Une stratégie de gestion de boues de vidanges

Co-traitement des boues de vidange fraîches avec des eaux usées ou des boues d’épuration

                   Si une station d’épuration des eaux usées (STEP) est en place ou prévue, les boues de vidange peuvent être co-traitées avec les eaux usées. Les boues de vidange sont mélangées avec les eaux usées avant le traitement ou avec ces boues d’épuration avant le traitement des boues (s’il s’agit d’une STEP à boues activées). La seule condition d’application est l’existence d’une station d’épuration ayant des capacités suffisantes pour l’accueil supplémentaire des boues de vidange. Avantage : Une fois diluées avec les eaux usées, les boues de vidange peuvent être traitées avec des techniques d’épuration fiables et éprouvées. Le co-traitement des boues de vidange et des eaux polluées peut s’avérer économiquement rentable. Inconvénient : Les boues de vidange sont mélangées à des eaux usées ou des boues d’épuration davantage chargées en polluants chimiques, ce qui peut interdire une valorisation agricole et donc entraîner un gaspillage de la ressource que sont les boues de vidange.

Etangs de sédimentation/stabilisation

             Les étangs de sédimentation sont basés sur le même principe que les bassins de sédimentation. Les étangs sont cependant plus étendus et les solides décantés en sont retirés à intervalles plus prolongés. Etant donné leur grand volume et leur grande durée de rétention, ils offrent un bon potentiel de stabilisation pour les boues fraîches. Les solides décantés sont retirés après évacuation de la colonne de liquide et respect d’une période de séchage. Tant les liquides que les solides décantés, un traitement ultérieur est nécessaire. Ces étangs peuvent servir au traitement primaire des boues de vidange lorsque la station dispose de suffisamment d’espace. Ce type de dispositif convient aux boues de vidange fraîches et constitue souvent la première cellule d’un système de lagunage composé d’une série de bassins de stabilisation.
Avantage : Ce dispositif rustique est bon marché et simple d’exploitation. Mais aussi, il fournit une meilleure décantation que les bassins de sédimentation avec un fort potentiel de stabilisation.
Inconvénient : La demande en espace est importante.

