultés, ce qui selon lui amenait la réussite et quelle est-elle.
La réussite de l’élève à besoins éducatifs spécifiques étant au cœur de ce mémoire, je me suis tournée vers les deux parties prenantes concernées par cette problématique à savoir les professeurs ainsi que les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Analyse des données recueillies
Analyse
Suite aux entretiens qui ont été menés et aux observations faites lors des cours, de nombreux thèmes ont été dégagés notamment grâce aux différents discours retranscrits. Pour rappel, trois entretiens ont été menés individuellement avec des professeurs du lycée A. Camusdont un ayant en charge un dispositif spécifique créé par l’Education Nationale et un entretien dit collectif a été effectué avec la classe UPE2A appelée la Classe Monde regroupant une dizained’élèves allophones ayant le niveau linguistique B1 selon le CECRL.
L’élève à besoin éducatif particulier, une question secondaire ?
De prime abord, la question de l’élève à besoin éducatif particulier et sa prise en charge au niveau scolaire au sein de la classe pose des interrogations. En effet, les deux professeurs interrogés et ne faisant pas parties d’un dispositif de prise en charge d’élèves à besoins éducatif spécifiques, ont beaucoup réfléchi (temps de pause parfois long), hésité (surutilisation de l’interjection « heu »), reformulé et répété les questions qui étaient posées lors de l’entretien.
Pour quelle raison ? Il s’agit, selon l’analyse que j’en ai faite, d’une notion qui conduit le professeur interrogé à réfléchir d’une part sur le terme même « Besoin Educatif Particulier » et d’autre part sur sa situation de professeur ayant en charge cette typologie d’élèves.
Aujourd’hui, l’inclusion scolaire est de mise et ce depuis 2005. Pourtant, lorsque l’on commence à creuser un peu plus sur le sujet de ce mémoire, les interviewés vont jusqu’à remettre en question leur vision de cette problématique de l’élève à besoin éducatif particulier. C’est le cas de Valérie, 46 ans, professeur d’Economie Gestion depuis 22 ans et TZR qui pendant l’entretien s’exclame : « Rohlala je vais finir frustrée à la fin de l’entretien !!! » et conclue notre entretien avec cette phrase :« Et maintenant je vais me remettre en question ! ».
Il apparait très compliqué pour les professeurs d’appréhender ce sujet même si tous sont conscients d’être tous les jours en contact avec ce type de lycéen et que le terme inclusion scolaire existe depuis maintenant plus de dix ans.
Contrairement aux autres interviewés, cela a été plus évident pour Megan, 38 ans, professeur du dispositif UPE2A de l’établissement et titulaire du CAPLP Lettres et Langues.
Quelle en est l’explication ? Il apparait que certaines questions se sont posées au moment où elle a décidé de faire ce choix de carrière et de se tourner vers les élèves à besoins éducatifs spécifiques que sont les allophones. Un travail sur cette notion avait d’ores et déjà été initié depuis de nombreuses années puisqu’elle enseigne depuis 13 ans et a été bénévole auprès d’une association de migrants avant même de devenir professeur.
Cependant, sa réflexion sur l’élève à besoin éducatif spécifique est incomplète puisque certains thèmes ou interrogations avaient été occultés de sa part par méconnaissancenotamment. De ce fait, des hésitations et temps de pause sont apparus au fur et à mesure de la discussion par exemple lorsque nous avons abordé l’utilisation des TICE.
Pourtant, quel que soit le professeur interrogé, lorsque la question de la définition des élèves à besoins éducatifs spécifiques est soulevée, tous sont unanimes. Ils définissent ces élèves comme : « Un peu tous les élèves en fait parce que les élèves sont des individualités donc ils ont tous des besoins spécifiques particuliers certains plus fortement que d’autres », Elodie, 32 ans et professeur d’anglais. Certains rajoutent que ce besoin éducatif spécifique peut être temporaire et plus ou moins profond comme Megan : « Alors parfois il s’agit d’une aide énorme et sur le long terme mais après ça peut être ponctuel ! ».
Lorsque l’on reprend la définition de l’Automne de Vichy développé dans l’état de l’art un peu plus tôt dans ce mémoire, il apparait que les professeurs interrogés sont en accord avec cette dernière qui définit les élèves à besoins particuliers comme les « élèves en situation de handicap, nouveaux arrivants, voyageurs, intellectuellement précoces, en situation d’illettrisme, dysphasiques, dyslexiques… et les élèves présentant des difficultés scolaires graves et durables ou des difficultés d’adaptation ».
Les TICE, on oublie ? Existence d’autres outils pédagogiques ?
Lorsque les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement ont été évoqués lors des différents entretiens qu’ils soient individuels avec les professeurs ou collectif avec la classe monde, tous ont le même avis sur cette question. Les TICE sont des outils pour faire un travail spécifique : « Tout l’outil informatique n’est qu’un outil ce n’est pas une fin en soi. C’est un outil que l’élève peut utiliser mais toujours guidé par l’enseignant parce que l’enseignant lui c’est enfin… il a un objectif un ordinateur n’a pas d’objectif voilà » (Elodie). Par contre, il ne substitue ni le professeur comme développé précédemment ni la tête pensante qui est l’élève et donc cela peut être compliqué pour certains élèves comme l’explique Valérie du fait d’un « manque d’autonomie ».
