Bessèges, hameau haut-gardois devenu coeur industriel du Gard
En 1810, Bessèges (« Béou-Cèze », littéralement « beau Cèze » en occitan, référence à la rivière la Cèze qui traverse le village) est un petit hameau insignifiant proche d’Alès, chef-lieu de canton situé à 30 kilomètres, et des villages de Castillon et de Robiac, ses communes de rattachement successives, respectivement de 1792 à 1815 et de 1815 à 1857. En 1836, la population de Robiac, essentiellement faite de familles de paysans modestes, est estimée à 1 344 habitants1. Dès le début du XIXe siècle, le développement des mines de houille puis de fer, entraîne l’afflux d’une main-d’oeuvre ouvrière venue en grande partie du Gard, de Lozère et de l’Ardèche. L’abondance de houille dans ses sous-sols et la proximité de la Cèze, motive l’implantation d’une première mine en 1809, dont la production est dans un premier temps très marginale. Le principal obstacle est alors l’isolement de Bessèges, qui n’est relié à la commune la plus proche, Saint-Ambroix, que par des chemins de terre non carrossable ; aucun pont ne permet le passage de la Cèze, qui doit se faire à gué ou en bateau. Le développement du réseau routier dans les années 1820 lève les derniers doutes des industriels, qui investissent massivement dans la région. Diverses concessions sont alors accordées : l’exploitation des gisements de fer de Bessèges et de Robiac, celle de houille et de fer de Bordezac, celle de fer « du Travers et de la Côte de Long ». En 1833, sous l’égide d’Auguste Grangier, maître des forges de Franche-Comté, déjà propriétaire de deux hauts-fourneaux dans la commune, est créé la Compagnie Houillère. Celle-ci devient en 1835 la « Compagnie de Fonderie et Forges de la Loire et de l’Ardèche », puis « Compagnie des Fonderies et Forges de Terrenoire, la Voulte et Bessèges ». La compagnie décide de construire deux nouveaux hauts-fourneaux, plus grands, à partir de 1846. L’année 1852 marque un nouveau tournant pour le bassin industriel et minier de Bessèges. La Compagnie Houillère obtient de l’Etat français une concession pour la construction et l’exploitation d’une ligne de chemin de fer reliant Bessèges à Alès ; les routes, bien qu’ayant bénéficié d’investissement importants au cours des décennies précédentes, sont saturées par les convois de minerais et marchandises.
La ligne de chemin de fer Alès-Bessèges, construite sous l’égide de Ferdinand Chalmeton, directeur technique de la concession de Robiac et Meyrannes, est inaugurée le 1er décembre 1857. Désormais connecté au réseau ferroviaire national, le bassin minier et industriel de Bessèges est en mesure d’exporter ses productions dans toute la partie sud de la France. Le charbon, expédié en priorité vers les ports de Marseille et de Toulon, alimente les compagnies de transport maritimes ainsi que la marine de guerre. Grâce à ce précieux débouché, les industries houillères et métallurgiques de la région accroissent leurs capacités de manière spectaculaire. D’autres activités participent à l’essor du bassin économique, notamment les établissements de construction mécanique et de ferronnerie Guiraud, actifs de 1860 à 1960, les verreries industrielles (1892-1920) et l’usine à gaz (1874-1923).
La commune de Bessèges, crée en 1857, devint chef-lieu de canton en février 1868. En 1876, sa population atteint le chiffre de 10 668 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée du Gard après Nîmes et Alès. Le haut-Gard, très rural au début du XIXe siècle, s’est métamorphosé. Son paysage est décrit par Raymond Bizot3 : « D’Alès à la Grand-Combe, les deux côtés du chemin de fer ne présentent qu’une succession de fours, de verreries, de hauts fourneaux, d’usines à fer, à plomb, à zinc, de fabriques de rails, de produits chimiques, de machines. De même, les mines de Bessèges et de Robiac alimentent, à Bessèges même et à Saint-Ambroix, de nombreux établissements métallurgiques. Les principaux établissements de ce genre sont les fonderies et aciéries de Bessèges et de Saint-Montant (près de Beaucaire) ; les usines à plomb de de la Grand-Combe (laminage) et de Saint-Sébastien ; l’usine à zinc et à plomb (laminoirs) de Durfort ; les sept fonderies de Nîmes, occupant plus de 300 ouvriers ; les forges de Tamaris ; les forges de Vauvert ; les chaudronneries de Nîmes ; les fabriques d’instruments aratoires de Calvisson et de Pont-Saint-Esprit, etc. (…) Les usines métallurgiques du Gard ont fabriqué, en 1878, 98 267 tonnes de fonte au coke, 19 497 de fers à la houille, 1 394 de rails, et 37 441 tonnes d’acier. »
Mais à l’apogée succède un lent déclin. En 1861, un terrible accident offre Bessèges une triste exposition médiatique : le 11 octobre, une violente crue de la Cèze inonde la mine de Lalle, entraînant la mort par noyade de 106 mineurs. Au même moment, le bassin minier voit monter la concurrence des compagnies houillères du Nord, qui trouvent dans l’essor et le perfectionnement des transports de marchandises les moyens de vendre leurs productions dans toute la France. Les années 1880 sont également marquées par une crise de la métallurgie qui précipite la faillite des forges. En 1891, la population de Bessèges est déjà tombée à 8 644 individus. En 1890, les usines de Bessèges sont dissociées des mines et acquises par la « Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alès et de Tamaris ». L’entreprise dispose de cinq fours Martin, une aciérie utilisant le procédé d’affinage de la fonte dit « Bessemer », un laminoir spécialisé dans le façonnage de rails de chemin de fer et deux hauts fourneaux. Cette capacité lui offre une place de choix dans l’effort de guerre français : dès 1914, le bassin industriel gardois se spécialise dans la confection de tubes en aciers utiles à l’industrie de l’armement En 1924, la Compagnie Houillère de Bessèges acquiert les concessions tenues jusqu’alors par la Société des Mines de Gagnières, aboutissant à une concentration sans précédent des moyens de production. En 1946, les mines sont nationalisées et rattachées aux « Houillères du Bassin des Cévennes », dernier sursaut d’une industrie condamnée. Le 1er mai 1964, les mines de Bessèges sont définitivement fermées.
