Une histoire de la chirurgie thyroïdienne et ses éponymes

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Une histoire de la chirurgie thyroïdienne et ses éponymes 

C’est au bloc opératoire, au décours de l’exérèse partielle ou totale de la glande thyroïde, que les éponymes sont le plus fréquemment utilisés lorsque l’opérateur demande une pince, un ciseau ou un écarteur. À l’exception de l’écarteur de Jolle, ces instruments et ces éponymes ne sont pas spécifiques de la chirurgie de la glande thyroïde car ils sont couramment de par le monde quel que soit l’acte chirurgical réalisé.
Les pinces de « Kocher, Halsted et Kelly » sont les plus utilisées.
Le chirurgien suisse Emil Theodor Kocher (1841- 1927) est né à Berne d’un ingénieur civil. Il étudie à Zurich,Londres, Paris, Berlin, Vienne avec entre autres Paget, Lister, Hutchinson, Pasteur, Billroth, Wölfler, et Langenbeck.
Professeur de chirurgie à l’université de Berne en 1872, Kocher a été l’un des huit chirurgiens du XXe siècle à se voir attribuer le prix Nobel de Physiologie et de Médecine en 1909 pour ses travaux sur la pathologie et la chirurgie de la glande thyroïde. Avec l’anglais Joseph Lister, père de l’asepsie, et l’américain William Halsted, il fut un des très grands chirurgiens de l’époque préconisant l’hémostase systématique du champ opératoire dont les travaux permirent de réduire la morbidité et la mortalité chirurgicale tout en faisant disparaître le dogme qui laissait croire qu’un chirurgien n’était bon que si il était rapide.
Quant à la « pince de Kelly », il semble que ce soit un des collègues proche de Halsted, le gynécologue américain Howard Atwood Kelly (1858-1943), diplômé de l’université de Pennsylvanie, auteur de « Operative Gynecology» et chef de service au « Johns Hopkins », qui en soit l’inspirateur.
Parmi les écarteurs, ce sont les écarteurs de « Farabeuf, Jolle et Langenbeck » qui sont les plus cités lors de la chirurgie de la glande thyroïde. Louis Hubert Farabeuf (1841-1910) est le fils de paysans briards. Élève de Velpeau, à Paris, il office à l’hôpital Saint-Antoine lors du siège de 1871. Chef de travaux anatomiques, il a contribué à la rénovation de l’enseignement pratique de l’anatomie, de l’instrumentation chirurgicale (d’où son éponyme) et a rédigé un célèbre précis de médecine opératoire.
Bernhard Rudolf Konrad von Langenbeck (1810-1887) est né en Allemagne à Honeburg. Il fait ses études à Göttingen où il obtient sont doctorat en 1835 Il a été un grand spécialiste du traitement des blessures par arme à feu et a servi lors du conflit de 1848 avec le Danemark, à la suite duquel il est anobli, puis lors de la guerre franco-prussienne de 1870.
Enfin, si l’on ne ferme plus les cervicotomies pour thyroïdectomie à « La Reverdin », nombreux sont les chirurgiens qui mettent en place un « drain de Redon » lors de ce temps opératoire. Issu d’une famille originaire du Dauphiné, établie en Suisse pour raisons religieuses, Jacques-Louis Reverdin (1842-1929) réalise de brillantes études médicales à Paris. Il est chirurgien de l’ambulance suisse du collège Chaptal durant le siège en 1870.
Bien plus tard, en 1954, le français Henri Redon (1899-1974), chirurgien des hôpitaux de Paris en 1924, décrit avec Jost et Torques, dans les Annales de Chirurgie, le système de drainage sous aspiration qui a remplacé les fameux drains de Penrose jusque là utilisés par ses confrères.

