Le sentiment d’efficacité personnelle
Comme l’a souligné Fabien Fenouillet, le besoin de compétence semble être associé à la motivation. Albert Bandura s’est intéressé à ce concept défini sous le nom de « sentiment d’efficacité personnelle ». (Bandura, 2007)
Il s’agirait de la croyance qu’a un individu en ses capacités d’organiser et d’exécuter les actions nécessaires pour produire un niveau donné de réalisation. Ce sentiment n’est pas sans conséquence puisqu’il est prédictif de performance s. Plus un individu aura un sentiment d’efficacité personnelle fort dans un domaine donné, plus celui ci se sentira impliqué dans la tâche et exprimera un intérêt pour y réussir. Il multipliera donc ses efforts dans ce domaine car il s’y sentira davantage motivé. Ce sentiment d’efficacité personnelle s’applique ainsi au domaine scolaire : un élève se sentant compétent en français s’impliquera davantage dans cette matière tout en y réussissant mieux.
Le sentiment d’efficacité personnelle puise sa source à plusieurs endroits. Tout d’abo rd dans l’expérience personnelle de l’individu : plus il réussira dans un domaine, plus il s’y sentira compétent. Ce sentiment est également renforcé par un apprentissage social : en se comparant à ses pairs, l’individu pourra alors évaluer son sentiment d ’efficacité personnelle. Enfin la persuasion par autrui semble être également déterminante: si une= personne significative pour notre individu exprime sa confiance en ses capacités alors il développera son sentiment d’efficacité personnelle.
Cette troisième source du sentiment d’efficacité personnelle nous montre directement qu’il existe un lien entre les parents, personnes significatives pour notre individu, et le sentiment d’efficacité. Ceux -ci, en exprimant leur confiance en les capacités de leur enfant, lui permettront de développer un sentiment d’efficacité personne lle plus élevé. Nous chercherons donc dans notre étude à vérifier ce lien.
Les recherches de Bandura annoncent bien une implication de l’individu dans les domaines où il se sent compétent.
Recherches en lien avec le sujet
Lien entre motivation et genre
Thérèse Bouffard a mené une étude sur la motivation à apprendre à l’école et plus particulièrement sur les différences qu’il existe entre les garçons et les filles en français et en mathématiques (Bouffard, 2006). Elle a ainsi étudié le sentiment d’efficacité personnelle au regard de la motivation à apprendre des élèves.
Les variables motivationnelles utilisées sont le SEP, la valeur accordée aux matières et les attentes parentales. Elle se demande alors si ces variables motivationnelles sont influencées ou non par le caractère stéréotypé du fr ançais et des mathématiques.
Plusieurs hypothèses sont alors émises: les filles se sentiraient plus compétentes que les garçons en français tout comme les garçons se sentiraient plus compétents en mathématiques. Ces résultats venaient alors confirmer ou non ces hypothèses. Les filles ne se sentiraient pas plus compétentes en français qu’en mathématiques et entretiendraient un égal rapport de motivation à apprendre dans ces deux matières. Néanmoins les garçons seraient beaucoup plus concernés par ces stéréot ypes puisqu’ils se sentiraient plus compétents en mathématiques qu’en français et exprimeraient alors un plus grand intérêt ày travailler.
Le travail de Thérèse Bouffard offre donc des indicateurs pour étudier la motivation qu’il serait intéressant d’utiliser pour notre étude. A savoir si des attentes parentales élevées impliquent davantage l’enfant dans le domaine scolaire ou encore étudier quelles sont les matières où l’enfant établit des processus de maîtrise ou d’évitement.
Lien ente motivation et performance scolaire
Une récente thèse (Masson, 2010) a choisi d’étudier le lien entre la motivation et la performance scolaire. De la même façon que Thérèse Bouffard, Julien Masson a choisi d’étudier la motivation à travers plusieurs variables : l’orientation des buts poursuivis lors d’une confrontation à une tâche scolaire, le sentiment d’efficacité personnelle et l’intérêt porté à la discipline.
Ces résultats sont cependant assez surprenants. En effet, l’intérêt porté à une matière peut parfois apporter des résultats scolaires négatifs à l’élève dans celle -ci. Pour Masson, le formalisme de certaines matières induirait l’élève à ne répondre que de manière minimaliste provoquant ainsi de mauvais résultats ne répondant pas aux attentes du professeur.
