Aux origines de la ville du Mas-d’Azil (Lo Mas d’Asilh )
Armoiries de la ville du Mas-d’Azil telles qu’elles apparaissent dans l’Armorial de Charles- René d’Hozier (1640 – 1732), conseiller du Roi, généalogiste de sa maison. Cet armorial demandé par Louis XIV en 1696 est une compilation nationale servant au recensement de tous bourgeois, nobles, villes moyennant une redevance bienfaitrice aux caisses de l’État.
Ces armoiries se blasonnent ainsi : De gueules à une porte maçonnée et crénelée ouverte de champ.
– Sur cet écu, nous voyons une porte de ville indiquant l’existence de fortifications qui furent érigées en 1303 par les moines bénédictins qui installèrent leur monastère dans ce village en 752 sous le règne de Pépin le Bref . Cette fondation royale permit aux abbés et aux religieux de jouir de droits féodaux, seigneuriaux, dîmes et honorifiques pendant plusieurs siècles. Ces religieux dépendaient du diocèse de Toulouse.
– Du VIIème s au XIIIème s, ce monastère se nommait Saint-Etienne d’Azil puis il prit le nom de Saint-Etienne du Mas-d’Azil (Mansiazilis).
Afin de conserver leurs droits, ceux-ci demandèrent la protection du Comte de Foix Roger et signèrent un contrat en 1246 partageant par moitié les bénéfices acquis par l’abbaye. C’est à cette époque que le village devint une bastide et acqui t ses fortifications.
De plus, la ville sert de ville étape à ceux qui vont vers Saint-Jacques de Compostelle en venant de Fanjeaux (Aude).
Les conflits religieux 1550-1630
Au XVIème s, des protestants fuyant les persécutions se réfugièrent au Mas-d’Azil, et leur nombre augmenta au moment de l’accession au trône d’Henri.
Un grand temple fut bâti et quelques autres dans les localités voisines à Sabarat, Camarade, Pailhés
Le curé et les religieux quittèrent le lieu pour Monbrun et La Bastide de Sérou, Les Bordes-sur-Arize et tous les édifices catholiques furent détruits hormis le clocher servant de lieu de culte protestant. Une épidémie de peste arriva jusqu’au Masd’Azil en 1593. Je n’ai pas trouvé de plus amples renseignements.
Avec la révocation de l’édit de Nantes en 1685, les temples protestants de France sont démolis, Le Mas-d’Azil n’échappe pas à la règle.. Le culte se faisait dans les grottes avoisinantes, on appelle cette période où la religion n’a plus de lieu de culte, le Désert. Le premier pasteur du Mas est Bernard Perrin en 1560. Le temple fut reconstruit en 1820 sur les dépendances de l’ancienne abbaye des sœurs bénédictine et inauguré en 1824.
Ci-après apparaît l’implantation des temples protestants dans le canton du Masd’Azil.
– C’est en 1620 que le curé et les moines bénédictins revinrent au Mas-d’Azil et durent reconstruire quelques édifices. Le clocher fut à nouveau catholique !
Les habitants des Bordes ayant transféré les foires et marché du Mas dans leur localité, ne voulurent pas en rendre les droits . L’abbé du Mas-d’Azil eut recours au Parlement de Toulouse et celui-ci au Roi pour que le village et ses habitants retrouvent leurs foires et marchés à charge pour eux de rétablir et améliorer les chemins et routes menant au Mas. La ville est traversée du nord au sud par la route royale n°119, dite de Carcassonne à Saint-Girons.
Cinq ans plus tard, le Parlement de Toulouse avertit le curé et les religieux que la situation allait se dégrader car une armée commandée par le Général de Thémines marchait sur le Mas-d’Azil pour soumettre les protestants de la ville .
Cela correspond à une demande de Louis XIII demandant la soumission de tous les réformés de l’Albigeois et du sud de la France. Outre le Tarn, l’Aude et le Gard, le pouvoir royal veut en finir avec les poches de résistance de l’Ariège telle que le Mas-d’Azil, Gabre ,Camarade et Le Carla-Bayle.