Rappel embryologique

Organogénèse du larynx 

Le revêtement interne du larynx est d’origine entoblastique mais les cartilages et muscles du larynx proviennent des quatrième et sixième arcs branchiaux. Par suite de la prolifération rapide de ce mésoblaste, l’orifice laryngé, qui se présentait primitivement comme une fente sagittale, prend une forme en T. Puis le mésenchyme des deux arcs se différencie en cartilages thyroïde, cricoïde et aryténoïdes, donnant au larynx sa configuration définitive.
Au moment de la formation des cartilages laryngés, une prolifération rapide de l’épithélium laryngé va entraîner une occlusion temporaire de l’orifice laryngé. Par la suite, la reperméabilisation s’effectue par vacuolisation et il se forme alors de chaque côté un récessus, le ventricule laryngé. Ces ventricules sont limités par des replis qui formeront les cordes vocales supérieure et inférieure.
Les muscles du larynx dérivent des quatrième et sixième arcs branchiaux et reçoivent leur innervation de la Xème paire crânienne (vague). Le nerf laryngé supérieur représente le 4ème arc et le récurrent le 6ème.

Organogénèse de glande thyroïde

L’origine de la glande thyroïde provient de la paroi ventrale de l’intestin pharyngien et se différencie à la fin de la troisième semaine. Cette origine correspond au foramen caecum de la langue situé au milieu du ‘’V’’ lingual, à la jonction corps de la langue-racine de la langue. Cette ébauche endodermique s’invagine dans la muqueuse pharyngienne et descend pour former le canal thyréo-glosse. Vers la septième semaine, l’extrémité inférieure du canal thyréo-glosse se place en avant de l’axe viscéral du cou pour former la partie de la glande thyroïde sécrétant les hormones thyroïdiennes iodées. Le reste du canal thyréo-glosse régresse. La croissance de l’os hyoïde s’effectuant après celle du tractus thyréo-glosse, il peut se produire des adhérences très intimes entre ces deux éléments.
La glande thyroïde a un siège ectopique pouvant être situé dans la racine de la langue ou sur le trajet habituel de la migration. Le développement d’un goitre lingual peut engendrer une tumeur volumineuse, située en arrière du ‘’V’’ lingual, et risquant de provoquer une obstruction de l’oropharynx générant dysphagie et dyspnée.
Ces éléments principaux de la formation de la glande thyroïde reçoivent d’autres éléments cellulaires provenant des corps ultimo-branchiaux. Ces cellules forment de petits amas contenant des vésicules sécrétoires situées dans le tissu interstitiel de la glande thyroïde. Ce sont les cellules C produisant la thyrocalcitonine dont l’action est essentielle dans le métabolisme phosphocalcique.
(NB : le cancer médullaire de la glande thyroïde est développé à partir des cellules C et représente 5% des cancers de la glande thyroïde).

Rappel anatomique

Anatomie du larynx

Le larynx est le segment initial des voies respiratoires inférieures. Il s’ouvre en haut dans la partie supérieure de l’hypopharynx et se poursuit en bas par la trachée cervicale. Il joue un rôle essentiel dans la respiration, dans la phonation et dans la déglutition. Il est situé médialement dans la partie supérieure de la région infra-hyoïdienne médiane, en regard des vertèbres cervicales C4, C5 et C6. Cliniquement, il peut être examiné de deux manières : la palpation et l’inspection. Le larynx est palpable à la face antérieure du cou, entre le relief de l’os hyoïde et celui des premiers anneaux de la trachée. Le relief laryngé le plus visible est la proéminence laryngée (communément dénommé ‘pomme d’Adam’) qui correspond au relief antérieur du cartilage thyroïde. Le larynx peut également être inspecté par laryngoscopie indirecte. Un petit miroir, placé sous le voile du palais et éclairé par une lampe frontale, est dirigé vers le bas afin d’observer la filière laryngée. Il permet d’observer la totalité de la muqueuse du larynx mais également, lorsque le patient émet le son ‘’é’’ ou ‘’a’’, la mobilité des plis vocaux et des cartilages aryténoïdes.
Le larynx est constitué par une membrane élastique recouverte en dehors par des muscles fixés sur une armature cartilagineuse et en dedans par une muqueuse de type respiratoire (épithélium cylindrique stratifié avec des cils vibratiles).
Pour procéder à son ablation, il nous faut le libérer de ses amarres, et s’agissant d’une chirurgie d’exérèse totale nous limiterons ce rappel à une anatomie des moyens de fixation du larynx et des rapports utiles à l’intervention.

