Une entreprise franche pour le developpement de l’artisanat a base de raphia a madagascar

Madagascar est une île réputée par sa richesse inestimable en écosystème et en biodiversité faunistique et floristique. On l’a classé dans la liste des pays à méga biodiversité mondiale. L’artisanat à Madagascar fait partie de la vie culturelle, sociale et économique de la population malgache. Les activités d’artisanat produisent des objets utiles dans la vie quotidienne ou dans le cadre des cérémonies traditionnelles. Le Raphia représente l’une des matières premières la plus importante pour les artisans dans la filière vannerie et c’est une haute filière à haute potentialité dans l’artisanat. Il est actuellement l’une des plantes la plus travaillée dans toute l’Ile et les produits qui en dérivent envahissent le marché local, et de même le marché international. Parmi les palmiers existant à Madagascar, le raphia occuperait la première place en raison de sa multiplicité d’usages et sa valeur économique. Le secteur d’activité de raphia assure d’une part, l’emploi et un revenu à de nombreuses familles malagasy, et d’autres parts, l’exportation de produits finis procure une source de valeur ajoutée intéressants pour le pays.

Pourtant, le nombre d’entreprises opérant dans la transformation industrielle du raphia est encore peu nombreux à Madagascar. Les artisans malgaches se contentent souvent de faire un contretype de produit. Or vue la concurrence inévitable, chaque artisan doit se spécifier pour affronter d’autres artisans. Ainsi la société Kaloes s’est lancée dans la fabrication et l’exportation en quantité et en qualité des sacs, paniers et chapeaux à base de fibres végétales. C’est une entreprise semi-industrielle car la moitié de la fabrication se fait à la main et la moitié à la machine. La zone d’étude se trouve à 12km au Nord-Ouest du centre de la ville d’Antananarivo, dans le FokontanyAmboropotsy, Commune Talatamaty, District Ambohidratrimo, Région Analamanga. Elle est comprise entre 18°48’ Latitude Sud et 47°27’ Longitude Est. Le Fokontany a une superficie de 1,74km2 . Il est délimité par les Fokontany ci-après, tous de la Commune de Talatamaty : an Nord par Mandriambero, à l’Ouest par Antanjondava, au Sud par Ankadivory et à l’Est par Talatamaty et Maibahoaka. Le choix du sujet de recherche s’intitulant « Une entreprise franche pour le développement de l’artisanat à base de raphia à Madagascar: A l’exemple de la société Kaloes dans le FokontanyAmboropotsy, Commune Talatamaty, District Ambohidratrimo, Région Analamanga, s’est reposé sur le fait que la Société Kaloes se trouve dans une zone industrielle alors elle peut s’adapter aux conditions nécessaire au territoire.

Entreprise franche

Définition 

Une zone franche est une zone géographique d’un pays présentant des avantages fiscaux afin d’attirer l’investissement et de développer l’activité économique. Les entreprises qui s’y installent bénéficient d’un environnement fiscal et règlementaire plus favorable que celui en vigueur dans le reste du pays. En particulier, les marchandises qui y sont introduites sont considérées comme ne se trouvant pas sur ce territoire et sont exonérées de droits à l’importation, de taxes et de mesures de politique commerciale. C’est une aire matériellement délimitée à l’intérieur de laquelle sont regroupées plusieurs entreprises franches. D’après la loi n°2017-047 sur le Développement de l’Industrie, une entreprise franche est une entreprise régulièrement constituée de droit commun et disposant d’usine, d’atelier, d’établissement destiné à des fins de production et de transformation ainsi qu’à d’autres activités auxiliaires et qui exerce à titre professionnel, quelques soient sa taille et sa structure, une ou plusieurs activités principale et/ou secondaire entrant dans le domaine de l’industrie conformément au champ d’application de la présente loi.

Contexte général

L’incitation des investissements directs étrangers (IDEs) constitue une des bases de la stratégie adoptée par Madagascar pour étoffer son tissu industriel. A l’instar de l’Ile Maurice et des pays de l’Asie du Sud-Est, Madagascar compte sur la dynamisation des secteurs d’exportation par l’intermédiaire des entreprises franches afin de relancer la croissance. La République de Madagascar souhaite depuis 1989, attirer les investisseurs et faire du secteur privé le moteur principal de son développement. Plus tard, s’appuyant sur les documents de référence que sont la Vision de « Madagascar Naturellement » et le « Madagascar Action Plan (MAP) », le Gouvernement a défini parmi ses priorités centrales la poursuite d’une forte croissance économique basée sur le développement d’un secteur privé fort et concurrentiel. Le secteur des zones franches a été et demeure un secteur générateur de ressources et d’emplois.