La démographie du canton
Des épisodes de peste se répètent en 1628, 1629 et 1630, une grande famine en 1694.
Une disette survient en 1752 qui fait de nombreux morts malgré l’aide alimentaire en grains donnée par le roi Louis XV.
En 1854, une épidémie de choléra se diffuse en Europe, le Mas-d’Azil n’y échappe pas. (voir plus loin).
En 1683, la population du Mas-d’Azil se composait de 1608 protestants et de 528 catholiques.Au fil des siècles, la balance entre le nombre des protestants et des catholiques du Mas-d’Azil et des communes environnantes a été important aux yeux des instances religieuses des deux cultes.
Voici un exemple avec le nombre de protestants et de catholiques de 1683 dans les places huguenotes du canton, la population s’élevait à 10 000 habitants environ avec une prédominance protestante. 120 ans plus tard, la population a peu évolué, juste 5 500 habitants supplémentaires. Cela corrobore les chiffres proposés par les historiens quant au nombre d’habitants en France et à l’évolution démographique entre le XVIe et XVIIe siècles due « au petit âge glaciaire » provoquant des famines, des épidémies et donc une baisse de la natalité .
En 1851, un état des lieux des protestants du canton du Mas-d’Azil récapitule le nom des villageois et le nombre de personnes par ménage qui pratiquent la religion protestante. Ils sont 783 protestants dont 214 ménages et 180 couples mariés. On remarque que le concubinage est toujours d’actualité au milieu du XIXème siècle comme pour les siècles précédents car les protestants ne croient pas dans le sacrement du mariage et ont donc perpétré cette croyance.
Sous la révolution, le village est un exemple pour tout élu révolutionnaire puisqu’on reconnaît dans la Constitution des Droits de l’Homme et du Citoyen, la liberté de culte et de religion à tous les français. Ce qui ne sera pas du goût des catholiques.
Le XIX et le XXe siècles seront pacifiques et fraternels . Les voies de communications seront arrangées et d’autres seront établies et en 1908, une ligne de chemin de fer est approuvée entre Carbonne et Le Mas-d’Azil par la Compagnie des chemins de fer du Sud-Ouest (anciennement Cie du chemin de fer d’intérêt local de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse).
Pierre, Françoise et le cadastre
Le 2 octobre 1844 , chez Maître Pugens,Pierre et Françoise passent un acte de reconnaissance où Françoise remet la somme de 400 francs après la vente d’un immeuble lui appartenant. Pierre hypothèque ses biens pour garantir l’acte de reconnaissance mais au lieu de le passer au Mas-d’Azil, il le fait au bureau des hypothèques de Pamiers. Et c’est ainsi pour d’autres actes où il se déplace à Pamiers.
Ayant cherché au préalable dans les registres d’hypothèques du Mas-d’Azil, aucun acte au nom de Pierre Milhorat ou d’un autre Milhorat de la branche étudiée n’a été trouvé.
Il faudra vérifier cela dans les registres hypothécaires de Pamiers, ultérieurement, car ce renseignement est arrivé au moment de la rédaction de ce travail.
En développé le hameau de Milhorat, les maisons ou immeubles comme on disait à l’époque sont de couleur rose et les champs labourables ou pâtures sont en blanc. Les numéros 228 (jardin) et 240 (maison) appartiennent à Pierre .
Dans la section C de cette feuille, nous notons plusieurs champs labourable, bois et pâtures qui lui appartiennent. D’autres Milhorat sont propriétaires des parcelles adjacentes à celles de Pierre dont deux sont en indivision.
Dans les registres du cadastre, se trouve deux propriétaires du nom de Pierre Milhorat, oncle et neveu ; cette page-là est celle de Pierre oncle. On voit des terres avec leur nom, leur nature, leur localisation, leur prix et la date d’acquisition ou de vente. Ici tout a été vendu, chaque ligne est barrée. Le temps a manqué pour aller compulsé les matrices correspondantes, colonne de droite.