Il faut donc adapter l’outil comme le développe les auteurs H. BENOIT & J. SAGOT. Lors des entretiens, Megan et Elodie disaient utiliser de manière limitée les outils numériques du fait de leur limitation en termes de compétences numériques : « moi je ne suis pas très à l’aise et ça c’est un de mes défauts professionnels » (Megan). Finalement, leur avis sur les TICE ne résulte-t-il pas d’une aversion pour ces outils qui entraînent une manipulation réduite de ces derniers ?
De ce fait, lorsque je suis allée en observation dans les cours respectifs des professeurs interrogés, je pensais assister à des cours où l’outil numérique était très peu usité. Cependant, les TICE étaient présents tout au long du cours que ce soit pour Valérie qui a fait travailler ses élèves de 1 ère STMG sur l’ordinateur, Megan qui a utilisé Internet pour des recherches de vocabulaire et proposé d’étudier des tableaux ou Elodie qui a utilisé de la bande audio via l’ordinateur.
Préconisations
Retour sur les hypothèses développées
Dans ce travail de mémoire et pour répondre à la problématique « Dans quelle mesure les moyens mis à disposition pour aider les élèves à besoins éducatifs particuliers sont-ils vecteurs de réussite pour ces derniers ? », quatre hypothèses ont été dégagées et expliquées.
Quels sont les résultats de ces dernières ?
Le travail d’enquête mené par entretien individuel, observations et entretiens collectifs confirme trois des hypothèses et en infirme une.
En effet, il s’avère que les dispositifs ainsi que les moyens ne sont pas suffisants pour mener les élèves à besoin éducatif vers la réussite. Les professeurs ainsi que les élèves allophones ont mis en avant les failles du système scolaire français basé sur l’inclusion de tous types d’élèves.
Cependant cette inclusion reste uniquement scolaire et institutionnelle, l’Ecole de par ses dispositifs cherchent uniquement une réussite scolaire des élèves et ne va pas plus loin dans cette recherche du bien-être et du sens des apprentissages.
Il faut cependant nuancer cette réponse dans la mesure où les élèves allophones avec qui l’entretien collectif s’est déroulé ont mis en lumière que grâce au dispositif UPE2A, ils ont appris à parler français (objectif majeur de ce dispositif) et qu’ils ont pris confiance en eux.
Certes ces dispositifs en tant que tels sont incomplets en termes de nombre, de développements et de prise en charge, néanmoins ils aident les élèves et c’est finalement ce qui est rechercher dans la mission de l’UPE2A.
De plus, le manque de moyens pose aujourd’hui problème pour accueillir ces élèves. Le budget d’un établissement ainsi que de l’Education Nationale subissent les contraintes budgétaires de l’Etat. Cela ne facilite pas l’inclusion scolaire dans la mesure où il n’y a pas de budget alloué à cette question de l’élève à besoin éducatif particulier. C’est donc aux établissements scolaires de trouver les solutions nécessaires. Ce manque de moyens qu’ils soient en termes de ressources humaines (problème de dotation horaire), ressources financières ou ressources matérielles n’aide donc pas à développer la prise en charge desélèves.
L’enquête valide l’idée d’un manque d’accompagnement des élèves à besoins éducatifs spécifiques et ce à tous niveaux. Cependant, contrairement à ce qui a été développé dans la partie hypothèses de ce mémoire, les interviewés ont mis en avant qu’un enseignant est tout aussi accompagnateur que les dispositifs ou moyens de l’Education Nationale. Les professeurs ainsi que les élèves ont bien compris que l’accompagnement ne passe pas uniquement par la sphère dispositif. Les élèves ont d’ailleurs mis en lumière l’importance de l’accompagnement des pairs dans leurs apprentissages.
Néanmoins, cet accompagnement reste manquant du point de vue des professeurs qui ont le sentiment de ne pas accompagner correctement leurs élèves puisqu’ils définissent cette notion comme étant individuelle et personnalisée. Il en est de même pour l’accompagnement des autres acteurs dans le système inclusif et de ce manque de partenariat comme l’a développé H. BENOIT dans son étude qui entraîne un réel manque d’accompagnement des élèves à besoinséducatifs particuliers.
Concernant la formation des enseignants, les professeurs interrogés ont été unanimes : il y a ici un gros manque à combler. Il est clair que la plupart n’ont pas bénéficié de form ation ausujet de l’élève à besoin éducatif spécifique. De ce fait, malgré une inclusion prônée par lasociété, les professeurs se retrouvent malgré eux face à des difficultés car ils ne savent pasaccueillir dans de bonnes conditions ces élèves. En effet, ils se considèrent comme incompétents pour mener à bien leur mission puisque beaucoup d’enseignants ignorent les différents besoins éducatifs existants et les possibilités de les prendre en charge. Se pose donc la question de la réussite de ces derniers si les professeurs ne se sentent pas aptes à les prendre en charge correctement.