Une année avant l’explosion de la crise politique de 2009, 175 entreprises franches ont été enregistrées, dont la majorité (63%) dans la branche textile et habillement. Pour ce qui est des investisseurs, selon une étude menée en 2004, les Français ont été les principaux investisseurs, dans la zone franche avec une part de 46% en 1997, suivis par les Mauriciens (28%), les Malagasy (11%) et les Asiatiques (7%). Après les encouragements stipulés dans la loi n°2007-037 du 14janvier 2008 portant la loi sur les zones franches, plusieurs firmes locales ont commencé à y investir. La part des Malagasy s’élève à 23,25% du nombre des entreprises franches de confection, mais les Mauriciens et les Français restent toujours les principaux investisseurs avec une part de 56% des firmes étrangères.

L’entreprise franche Kaloes a pris sa découverte en l’année 2000.

Le raphia à Madagascar 

Le raphia étant la fibre végétale la plus utilisée dans l’artisanat malagasy, occupe une place très importante dans la production artisanale malgache.

Définition 

Le raphia est classé dans la filière vannerie notamment à base de fibre végétale marquée dans le tableau sur les différents types de filière de l’artisanat et existant à Madagascar en annexe. Le raphia est une fibre naturelle extraite des feuilles d’un palmier originaire de Madagascar. C’est l’un des palmiers le plus répandu à Madagascar. C’est l’espèce endémique la plus utile qui croisse à Madagascar «Raphia ruffia est la seule espèce du genre Raphia qui n’existe en peuplements naturels qu’à Madagascar  ». Le nom scientifique du Raphia est « Raphia Farinifera» ou « Raphia Ruffia » qui pousse dans les zones marécageuses de la moitié Nord de l’Ile de Madagascar . Sa dénomination a changé au fur du temps car ce n’est qu’en 1995 qu’il fût appelé Raphia ruffia ou farinifera. « Sa première description date de 1971 sous le genre Sagusfarinifiera. Puis l’appelation raphia ruffia est apparu dans les ouvrages dès 1945. Les recherches entreprises par HylanderLustgarden en 1952 ont changé la taxonomie de raphia en raphia farinifera. Depuis 1995, son nom scinetifique est devenu raphia farinifera au lieu de raphia ruffia » .

En ce qui concerne les caractéristiques biologiques, ils se représentent comme suit:
– Règne : Végétale
– Type : Spermaphyte
– Classe : Angiosperme
– Sous-classe : Monocotylédone
– Ordre : ARECAS
– Famille : Palmiers
– Genre : Raphia
– Espèce : Ruffia

Description du palmier

Sa hauteur peut atteindre 15 à 20 mètres. Le tronc est recouvert des grosses écailles. A son sommet se dresse un bouquet de 15 à 20 grandes palmes disposées régulièrement en verticules successifs. Ce palmier produit un grand fruit ovoïde semblable à des poires au niveau de la forme caractérisé par une grosseur analogue à celle d’un œuf de poule. De couleur brune rougeâtre, ce fruit de 5 à 15 cm de long est écailleux et pointu. « A l’intérieur de ce fruit, il y a une pulpe jaune qui enveloppe une grosse graine dure. Ce palmier à raphia produit une grande inflorescence avec des fleurs vertes claires, fructifie une seule fois et meurt : le tronc se dessèche mais les racines survivent et émettent de nouveau dragons » De haut en bas, on rencontre successivement des jeunes palmes, des adultes et des mûres. C’est de ces jeunes palmes qu’est extraite la fibre de raphia appelé « vololony » car ces jeunes palmes se réduisent à des hampes verticales protégeant le bourgeon terminal. Cette fibre ressemble à un ruban pouvant dépasser 2 mètres de long et 4 à 5 mm de large. La croissance du raphia est lente. Il faut une quinzaine d’années pour obtenir la taille adulte. Les pieds de raphia mettent 20 à 25 ans pour fleurir puis 5 à 6 ans pour former ses fruits. Un seul pied de raphia peut fournir des centaines de kilogrammes de fruits.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET DEMARCHE DE RECHERCHE
CHAPITRE I : ENTREPRISE FRANCHE. UN NOUVEAU TYPE D’ENTREPRISE
CHAPITRE II : L’ARTISANAT A MADAGASCAR
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
DEUXIEME PARTIE: UNE ENTREPRISE FRANCHE SEMI-INDUSTRIEL DYNAMIQUE
CHAPITRE III : CONDITIONS FAVORABLE POUR L’INSTALLATION DE L’ENTREPRISE FRANCHE DANS LA COMMUNE RURALE TALATAMATY
CHAPITRE IV : UNE SOCIETE EN PLEINE EXPANSION
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE
TROISIEME PARTIE : LES RETOMBEES SOCIO-ECONOMIQUES GENEREES PAR L’ENTREPRISE FRANCHE KALOES
CHAPITRE V: CREATION DE PLUSIEURS MARCHES EXTERIEURS
CHAPITRE VI: IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE FRANCHE KALOES
CHAPITRE VII : PROBLÈMES ET PERSPECTIVES
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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