Les ascendants de Pierre Milhorat
Pierre Milhorat pèreet Catherine Toulza se sont mariés le 7 février
1808 au Mas-d’ Azil , tous deux sont natifs de cette commune dans le hameau de Milhorat, ou quartier de Milhorat selon les actes consultés, comme leurs descendants.
Un contrat de mariage est passé huit mois avant le mariage, le 7 juin 1807, détail trouvé au moment du partage de la succession de Pierre en 1839. A rechercher ultérieurement. Pierrea été baptisé le 26 février 1760 , sa naissance date de quelques jours auparavant comme le veut la religion protestante ou l’acte le plus important est le baptême plutôt que la naissance elle-même.
Il décède dans la même commune le 28 février 1839 à l’âge de 79 ans. Il est le troisième fils de Jean NautouMilhorat et de Catherine Souillé qui ont eu cinq garçons : Paul (1753-1817) ; Jean Nautou (1758-1832) ; Pierre(1760-1839) ; Jean_Paul ( 1763-?) ; François ( 1769-1826)
Lors du partage fait le 24 mars 1839, chez Maître Henri Pugens au décès de Pierre, plusieurs « pièces de terre » sont signalées et données à chacun des quatre enfants, pierre, Jean, Élisabeth et Marie. Ce sont des terres labourables pour la plupart, il y a aussi une vigne, deux pâtures, et deux prés partagés en quatre . Le partage de la maison est mentionné, notamment les chambres, une pour la veuve située au midi et l’autre au nord par Pierre fils et son épouse. S’y ajoutent aussi des granges pour les frère et sœurs, la servitude de certains chemins, des bois.
Un autre acte succède à l’acte de partage mentionné ci-dessus, le 25 mars 1839. Il contient le partage des biens meubles, c’est-à-dire du mobilier contenu dans la maison familiale et dont Catherine a l’usufruit jusqu’à son décès .
Voilà ce qui constitue le mobilier de la maison, le notaire a mentionné le prix estimé de chaque objet énuméré : Une charrette à bœuf 30 francs, une vieille table 4 francs, un « vesselier » 2,50 francs, une bassinoire en cuivre 3 francs, une « poeille à frire » 1,25 francs, une paire de chaines en fer pour attacher le bœuf 6 francs, un pendant de feu 2 francs, un petit chaudron en cuivre 7 francs, deux cuillères et une grande à soupe, le tout en fer 75 centimes, un grill 85 centimes, une pelle à feu 50 centimes, une lampe 1,50 francs, une « met à pétrir » 4,50 francs (maie à pétrir le pain), un joug pour le bœuf et une paire de courroies pour attacher le bœuf au joug 6 francs, hache ordinaire 2 francs, une vieille caisse 2 francs, une comporte et une barrique hors d’usage le tout 2 francs, un pot en terre neuf 35 centimes, un flacon 50 centimes, un « porreau » 20 centimes, un petit pot pour huile de lampe 50 centimes, un buffet 2,20 francs, deux charrues l’une 5 francs et l’autre 1 franc.
Le mobilier énoncé ne provient pas d’une famille de propriétaires aisés même si les terres sont nombreuses, vingt-deux champs labourables, souvent divisés au deux ou au trois tiers et ne dépassant pas 67 ares pour le plus grand.
– Pierre Toulza et Marie Ribaute, parents de Catherinela présentent au pasteur pour recevoir le baptême le 28 octobre 1783* au Mas d’Azil. Catherinedécède entre 1840 et 1856, mort de son fils Pierre, où elle est dite « feue Catherine Toulza ».
En cherchant dans la table des successions et absences pour les décès entre 1848 et 1858, une trace de legs, succession* de Pierre Milhorat son fils, il se trouve un acte mentionnant le décès de Catherine, le 18 mai 1848, veuve Milhorat, domiciliée à Carla-le-Comte et mentionnant qu’elle ne laissait rien à Camarade et avec un sommier douteux.