Ce développement est à nuancer car les professeurs spécialisés sont formés et suivent généralement avec grande assiduité des formations même s’ils se focalisent sur le public élèves qu’ils ont en charge.
De plus, au fil des discussions lors des entretiens et lors de ma présence pendant leurs cours respectifs, les professeurs « ordinaires » mettent en place des outils ou des astuces pour accompagner les élèves à besoins éducatifs spécifiques et les mener vers la réussitenotamment en utilisant la valorisation de leur travail et ce manière inconsciente.
D’un point de vue pédagogique, on peut reconnaître que la pédagogie différenciée n’est pas la seule solution pour que les élèves à besoins éducatifs spécifiques puissent réussir. Il existe bon nombre de solutions que les professeurs de par leur expérience ont réussi à instaurer pour les aider comme la pédagogie par projet qui a l’avantage de donner confiance aux élèves puisque lorsque le projet est clos, un réel sentiment de fierté surgit chez eux.
Enfin, les TICE ne constituent pas une solution pédagogique en tant que tel. Il s’agit ici de l’hypothèse infirmée puisque la totalité des personnes interrogées ont expliqué que l es TICE étaient des outils pédagogiques mais que cela ne permettait en rien une réussite de l’élève à besoins éducatifs spécifiques. La question pourrait être nuancée dans la mesure où deux des trois professeurs interrogés n’ont pas une réelle appétence envers les nouvelles technologies même si on se rend compte lors des observations qu’ils les utilisent tout autant que les autres professeurs.
Conclusion
Grâce à cette étude, je voulais savoir comment un EPLE ordinaire et polyvalent favorise l’inclusion scolaire et quels sont les moyens mis en œuvre pour accueillir les élèves à besoins éducatifs particuliers en ayant comme objectif la réussite de ces derniers. Nous savons aujourd’hui que la loi instaurée en 2005 oblige les établissements scolaires à s’adapter et à accueillir des élèves aux besoins particuliers mais quelles ont été les difficultés rencontrées, les moyens ou méthodes utilisés ?
Je me suis intéressée ici d’une part au point de vue des élèves à besoins éducatifs spécifiques.
Cela me paraissait pertinent dans la mesure où il est acteur et bénéficiaire même des dispositifs créés par l’Education Nationale. Cela m’a permis de connaître le sentiment des élèves sur le système éducatif, sur la notion d’inclusion prônée par l’Education Nationaledepuis 2005, sur l’accompagnement inclusif ainsi que sur la réussite de ces derniers.
D’autre part, étant nouvellement entrée dans l’Education Nationale, je me suis tournée vers mes pairs afin de comprendre comment un professeur peut adapter sa pédagogie et faire en sorte qu’un élève à besoin éducatif spécifique ait les mêmes chances de réussite qu’un élève dit « ordinaire ».
Enfin, le fait d’être professeur stagiaire m’a également permis de répondre en partie à mon questionnement sur l’accueil des élèves à besoins éducatifs spécifiques et la réussite de ces derniers puisque j’ai eu la chance d’avoir au sein de mes classes cette année des élèves allophones et dys. Il a donc fallu que je m’interroge sur mes pratiques pédagogiques et que je trouve des astuces que j’essaie aujourd’hui d’étendre et d’améliorer.
Une des limites à ce mémoire est le fait que les élèves interrogés étaient tous allophones. Par manque de temps, je n’ai pas pu interroger les autres élèves à besoins éducatifs spécifiques reconnus en tant que tel dans l’institution scolaire afin de connaître leurs avis et peut -être apprendre qu’il existe d’autres problématiques qui n’ont pas été développées ici. Un travail sur le plus long terme (quelques années) ainsi que sur une académie complète en ayant la possibilité d’interroger la quasi-totalité des besoins éducatifs spécifiques permettraient d’avoir un réel retour sur la suffisance ou non des moyens que nous avons pour les conduire vers la réussite.
|
Table des matières
Introduction
I. Une volonté d’inclure les élèves aux besoins éducatifs particuliers dans le système scolaire
A/ Le handicap
B/Une nouvelle terminologie apparaît : l’élève à besoins éducatifs particuliers
C/ L’évolution de l’Ecole : de la ségrégation à l’inclusion scolaire
D/ L’élève à besoins éducatifs particuliers, une notion complexe en lien avec la réussite?
E/ Contexte local de l’étude
II. Problématique
III. Hypothèses
IV. Méthodologie
A/ L’observation
B/ L’entretien individuel
C/ L’entretien collectif
V. Analyse des données recueillies
A/ Analyse
B/ Préconisations
Conclusion
Bibliographie
Glossaire
ANNEXE 1 : Grille d’observation
ANNEXE 2 : Guide d’entretien individuel
ANNEXE 3 : Guide d’animation (entretien collectif)