PRESENTATION DU COUPLE CENTRAL : JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSET
C’est dans une localité de Bessèges en pleine croissance que Jean FABRE et Victoire Eugénie BOISSET grandissent au tout début du XIXe siècle.
Jean FABRE voit le jour le 15 avril 1807, sous le Premier Empire. Sa naissance est enregistrée par l’officier d’Etat civil de Castillon. Dans son acte de naissance, le hameau de Bessèges est mentionné comme lieu de naissance ainsi que comme lieu de résidence de ses parents.
Acte de naissance de Jean FABRE : AD 30 – Etat civil de Castillon – 5 E 2360 « L’an mil huit cent sept et le seize du mois d’avril à deux heures après midi par devant nous mathieu theodore Redarès du lieu de Revety, maire de la commune de Castillon faisant les fonctions d’officier public de l’état civil de la susdi[ite] commune de Castillon, arrondissement d’Alais, département du gard, canton de St ambroix, est comparu antoine fabre âgé de vingt un ans, cultivateur résidant au lieu de bessège susd[ite] commune lequel nous a déclaré que le jour d’hier quinze avril à minuit est né un enfant du sexe masculin qu’il nous a présenté de lui déclarant et de thérèze dugas son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Jea. Lesd[ites] déclaration et présentation faites en présence de jean fabre, âgé de septante ans, cultivateur ayeul du nouveau-né, résidant aussi aud[it] bessège commune dud[it] Castillon et de jean bouzige, âgé de quarante-quatre ans aussi cultivateur résidant au lieu de Revety dans la partie de la commune de Robiac, le tout arrondissement et dépatement susdits et avons nousd[its] maire signé le présent acte de naissance lesd[its] déclarants et témoins nous ayant dit ne sçavoir le faire de ce requis, après que lecteur leur en a été faite. »
Son père, Jean Antoine (1780-1841), cultivateur, et son épouse Marie Thérèse Dugas (1777-1847), sont nés à Robiac (paroisse Saint-Andéol). Il est l’aîné d’une fratrie de 8 enfants. A sa suite naissent : – Alexis, né à Robiac le 2 mars 1810, exerçant le métier d’ouvrier mineur, et décédé le 12 juin 1847 dans la même commune. – Pierre, né à Robiac le 12 avril 1813, exerçant le métier d’ouvrier mineur, et décédé le 7 septembre 1876 à l’hôpital de la mine houillère de Bessèges. – Marie, née à Robiac le 18 février 1815, mariée à Jean-Louis MOLINE le 14 septembre 1841 puis à François Antoine SANCHEZ, de nationalité espagnole, le 7 septembre 1847, et décédée le 29 mai 1886 à Bessèges12. – Louis, né à Robiac le 23 avril 181713 et décédé le 10 septembre de la même année14. – Joseph, né à Robiac le 11 octobre 181815, décédé le 11 novembre 1849 à Bordezac (hameau d’Aujac)16. – Marie-Thérèse, née à Robiac le 1er avril 1821, mariée à Louis Gratien BOISSET, frère de Victoire Eugénie BOISSET, le 19 février 1844.
Victoire Eugénie BOISSET naît le 18 février 1813. A l’instar de son futur époux, sa naissance est enregistrée par l’officier d’Etat civil de Castillon avec la mention des Salles de Gagnières (situé aujourd’hui dans la commune de Gagnières) comme lieu de résidence de ses parents. Cette information a toute son importance, comme je l’exposerai par la suite.