Après vérification faite dans le registre des décès de Carla-le-Comte* (CarlaBayle), on trouve bien celle-ci, avec mention de son mari et de ses parents ! C’est la personne recherchée depuis longtemps.
François Milhorat et Marie Vergé
Françoisest né autour de 1650, fils de Jean « Nautou » Milhorat et de Marguerite Lafont. Il s’est marié une première fois avec Jeanne Massat (1657-avant 1685) , le contrat de mariage du 10 octobre 1675* fait foi. Son deuxième mariage avec Marie Vergé s’est déroulé en 1685.
Il décède avant 1710 au moment de l’établissement du contrat de mariage de son fils Jean avec Magdeleine Delort où il est mentionné « feu » François Milhorat. Marieest née en 1670 environ mais pas de trace de son ascendance. Parmi les archives religieuses, on trouve des listes d’abjurations de protestants pour prendre la religion catholique en 1685. Aucun Milhorat de cette époque et de cette branche de la famille n’apparaît dans cette liste.
Par contre, d’autres listes sont établies en 1683 en nommant d’un côté de la page les catholiques et de l’autre côté les huguenots, sur les communes du Mas-d’Azil, de Camarade, de Sabarat et de Montfa.Dans ces « cathalogue des huguenots », on trouve bien des Milhorat. (AD09 1J604).
François est bien mentionné avec sa première épouse Jeanne Massat. Il a deux enfants avec elle, un garçon de 12 ans(°1671) et une fille de 2 ans (°1681) . François a un frère prénommé Jean ‘Nautou’ marié à Marie ? et qui a une fille de 4 ans(°1679). Pas de renseignements sur d’autres frères et sœurs. Tout au long de ces listes, des noms des branches cadettes apparaissent, ce qui augure de futures recherches. On peut mentionner les parents de Magdeleine Delord, belle-fille de François et de Marie, femme de leur fils Jean.
F. Jean « Nautou » Milhorat et Marguerite Lafont Jeanvient de Le Mas-d’Azil alors que Margueritede Mérigon. Son nom s’orthographie aussi De La Font .
La mention de Jeandans la liste des huguenots demeurant au Mas-d’Azil en 1683 (voir page précédente François Milhorat et Marie Vergé) en chef de famille, montre que lui aussi a fait deux mariages, le nom de l’épouse n’est pas le même, il s’agit de Suzanne Petit et non pas de Marguerite . Jean et Marguerite sont contemporains de la destruction des fortifications du village du Mas-d’Azil, ordre étant donné par le roi en date du 14 juillet 1636. Pas d’autres renseignements sur leur vie .
Il faut savoir qu’à cette époque, l’État, donc le Roi, obligeait les réformés à se convertir au catholicisme avec l’intervention de troupes militaires, les dragons du roi. On appelait ces actions militaires des dragonnades, les soldats logeaient chez l’habitant, notamment chez les protestants afin de leur faire abjurer leur foi huguenote.
Pierre et le cadastre
Quasiment toutes les terres, bois, vignes et maison sont vendus entre 1868 et 1869. On découvre les actes dans le registre de recette, actes civils publics de la direction générale de l’enregistrement, des domaines et du timbre (3Q1867 et 3Q 1868). Tous les actes n’ont pas été collectés et transcrits.
Du 4 juillet 1868, Obligation hypothécaire pour prêt, le sieur Pierre Milhorat, propriétaire au Mas-d’Azil à André, Arnaud Pons propriétaire du même lieu de la somme de cent dix francs remboursables avec intérêt le 1 er juillet 1869, passé devant Lafont notaire à Mas-d’Azil, le 1 er juillet 1868.