Armature cartilagineuse

Les cartilages du larynx peuvent être classés en :
 Cartilages de soutien du larynx : les cartilages cricoïde, thyroïde et épiglottique qui servent à maintenir ouverte la filière laryngée, condition indispensable au passage de l’air inspiré et expiré. Ils jouent un rôle essentiel dans la respiration.
 Cartilages mobiles : les cartilages aryténoïdes qui jouent un rôle capital dans la phonation mais aussi dans la déglutition.

Cartilage cricoïde

Le cartilage cricoïde est le cartilage laryngé le plus bas situé, en regard de C6. Il a la forme d’une bague chevalière constituée d’un arc antérieur peu élevé et d’une lame postérieure quatre fois plus haute. Ainsi, son orifice circulaire inférieur est horizontal tandis que son orifice supérieur est ovalaire et regarde en avant et en haut. Le cartilage cricoïde porte deux surfaces articulaires de chaque côté :
La surface articulaire des articulations crico-thyroïdiennes, située sur les faces latérales à la jonction arc-lame.
La surface articulaire des articulations crico-aryténoïdiennes, située sur le bord supérieure de la lame. Elle unit la base du cartilage aryténoïde au bord supérieur du cartilage cricoïde.
Le rôle du cartilage cricoïde est essentiel dans la charpente laryngée. En effet, étant le seul cartilage circulaire du larynx, il a pour fonction de maintenir ouverte en permanence la filière laryngée. En l’absence de cartilage cricoïde, le larynx se collabe : toute chirurgie conservatrice du larynx impose donc de conserver cet anneau cricoïdien. Si le cartilage cricoïde ne peut pas être conservé, il faut réaliser une laryngectomie totale.

Cartilage thyroïde

Le cartilage thyroïde a une forme de bouclier constitué d’un dièdre ouvert vers l’arrière avec un angle de 90° chez l’homme, de 120° chez la femme. Ce dièdre est constitué de deux lames, droite et gauche, réunies par un bord antérieur, plus ou moins saillant selon le sexe, dénommé proéminence laryngée. Sur la face externe de chaque lame se trouve une ligne oblique en bas et en avant où s’insèrent plusieurs muscles extrinsèques du larynx. Le bord supérieur du cartilage thyroïde est marqué par l’incisure thyroïdienne supérieure que l’on palpe aisément. Le bord postérieur de chaque lame est vertical. Il est prolongé par la corne supérieure en haut et la corne inférieure en bas. L’extrémité de la corne inférieure s’articule avec le cartilage cricoïde.

Cartilage épiglottique ou épiglotte

Le cartilage épiglottique est une lamelle de cartilage souple et mince, ayant la forme d’une feuille et de son pétiole. Son extrémité inférieure, formant le pétiole, est rattachée par le ligament thyro-épiglottique à l’angle rentrant du cartilage thyroïde, à la jonction tiers supérieur-tiers moyen du dièdre thyroïdien. Le cartilage est oblique en haut et en arrière. Le bord supérieur du cartilage est libre. Ce bord libre peut gêner la vision du larynx lors d’une laryngoscopie indirecte. Le cartilage épiglottique passe en arrière du corps hyoïde auquel il est rattaché par le ligament hyo-épiglottique. Deux parties sont ainsi définies : le tiers supérieur du cartilage est de siège supra-hyoïdien et les deux tiers inférieurs de siège infra-hyoïdien.