AD 30 – Etat civil de Castillon – 5 E 2363 – Année 1813 : « L’an mille huit cent reize et le dix neuf du mois de février ) dix heures du matin par devant nous mathieu théodore Redarès du lieu de Revety maire de la commune de Castillon faisant les fonctions d’officier public de l’état civil de la susd[ite] commune arrondissement d’alais département du gard, canton de St ambroix, est comparu S[ieu]r pierre Boisset âgé de trente quatre ans cultivateur résidant aux salles de gagnières susd[ite] commine lequel nous a déclaré que le jour d’hier dix huit février est né un enfant de sexe féminin qu’il nous a présenté de lui déclarant et de marie thérèze boissin son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Victoire Eugénie, lesd[ites] déclaration et présentation faites en présence de S[ieu]r etienne domergue, maréchal à forge âgé de trente sept ans, résidant aud[it] lieu de Revety et de pierre deleuze cultivateur âgé de trente six ans trois résidant au mas […] dud[it] Revety, le tout commune arrondissement et département susdits et avons nousd[its] maire signé le présent acte de naissance avec led[it] etienne domergue un des témoins, lesd[its] S[ieu]r pierre boisset déclarant et pierre deleuze autre témoin nous ayant dit ne savoir le faire de ce requis, après que lecteur leur en a été faite »
Son père, Pierre BOISSET (né 1777 – mort après 1843), cultivateur, a été baptisé en la paroisse de Saint Martin de la localité de Courry et à l’instar de son épouse Marie-Thérèse BOISSIN (1777-1847). Leur résidence, mentionnée dans tous les actes de naissances de leurs enfants, se trouve au lieu-dit des Salles, au « mas du jour ». Ensemble, ils ont eu 9 enfants, dont Victoire Eugénie est la cinquième. – Marie Eulalie, née à Castillon de Gagnières le 3 brumaire an XIII26, décédée le 1er février 1826 en cette même commune27. – Pierre Thomas, cultivateur, né à Castillon de Gagnières le 6 nivose an XIV28, époux de Marie Lucienne Triber29, décédé le 3 novembre 184930 en cette même commune. – Sophie, née à Castillon de Gagnières le 8 février 180831, épouse de Joseph COURTET, décédée 25 octobre 1869 en cette même commune32. – Jean Louis, né le 19 décembre 1810 à Castillon de Gagnières33 et décédé le 4 janvier 1811 en cette même commune34. – Victoire Eugénie (voir ci-dessus) – Louis Gratien, née à Castillon de Gagnières le 28 décembre 181435, époux de Marie-Thérèse FABRE36, soeur de Jean FABRE, manoeuvre, décédé le 29 juin 1887 à Bessèges37. – Marie Eulalie, dite Rosalie38, née à Castillon de Gagnières le 6 février 1818 (voir ci-dessous), épouse de Jean Baptiste THIBON39, décédée le 24 août 1847 en cette même commune. – Appolonie, née à Castillon de Gagnières le 26 juin 182241, épouse de DURAND Marcellin, décédée le 29 septembre 1859 à Allègre-lès-Fumades (Gard).
Tous les enfants du couple sont déclarés auprès de la mairie de Castillon. Pourtant, les Salles, hameau d’une quinzaine de maisons près de Castillon, au sud de la commune actuelle de Gagnières, est une enclave administrative de la commune de Portes. Elle dépend depuis 1623 du marquisat de Portes, tenus par la maison de Budos de 1321 à 1693 puis par les princes de Conti jusqu’en 1782 et enfin par le comte de Provence, futur Louis XVIII de France, suite au rachat des terres du marquisat par le roi Louis XVI. Le statut à part des Salles de Gagnières dans la vallée de la Cèze perdure après 1808, année de l’abornement des communes de Castillon de Gagnières, de Courry et de Robiac, et perdure jusqu’en 184043. Pierre BOISSET aurait donc dû, en théorie, déclarer la naissance de ses enfants à Portes et non à Castillon. Toutefois, ce découpage administratif ne s’accorde pas avec les contraintes de la vie des habitants de cette localité. L’éloignement conséquent de la commune de Portes, situé à une vingtaine de kilomètres des Salles – ce qui n’est pas une distance négligeable à une époque où les déplacements se font à pied ou à dos d’âne – rend laborieuses les démarches des résidents, surtout les jours d’hiver ou de grande pluie. La région de Bessèges est soumise au phénomène cévenol; la neige et le verglas sont fréquents dans les paysages montagneux du haut-Gard. L’acte de naissance du septième enfant du couple, Marie Eulalie, rédigé le 7 février 1818, offre un argumentaire inhabituel rédigé par le maire de Castillon.