Du 16 octobre 1868, Vente par 1° Françoise Vergé, veuve de Pierre Milhorat, Naoutou, à Milhorat, commune du Mas-d’Azil 2° Pierre Milhorat, son fils à Milhorat, commune du Mas-d’Azil 3° Pauline, femme autorisée de Pierre Dupré, cultivateur à Brémont, Commune du Carla 4° Catherine, fille de service à Toulouse, rue Bellegarde n°35 5° Marguerite, célibataire, cultivatrice à Milhorat, commune du Mas-d’Azil agissant tous comme seuls ayant droit dudit Pierre Milhorat, leur époux et père et solidairement entre eux en leurs noms et comme se portant forts de Marie Milhorat, autre fille encore mineure, fille de service à Toulouse, place SaintEtienne n°31 à Jean Boubilla et Marie Dupont, son épouse autorisée, propriétaires à Fouychet, commune du Mas-d’Azil de un bois taillis dit Las Barthe, lieu dit Milhorat au Mas moyennant trois cents francs payés comptant à jouissance et impôts immédiats passé devant Fourié notaire à Mas-d’Azil, le 14 octobre 1868.
Acte payé 16,50 francs
Le 19 mars 1869, Pierre vend une terre labourable et un bois appelée la Couliege sise au Mas-d’Azil, de un hectare soixante-dix neuf et quarante-huit centiares au prix de 2000 francs à Pierre Vergé, garde particulier. Acte passé devant Me Laffont le même jour. Cette terre provient de la succession de son père qu’il a reçu le 10 août 1865.
H. Paul Milhorat et Sophie, Hélène Campourcy Paulest né le 10 janvier 1876 à Camarade , fils de Pierre et Anne Boudonis. Physiquement, Paul avait les cheveux et les sourcils châtains, les yeux bleus, le front bas, le visage ovale, le menton rond avec une cicatrice et un nez long. Il mesurait 1,66, taille moyenne des hommes du village, trouvée dans les registres de tirage au sort de l’armée. Son degré d’instruction est codé 3 (primaire : sait lire et écrire), il « ne sait pas nager ».
Tout ce qui suit sont les souvenirs de mon grand-père à qui Paul et Hélène les avaient racontés. « Paulallait à l’école de Maury, publique et laïque à environ 3,4 kilomètres à pied depuis le hameau de Milhorat. Il n’y avait pas d’autres moyens de transport . Très jeune, il travaille à la ferme de ses parents, la terre et ses produits étaient leurs seules ressources. Une fois par semaine, ils allaient au marché au moyen d’une charrette tirée par un âne pour vendre leur récolte. Ils achetaient l’indispensable dont le café et le vin que Paul buvait une fois par semaine.Il portait une blouse de travail ample (celle du dimanche était richement décorée) et des sabots.
Au Mas-d’Azil, on trouvait une épicerie catholique et une épicerie protestante. Les habitants étaient très sectaires. Il y avait très peu de journaux et les gens n’étaientau courant de rien.
Pour les élections, des réunions de propagande étaient organisées et seuls les hommes votaient.
Les villageois étaient très superstitieux, ils croyaient aux sorciers et aux jeteurs de sorts (information trouvée aussi dans les mémoires de J.J.S. Saint-Paul en 1843).
A la déclaration de guerre contre l’Allemagne, il y a eu des explosions de joie, Paul était téléphoniste dans l’armée (en accord avec son dossier militaire ci-dessous) et Hélène travaillait la terre avec les autres femmes »
J’ai cherché le contrat de mariage mais pas de traces chez les notaires des deux études notariales du Mas-d’Azil . Par la suite, Paul est devenu électricien, mais pas de trace d’un contrat d’apprentissage ou d’une quelconque formation. De source familiale, il a travaillé dans une compagnie d’électricité, la société pyrénéenne d’énergie électrique ou plus communément appelée la Pyrénéenne par les employés. Cette compagnie indépendante crée autour de 1906, s’opposait à celle de la Compagnie de chemins de fer du Midi, l’Upépo .
