Une brève histoire de l’AABV

Une brève histoire de l’AABV

Les quatre buts principaux de l’AABV (à partir des PV)

L’Association des amis de la Bibliothèque de la Ville est fondée le 3 octobre 2007. Elle se donne quatre buts principaux :
● faire connaître les objectifs et les activités de la Bibliothèque de la Ville ;
● soutenir ses projets et ses manifestations culturelles ;
● aider l’institution dans l’accomplissement de ses tâches culturelles et patrimoniales ;
● participer à la vie culturelle de la Ville et de la région.

L’article 3 décrivant les activités de l’Association complète les buts énoncés à l’article 2 en soulignant que l’association s’efforcera de favoriser le rayonnement de la Bibliothèque de la Ville, de rechercher les fonds destinés à financer lesdits projets et manifestations culturelles, bref, de concourir au développement de l’institution. Elle est en ce sens proche de sa consœur du bas du Canton née une année auparavant, l’Association des amis de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, qui a également « […] pour but statutaire de favoriser le développement et le rayonnement de l’institution, de soutenir ses activités […] » et, différence notable avec l’AABV, « […] de participer à l’acquisition de livres ou de manuscrits exceptionnels dont le coût dépasse les possibilités financières de la Bibliothèque. » Dès la première séance de comité réuni autour de Christian Geiser, président, se pose la question de la séparation des tâches entre la Bibliothèque et l’association : « Après une discussion animée autour des projets, quelques points ressortent en particulier : Est-ce à l’association de chercher des fonds pour l’infrastructure ou de payer du personnel extérieur pour permettre l’avancement des projets ? Pour le moment, le comité n’entre pas en matière sur ces sujets. » .

L’Association doit trouver une ligne directrice qui répondrait aux critères suivants :
❖ De quels moyens peut-on disposer ?
❖ Quelle est l’urgence (interne) des projets à soutenir ?
❖ Quels liens avec l’extérieur ces projets supposent-ils ?

Il ressort de l’échange que l’AABV doit s’attacher à un projet plus modeste pour une première approche avec le public et pouvoir sans attendre démarcher les potentiels donateurs. Cette appréciation éclaire déjà le rôle d’intermédiaire que l’AABV va, de manière très naturelle, endosser les années suivantes. Nul doute qu’une « association d’amis » liée à une institution publique a comme fonction première d’aller chercher l’argent là où un organisme public ne peut pas aller, à commencer par la Loterie romande. L’AABV n’agit en ce sens pas différemment que nombre d’autres associations initiées en Romandie dans le but de déposer des dossiers formellement recevables par les Commissions cantonales de répartition du bénéfice de la Loterie romande, qui ne reconnaissent, sauf rares exceptions, que les associations et les fondations.

Être au service de l’institution pour, en toute transparence, l’aider à financer certains projets d’envergure n’est en aucun cas se substituer à cette institution, ou prendre en charge ses tâches usuelles. D’où la réserve du Comité. Cet axe ne variera pas au cours des années.

Statuts et logos 

Si le fond est évoqué, la forme n’a pas moins d’importance. Très vite, l’AABV se donne une image extérieure grâce à un logotype d’une grande esthétique. Ce logo, validé par le Comité lors de sa première séance, sera présent sur l’ensemble de la papeterie imprimée. Quant au plan comptable, il s’inspire vraisemblablement, comme les statuts, de « modèles » que l’on peut retrouver dans les archives — Bibliothèque des Jeunes, Poly-Sport-Morat, Chronometrophilia — Association suisse pour l’histoire de la mesure du temps, Association des Amis de Bernard Campiche Éditeur, Association pour l’histoire du livre et de la lecture en Suisse romande.

Séances et Assemblées générales 

Le cadre étant fixé, l’AABV peut passer à l’action. Au cours de ses dix premières années, l’AABV va s’engager pour de nombreux projets. Son Comité va se réunir en moyenne 4 à 5 fois par année (46 séances totalisées en septembre 2017). Des orientations d’ensemble y sont discutées, des dossiers évalués et des questions particulières débattues. Des groupes de travail vont être initiés pour suivre de manière circonstanciée les affaires les plus importantes. À l’exception d’une consultation des membres du Comité par courriel , toutes les décisions sont prises lors des séances, au risque de prolonger le traitement des dossiers. Les membres (une septantaine en 2017, une soixantaine en 2009) de l’Association auront, outre lors de l’Assemblée générale, l’occasion de se réunir en toute convivialité à la faveur de « sorties » organisées dans des lieux culturels en lien avec le monde des bibliothèques [ciaprès 5.1.1]. Toutes ces initiatives font écho aux quatre buts énoncés dans les statuts.

