Une  »Banque du savoir »? Enquête sur la nature et la politique de l’expertise de la Banque mondiale

Comment saisir l’action de la Banque mondiale par son expertise ?

« Developing countries are the World Bank’s clients – not the objects of old ‘structural adjustment’ policies. This notion may seem obvious, but it represents an important shift in mindset. The bank should be a seeker of solutions, not a purveyor of prescriptions. If the best textbook solution does not fit the client’s political economic context, the bank has not helped solve the problem. At the same time, the bank’s experts need to be able to share knowledge about how other countries are solving similar problems. As one senior Indian official told me, ‘I don’t need another expert on India. I’ve got more than a billion of them. I need world-class experts on pension systems, public-private infrastructure ventures, and educational attainment.’ Finance alone is rarely the answer. » .

Ainsi s’exprimait, en 2012, c’est-à-dire dans la dernière année de son mandat de cinq ans en tant que président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. L’identité de l’institution internationale qu’il dirige, nous explique-t-il, ne se résume plus aux financements que l’institution prête ou donne depuis plus de six décennies. Son identité s’incarne désormais également dans les « solutions » que ses « experts » peuvent apporter aux pays « clients » de la Banque . Ses propos font écho au programme de transformation de la Banque mondiale en une « Banque du savoir», énoncé en 1996 par le président d’alors, James Wolfensohn, soutenu dans sa démarche par le chef économiste de l’institution jusqu’en 2000, Joseph Stiglitz. Ce programme consistait, dans sa formulation initiale, à s’appuyer sur « les relations qu’entretient le Groupe de la Banque avec des gouvernements et des institutions du monde entier et le réservoir unique de connaissances sur le développement qu’il constitue dans les secteurs et les pays les plus divers » pour faire émerger un « nouveau partenariat mondial pour la connaissance ».

Wolfensohn expliquera quelques années après le lancement de l’initiative que cette quête d’une Banque du savoir a divisé l’institution en « deux parties » : « la Banque qui est une banque de l’argent et la Banque qui est une banque du savoir » . Les présidents Wolfensohn et Zoellick insistent en effet tous les deux sur l’idée que la Banque du savoir n’est pas qu’un appui à la banque financière, appui qui aiderait par exemple l’institution à décider de la distribution géographique et sectorielle de ses financements pour les pays en développement. Pour Wolfensohn, la diffusion du savoir sous certaines formes est déjà une manière d’aider les pays à se développer :

« What we as a development community can do is help countries – by providing financing, yes, but even more important, by providing knowledge and sharing the lessons learned about the challenges and how to address them. » .

Avec Zoellick, cette identité de Banque qui agit en produisant et partageant du savoir prend même le pas sur la banque de l’argent :

« The value the World Bank Group brings to our clients, and to the world, is grounded in developing and sharing knowledge. Our financial resources are significant – but they are finite. » .

Ce que les deux présidents soulignent avec cette séparation, c’est donc que la Banque du savoir porte elle-même une manière particulière d’agir, d’aider au développement. Mais en quoi consiste cette manière d’agir ? Une première piste est suggérée par la citation introductive de Zoellick, qui mentionne des « experts » devant proposer des « solutions » aux « problèmes » rencontrés, par un « officiel indien » sur son exemple. Les savoirs dont il est question dans cette citation doivent être produits puis agencés dans l’optique d’aider les décideurs des pays en développement à orienter leurs politiques publiques : l’action par les savoirs de la Banque mondiale consiste ici en une expertise de conseil aux politiques publiques. Dans un document de 2010 présentant la stratégie relative aux savoirs de la Banque mondiale, cette expertise est identifiée comme l’un des rôles relatifs aux savoirs parmi les plus demandés par les pays clients à la Banque. En voici les différents formats :

« * Dialogue on policy and institutional issues, based on informed experiences and best practices from across the world, led by seasoned professionals;
* Just-in-time advice on major policy reforms and their implementation (the ‘how to’ of reform), with the ability to customize solutions to meet local needs […];
* Relevant sector, economic or institutional analysis, as well as up-to-date crosscountry data and policy briefings on global issues to inform their own policy debates. »  .