Projet du GRET

               L’ONG GRET, en matière de gestion des boues de vidanges, a initié avec l’ONG ENDA le projet MIASA (Mise en œuvre de l’Amélioration des Services d’Assainissements à Antananarivo). Ce projet concerne 5 fokontany de la CUA, 1 fokontany de Tanjombato et 1 fokontany d’Ampitatafika et vise l’amélioration de l’accès aux services d’assainissement de base des populations défavorisées de ces fokontany, la professionnalisation des vidangeurs informels, le renforcement des capacités des autorités locales en matière de gestion de l’assainissement.
Miasa Miasa (Mise en œuvre d’améliorations des services d’assainissement adaptés à l’agglomération d’Antananarivo) est un programme qui a démarré en mars 2012. Ce programme, financé par l’Union européenne, vise à améliorer les conditions d’assainissement dans l’agglomération d’Antananarivo, en améliorant les conditions sanitaires et environnementales dans les quartiers défavorisés d’Antananarivo. Pour cela, il agit sur l’ensemble de la filière de l’assainissement, c’est-à-dire l’accès des ménages aux toilettes, la vidange et le traitement. Il appuie également les autorités locales dans leur rôle de maîtrise d’ouvrage des activités. Il accompagne les ménages défavorisés pour qu’ils puissent bénéficier de facilités de paiement. Ce projet intervient dans trois communes de la communauté d’agglomération d’Antananarivo, les communes urbaines d’Antananarivo, de Tanjombato et d’Ampitatafika dont cinq fokontany sont les bénéficiaires [Annexe].
Cas de la Commune de Tanjombato fokontany Andafiatsimo Suite à des études socio-économiques d’analyses des conditions de vie et des pratiques d’assainissement réalisées en juillet-août 2012, le fokontany d’Andafiatsimo dans la commune de Tanjombato a été sélectionné pour la phase pilote du projet [Gret, 2013]. La commune de Tanjombato appartient au district d’Antananarivo Atsimondrano, région Analamanga. Elle se situe à 7 km au sud de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Elle est notamment empruntée pour se rendre à Antsirabe. Elle compte plus de 46 000 habitants répartis entre 7 fokontany sur 5,35 km². Le fokontany d’Andafiatsimo comptait 7 089 habitants divisés en 1 927 ménages en 2011. Afin de connaître les conditions socio-économiques, les pratiques et habitudes des ménages en matière d’assainissement liquide, des études auprès des ménages et de personnes ressources ont été menées en 2013 dans dix fokontany défavorisés répartis dans la Commune Urbaine d’Antananarivo et de son agglomération. Dans tous les fokontany, le taux d’équipement en toilettes est assez élevé (figure 11). Les ménages ayant une fosse en dur (béton, brique, ou fosse septique) la vidangent plus couramment Ceci peut s’expliquer par le fait que les ménages ayant investi dans une toilette veulent pérenniser leur investissement. La figure 16 illustre les pratiques habituelles des ménages. Il n’existe pas de tendance claire à propos du moment de l’année auquel les fosses sont pleines. La logique voudrait que ce soit de novembre-décembre à mars-avril, période humide. Les toilettes sont pleines surtout en saison des pluies à cause des remontées de nappe, pendant la nuit. Les ménages, ne réalisant pas la vidange, ont leurs raisons : l’accès est difficile pour réaliser la vidange (21 %), ils estiment ne pas en avoir besoin (20 %), ils peuvent installer une toilette (12 %), ils ne savent pas comment faire (11 %) ou n’ont pas de possibilités d’évacuer les boues (10 %). Actuellement, 68 % des vidanges sont réalisées manuellement avec une pelle et un seau (les boues sont jetées dans un trou ou ailleurs), 16 % par un système de vase communicante et 16 % par un camion aspirant (figure 13). Les boues prélevées avec un camion aspirant sont déposées dans la rivière ou au moins loin de la cour. Tandis que ceux prélevées manuellement sont enterrées dans la cour du demandeur. La plupart des vidanges sont fait de façon manuelle. Pour cette méthode, la plupart des foyers (85 %) font appel à des artisans (figure 14). Ces vidangeurs sont vus comme des personnes pas comme les autres, fortes mais très souvent alcooliques. Leur métier est qualifié de difficile, sale et dégradant mais utile. Les personnes rencontrées ne sont pas satisfaites de leur travail à cause de l’éparpillement des boues dans le fokontany. Ceci est dû au manque de matériel et à la difficulté de transport qui entraîne des débordements. Une vidange coûte en moyenne 38 720 Ar. Sur l’ensemble des fokontany, 18 % des ménages ont payé leur vidange au moins 50 000 Ar, 37 % au moins 30 000 Ar et 79 % au moins 10 000 Ar. La gestion peut se faire sur la base d’un contrat de type régie intéressée à au moins 30% afin d’encourager la bonne gestion du site et la production de biogaz.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Recherche bibliographique
I- Définition de l’assainissement
II- Boues de vidanges
II-1- Définition
II-2- Caractéristiques physico-chimiques
II-3- Pathogènes dans les boues de vidange
II-4- Types de traitements
III- Gestion des boues de vidange
III-1- Assainissement autonome
III-2- Assainissement semi-collectif ou condominium
III-3- Assainissement collectif
Partie 2 : Etats des lieux de la zone d’étude
I- Cadre géograhique
I-1- Présentation de Grand Tanà
I-2- Caractéristiques spatio-environnementales
II- Cadre institutionnel
II-1- Partenaires financiers
II-2- Administration Centrale
II-3- Collectivités décentralisées
II-4- Organisations non gouvernementales (ONG) et fondation du secteur privé
II-5- Prestataires du vidange
III- Cadre foncier : site d’évacuation
IV- Conclusion
Partie 3 : Analyse, Discussion et Recommandation
I- Accès aux systèmes de gestion des excréta
I-1- Typologie des systèmes de gestion des excrétas dans l’agglomération
I-2- Mode de collecte au niveau de la population
I-3- Conclusion
II- Projets concernant le secteur du boue de vidanges
II-1- Projet du EAST
II-2- Projet du GRET
II-3- Projet de LOOWATT
II-4- Projet du PRACTICA
II-5- Cas particulier : Projet de PRACTICA-PROTOS à Toamasina
III- Comparaison sur la gestion et la rentabilité pour les pays en développement
III-1- Impact de l’évacuation des boues de vidange sur les eaux de surface
III-2- Comparaison de viabilité des services de vidanges en Afrique
IV- Recommandation
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annex

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