Cartilages aryténoïdes

Les cartilages aryténoïdes sont les seuls cartilages mobiles du larynx. Ils ont la forme des pyramides triangulaires de quinze millimètres de haut, posées sur le bord postérieur du cartilage cricoïde. La base inférieure s’articule avec le cartilage cricoïde. Elle se prolonge par deux processus :
-a) un processus antérieur dénommé processus vocal
-b) un processus postéro-latéral dénommé processus musculaire
Au dessus du cartilage aryténoïde se trouvent des cartilages inconstants et accessoires dont le minuscule cartilage corniculé.
Les articulations crico-aryténoïdiennes sont des articulations trochoïdes, c’est-à-dire des articulations synoviales dont les surfaces articulaires ont une forme de cylindre. La capsule articulaire est mince et lâche, renforcée en arrière et en dedans par le ligament crico-aryténoïdien. Cette surface articulaire joue un rôle fondamentale dans la physiologie de la phonation grâce à des mouvements complexes combinant bascule et glissement, et permettant les mouvements des plis vocaux.

Membrane thyro-hyoïdienne

La membrane thyro-hyoïdienne est une lame fibro-élastique solide tendue du bord supérieur du cartilage thyroïde au bord inférieur du corps et des grandes cornes de l’os hyoïde.
Cette membrane thyro-hyoïdienne est facilement palpable entre le corps de l’os hyoïde et le bord supérieur du cartilage thyroïde, sur la face antérieure du coup. Elle permet d’apprécier l’état du contenu de l’espace hyo-thyro-épiglottique. Dure et douloureuse à la palpation chez un patient ayant un cancer du larynx, elle témoigne d’un envahissement néoplasique de cet espace.

Muscles du larynx

Il existe deux types de muscles laryngés :
 Les muscles intrinsèques qui ont toutes leurs insertions sur le squelette laryngé
 Les muscles extrinsèques qui amarrent le larynx à la base du crâne, à la mandibule et à la ceinture scapulaire.

Musculature intrinsèque

Les muscles intrinsèques du larynx peuvent être divisés en trois groupes selon leur rôle :
 Les muscles adducteurs des plis vocaux :
le muscle crico-aryténoïdien latéral
le muscle thyro-aryténoïdien moyen
le muscle thyro-aryténoïdien supérieur
le muscle aryténoïdien transverse
le muscle aryténoïdien oblique
 Un muscle abducteur des plis vocaux : le muscle crico-thyroïdien postérieur
 Les muscles tenseurs des plis vocaux : le muscle crico-thyroïdien et le muscle thyro-aryténoïdien inférieur ou muscle vocal.

Musculature extrinsèque

La musculature extrinsèque du larynx assure l’amarrage du larynx à la base du crâne, à la mandibule et à la ceinture scapulaire. L’os hyoïde joue un rôle majeur dans cet amarrage car presque tous les muscles extrinsèques s’insèrent sur lui. Les muscles extrinsèques du larynx peuvent être classés en deux groupes : les muscles élévateurs du larynx et les muscles abaisseurs du larynx.
Les muscles élévateurs du larynx :
Le muscle stylo-hyoïdien
Le muscle digastrique
Le muscle mylo-hyoïdien
Le muscle génio-hyoïdien
Le muscle thyro-hyoïdien
NB : tous ces muscles élèvent le larynx au cours de la déglutition à condition que la bouche soit fermée.
Les muscles abaisseurs du larynx :
Le muscle sterno-hyoïdien
Le muscle sterno-thyroïdien
Le muscle omo-hyoïdien
Ils unissent le larynx au sternum, à la clavicule et à la scapula. Leur rôle est d’abaisser le larynx.

Configuration interne du larynx

L’étude de la configuration interne du larynx est essentielle sur le plan clinique.

La membrane élastique du larynx

La configuration interne du larynx est conditionnée par la membrane élastique du larynx. Cette charpente fibro-élastique, de siège sous- muqueux, est formée par une membrane élastique comprenant deux parties : le cône vestibulaire et le cône élastique.
Entre ces deux cônes se trouve un récessus dans lequel la muqueuse laryngée s’insinue pour former le ventricule du larynx.