Le sentiment d’efficacité personnelle est ici toujours prédictif de performance. Si en mathématiques, un élève a un sentiment d’efficacité personnelle élevé, alors il sera d’autant plus bénéfique sur ses résultats. Cependant le sentiment d’efficacité personne l élevé en français a un effet beaucoup plus générateur car en plus de donner de bons résultats scolaires dans cette discipline, il va aussi le faire dans toutes les matières en général. Pour l’auteur, le français est essentiel dans toutes les disciplines et sa maîtrise ne peut donc que favoriser leurs apprentissages.
Voyons maintenant les différents indicateurs de Julien Masson pour étudier le sentiment d’efficacité personnel en français.
Par exemple, pour étudier le SEP en lecture, plusieurs questions sont posées aux élèves. La consigne donnée est la suivante : « Entoure pour chaque question la petite tête qui correspond le mieux à ce que tu penses »
Lien entre l’environnement familial et la motivation à apprendre
Comme l’a souligné Albert Bandura, la reconnaissance des parents en les capacités de leur enfant à réussir dans une matière peut aider l’enfant à développer un sentiment de compétence dans cette matière. Une étude du sociologue Raymond Boudon (Boudon, 1973) nous montre également que l’origine sociale de l’élève a une influence directe sur sa motivation à apprendre à l’école. En effet, les familles de milieux sociaux les plus favorisés donneront une importance primordiale à l’école et communiqueront ainsi leur intérêt pour celle-ci à leurs enfants. L’enfant serait donc motivé par ses valeurs pour s’investir dans son apprentissage à l’école. Pour lui, il existe donc une influence directe entre les parents et la motivation à apprendre des enfants à l’école.
Lien entre motivation et lecture
En 2009, Fabien Fenouillet mena une enquête sur le lien qu’il pouvait y avoir entre les motivations autodéterminées et la lecture (Fenouillet, 2009). L’objectif de cel le-ci était donc de voir si la motivation autodéterminée avait un impact sur la lecture d’enfants de CM1 et de CM2. Pour cela, une échelle de motivation en lecture a été construite et utilisée. Celle-ci a alors pu mettre en évidence que les enfants motivés de façon intrinsèque passaient plus de temps à lire en dehors de l’école et obtiennent de meilleurs résultats en lecture. Au contraire, les enfants qui liront sous la contrainte, liront moins en dehors de l’école et obtiendront de moins bons résultats en lecture.
Méthodologie
Une série de questionnaires a été réalisée afin d’obtenir des données quantitatives. Un total de 146 questionnaires a ainsi été recueilli. Dans cette partie, nous commencerons par décrire la population qui a répondu aux quest ionnaires. Nous parlerons ensuite des différents indicateurs utilisés pour répondre à notre question de recherche.
Population
Le public comprend 146 élèves de cycle 3 en début de quatrième période d’année scolaire. Six classes ont été ainsi soumises aux questionnaires :
Une classe de CM2 de la ville de Croix
Une classe de CM1/CM2 située à Herlies, ville d’environ 2 000 habitants
Une classe de CM1/CM2 dans un village situé en REP près de Saint-Amand-les Eaux
Deux classes de CM2 d’une école privée de la ville de Leers
Une classe de CM2 de la ville de Hem
Les élèves ont en moyenne entre 9 et 11 ans.
Cette population n’est pas choisie au hasard :
Nous pourrons comparer les résultats des classes à cours doubles de ceux à cours simples.
Nous pourrons également comparer les résultats de l’école privée à ceux des écoles publiques. Nous pourrons comparer les résultats de l’école située en REP à ceux des autres écoles.
De plus, si les enfants ont entre 9 et 11 ans c’est pour qu’ils aient un avis à donner sur les items que nous leur proposerons. L’orthographe est une discipline qu’ils étudient depuis au moins 4 ans pour les plus jeunes.
Analyse des résultats
Nous avons orienté cette partie au regard des hypothèses présentées précédemment dans ce mémoire et de l’ancrage théorique réalisé. Lors de l’analyse des données, d’autres faits intéressants auxquels nous n’avions pas pensé sont apparus. Dans un premier temps, nous vous parlerons de la motivation extrinsèque et de la motivation intrinsèque à apprendre en orthographe. Ensuite nous étudierons le lien entre SEP en orthographe pour chercher ensuite les différentes sources de SEP présentes dans notre échantillon. Nous analyserons les particularités selon l’environnement familial. Enfin, nous expliciterons le lien entre certaines caractéristiques de genre et l’âge de l’individu.