« L’an mille huit cent dix-huit et le sept du mois de février à neuf heure du matin par devant nous Mathieu Théodore Redarès du lieu de revety, maire de la commune de Castillon faisant fonctions d’officier public de l’état civil de la susditte commune arrondissement d’Alais, département du Gard, canton de St embroix, est comparu sieur Pierre Boisset, cultivateur âgé de trente-huit ans, résident au lieu de Salle dans la partie de la commune de Porte, ce dernier nous eyant invité d’enregistrer l’acte de naissance dont s’agit, où l’éloignement de la commune dudit porte, le mauvais temps occasioné par la susditte saison, et attendu que ledit lieu est enclavé dans la commune de Castillon en étant par concequand très limitrophe, lequel Pierre nous a déclaré que le jour d’hier à minuit est né un enfant de sexe féminin qu’il nous a présenté de luy déclarant et de Marie Thérèse Boissint son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Marie Eulalie… » Tout porte donc à croire que, par commodité, Pierre Boisset s’est entendu depuis la naissance de son premier enfant en 1804 avec le maire de la commune de Castillon de Gagnières, Mathieu Théodore Redarès (dont le nom et la signature apparaissent sur les actes de la commune jusqu’en 1821), pour déclarer ses enfants en ce lieu, au lieu de se rendre à Portes, peu pratique à rallier. En 1818, l’officier d’état civil prend la peine, pour la première fois et pour une raison inconnue, de justifier la démarche de Pierre Boisset.
L’autre singularité de cet acte tient au prénom du nouveau-né, Marie Eulalie, donné du vivant de sa grande soeur Marie Eulalie née en 1804 et décédée en 1826. Rien d’étonnant à ce que Marie Eulalie, seconde du nom, affublé du prénom lourd à porter d’une grande soeur disparue, prenne par la suite un prénom d’usage : Rosalie. Cette confusion a compliqué mes recherches et il m’a fallu exhumer l’acte de mariage de Marie Eulalie pour comprendre que la Rosalie, dont je n’arrivais pas à retrouver l’acte de naissance, et Marie Eulalie étaient en fait une seule et même personne.
Le foyer numéroté « 132 » est composé de Pierre Boisset, sans mention de profession, âgé de 57 ans, de Thérèse (Marie Thérèse) Boissin, sa femme, âgée de 57 ans, et de leurs enfants, Pierre (Pierre Thomas), 29 ans, Sophie, 28 ans, Victoire (Victoire Eugénie), 22 ans, Eulalie (Marie Eulalie, seconde du nom née en 1818, car sa soeur est morte en 1826), 16 ans. Une fille inconnue de mes recherches, prénommée Anne, âgée de 14 ans, apparaît en fin de liste. N’ayant aucune trace d’une Anne Boisset née vers 1822 à Castillon ou dans une commune limitrophe, je présume qu’il s’agit d’une erreur d’interprétation de l’agent de recensement et conclus qu’il s’agit d’Appolonie, née le 26 juin 1822 et qui est toujours en vie à cette époque.
Une union tardive Jean FABRE et Victoire Eugénie BOISSET s’unissent le 21 mars 184345 à Castillon. Jean Fabre a alors 36 ans tandis que son épouse Victoire Eugénie Boisset a 30 ans, des âges quelque peu avancés pour des jeunes mariés. Les recherches dans les tables décennales de leurs communes de résidence respectives (Robiac et Castillon de Gagnières) ne m’ont pas permis de retrouver la trace d’éventuels mariages antérieurs ni d’éventuels veuvages.
« L’an mil huit cent quarante-trois. Le vingt un mars à dix heures du matin. Dans la maison commune par devant nous Alphonse Veau de Lanouvelle, maire de la commune de Castillon, faisant fonction d’officier public de l’état civil de ladite commune, canton de Saint ambroix, gard, sont comparus S[ieu]r Jean Fabre, cultivateur, né le quinze avril mil huit cent sept, ainsi qu’il apparaît de son acte de naissance inséré dans nos registres, fils de Fabre Jean, décédé à Bessèges le dernier du mois d’avril de l’an mil huit cent quarante un, ainsi qu’il est constaté par l’extrait de son acte de décès délivré par Mr l’adjoint au maire de la commune de Robiac, et de Thérèse Dugas, sa mère ici présente et consentante avec laquelle il demeure à Bessège. D’une part. La D[emois]elle Victoire Eugénie, sans profession, née le neuf février mil huit cent treize, ainsi qu’il apparaît de son acte de naissance inséré dans nos registres, majeure fille de Pierre Boisset, ici présent et consentant au mariage et avec lequel elle demeure aux Salles dans cette commune et de marie thérèse Boissin, décédée ainsi qu’il […] de son acte de décès en date du sept février mil huit cent quarante un lequel acte est inséré dans les registres de cette commune. D’autre part. Lesquelles parties nous ont requis de procéder à la célébration du mariage entr’eux projetté et dont les publications ont été faires dans cette commine les dimanches vingt deux et vingt neuf janvier, sans qu’il nous ait