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Cadre administratif
La CC Ouest Limousin appartient notamment à deux entités supra-communales :
• La Châtaigneraie Limousine (anciennement Pays Ouest Limousin et Pays Saint-Yrieix-Sud-Haute-Vienne) regroupe six Communautés de communes. Le constat actuel montre un certain contraste territorial à l’échelle du Pays. La partie Sud est partie prenante du Parc naturel régional Périgord-Limousin, tandis que la partie Nord a une dominante urbaine et périurbaine. L’objectif du Pays est d’établir un système de coopération qui renforce la dynamique économique locale, notamment touristique, et l’attractivité de son cadre de vie.
• Le Parc naturel régional Périgord-Limousin est un syndicat mixte labellisé PNR le 9 mars 1998. Il chevauche deux départements de la région : la Haute-Vienne et la Dordogne et regroupe 78 communes. Seule la commune de Saint-Bazile n’adhère plus au Parc.
Le paysage : un atout majeur pour le territoire
Le paysage est un des atouts majeurs de la région limousine. Il offre un cadre de vie naturel et relaxant aux habitants de la CC Ouest Limousin. C’est d’ailleurs principalement pour le paysage (et la qualité de vie qui en découle) que les migrants viennent s’installer ici1. En effet, lors d’un entretien réalisé avec une britannique installée sur le territoire depuis treize ans à Oradour-sur-Vayres, celle-ci nous a fait part des raisons de sa venue : « Nous avons choisi la Haute-Vienne pour son paysage et la verdure ». Les habitants de la région sont très attachés à leur paysage et veulent qu’il reste intact.
Au sein de la CC Ouest Limousin, il existe plusieurs entités paysagères : au Nord ce sont majoritairement des plateaux vallonnés et leurs bocages, au Sud-Ouest de vastes massifs granitiques et au Sud-Est des Monts de Châlus et des Cars. Chaque entité paysagère est marquée par des particularités qu’il est important de préserver puisqu’elles fondent l’identité du territoire.
► Plateaux vallonnés et leurs bocages : ils sont principalement composés de plateaux inclinés vers la vallée de la Vienne et de replats, sillonnés de vallées aux formes plutôt douces, pouvant être localement encaissées (gorges de la Gorre et du Gorret). Sur cette partie du territoire, la densité d’étangs est élevée.
► Vastes massifs granitiques : ils sont particulièrement résistants à l’érosion et offrent un relief assez doux. C’est au sein de cette entité paysagère qu’on retrouve le taux de boisement le plus élevé. C’est également sur cette partie du territoire qu’on retrouve le plus de plans d’eau.
► Monts de Châlus et des Cars : ils sont marqués par des buttes arrondies dominant les vallées et les plateaux fortement boisés.
Chaque entité paysagère est également divisée en sous-entités paysagères permettant d’offrir aux habitants une grande diversité de points de vue. De plus, le paysage peut s’observer de manière continue (que ce soit en voiture ou en modes doux : marche à pied, vélo, etc.) grâce aux cônes de vue omniprésents sur le territoire. Cette visibilité est un atout majeur qu’il faut conserver.
La mobilité au sein de l’intercommunalité
Les réseaux de transports constituent un vecteur essentiel du développement des territoires. A ce titre, nous étudierons le réseau routier ainsi que le réseau ferré.
Notons cependant qu’au niveau des centres-bourgs, le mode de transport privilégié est la marche à pied, le territoire n’étant pas adapté pour les trajets à vélos : seule une voie verte est aménagée entre Oradour-sur-Vayres et Châlus (principalement empruntée pour le loisir). Or ces modes de transport alternatifs semblent ne pas pouvoir être développés davantage du fait des distances entre les communes du territoire.
LE RESEAU ROUTIER, PREMIER MODE DE TRANSPORT UTILISE
Dans un premier temps, précisons que la gestion de la voirie se fait différemment entre les deux anciennes intercommunalités : pour l’ex-Feuillardiers, l’entretien des routes s’organise individuellement, au niveau de chaque commune alors que dans l’ex-Vallée de la Gorre, la communauté avait récupéré la compétence. Il a d’ailleurs été fait remarqué, lors des entretiens avec les élus, que l’état des routes de l’ex-Vallée de la Gorre se dégradait suite à ce transfert de compétence. Il est donc nécessaire de réaliser un état des lieux, étant donné que le réseau routier est le réseau privilégié pour les déplacements au sein du territoire.