Toutefois, les discours, réflexions et débats autour de la Banque du savoir produits depuis les années 1990 montrent que cette expertise et les savoirs de l’institution née à Bretton Woods en 1944 n’ont rien d’évident ni de stabilisé. Premièrement, plusieurs réflexions concernent la nature des savoirs que la Banque doit apporter aux décideurs des pays en développement. Par exemple, dans la citation introductive, Zoellick prend le temps de préciser certaines des caractéristiques, selon lui décisives, pour la pertinence de cette expertise. D’une part, cette expertise ne doit pas considérer les pays en développement comme les « objets » de ses interventions ; au contraire, comme Zoellick l’illustre, elle doit écouter les officiels des pays clients, pour connaître leurs besoins et proposer l’expertise idoine. D’autre part, cette expertise doit travailler sur son contenu pour ne plus se contenter de « prescriptions » homogènes et indifférentes aux contextes des pays où elle opère ; elle doit en outre apprendre à éviter les redondances avec l’expertise déjà existante dans les pays clients, afin d’offrir une expertise que ces pays ne possèdent pas. La citation de Zoellick souligne ainsi un autre aspect de la Banque du savoir : si celle-ci se préoccupe de son expertise, ce n’est pas simplement pour affirmer qu’elle constitue une facette importante de son identité, mais aussi parce que cette expertise la préoccupe, car elle n’est ni complètement satisfaisante en son état actuel, ni parfaitement adaptée pour répondre aux nouveaux défis que rencontre la Banque.

Deuxièmement, en parallèle des transformations d’une expertise destinée à aider les pays en développement à orienter leurs politiques publiques, les réflexions autour de la Banque du savoir ont été l’occasion d’identifier de nouveaux types de savoirs, qui ne sont pas formatés et agencés pour être directement livrables aux décideurs. De tels savoirs suggèrent que l’expertise de la Banque mondiale ne se réduit pas à du conseil sur les politiques publiques. Plusieurs publications de l’institution sur ses « savoirs » parlent par exemple des « savoirs tacites » et « embarqués dans les opérations » de son personnel. Elle les oppose aux savoirs formels qui participent de son expertise de conseil aux politiques publiques :

« While formal knowledge products attract a growing share of resources, it is tacit knowledge – operational skills, practices, networks, emerging insights, and, ultimately, reputation – that embodies 60-70% of the Bank’s intellectual capital. Yet, this embedded operational knowledge faces significant barriers to being more widely used by operational teams and clients. For example, the absence of a formal handover process to ensure systematic knowledge capture and transfer routinely leads to valuable insights being lost, impacting operational effectiveness.»  .

Elle regrette que de tels savoirs doivent faire face à des obstacles qui empêchent ces savoirs d’être utilisés plus largement, comme cette citation d’une publication de 2011 le confirme :

« Much of the Bank’s tacit knowledge remains untapped, under-managed, and insufficiently recognized. » .

Par là, la Banque mondiale s’interroge non seulement sur la nature de ses savoirs, mais également sur celle de son expertise, si l’on ne réduit pas l’acception du terme à la seule fourniture de savoirs formels pour informer les décideurs, mais qu’on l’entend au sens plus large de production et de mobilisation de savoirs spécialisés orientés vers l’action. En effet, ces savoirs tacites, embarqués dans les opérations, ou même parfois « expérientiels », peuvent et doivent être agencés de manière à circuler largement, afin de participer d’une manière originale à l’action pour le développement. Une box de la stratégie relative aux savoirs de 2010 suggère qu’ils sont liés aux projets qu’elle finance, et qu’ils peuvent aider à créer de la valeur économique :

« Knowledge from experience. This is usually unrecorded and often referred to as tacit knowledge. These lessons from project experience are absorbed and retained by Task Teams and others working on projects. Although highly valuable, this knowledge is not easily accessible without a supportive collaborative culture and strong peer recognition. Managers and technical leaders play a crucial role in identifying where, when, and how embedded knowledge can create business value and in lending their support to these efforts. » .