été signifié aucune opposition, mêmes publications ont encore eu lieu dans la commune de Robiac, ainsi qu’il […] d’un certificat délivré par mr l’adjoint au maire de cette commune, et ci sans opposition. Faisant droit leur réquisition après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessus mentionnées et du chapitre six du titre du code civil avec intitulé du mariage, avons demandé au futur époux et à la future épouse, s’il veulent se prendre pour mari et pour femme, et chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que S[ieu]r Jean Fabre et D[emois]elle Victoire Eugénie Boisset sont unis par le mariage, de tout quoi nous avons dressé acte publiquement et en présence de mm augustin Barthélémy, propriétaire, âgé de quarante un an, Alexis Barthélémy, propriétaire âgé de trente deux ans, demeurant tous deux dans cette commune, Jean Baptiste Pascal instituteur âgé de cinquante deux ans et Louis Bouzige cultivateur âgé de rente deux ans, témoins requis qui ont déclaré n’être parents ni alliés d’aucune des parties contractantes. Ils ont en outre affirmé comme étant à leur connaissance que c’est à tort et par erreur que dans l’acte de naissance de Jean Fabre futur époux son père a été appelé Antoine Fabre et que son véritable nom est aussi Jean fabre. Et ont les dits témoins signé avec nous ainsi que l’époux et le père de l’épouse quant à l’épouse et à la mère de l’épouse elles ont dit ne savoir signer de ce requis[…] »
1884 : la famille Fabre dévastée
La disparition de Jean FABRE ouvre une période noire pour sa famille. Peu après sa mort, le 14 novembre 1882, sa fille Virginie Mélanie disparaît à son tour, probablement morte en couche : son décès survient moins d’un mois après la naissance de son dernier enfant, Albert (6 octobre 1882). Clémentine Valérie disparait à son tour le 29 juillet 1884. Elle est suivie de Pauline Victoire le 22 octobre de la même année et de Julie Appolonie, décédée le lendemain. La simultanéité de ces trois décès, et a fortiori des deux derniers, m’interpelle aussitôt, ce d’autant que Pauline Victoire et Julie Appolonie résident à Bessèges au moment de leur décès et que Clémentine Valérie est quant à elle de l’autre côté de la Méditerranée, à Aïn-Témouchent (province d’Oran, Algérie). Je pense dans un premier temps à un accident commun impliquant les deux soeurs de Bessèges et attribue au hasard la proximité dans le temps de la mort de Clémentine Valérie. J’entreprends alors de retrouver la trace d’un quelconque accident grave survenu à Bessèges vers le milieu du mois d’octobre 1884. Je consulte le site dédié de la Bibliothèque nationale de France (http://presselocaleancienne.bnf.fr), qui référence de nombreux titres de presse numérisés sur la bibliothèque en ligne « Gallica ». Un titre me semble susceptible de m’apporter des informations : Le Midi, journal républicain libéral paru de 1873 à 1887. Nulle trace de l’accident recherché dans les éditions consultées, mais une colonne de l’édition du 1er octobre me livre une information inattendue.
J’apprends que l’année 1884 a été marquée par une terrible épidémie de choléra, l’une des dernières qui aient frappé la France. L’étude de l’ensemble des journaux parus au cours de l’année 1884 m’apprend que l’épidémie s’est déclarée en mars et a culminé pendant l’été, ne faiblissant qu’en octobre. Une rapide recherche sur internet me confirme cette information. Par une recherche plus approfondie sur Gallica, je découvre une carte dessinée par le géographe Louis Carvin peu de temps après les faits, mettant en valeur les régions les plus touchées par l’épidémie, qui se situent essentiellement dans le bassin méditerranéen.
Le Choléra, 1884. Carte du Choléra en Europe. D’après Louis Carvin, 1884, Gallica/BNF. Légende : « Les parties rouges sont proportionnelles à l’intensité du fléau. Les lignes brisées indiquent l’itinéraire de l’épidémie. »
Cette carte indique un foyer épidémique dans le Sud de la France, notamment Marseille, point d’entrée présumé du virus venu d’Indochine75. De l’autre côté de la Méditerranée, la province d’Oran semble être le territoire d’Algérie le plus touché par ce mal. L’inventaire des archives départementales du Gard comporte de nombreux dossiers statistiques sur l’épidémie de choléra de 1884 (série 5 M, Santé publique et hygiène, an VII-1985). Je trouve dans cette série un recueil de « listes nominatives des décédés (1884-1885) »76 susceptible de répondre à mes interrogations. Tout d’abord, un tableau émanant de la préfecture me donne le nombre de victimes, 269, dans le département en 1884 et 1885. Une information à mettre en parallèle avec les chiffres liés à l’épidémie de Covid-19 dans le Gard en 2020, qui évaluent à 98 le nombre 75 Rampal.