Le numérique : une nécessité pour l’ensemble du territoire
L’arrivée d’Internet et particulièrement du très haut débit, c’est-à-dire un accès à l’Internet performant, a largement modifié nos modes de vie et d’organisation. Celui-ci est devenu essentiel, tant pour la qualité de vie des habitants : diversité des usages et augmentation croissante des besoins (tels que l’e-commerce, les échanges de données, l’accès à l’information, le développement des appareils hors multimédia interconnectés, etc.), que pour l’économie locale : qu’il s’agisse du domaine de l’industrie, du tourisme ou encore de l’agriculture. Le très haut débit a donc un impact particulièrement important sur les territoires ruraux, et pourrait permettre de réduire les frontières existantes avec les zones urbaines (géographiques et en termes d’équipements et services) ; si celui-ci ne devient pas lui-même une frontière supplémentaire en augmentant l’éloignement avec les pôles urbains et les autres territoires.
Dans le département de la Haute-Vienne et notamment dans la nouvelle CC Ouest Limousin, cette problématique semble être d’autant plus importante que le territoire est enclavé et exclusivement rural. En effet, la couverture actuelle est une réelle difficulté pour les acteurs du territoire, celle-ci n’étant pas suffisante. Le territoire est couvert seulement par l’ADSL cuivre, Wimax Radio et le satellite. On constate ainsi que sur certaines communes, le pourcentage d’inéligibilité à l’XDLS atteint 25%8 et que la part des communes où la couverture est inférieure à 3Mbit/s est élevée.
Les cartes suivantes montrent que la part des locaux éligibles est inversement proportionnelle à la qualité de l’XDLS.
Un territoire propice à la production d’énergies renouvelables
L’ancienne région administrative du Limousin est la première région de France, en 2014, pour son taux de couverture de la consommation par les filières d’énergies renouvelables qui atteint 56%. La production d’électricité de la région est presque 100% d’origine renouvelable du fait de la non présence de centrale nucléaire sur le territoire. A l’échelle nationale, le taux de couverture de la consommation par la production d’électricité d’origine renouvelable atteint les 20%.
UN BATI ANCIEN EXISTANT ENERGIVORE
Avant de penser ″énergies renouvelables″, il faut penser ″économies d’énergies″. En effet, l’habitat individuel représente 52% des consommations d’énergie et 35% des rejets de gaz à effet de serre du territoire du PNR Périgord-Limousin. Le renforcement de la performance thermique des logements est donc une priorité dans la préservation de l’environnement. A cela, s’ajoute le vacant, qui représente une part non négligeable dont il faut tenir compte dans la lutte contre le changement climatique. Nombreuses sont les collectivités conscientes et qui s’impliquent afin de réduire ce problème de vacance. Pour ce faire, les logements vacants doivent être réappropriés afin de densifier les centres-bourgs et limiter dans un même temps l’étalement périurbain. Toutefois le bâti ancien est énergivore et doit être remis aux normes. Cet objectif se traduit par de nécessaires travaux de rénovation : isolation, amélioration des installations de chauffage, etc. Or, le renforcement de la performance énergétique représente un coût assez conséquent pour les propriétaires de ces biens, qui préfèrent parfois les laisser se dégrader. Mais très souvent, la commune ne peut pas intervenir directement dans la question du logement vacant. Elle doit donc essayer d’aiguiller les actions des privés.
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Table des matières
Démarche
Introduction
A. Localisation
B. Cadre administratif
C. Compétences
I. Cadre de vie
A. Historique du territoire
B. Le paysage : un atout majeur pour le territoire
C. L’habitat dans la Communauté de communes Ouest Limousin
D. La mobilité au sein de l’intercommunalité
E. Le numérique : une nécessité pour l’ensemble du territoire
II. La gestion de l’espace
A. Une ressource en eau stable sur le territoire
B. Gestion des déchets
C. Un territoire propice à la production d’énergies renouvelables
D. Des risques contrastés
III. Un territoire marqué par un tissu dense de milieux aquatiques ou humides, bocagers et forestiers
A. Un territoire entre Massif Central et Bassin Aquitain…
B. Un réseau hydrographique dense et divers, situé en tête de bassins
C. La Trame Verte et Bleue, un maillage entre milieux aquatiques, bocages et forêts
D. Un patrimoine naturel caractéristique du Limousin
IV. Population
A. Une croissance démographique instable
B. Une répartition cohérente des équipements et services
V. Economie
A. L’agriculture : première économie du territoire
B. L’héritage industriel
C. Vers une nouvelle économie : le tourisme vert
Conclusion
Annexe 1
Bibliographie
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