La politique, les savoirs, l’expertise et l’action dans la littérature sur l’aide au développement

Des savoirs entre idéologie politique, dépolitisation, repolitisation et maintien de l’homogénéité politique

Le premier courant de la littérature se caractérise par son attention fine à ce qui constitue et favorise l’homogénéité au sein et entre les agences d’aide au développement. Ce courant propose également différentes définitions de la politique, et différentes articulations entre ces formes de politique et les agences d’aide. Toutes ces définitions ont en commun de renvoyer à des formes globales de politique, c’est-à-dire à des formes qui dépassent les seules agences d’aide ou les terrains explorés par les auteurs (un exemple étant le néolibéralisme). Un certain nombre de travaux de ce courant s’est focalisé sur les documents (textes officiels, discours, publications, documents de projets) des agences d’aide, et parfois plus largement des organisations internationales. Parmi eux, des anthropologues ont proposé des démarches ethnographiques complémentaires, destinées à étudier les effets des interventions de développement sur les sociétés ciblées. Plus rares, des auteurs ont aussi enquêté au cœur des agences d’aide, pour décrire les mécanismes qui maintiennent l’homogénéité de ces agences.

Le développement comme idéologie – économiciste et néolibérale

Une première approche de ce premier courant, mobilisant diverses disciplines des sciences sociales, s’est employée à décrypter à partir des documents de la Banque mondiale, et plus globalement des agences d’aide au développement, les postulats implicites et les métaidéologies des politiques de développement proposées. Les documents analysés sont généralement les documents officiels (discours des dirigeants, publications officielles, statuts institutionnels) de ces agences. Une partie de cette littérature s’est d’abord attachée à déconstruire le terme même de « développement ». Ainsi, Arturo Escobar soutient que le discours développementaliste fonctionne comme un appareil de production de savoir et d’exercice du pouvoir sur les pays du Tiers Monde, qui réduit au silence les supposés bénéficiaires de ce développement, perpétue la domination du Nord sur le Sud, et favorise l’expansion du capitalisme. Gilbert Rist , dans son livre au titre évocateur, Le développement : histoire d’une croyance occidentale, propose une généalogie du concept, qui lui permet de dévoiler la vision du monde occidentale sous-jacente, et de nier le caractère universel de ce développement.

Sur la Banque mondiale plus spécifiquement, Franco Moretti et Dominique Pestre ont pour leur part analysé l’évolution sémantique et grammaticale du «Bankspeak», le langage de la Banque mondiale : ils ont notamment montré que les rapports de la Banque sont de plus en plus auto-référents, se détachent du langage ordinaire en utilisant des termes abstraits, et sont remplis de « promesses » plutôt que de « faits ». Ils ont de surcroît souligné que le monde de l’organisation internationale, tel que ses rapports le laissent voir, est fait d’une succession de noms désignant des éléments du monde mais reliés uniquement par la conjonction « et », c’està-dire simplement accumulés de façon disparate, sans autres liens logiques. Des auteurs se sont aussi interrogés sur la gouvernance de l’institution, et notamment sur le fait que les États-Unis possèdent, grâce aux règles statutaires sur l’actionnariat et les droits de vote, un droit de veto sur toutes les décisions clefs prises par les administrateurs de la Banque. Ils ont par là suggéré que le développement proposé par la Banque mondiale était en fait largement inspiré des politiques états-uniennes.