Les trois étages du larynx

Le tube laryngé peut être divisé en trois parties : l’étage supra-glottique, l’étage glottique et l’étage infra-glottique.
L’étage supra-glottique : c’est la partie du larynx située au-dessus du plan des plis vocaux. Il comporte deux parties :
o Le vestibule laryngé en haut
o Le ventricule du larynx en bas.
L’étage glottique : il est situé sous l’étage supra-glottique. On dénomme glotte, l’espace compris entre le bord libre des deux plis vocaux. C’est une fente sagittale de 25 à 30 mm chez l’homme et de 20 à 23 mm chez la femme.
NB : le pli vocal répond en dedans à l’espace paraglottique. C’est un espace compris entre le cône élastique en bas, la face postérieure du cartilage thyroïde en dehors et le muscle vocal en dedans. C’est un espace essentiel en carcinologie laryngée car son envahissement contre-indique toute chirurgie conservatrice du larynx.
L’étage infra-glottique : il est situé sous l’étage glottique. Il a la forme d’un cône à base inférieure qui se prolonge par la trachée cervicale. Il répond au cartilage cricoïde.

L’espace hyo-thyro-épiglottique

Encore dénommé la loge ‘’HTE’’ est un espace situé en avant du cartilage épiglottique. Il est limité :
En arrière, par la face antérieure du cartilage épiglottique
En avant, par la face postérieure du cartilage thyroïde en bas et la membrane thyro-hyoïdienne en haut
En haut, par la membrane hyo-épiglottique qui sépare l’espace hyo-thyro-épiglottique des vallécules épiglottiques.

Vascularisation et innervation laryngée

Vascularisation laryngée

o Vascularisation artérielle Elle est assurée par trois pédicules :
Artère laryngée supérieure : c’est une branche de l’artère thyroïdienne supérieure. Elle perfore la membrane thyrohyoïdienne et vascularise la muqueuse et les muscles de l’étage supérieur du larynx.
Artère cricothyroïdienne ou artère laryngée moyenne : c’est une branche de l’artère thyroïdienne supérieure. Elle perfore la membrane cricothyroïdienne et vascularise la muqueuse de l’étage inférieure du larynx.
Artère laryngée inférieure : c’est une branche de l’artère thyroïdienne inférieure. Elle vascularise les muscles et la muqueuse postérieure du larynx.
o Vascularisation veineuse
Elle est schématiquement satellite des artères. Les veines laryngées supérieures et inférieures se drainent dans les veines thyroïdiennes supérieures. Les veines laryngées postérieures se jettent dans les veines thyroïdiennes inférieures.

Anatomie la glande thyroïde

La glande thyroïde est une glande endocrine sécrétant les hormones thyroïdiennes et la thyrocalcitonine. Elle est constituée de deux lobes latéraux réunis par un isthme médian. Elle pèse environ trente grammes. Sa consistance est molle. Le parenchyme thyroïdien est entouré d’une capsule fibreuse qui se prolonge à l’intérieur de la glande en se divisant en lobules.
L’isthme thyroïdien a une taille très variable et peut être absent. Il est plaqué sur la trachée cervicale en arrière, et comprend un bord supérieur et un bord inférieur. Sa hauteur varie d’un à deux centimètres. Au bord supérieur de l’isthme, à gauche de la ligne médiane se détache parfois un prolongement de hauteur variable : le lobe pyramidal.
Les lobes thyroïdiens ont une forme de pyramide triangulaire avec une base inférieure large et un sommet supérieur étroit. On leur décrit trois faces : une face antéro-latérale, une face médiale et une face postérieure et deux bords : un bord postéro-latéral et un bord postéro-médial.
La glande thyroïde est intimement liée à l’axe viscéral par les ligaments thyro-trachéaux tendus entre la face dorsale de l’isthme et la face médiale des lobes d’une part, la trachée cervicale d’autre part. Entre la capsule et la glande thyroïde et la gaine thyroïdienne existe un feutrage cellulaire permettant les mouvements de la glande. Cette adhésion entre la glande thyroïde et la trachée explique l’ascension de la glande thyroïde à chaque mouvement de déglutition.