Une motivation extrinsèque indirecte plus forte
Nous nous sommes penchés sur l’influence de la motivation extrinsèque dans la motivation à apprendre en orthographe. Différents indicateurs étaient prévus pour étudier ce phénomène. Nous avons pu ainsi remarquer que l’on pouvait distinguer deux types de motivation extrinsèque. La première est la motivation extrinsèque directe. Celle-ci correspond aux sanctions positives immédiates que l’enfant peut recevoir suite à son apprentissage en orthographe. Dans notre questionnaire, deux indicateurs de ce type de motivation étaient présents : « Je fais des exercices d’orthographe pour ne pas être puni » et « Je préfère faire mes exercices d’orthographe quand je suis certain d’avoir une récompense ». Le deuxième type de motivation extrinsèque est la motivation extrinsèque indirecte. Celle-ci représente les reconnaissances non immédiates que peuvent avoir l’élève dans l’apprentissage de l’orthographe. Elle comprend deux indicateurs dans notre questionnaire : « J’apprends l’orthographe pour faire plus tard le métier que j’ai choisi » et « Écrire sans faute d’orthographe est essentiel pour bien commencer dans la vie ».
Motivation extrinsèque directe
Bien souvent, nous pensons que la motivation des enfants est soumise à des récompenses directes. Dans notre étude, il fut intéressant de constater que celle-ci n’a pas tant d’influence sur eux que nous pouvions le penser. A l’affirmation, je fais des exercices pour ne pas être puni, 47% ne sont pas d’accord et 53% sont d’accord . De même, il y autant d’élèves qui sont d’accord avec le fait qu’ils font de s exercices pour avoir une récompense que d’élèves qui ne sont au contraire pas d’accord avec cette affirmation.
Avoir une récompense directe ne semble pas influencer les élèves dans leur motivation à apprendre en orthographe. Intéressons nous maintenant au deuxième type de motivation extrinsèque.
Motivation extrinsèque indirecte
La motivation extrinsèque indirecte est beaucoup plus importante dans notre échantillon. Lorsque l’on a demandé aux élèves s’ils apprenaient l’orthographe pour faire plus tard le métier qu’ils ont choisi, 80% étaient d’accord avec cette affirmation . De même, à l’affirmation «travailler en orthographe était essentiel pour réussir dans la vie» 91%des élèves ont dit être d’accord.
Les élèves semblent ainsi éprouver de l’intérêt à travailler en orthographe pour des effets non immédiats mais qui se travaillent sur du long terme. Ils semblent avoir tous conscience de l’importance de l’orthographe dans leur réussite scolaire.
Une motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque est très élevée chez les élèves de notre population. Il semble en effet attacher une certaine importance à écrire sans faute d’orthographe puisque 92% d’entre eux disent aimer écrire sans faute d’orthographe.
De même 85% des élèves sont d’accord avec l’affirmation « quand je lis des leçons d’orthographe, je découvre des choses intéressantes ».
A l’affirmation, « J’aime apprendre des nouvelles règles d’orthographe. », 80% des élèves sont d’accord.
Un SEP qui renforce la motivation à apprendre en orthographe
Nous pouvons dire que 89% des élèves ayant un SEP plutôt bon en orthographe disent trouver intéressantes les nouvelles règles qu’ils apprennent en orthographe.
Cependant, on remarque également que 70% des élèves ayant un SEP plutôt bas dans l’apprentissage de l’orthographe trouvent également intéressant d’apprendre des nouvelles règles en orthographe.
La majorité des élèves sont donc motivés à apprendre des nouvelles règles dans cette discipline. Cependant cette motivation est renforcée lorsque leur SEP est relativement bon. Il existe donc un lien certain entre le SEP et la motivation des élèves.
Nous avons maintenant cherché à savoir quels étaient les renforcements du SEP chez les élèves de notre population.
Un suivi des parents
Nous nous sommes également demandé si une surveillance de la part des parents, du suivi des notes de leur enfant en orthographe, favorisait un meilleur SEP dans cette discipline. Les résultats de l’enquête ont révélé qu’il existe un lien entre suivi des parents et SEP des élèves.
Parmi les élèves dont les parents ne surveillent pas les notes en orthographe, on remarque que 62% ont un mauvais SEP dans la discipline alors que parmi les élèves dont les parents surveillent les résultats, 60% ont un bon SEP.