Surtout, l’institution de Bretton Woods est généralement affublée de deux caractéristiques qui reviennent constamment de manière entremêlée : la Banque serait une institution économiciste car elle s’appuierait quasi exclusivement sur les savoirs de la « science économique », dont elle aurait une lecture « néolibérale » . C’est une histoire de l’infusion des idées économiques néolibérales dans le développement de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que propose ainsi le géographe Richard Peet, dans son livre très critique Huholy trinity . Le géographe et politiste Francis Owusu s’intéresse quant à lui à l’histoire croisée qui a mené les dirigeants africains à converger, dans les années 1980 et 1990, vers le néolibéralisme de la Banque mondiale, entre pragmatisme de ces dirigeants africains et transformation du contexte politico-économique global.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
COMMENT SAISIR L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE PAR SON EXPERTISE ?
1. FORMULATION DE LA QUESTION DE RECHERCHE
2. LA POLITIQUE, LES SAVOIRS, L’EXPERTISE ET L’ACTION DANS LA LITTÉRATURE SUR L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT
2.1. Des savoirs entre idéologie politique, dépolitisation, repolitisation et maintien de l’homogénéité politique
2.2. Des experts, des savoirs et des projets pris entre règles organisationnelles et micro-politique
3. L’EXPERTISE COMME OPÉRATION AU CŒUR DE LA BANQUE DU SAVOIR
3.1. Dire, réagir ou agir par l’expertise et les savoirs
3.2. L’expertise comme opération sur des identités et des problèmes
3.3. Un écosystème de savoirs au cœur d’opérations économiques
3.4. Approcher les opérations de la Banque mondiale : les terrains de la thèse
3.5. Le problème de la représentativité de l’expertise et de la Banque mondiale
4. PLAN DE LA THÈSE
CHAPITRE 1. LA BANQUE MONDIALE À L’ÉPREUVE DE SES SAVOIRS
INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE ET APPROCHE ANALYTIQUE
1.1. La « Banque du savoir » et les « savoirs » de la Banque mondiale, des termes critiqués
1.2. La Banque mondiale au prisme de ses épreuves et de ses préoccupations
1.3. Enquêter sur des épreuves et préoccupations historiques
2. CONSTRUIRE UNE BANQUE DE BANQUIERS (DE 1944 AUX ANNÉES 1950)
2.1. La naissance d’une banque
2.2. Des économistes dans une banque
2.3. Des banquiers et des ingénieurs
3. DE LA BANQUE DE DÉVELOPPEMENT AUX DÉBUTS D’UNE EXPERTISE SUR LE DÉVELOPPEMENT (DÉCENNIES 1960 ET 1970)
3.1. La création de l’IDA et le problème des profits
3.2. De nouveaux savoirs pour une banque de développement
3.3. Des savoirs pour des projets à l’expertise sur les politiques publiques
4. DE L’INSTITUTION D’EXPERTISE CONFIANTE EN SES SAVOIRS À LA CRISE DE L’EXPERTISE (DÉCENNIES 1980 ET 1990)
4.1. L’ère des conditionnalités : articuler financements et aide aux politiques publiques
4.2. Le « consensus de Washington »
4.3. L’expertise en ruine ?
5. ORIGINE ET POSTÉRITÉ DE LA BANQUE DU SAVOIR : UNE EXPLORATION TOUJOURS EN COURS ? (DES ANNÉES 1990 À AUJOURD’HUI)
5.1. Les savoirs de la Banque mondiale comme exploration
5.2. Naissance et autonomisation du Global Development Network
5.3. Des savoirs embarqués et tacites au cœur des opérations
CONCLUSION
CHAPITRE 2. FAIRE CONVERGER DES DONNÉES, UN RAPPORT D’EXPERTISE ET UN SECTEUR ÉCONOMIQUE : MENER UNE ASSISTANCE TECHNIQUE À LA BANQUE MONDIALE
INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE ET APPROCHE ANALYTIQUE
1.1. La (faible) rigueur des agences d’aide au développement
1.2. L’expertise comme opération par un travail de mise en convergence
1.3. Le caractère politique de la convergence
2. EN MISSION : PRODUIRE DES DONNÉES POUR L’EXPERTISE INTERNATIONALE
2.1. Préparer et débuter une assistance technique
2.2. Échanger avec le secteur du logement au Mandé : premiers éléments