LES PARENTS DE JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSET
Jean Antoine FABRE et Marie Thérèse DUGAS Jean Antoine FABRE est né le 6 janvier 1780 à Robiac, et décédé le 30 avril 1841 dans la même commune. Il est le quatrième enfant de Jean FABRE (20 août 1734, Robiac – 17 août 1809, Robiac) et de Suzanne POLGE (25 octobre 1749, Robiac85 – 18 janvier 1822, Robiac). Ses frères et soeurs sont : – Antoine est né le 17 février 177787 à Robiac et décédé le 12 juin 1785 dans la même commune. – Jean Pierre est né 12 avril 1778 à Robiac. – Jean est né le 20 septembre 1779 à Robiac. – Marie-Thérèse est née le 16 décembre 1781 à Robiac et décédée le 11 novembre 1821 à Portes. – Suzanne est née le 13 octobre 1784 à Robiac et décédée le 1er juin 1785 dans la même commune. – Antoine est né le 16 août 1786 à Robiac et décédé le 27 juillet 1788 dans la même commune. – Marie est née en 1787 et décédée le 29 août 1827 à Aujac. – Antoine est né le 13 juillet 1789 à Robiac et décédé le 9 janvier 1846 à dans la même commune.
Droit d’hupothèque au profit de Jean Antoine Castanier, cultivateur, habitant à Bordezac, commune de Peyremale, qui élit domicile audit Bordezac, étude de Me Reboul, notaire – Contre Jean Fabre, aussi cultivateur, habitant au mas de la mathe près led[it] Bordezac, même commune dud[it] lieu de Bordezac, même commune dud[it] Peyremale. Résultant d’un acte reçu Me Reboul, notaire, le vingt-six décembre mil huit cent trente-six. Pour sureté 1° de la somme principale de sept cents francs, capital porté audit acte, exigible dans un an du jour de l’acte avec l’intérêt légal cu…. 700 frs. 2° De celle de septante francs pour deux annuités à écheoir dud[it] capital pour mémoire seulement, cy_ mémoire. A raison de tout quoi la présente inscription est requise pour avoir et conserver hypothèque sur tous les immeubles dudit Jean Fabre, débiteur, situés sur ladite commune de Peyremale, aux quartiers de la Mathe, Rochoule et de Pignède, consistant en maison et terres, muriers, vigne, jardin, chataigneraies, bois, pins et bruyères, affectés et hypothéqués audit acte. » Ce droit fait écho à une obligation consignée par le notaire Antoine Hercule Reboul à Bordezac107 qui, à l’instar des autres documents, ne formule aucune distinction entre Jean FABRE et son fils:
LES GRANDS-PARENTS DE JEAN FABRE
Jean FABRE et Suzanne POLGE se sont mariés le 7 mai 1776 à Robiac. Jean FABRE est né le 20 août 1734, Robiac et décédé le 17 août 1809, Robiac. Il est le premier enfant de Pierre FABRE (1705 –1782) et d’Antoinette CASTANIER (1708).
Ses frères et soeurs sont : – Antoinette, née le 7 décembre 1737 à Robiac, décédée le 1er mars 1825 dans la même commune. – Simon, née vers 1740, décédé le 6 décembre 1810 à Portes. – Jean Pierre, né le 26 septembre 1742 à Robiac décédé le 24 décembre 1782 à Portes. – Jean-Baptiste, né le 2 juin 1749 à Peyremale, décédé le 19 octobre 1778 à Robiac – Jean Pierre, né le 29 novembre 1752 à Robiac. – Joseph, décédé le 10 novembre 1819 à Aujac.
Suzanne POLGE est née le 25 octobre 1749 à Robiac et décédée le 18 janvier 1822 dans la même commune. Elle est la fille de Jacques Polge (27 octobre 1707 à Robiac – décédé le 11 mai 1765 à Robiac) et de Marie Castanier.
LES ARRIERES-GRANDS-PARENTS DE JEAN FABRE
Pierre FABRE et Antoinette CASTANIER Pierre FABRE (né vers 1705130 – 13 avril 1782, à d’Aujac131) est le fils de Jean FABRE et de Marie LONGUE. Antoinette CASTANIER (née le 18 mars 1708 à Robiac132) est la fille d’André CASTANIER et de Claudine FUMINIER. Ils s’unissent au début de l’année 1734 à Robiac. J’ai n’ai pas retrouvé l’acte de mariage en question, les archives étant détériorées. J’ai en revanche pu mettre la main sur le contrat de mariage signé entre les deux futurs époux le 5 janvier 1734 auprès du notaire Antoine Chamboredon, tenant office au Chambon133, près de Peyremale.
