Les formes de surplus agricole
Il existe trois types de surplus agricoles : Le premier concerne le surplus de la production. L’accroissement de la production agricole permet d’abord de nourrir une population non agricole, puis de dégager des matières premières que l’industrie peut valoriser et enfin d’entraîner une baisse des coûts salariaux dont bénéficient tous les secteurs grâce à l’abaissement des prix alimentaires. Le deuxième type de surplus concerne la main d’œuvre. Dès lors que la productivité du travail agricole augmente, l’agriculture dégage des ressources en main d’œuvre dans lesquelles pourront puiser les autres secteurs. Le troisième type de surplus concerne l’épargne. Le secteur agricole en croissance dégage de l’épargne, laquelle sert à financer le reste de l’économie selon des différentes modalités. L’Etat peut imposer des impôts et taxes frappant les agriculteurs ou les exportations de produits agricoles, puis réinjecter le surplus obtenu sous formes d’investissements. Les agriculteurs peuvent aussi épargner grâce à l’augmentation du revenu. Cette augmentation peut servir soit à autofinancer des investissements, soit être utilisée en consommation finale stimulant ainsi la demande globale. L’agriculture peut aussi devenir exportatrice nette, et permet de se procurer des devises.
Les industries industrialisantes
Cette forme d’industrialisation repose sur le développement autocentré. Il valorise les ressources locales au profit de la satisfaction des besoins locaux. Les économistes hétérodoxes ou marxistes soutiennent le développement autocentré en soulignant que les échanges mondiaux profitent avant tout aux pays industrialisés. A ces industries peuvent concerner certaines industries de base, véritables pôles de production de richesse : la mine, la sidérurgie et ses dérivés, l’industrie ferroviaire puis les premières industries de bien d’équipement. Ils ont vocation à transmettre aux autres industries en aval des effets moteurs. Ils rendent possible une « autonomie collective » en renforçant la maturité et la cohérence de l’économie nationale. Les deux autres formes d’industrialisation se trouvent dans l’idée de développement extraverti qui valorise les exportations, idée soutenue par les théories libre-échangistes prônant une division internationale du travail.
Les impacts des IDE dans les pays d’accueils
– L’IDE influence positivement la croissance du pays d’accueil en améliorant la productivité totale des facteurs, grâce au transfert de technologie accompagnant l’IDE. L’IDE entrant peut faciliter les transferts de technologie et de savoir-faire en gestion dans le pays d’accueil, non seulement dans les filiales investies, mais aussi dans l’ensemble des entreprises du pays d’accueil par des phénomènes de diffusion. L’IDE entrant doit également faciliter l’accès au marché d’exportation et contribuer à une amélioration de la compétitivité des entreprises locales.
– Les IDE peuvent permettre une diffusion efficace et plus rapide de technologies propres permettant ainsi une meilleure protection de l’environnement.
– Les IDE sont sources de création d’emploi dans les pays receveurs. Le commerce est complémentaire des IDE. Sans le commerce ou l’échange, il ne peut y avoir de développement
L’aide au développement
R. W. Lombardi (R. W. Lombardi, 1985) qui a été le vice président de la First National Bank of Chicago et chargé des prêts pour l’Afrique disait que les pays industrialisés et les pays sous développés considéraient tous que la pauvreté des pays du Tiers Monde avait deux causes essentielles : le manque de moyens financiers et le manque de technologie. Ils ne manquent ni de main d’œuvre, ni de matières premières. Pour pouvoir accroître la productivité de la première et mieux valoriser les secondes, on considérait alors qu’il fallait de l’argent et des machines. Ceci venait de l’idée de l’imitation de voie de développement des pays développés. Au cours du XIXème siècle, des capitaux quittent l’Europe Occidentale vers des pays comme les Etats-Unis, le Canada ou les Empires coloniaux .Du faite du Plan Marshall, les Etats -Unis ont fait transférer des capitaux vers l’Europe et le Japon juste après la Seconde Guerre Mondiale.
La pauvreté « relative »
Une situation de misère s’apprécie aussi par rapport aux conditions de vie et de travail des autres membres d’une même société en un même moment. La pauvreté en ce sens est « relative ». Sont alors en état de pauvreté les individus ou les familles dont les revenus et les autres ressources, les conditions d’existence et de patrimoine, les conditions d’emploi et de travail, sont nettement en dessous du niveau moyen de la société dans laquelle ils vivent. Le seuil relatif de pauvreté se rapporte à la disposition d’une quantité de ressources évitant l’exclusion des modes de vie, des usages, et des activités normales de la société dans laquelle l’on vit, alors que le seuil absolu correspond au niveau d’obtention du minimum de biens nécessaires au maintien de la simple efficience physique. Bartoli insiste à juste titre sur le rôle que joue l’économie dans la pauvreté. « Les pauvres cumulent les handicaps : ceux de l’âge, du sexe, du nombre d’enfants, de la couleur de la peau, de la maladie, de la fragilité de la structure familiale…. Les handicaps de la naissance aussi. Au départ de la vie, la pauvreté établit un barrage d’empêchements : carences alimentaires, santés affaiblies d’ascendants ou de descendants, spectacle précoce de la misère et de la laideur, vie familiale instable, blessures affectives multiples de l’enfance, absence de modèle adapté au développement intellectuel, complexe d’infériorité qui embarrasse tout au long de l’existence vécue en état de subordination et d’humiliation, consentement à l’injustice alors que l’on subit le mépris des nantis. »
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Table des matières
Introduction
CHAPITRE I : LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT EN VIGUEUR DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Section 1 : Approche théorique du développement
Section 2 : Le nouveau concept de stratégie de développement : la lutte contre la pauvreté
CHAPITRE II : CRITIQUES A L’ENCONTRE DES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : CAS DE MADAGASCAR
Section 1 : Le DSRP de Madagascar : le MAP
Section 2 : Critiques liées aux principes imposés dans les DSRP et aux portées des politiques proposées
Section 3 : La dépendance à l’aide extérieur et ses conséquences
Section 4 : La principale source de financement des pays développés : la création monétaire
Conclusion
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