2.3. Fabriquer des données pures et fidèles
2.4. Du savoir local à l’expertise internationale, des matters of concern aux matters of facts
3. ÉCRIRE UN RAPPORT D’EXPERTISE : UNE PREMIÈRE CONVERGENCE
3.1. Un rapport scientifique ?
3.2. La modalisation univoque des données en faits et l’absence de réversibilité
3.3. Se faire une conviction
3.4. Intégrer les données dans un cadre de transition
3.5. Produire un rapport simple : une première convergence
3.6. L’historicisme du récit obtenu
4. DISSÉMINER UN RAPPORT D’EXPERTISE, PRODUIRE UN COLLECTIF CONCERNÉ EN TRANSITION : UNE SECONDE CONVERGENCE
4.1. Le séminaire de dissémination : faire valider le rapport par le secteur
4.2. Le secteur de la construction comme collectif
4.3. Une seconde convergence
4.4. Un collectif prêt à être agi par la Banque mondiale ?
CONCLUSION : LA CONVERGENCE ET SES ÉPREUVES
CHAPITRE 3. ACTIVER DES OUTILS GÉNÉRIQUES ET DES ENTREPRENEURS : AGIR DANS LES MONDES INCERTAINS DE L’ENTREPRENEURIAT ET DE L’AIDE INTERNATIONALE
INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE ET APPROCHE ANALYTIQUE
1.1. Un développement basé sur les pauvres, ou les transformant ?
1.2. Des transformations, des performances et des techniques qui circulent
1.3. L’expertise comme opération par l’activation
2. TRANSPORTER DES EXERCICES, DES POST-IT ET UNE RAISON GRAPHIQUE
2.1. Du PEEJEM aux plans d’affaires
2.2. Des cours, des ateliers, des outils standards et des exercices
2.3. Un 4×4, un avion, deux expertes, et des Post-it qui circulent
3. MAINTENIR DES OUTILS GÉNÉRIQUES
3.1. Le caractère fictif des projets d’entreprise : un travail d’abstraction
3.2. Séparer la logique des feuilles A3 du contenu des entreprises, même fictives
3.3. La cohérence d’un contenu discret et agile
3.4. Maintenir la généricité d’un outil
4. ACTIVER DES OUTILS ET DES ENTREPRENEURS
4.1. Les propriétés de l’environnement socio-économique entrepreneurial africain
4.2. Les temporalités de l’aide internationale
4.3. L’activation des entrepreneurs et des outils
5. TRADUIRE L’ACTIVATION : LES FORMATEURS AU CŒUR DE L’AIDE INTERNATIONALE INCERTAINE
5.1. La surprenante mais indispensable amplitude des réseaux
5.2. Le travail d’acheminement des savoirs par les formateurs mandingues : traduire et négocier
5.3. Depuis le Mandé, l’activation traduite et l’aide internationale incertaine
CONCLUSION
CHAPITRE 4. S’IMMISCER, RACCORDER ET RÉITÉRER PAR LES SAVOIRS TACTIQUES, INSTITUTIONNELS ET EXPÉRIENTIELS : LE POUVOIR DE LA BANQUE MONDIALE
INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTÉRATURE ET APPROCHE ANALYTIQUE
1.1. Le problème du pouvoir dans la littérature, entre puissance et impuissance
1.2. S’immiscer, raccorder et réitérer comme source de pouvoir
1.3. Quels savoirs pour s’immiscer, raccorder et réitérer ?
2. DEVENIR UN ACTEUR CLEF DES RÉSEAUX DE L’ENTREPRENEURIAT INNOVANT AU SAHEL PAR DES SAVOIRS TACTIQUES
2.1. Une cheffe de projet démunie ?
2.2. L’écosystème français de l’entrepreneuriat innovant à destination de l’Afrique
2.3. Structurer l’écosystème d’incubation au Mandé
2.4. Un acteur devenu point de passage potentiel
2.5. Les savoirs tactiques d’une cheffe de projet
3. ORIENTER DES FLUX FINANCIERS GRÂCE AUX SAVOIRS INSTITUTIONNELS
3.1. Le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne
3.2. Financer le développement, ou décaisser les financements ?
3.3. Les fonds fiduciaires dans l’aide au développement
3.4. Les savoirs institutionnels d’une cheffe de projet
4. DES SAVOIRS EXPÉRIENTIELS AUX OPÉRATIONS D’EXPERTISE DES CHEFS DE PROJET
4.1. Les savoirs expérientiels d’une cheffe de projet
4.2. Un écosystème de savoirs au service de l’expertise comme opération de la Banque mondiale
4.3. Science économique et expertise comme opération
CONCLUSION GÉNÉRALE

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