« L’an mil sept cens trante quatre, le cinquie[me] jour du mois de janvier après midi devant nous no[tai]re royal soussigné & témoins ci après nommés ont esté présans pierre fabre, fil légitime de feu Jean et de marie Longue… h[abit]ant à la métairie de la matte parr[oiss]e de peiremalle d’une part, et antoinette castanier fille légitime d’andré et de claudine fuminier du lieu de bessèges parr[oiss]e de Robiac le tout diocèze d’Ales d’autre, lesquelles parties procédant à faire les choses […] scavoir led[it] fabre comme personne libre et majeur et lad[ite] castanier de l’advis & bon vouloir de sesd[its] père et mère & autres leurs parens et amis ici présants, de leur gré & bonne volonté ont promis soy prendre et espouzer en légitime mariage & l’acomplir en face de notre S[ain]te mère lesglize à laquelle réquisition de luy deux les annonces plutôt publiés & légitimie empêchement cesant, et en faveur duquel mariage lesd[dits] castanier et fuminier mariés ont donné par donna[tions] d’entre vif et jamais irrévocable à lad[ite] castanier leur fille future expouze acceptante et remerciante la moitié entres de tous et chacun leurs biens et meubles, immeubles […] avoirs & actions pre[sent]ts & advenir en quoy que consistent et puissent consister quitte de debtes et légitimes sous la rézerve des fruits et uzufruits desd[its] bien donnés leur vie durand et l’un à la […] de l’autre les charges du pr[esent]t mariage […] suportées et en outre lesd[its] castanier & lad[ite] feminier promettent […] pour héritière avant la fin de leurs jours leurd[ite] fille et donna[tion] comme dès a prezant […] et desd[its] biens donnés lesd[its] donateurs seront démis et déposés en faveur de leurd[ite] fille et donnataire […] en disposent à leurs plaisirs et vollonté sous les susd[it]es réserves, luy en promettent garantye et qu’elle future expouse du consentement de sesd[its] père et mère se constitue […] led[it] futur expoux en tous ses biens pre[sent]ts et advenir, sen faizant […] maitre et seigneur pour en pouvoir jouir, user et disposer ainsy qu’un vray mary […] doit faire des biens dotaux de la femme et parce que led[it] fabre doit entrer pour beaufils à la maison dud[it] castanier et de lad[ite] feminier. Il est stipulé entre eux que toutes et chacune des sommes que ledi[it] fabre portera à leur maison ou payera à leur acquit avec les réparat[ti]ons utilles et nécessaires qu’il fera à leurs biens le tout luy demeurera sauf […] et recongneu sur tous et chacun des biens présants et advenir desd[its] castanier et fuminier mariés et de leurs fille future expouse pour tenant lieu de […] sera acquis de droit comme se trouvera avoir esté bénite et par exprès la somme de cent soixante livres que lesd[it] castanier et fuminier mariés ont déclaré avoir ce jourd’huy remis […] en monoye de cours ou meubles et effets à leur consantem[ent] comme ont dit et comme bien comptants payés et satisfaits sen quittent et la recognoissent sur leurs[dits] biens sont donnés et retenus comme cy-dessus est dit et […] de la part du[dit] futur expoux a donné pour augment de dot et gain nuptial à la future expouse la somme de cinquante livres outre les habits, bagues et joyaux qu’il lui aura donné pendant leur mariage et […] a donné au futur expoux la somme de vingt cinq livres […] ]Fait au lieu de peiremalle maison appellée le fort habitée par Laurens Chamboredon prézans S[ieu]rr Claude borne dud[it] besèges. S[ieu]r Jacques Joussaud bourgeois du lieu du mazet, andré rambert du travers de Robiac, jean fabre de bourdezac frère du fiancé signés les parties illétrées comme ont dit de ce requis, et moy atoine Chamboredon no[tai]re royal h[abit]ant du lieu de Chamboredon, soussigné. » Ce contrat de mariage est un document ordinaire, impliquant un échange de dot entre les époux. Il est stipulé que « led[it] fabre doit entrer pour beaufils à la maison dud[it] castanier et de lad[ite] feminier ». Cette situation impliquant une stricte séparation des biens ainsi qu’il est précisé dans la phrase : « toutes et chacune des sommes que ledi[it] fabre portera à leur maison ou payera à leur acquit avec les réparat[ti]ons utilles et nécessaires qu’il fera à leurs biens le tout luy demeurera sauf ». Les parents d’Antoinette Castanier consentent à une donation entre vifs au bénéfice de leur fille de la moitié de leurs « biens et meubles, immeubles […] avoirs & actions pre[sent]ts & advenir […] sous la réserve des fruits et uzufruits … ». Le montant de la dot versée au futur époux est fixé à « cent soixante livres que lesd[it] castanier et fuminier mariés ont déclaré avoir ce jourd’huy remis […] en monoye de cours ou meubles et effets ». Est évoqué également le gain nuptial au profit de la future épouse, consistant en une « somme de cinquante livres outre les habits, bagues et joyaux qu’il lui aura donné pendant leur mariage ». Cette disposition, plus familièrement appelée « gain de survie », est propre aux pays de droit écrit ; elle fixe le montant du gain revenant au conjoint survivant en cas de décès de l’autre lors du règlement succession. Le gain nuptial au profit de Pierre FABRE est fixé à « vingt-cinq livres ».