Vascularisation de la glande thyroïde

La vascularisation de la glande thyroïde est assurée par deux pédicules principaux. L’artère thyroïdienne supérieure est l’artère principale. Elle naît de l’artère carotide externe puis descend verticalement le long de l’axe viscéral pour atteindre le sommet supérieur du lobe thyroïdien. Elle se divise en trois branches pour chacune des trois faces de des lobes thyroïdiens.
Le territoire de vascularisation de l’artère thyroïdienne supérieure représente les deux tiers supérieurs des lobes thyroïdiens.
L’artère thyroïdienne inférieure naît du tronc thyro-cervical issu de l’artère subclavière.
Le tronc thyro-cervical se divise en quatre branches :
l’artère thyroïdienne inférieure
l’artère cervicale ascendante
l’artère transverse du cou
l’artère supra-scapulaire
L’artère thyroïdienne inférieure comporte trois segments :
le segment inférieur est vertical, situé en arrière de la veine jugulaire interne.
le segment intermédiaire est horizontal, croisant par en arrière l’artère carotide commune, en regard du tubercule antérieur du processus transverse de la sixième vertèbre cervicale et aborde la loge thyroïdienne à l’union tiers moyen-tiers inférieur du lobe.
Le segment supérieur est vertical le long de la face postérieure du lobe thyroïdien. Il est intimement lié aux rameaux du nerf laryngé inférieur. Le nerf laryngé inférieur passe le plus souvent en arrière de l’artère thyroïdienne inférieure. Le territoire de vascularisation de l’artère thyroïdienne inférieure représente le tiers inférieur des lobes thyroïdiens. Il existe une inconstante artère thyroïdea ima, naissant directement de l’arc aortique, montant sur la face antérieure de la trachée pour atteindre le bord inférieur de l’isthme.
Ces différentes artères sont richement anastomosées notamment par deux arcades artérielles supra et infra-isthmiques.
Les veines thyroïdiennes suivent trois pédicules principaux :
La veine thyroïdienne supérieure suit l’artère thyroïdienne supérieure et se jette dans la veine jugulaire interne par l’intermédiaire du tronc thyro-linguo-facial.
les veines thyroïdiennes moyennes se jettent directement dans la veine jugulaire interne en regard du tiers moyen du lobe thyroïdien. les veines thyroïdiennes inférieures se jettent soit dans la veine brachiocéphalique gauche en regard du tiers inférieur du lobe thyroïdien.
Les collecteurs lymphatiques de la glande thyroïde suivent le trajet des veines thyroïdiennes. Ils vont ainsi rejoindre soit les nœuds lymphatiques de la chaîne jugulaire interne, soit les nœuds lymphatiques médiastinaux. Le drainage dans les nœuds lymphatiques de la chaîne jugulaire interne peut se faire sur toute la longueur de ce lymphocentre cervical profond latéral : du nœud jugulo-digastrique pour les lymphatiques suivant la veine thyroïdienne supérieure aux nœuds jugulo-infra-omo-hyoïdiens pour les lymphatiques suivant les veines thyroïdiennes moyennes. Certains collecteurs rejoignent les nœuds satellites de l’artère transverse du cou. Les collecteurs provenant de l’isthme peuvent rejoindre les nœuds prétrachéaux jusqu’aux nœuds médiastinaux ventraux. Le drainage lymphatique de la glande thyroïde est ainsi caractérisé par son extrême diffusion cervicale et médiastinale.