Aider l’institution dans l’accomplissement de ses tâches culturelles et patrimoniales

Un premier chantier comme étalon 

Le premier dossier sur lequel l’AABV va plancher est la valorisation d’un fonds de 2000 dessins du peintre et sculpteur Charles L’Eplattenier (1874-1946), une collection acquise par achat en 1974. Projet idéal s’il en est puisqu’il est profitable à la Bibliothèque, qu’il peut avoir un impact public et qu’il est susceptible de tisser des liens forts avec d’autres institutions.

Le chantier, qui prévoit notamment un inventaire et la numérisation de la collection, démarre sous les meilleurs auspices. Conscients de l’importance du dossier, le Comité de l’AABV accueille lors d’une séance des partenaires de choix, le Musée d’histoire représenté par sa directrice, le Musée des Beaux-Arts, représenté de même par sa directrice, ainsi qu’une chercheuse spécialiste de l’Art Nouveau, mouvement artistique auquel se rattache Charles L’Eplattenier. Il faut reconnaître qu’on se trouve assez loin, comme l’envisageait le Comité lors de sa première séance, d’un projet « […] modeste pour une première approche avec le public, afin de pouvoir également démarcher les entreprises. » Dès lors, l’enthousiasme et la prudence se partagent la parole. Les relations avec la Ville, partenaire principal, sont discutées. On évoque des liens avec le Musée d’Orsay à Paris tout en admettant qu’il sera difficile d’éditer un catalogue raisonné des œuvres dans les délais prévus — il est question à ce moment de 2014.

L’AABV n’a pas encore de ressources financières, sinon un don de la Bibliothèque de la Ville en guise d’aide au démarrage. Elle va s’activer de son mieux pour accompagner cette entreprise. Lors de la séance du 3 février 2009, les membres du Comité sont informés que la grande exposition Charles L’Eplattenier n’est plus d’actualité. Toute l’attention du Conseil Communal, principal bailleur de fonds, se dirige désormais sur un autre projet d’envergure initié avec les mêmes partenaires, projet portant le titre de travail de « Le Corbusier 2012 — Le voyage d’Orient ». Si cette première initiative n’aboutit pas sous la forme espérée, elle aura donné à l’AABV l’occasion de fourbir ses armes, de se faire connaître dans les milieux culturels locaux et de se confronter à un cas particulièrement complexe. Une expérience qui va assurément la servir par la suite.

Le premier DVD du DAV

Un autre exemple d’une action d’importance de l’AABV pour l’enrichissement et la valorisation du patrimoine de la Bibliothèque est sa contribution à la réalisation par le Département audiovisuel (DAV) d’un premier DVD d’images animées. En résumé, l’idée est de proposer, parallèlement à la Filmographie neuchâteloise, un DVD substantiel, « Neuchâtel, un Canton en image 1910-1950 ». « Il s’agit de réunir un corpus de films et de refondre les textes pour le livret d’accompagnement. […] La Cinémathèque suisse s’engage dans ce projet. Il faut compter entamer une recherche de CHF 25’000.00. » .

Le budget de cette entreprise pionnière de recensement du patrimoine cinématographique neuchâtelois tourne autour des 40’000.-. La Bibliothèque de la Ville met 10’000.- à disposition et renonce aux droits d’auteur (valeur de 26’000.-) . Sollicitée, la Loterie romande va donner 15’000.-, et d’autres institutions (via le DAV) également contribuer généreusement, si bien que le dossier est considéré comme clos avant même la conférence de presse organisée le 23 octobre 2009 pour annoncer la publication du DVD.

Le Comité décide d’accorder aux membres à un prix de faveur, 15.- au lieu de 30.-, par souscription. La recette de ces ventes ira dans les comptes de l’AABV . L’intérêt et la qualité du document vont tout autant concourir à son succès : 400 ventes par le diffuseur, 100 par la Bibliothèque de la Ville et 70 par la Cinémathèque !