Ces statistiques nous montrent donc l’importance du rôle des parents dans le suivi des résultats en orthographe. Un enfant se sentant suivi, verra son SEP consolidé alors qu’au contraire un enfant dont les parents ne prêtent que peu d’attention à l’apprentissage de leur enfant en orthographe se sentira moins confiant dans la réussite de cette matière.
Particularités selon l’environnement familial
Un suivi des parents dépendant du milieu
Sachant que l’environnement familial a des effets sur le développement du SEP en orthographe, nous cherchons ici à savoir quelles sont les classes où les parents sont les plus investis dans le suivi de la scolarité de leur enfant, et plus particulièrement en orthographe. Nous avions fait l’hypothèse que, selon les écoles, certains parents seraient plus attentifs aux résultats de leur enfant que d’autres.
Un SEP moins élevé en réseau d’éducation prioritaire
En observant de plus près l’influence d’un environnement social défavorisé (cas de la classe n°4 se situant en REP), nous avons pu remarquer que c’est dans ce milieu que le SEP en orthographe était le moins élevé.
Alors que dans les autres classes, les élèves sont en moyenne près de 65% à avoir un bon SEP en orthographe, la classe issue d’un REP ne contient que 43% des élèves qui ont un bon SEP dans cette matière.
Il existe donc un lien entre milieu social défavorisé et SEP relativement bas.
Comme vu précédemment, nous pourrions penser que les élèves issus de ces milieux sont moins suivis par leurs parents que les élèves issus de milieux sociaux plus favorisés. Un manque de suivi des parents pour un élève peut donc cultiver un mauvais SEP dans certaines disciplines à l’école. Les élèves, voyant leurs parents désintéressés par l’école, ne se sentent pas concernés par les apprentissages et ne chercheront pas à s’y impliquer ce qui cultivera un mauvais SEP dans ces disciplines.
Caractéristiques de genre
Thérèse Bouffart avait cherché à montrer les différences entre filles et garçons dans la motivation à apprendre selon le caractère stéréotype de certaines matières . Ici, dans l’analyse effectuée, nous avons pu remarquer certaines différences entre filles e t garçons.
Les garçons comme les filles attachent une certaine importance à écrire sans faute d’orthographe. Cependant, ce phénomène est d’autant plus présent chez les filles où près de 97% d’entre elles nous ont dit aimer écrire sans faute d’orthographe . Les garçons sont un peu moins nombreux : moins de 90% à aimer écrire sans faute d’orthographe.
Un âge qui influe sur le SEP
Une question qui n’était pas apparue dans nos hypothèses mais dont les résultats ont semblé être révélateurs fut celle du lien entre l’âge et le SEP. Le fait d’avoir redoublé une classe ou au contraire fait un passage anticipé dans une classe supérieure i nflue-t-il sur le SEP ?
Dans notre questionnaire, nous avions uniquement demandé les dates de naissance des élèves. Nous ne pouvons donc recenser que les élèves qui sont en CM2 et qui ont un an de retard car ceux qui sont en CM1 et ayant un an de retard sont confondus avec les élèves de CM2 qui sont dans leur année. 12 élèves redoublants nés en 2002 ont ainsi été comptabilisés dans notre population.
La différence fut nette : parmi les élèves redoublants près de 90% ont un SEP très bas en orthographe alors que les élèves qui se situent dans «leur année », ont un SEP relativement élevé.
A l’inverse, les élèves nés en 2004 et fréquentant des cours doubles CM1/CM2 ont en moyenne un SEP plus important que les autres élèves.
Ces résultats sont à utiliser avec prudence car il est important de rappeler qu’ils ne concernent qu’une petite partie de la population.
La motivation se trouve ici également en lien avec le SEP puisque les élèves les plus jeunes sont davantage motivés à apprendre par le fait que cela peut les aider à réussir dans la vie ou à choisir leur métier plus tard.
Conclusion
En tant que future enseignante, il était important pour moi de connaître les motivations des élèves et ses différents constituants pour apprendre dans une discipline, qui ennuie bien souvent un bon nombre d’élèves : l’orthographe.
Après avoir recueilli 148 questionnaires, j’ai pu réaliser une analyse en faveur de ma question de recherche qui était de connaître le lien entre le sentiment d’efficacité personnelle, la motivation en orthographe et l’environnement familial d’élèves de cycle 3.