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Table des matières

INTRODUCTION
1-1-HISTORIQUE
1-1-1 Rappel historique des laryngectomies
1-1-2 Une histoire de la chirurgie thyroïdienne et ses éponymes
1-2-Rappel embryologique
1-2-1Organogénèse du larynx
1-2-2Organogénèse de la glande thyroïde
1-3-Rappel anatomique
1-3-1Anatomie du larynx
1-3-1-1 Armature cartilagineuse
1-3-1-1-1 Cartilage cricoïde
1-3-1-1-2 Cartilage thyroïde
1-3-1-1-3 Cartilage épiglottique ou épiglotte
1-3-1-1-4Cartilages aryténoïdes
1-3-1-2 Membrane thyro-hyoïdienne
1-3-1-3 Muscles du larynx
1-3-1-3-1 Musculature intrinsèque
1-3-1-3-2 Musculature extrinsèque
1-3-1-4Configuration interne du larynx
1-3-1-4-1La membrane élastique du larynx
1-3-1-4-2Les trois étages du larynx
1-3-1-4-3L’espace hyo-thyro-épiglottique
1-3-1-5 Vascularisation et innervation laryngée
1-3-1-5-1 Vascularisation laryngée
1-3-1-5-2 Annervation laryngée
1-3-1-6Rapports anatomiques du larynx
1-3-2 Anatomie de la glande thyroïde
1-3-2-1 ascularisation de la glande thyroïde
1-3-2-2 apports de la glande thyroïde
1-3-2-2-1Rapports superficiels
1-3-2-2-2Rapports profonds
1-3-2-2-3Rapports importants sur le plan chirurgical
1-3-2-2-3-1Rapports du corps thyroïde et des nerfs laryngés
1-3-2-2-3-2Rapports avec les parathyroïdes
1-3-3anatomie des aires ganglionnaires cervicales
1-4- Rappel physiologique
1-4-1 Physiologie du larynx
1-4-1-2Respiration
1-4-1-3Déglutition
1-4-2 Physiologie de la glande thyroïde
1-4-2-1 Ciosynthèse des hormones thyroïdiennes
1-4-2-2Action des hormones thyroïdiennes
1-5- Histoire naturelle des cancers du larynx
1-5-1 Stats précancéreux
1-5-2Extension ganglionnaire
1-5-3 Métastases viscérales
1-5-4 Cancers multiples
1-6- Anatomie pathologique
1-6-1Cancers du larynx
1-6-1-1 arcinomes épidermoïdes
1-6-1-2Autres tumeurs malignes du larynx
1-6-2 Cancers de la glande thyroïde
1-7- Symptomatologie des cancers du larynx
1-7-1 Signes cliniques
1-7-1-1 Signes de découverte
1-7-1-2 Manifestations cliniques
1-7-2 Modalités d’examen clinique et endoscopique
1-7-3 Examens paracliniques
1-7-3-1 Tomodensitométrie (TDM)
1-7-3-2 Imagerie par résonance magnétique (IRM)
1-7-3-3 Tomographie par émission de positons (TEP)
1-7-3-4 Autres examens
1-7-4 Classification internationale
1-7-4-1 Classification TNM
1-7-4-2 Regroupement par stades
1-8- Modalités thérapeutiques
1- 8-1 Chirurgie radicale
1-8-2 Radiothérapie
1-8-3 Chimiothérapie
2-1- Matériel et Méthodes
2-1-1- Cadre d’étude
2-1-2-Méthodes
2-1-3- Patients
2-2- RESULTATS
2-2-1- Résultats Globaux
2-2-1- Nos observations
2-2-2 Résumé des observations
2-2-3 Survie selon Kaplan Meier
2-3- DISCUSSION
2-3-1 EPIDEMIOLOGIE
2-3-1-1 Age
2-3-1-2 Sexe
2-3-2 DIAGNOSTIC
2-3-2-1 Données cliniques
2-3-2-2 Données para cliniques
2-3-2-1 Classification TNM
2-3-3 TRAITEMENT
2-3-3-1 Curage ganglionnaire
2-3-3-2 La Chirurgie
2-3-3-3 La Radiothérapie
2-3-3-4 Hormonothérapie
2-3-3-5 La Survie-Pronostic
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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