Obstacles

Si l’association parvient à clore avec succès un grand nombre d’actions, elle doit aussi, à l’occasion, faire le poing dans sa poche. Fin 2010, par exemple, en raison d’orientations nouvelles prises sur des dossiers menés en partenariat (L’Eplattenier, Le Corbusier), elle se trouve dans une situation insolite : « 2011 : aucun projet n’est prévu pour l’année prochaine. Réfléchir d’ici à la prochaine séance si une demande peut être formulée à la LoRo pour 2011. » .

Il lui arrivera également de devoir abandonner une idée, à l’image de la numérisation de la revue La Sentinelle (1890-1964). « Ce journal est actuellement microfilmé. Il est très demandé et ce serait souhaitable de le mettre à disposition du public par numérisation. » La Bibliothèque de la Ville verserait 80’000.- sur deux ans, la Bibliothèque nationale assumerait 20 % des coûts, soit 34’000.-. Estimant qu’il s’agit là d’un bon projet, l’AABV entre en matière et prie la Bibliothèque de la Ville de bien vouloir réaliser un dossier détaillé pour la LoRo . 71’000.- sont en jeu.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. Introduction : une Bibliothèque communale et ses amis
1.1. La problématique
2. Une brève histoire de l’AABV
2.1. Les quatre buts principaux de l’AABV (à partir des PV)
2.2. Statuts et logos
2.3. Séances et Assemblées générales
3. Aider l’institution dans l’accomplissement de ses tâches culturelles et patrimoniales
3.1. Un premier chantier comme étalon
3.2. Le premier DVD du DAV
3.3. Obstacles
4. Soutenir les projets et les manifestations culturelles de la Bibliothèque
4.1. Bibliothèques vivantes
4.2. L’exemple du 175e anniversaire
5. Participer à la vie culturelle de la Ville et de la région
5.1. Une association qui compte sur ses membres
5.1.1. La sortie culturelle
6. Faire connaître les objectifs et les activités de la Bibliothèque de la Ville
6.1. Vers une meilleure visibilité de l’institution
6.2. Exemple 1 – Bibli-eau-thèque
6.3. Exemple 2 – Des sacs en coton organique
7. Constats
7.1. Dix ans déjà de bons et loyaux services
7.2. Forces et faiblesses de l’AABV : éléments d’analyse swot
7.3. Quelques menaces sur l’action de l’AABV
7.4. Deux autres options possibles : croissance ou allégement
8. Développer l’AABV en s’appuyant sur des outils du marketing culturel
8.1. Viser la croissance
9. Levées de fonds façon « chapitre deux »
9.1. Pistes vers d’autres pratiques
9.1.1. Développer des partenariats
9.1.2. Cultiver le sponsoring
9.1.3. S’essayer au crowdfunding
9.1.4. S’ouvrir à des projets faisant appel à de nouveaux contributeurs
9.1.5. Développer une BiblioBoutique
9.1.6. Faire appel aux compétences externes
9.1.7. Rendre certaines animations payantes
9.1.8. Prendre le risque financier
9.1.9. Tenter des expériences
9.2. Contrôle des processus
10. Communication façon « chapitre deux »
10.1. Pistes pour communiquer une vision, des missions et des valeurs
10.1.1. Mieux communiquer les missions, et donc les valeurs, de l’AABV
10.1.2. Souligner l’empan de l’action de l’AABV
10.1.3. S’appuyer sur un message fédérateur
10.2. Spécificités de la Bibliothèque de la Ville
10.3. Piste pour renouveler la communication
10.3.1. Etablir systématiquement des budgets de communication
10.3.2. Différencier canaux traditionnels et numériques
10.3.3. Intéresser les médias
10.3.4. Reconsidérer les conférences de presse
10.3.5. Oser une communication avenante
10.3.6. Se doter d’une lettre d’information consistante
10.3.7. Disposer d’une page internet simple et indépendante
10.3.8. Etre présent sur Wikipédia
10.4. Pistes pour profiter des outils d’aujourd’hui
10.4.1. Facebook, Twitter et les réseaux sociaux
10.4.2. Communication virale ou buzz
10.4.3. Veille d’actualité
10.5. Pistes pour des actions communicantes
10.5.1. Se donner des ambassadeurs ou des parrains
10.5.2. Nommer des membres d’honneur
10.5.3. Mener des actions signifiantes
10.6. Contrôle des processus
11. Sociétariat façon « chapitre deux »
CONCLUSION

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