Elle proposait la vente de l’énergie pyrénéenne dans une zone géographique allant des Pyrénées, à l’Aude, au Ségala, au Tarn et à la Garonne . Les chutes d’Oo et d’Orlu furent les deux premières chutes à produire de l’électricité pour cette compagnie en Ariège entre 1907 et 1910. Cette compagnie desservait tout le toulousain et les Pyrénées alors que la compagnie de l’Upépo alimentait la région et les connexions des régions du sud de la France.
Lors du recensement de 1931, Paul a pour profession électricien.
Emile Milhorat et Emilienne Duffort
Ce sont mes grands-parents, j’ai choisi de m’arrêter à cette génération pour ce mémoire. Emileest né le 26 avril 1910 au Mas d’Azil de Paul Milhorat et d’Hélène Campourcy. Il est fils unique, sa mère ayant perdu son premier enfant le 12 mai 1909. (livret de famille familial).
Il acquiert une éducation primaire et au-delà car il réussit le brevet d’études puis obtient à Toulouse ce diplôme de comptabilité en 1937. Émile travaille un temps pour les chemins de fer, déménage à Carbonne (HauteGaronne) puis à Nérac (Lot-et-Garonne) et enfin à Toulouse où il intègre l’entreprise de l’ONIA (Office National Industriel de l’Azote). L’usine toulousaine commença sa production en 1927 sur les terres occupées par l’ancienne Poudrerie nationale. Il emménage dans la cité Papus, spécialement construite pour les employés de l’entreprise avec Émilienne et leurs quatre enfants (André 1930-2015), Gérard(1934-), François(1936-2021), Huguette(1941-) C’est dans cette maison qu’il décédera le 11 septembre 1985.
Emile et l’armée
L’observation écrite en fin de ligne est « mis en observation ». Il n’y a rien de plus mais je sais qu’il n’a pas fait l’armée car cette même année 1930, il se marie le 9 juin car Emilienne est enceinte et qu’elle accouche de leur premier-né le 2 novembre. Il ne fera pas la guerre de 1939-1945 car je n’ai aucune information.
CONCLUSION
En consultant les cours de Stéphane Cosson une démarche logique se dessine mais souvent l’esprit vagabonde et veut chercher des actes ou des thèmes qui nous attirent !
Mais non, il faut procéder avec méthode et avec logique ! Mais rien n’y a fait, il fallait que j’aille toujours vers les chants des sirènes ! Autant de fois je m’en suis approchée, autant de fois, je m’en suis éloignée.
Mes recherches ont été quelques fois chaotiques mais je revenais la plupart du temps avec des actes qui me semblaient des pépites ! Et La situation sanitaire 2020-2021 est passée par là. Mes recherches ne sont pas terminées, de nombreuses questions restent sans réponses aujourd’hui, mais demain ? ……
|
Table des matières
Remerciements
Préambule
Sommaire
Consignes et sujet de mémoire
Un peu d’Anthroponymie
I. Présentation du village Le Mas-d’Azil en Ariège
1. Géographie du Mas-d’Azil
2. Aux origines du Mas-d’Azil
3. Les conflits religieux 1550-1560
4. La démographie du canton
5. Une brève présentation de la Religion Prétendue Réformée
II. A. Le couple Pierre Milhorat et Françoise Vergé
III. Les ascendants du couple
B. Pierre ‘Nautou’ Milhorat et Catherine Toulza
C. Jean ‘Nautou’Milhorat et Catherine Souillé
D.Jean ‘Nautou’ Milhorat et Magdeleine Delord
E. François ‘Nautou’ Milhorat et Marie Vergé
F. Jean ‘Nautou’ Milhorat et Marguerite Lafont
IV. Les descendants du couple
G. Pierre ‘Nautou’ Milhorat et Anne Boudonis
H. Paul ‘Pierre’ Milhorat et Hélène, Sophie Campourcy
I. Emile Milhorat et Emilienne Duffort
V. Annexes
1. Enquête industrielle et agricole de 1848
Bibliographie, sources, liens
Conclusion