Tout d’abord, nous avons pu constater qu’une certaine motivation intrinsèque était très importante chez nos élèves. Il s semblent accorder beaucoup d’intérêt à apprendre cette matière car ils sont nombreux à nous dire aimer apprendre de nouvelles règles d’orthographe ou à aimer écrire sans fautes d’orthographe.
De même, alors que nous aurions pu penser que la motivation extrinsèque serait plus importante chez les élèves, nous avons dû remettre en cause cette représentation. Les élèves ne sont pas particulièrement motivés pour des récompenses directes mais ils le sont en revanche pour leur réussite future professionnelle ou plus généralement leur réussite dans la vie. Même si tous les élèves sont motivés à apprendre en orthographe, nous avons pu remarquer qu’il existait un lien entre sentiment d’efficacité personnelle en orthographe et motivation à apprendre cette discipline. En effet, plus le SEP des élèves était élevé, plus la motivation à apprendre était élevée.
De la même façon, nous avons étudié si la motivation à apprendre influençait le SEP en orthographe et il s’est révélé que oui.
Plusieurs renforcements du sentiment d’efficacité personnelle ont pu être relevés dans notre étude. La comparaison avec les pairs fut l’un des premiers renforcements du SEP. En effet, lorsque nos élèves se comparent avec un camarade qui réussit un exercice, ils sentent alors qu’ils sont également capables de le réussir. La persuasion par un individu significatif semble également renforcer le sentiment d’efficacité personnelle de nos élèves.
En effet, lorsqu’un enseignant dit à un élève qu’il est capable de réussir, la plupart des élèves nous disent qu’ils se sentent capables de réussir. Enfin le suivi des parents renforce, de façon moins prononcée, le SEP de nos élèves puisque lorsque nos élèves ont leurs parents qui surveillent leurs notes en orthographe, le SEP des élèves est davantage plus élevé que pour les élèves dont les parents ne suivent pas les notes en orthographe.
Les résultats ont également montré que selon les milieux, les parents étaient moins attentifs à la scolarité de leurs enfants et que cela avait des répercussions directes sur leur SEP. Même si la tendance générale est que les parents s’intéressent aux résultats scolaires en orthographe de leurs enfants, nous avons pu constater que cette tendance était beaucoup moins importante dans la classe située en Réseau d’Education Prioritaire. Le sentiment d’efficacité personnelle est d’ailleurs mois élevé dans ce REP ce qui montre qu’il existe un lien direct entre l’environnement familial et le sentiment d’efficacité personnelle.
Le caractère stéréotypé de l’orthographe favorise les filles dans l’apprentissage de cette matière puisqu’elles ont un sentiment d’efficacité personnelle plus élevé que les garçons et se sentent ainsi plus motivées.
Enfin, l’âge joue également son rôle puisque les élèves ayant redoublé ont un sentiment d’efficacité personnelle moins élevé. De même les élèves les plus jeunes de notre étude entretiennent le meilleur sentiment d’efficacité personnelle de l’échantillon.
Il pourrait être intéressant de réaliser cette étude dans d’autres disciplines fondamentales telles que les mathématiques. Nous pourrions ainsi observer si les garçons auront un meilleur SEP que les filles.
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Table des matières
Remerciements
INTRODUCTION
I) Définition des concepts
1. La motivation
2. Le sentiment d’efficacité personnelle
II) Recherches en lien avec le sujet
1. Lien entre motivation et genre
2. Lien ente motivation et performance scolaire
3. Lien entre l’environnement familial et la motivation à apprendre
4. Lien entre motivation et lecture
III) Méthodologie
1. Population
2. Indicateurs
3. Passation des questionnaires
4. Traitement statistique des résultats
IV) Analyse des résultats
1) Une motivation extrinsèque indirecte plus forte
Motivation extrinsèque directe
Motivation extrinsèque indirecte
2) Une motivation intrinsèque
3) Un SEP qui renforce la motivation à apprendre en orthographe
4) Un SEP renforcé par une motivation à apprendre
5) Les différents renforcements du SEP
La comparaison avec les pairs
La persuasion par un individu significatif
Un suivi des parents
6) Particularités selon l’environnement familial
Un suivi des parents dépendant du milieu
Un SEP moins élevé en réseau d’éducation prioritaire
7) Caractéristiques de genre
8) Un âge qui influe sur le SEP
V) Conclusion
VI) Bibliographie
VII) Dernière page de couverture
1) Résumé
2) Mots-clefs
VIII) Annexe
1) Questionnaire
2) Tableaux statistiques
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