On note enfin parmi les témoins de l’acte la présence d’un certain Jean FABRE, désigné comme le frère de de Pierre FABRE. La même année, un testament est déposé au cabinet du même notaire, Antoine Chamboredon, au nom de Pierre Fabre, ce qui attire immédiatement mon attention:
LES DESCENDANTS DE JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSET
Lignée de Joseph HOURS et Julie Appolonie FABRE Aînée de la fratrie, Julie Appolonie FABRE, née le 8 novembre 1843 à Robiac 135 et décédée le 23 octobre 1884 à Bessèges136, épouse Joseph HOURS (16 mai 1831137 à Malbosc, Ardèche -26 novembre 1902 à Bessèges138) le 18 novembre 1861 à Bessèges139. Ils ont 5 enfants : – Edouard, né le 21 octobre 1862 à Bessèges140, décédé le 23 septembre 1885 dans la même commune141. – Ernest, né le 13 juin 1865 à Bessèges142. – Elise Appolonie, née le 2 janvier 1876 à Bessèges143, décédée le 8 octobre 1877 dans la même commune144. – Victorine, née le 13 octobre 1878 à Bessèges.145 – Marthe, née le 10 juillet 1882 à Bessèges146. Il m’a été compliqué de retrouver les dates de décès des individus de cette fratrie à Bessèges. Le déclin du bassin industriel et le départ progressif de ses travailleurs vers les sites industriels d’Alès ou du département de la Lozère est probablement à l’origine de cet éparpillement.
Lignée de Ferdinand Julien BOISSEL et Virginie Mélanie FABRE Virginie Mélanie FABRE, née le 19 juillet 1847 à Robiac, décédée le 14 novembre 1882 à Bessèges, épouse Ferdinand Julien BOISSEL (24 janvier 1832 à Robiac – 26 février 1893 à Bessèges150) le 2 février 1870 à Bessèges. De leur union naissent : – Hortense Virginie, née le 6 janvier 1872 à Bessèges, décédée le 12 septembre 1873 à dans la même commune. – Ferdinand Louis, né le 12 juillet 1873 à Bessèges, décédé le 22 mai 1913 dans la même commune. – Eugénie Julie, née le 8 juin 1875 à Bessèges, décédée le 12 août 1876 dans la même commune157. – Firmin Jules, né le 8 octobre 1876 à Bessèges, décédé le 22 avril 1878 dans la même commune. – Jules, né le 10 octobre 1879 à Bessèges, décédé le 11 septembre 1880 dans la même commune161. – Marie Virginie, née le 21 janvier 1881 à Bessèges. – Albert, né le 6 octobre 1882 à Bessèges163, décédé le 20 novembre 1883 dans la même commune.
Lignée de Joseph CESAR et Clémentine Valérie FABRE Clémentine Valérie FABRE, née le à Robiac le 19 septembre 1851165, décédée le 29 juillet 1884 à Ain-Temouchent (Algérie)166, épouse Joseph CESAR (8 novembre 1842 à Grospierres (Ardèche)167 – 30 avril 1897 à Lourmel (Algérie )168), le 8 mai 1869 à Bessèges169. De leur union naissent : – Joseph, né le 7 janvier 1870 à Bessèges170, décédé le 19 janvier suivant dans la même commune171. – Valérie Pauline, né le 17 juillet 1871 à Bessèges172, épouse de Jean Antoine LAURENT173. – Pauline Virginie, né le 16 juillet 1873 à Bessèges174, décédée le 17 septembre 1876 dans la même commune175. – Ferdinand Joseph, né le 23 décembre 1875 à Bessèges176, décédé le 11 octobre 1877 à Bessèges177. – Pauline Virginie, née le 19 septembre 1877 à Bessèges178, décédée le 1er novembre suivant dans la même commune179. – Victorin, né le 5 juillet 1882 à Bessèges180, parti pour l’Algérie avec ses parents, revenu en France à Saint-Fons (Rhône) en 1912 (voir registre matricule militaire ci-après), époux de Ana Maria CARRA. – Joséphine Marie, née le 6 juin 1884 à Ain-Temouchent (Algérie)181, décédée le 18 juin suivant dans la même commune.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. RECHERCHES CONTEXTUELLES
Cadre géographique : Bessèges et ses environs
Bessèges, lieu-dit haut-gardois devenu coeur industriel du Gard
II. PRESENTATION DU COUPLE CENTRAL : JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSET
Jean FABRE
Victoire Eugénie BOISSET
Une union tardive Mort et succession de Jean FABRE 1884 : la famille FABRE dévastée
La fin de vie de Victoire Eugénie BOISSET
III. LES PARENTS DE JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSET Jean Antoine FABRE et Marie Thérèse DUGAS Pierre BOISSET et Marie Thérèse BOISSIN
IV. LES GRANDS-PARENTS DE JEAN FABRE Jean FABRE et Suzanne POLGE
V. LES ARRIERES-GRANDS-PARENTS DE JEAN FABRE Pierre FABRE et Antoinette CASTANIER
VI. LES DESCENDANTS DE JEAN FABRE ET VICTOIRE EUGENIE BOISSSET
Lignée de Joseph HOURS et Julie Appolonie FABRE
Lignée de Ferdinand Julien BOISSEL et Virginie Mélanie FABRE
Lignée de Joseph CESAR et Clémentine Valérie FABRE
Lignée de Jean Victor VIGNE et Pauline Victoire FABRE
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