Un projet commun : le mariage et l’autonomisation

Les origines géographiques, religieuses et sociales du groupe

Des origines géographiques communes

Les quelques milliers de femmes allemandes émigrées au Chili ont des origines géographiques différentes, comme le suggèrent les listes de passagers. L‟origine des femmes n‟y est cependant pas toujours indiquée, contrairement à celle des hommes. On peut estimer que les Allemandes du Chili proviennent en majorité, à l‟image de la population totale, de la Hesse (18,6%), du Württemberg (12,8%), de la Saxe, du Brandebourg et de la Silésie (13,6%), de la Westphalie et de la Bohême (10%), et minoritairement des régions orientales de la Poméranie et de la Prusse orientale . Il existe des régions d‟Allemagne qui n‟ont donné que très peu d‟émigrantes, principalement les régions du sud et de l‟ouest : la Bavière, la Rhénanie, la plaine saxonne. J.-P. Blancpain révèle ainsi que plus de la moitié des colons de Llanquihue proviennent des massifs hercyniens de l‟Allemagne moyenne (Saxe, Hesse, Silésie et Bohême), donc des régions forestières et montagneuses, « régions frontières, elles-mêmes créatrices de pionniers », ce qui les prédisposait sans doute à leur tâche au Chili . A titre d‟exemple, sont originaires du Brandebourg, dans le royaume de Prusse, Adelheid Kindermann, Pauline Metzdorff et Berta Klix, toutes trois de Francfort-sur-l‟Oder, Klara Anwandter, Antonie Exss et Anna Exss, originaires de Kalau ou de ses environs – Ullersorf, terre royale, pour les Exss. Sophie von Bischhoffshausen est quant à elle de la Hesse, près de Cassel . Enfin, sont de Silésie, dans le royaume de Prusse également, Rosine Schönherr, originaire d‟Erdmannsdorf, Berta Robert, de Breslau et Anna Schmidt, de Reinerz, trois localités situées aujourd‟hui en Pologne.

Des catégories sociales diverses mais une alphabétisation généralisée

Ces femmes appartiennent à des catégories sociales diverses. Elles sont épouses ou filles de régisseurs de domaines, de commerçants, d‟artisans de village, de pasteurs, de professeurs, de médecins, d‟agriculteurs. Sophie von Eschwege, épouse de Gustav von Bischhoffshausen, est baronne de Neuenrode. Pauline Metzdorf, a épousé un maître d‟école rurale. Fanny Zöhrer émigre avec son mari, le médecin Franz Fonck. Magdalena Barbara Aichele est une fille d‟agriculteurs, Klara Anwandter d‟un bourgeois pharmacien et bourgmestre de Kalau. La diversité sociale de ce courant d‟émigration a beaucoup été soulignée, et elle est réelle.
Le point commun de ces femmes est qu‟elles sont toutes alphabétisées. Il faut rappeler que la mobilité et l‟émigration résultent d‟un processus de lecture : il faut pouvoir lire et s‟informer pour prendre la décision du départ . Même si leur niveau de formation peut être différent, les émigrées allemandes savent lire, écrire et compter. Les recensements chiliens donnent des chiffres d‟alphabétisation de 100% au delà de 13 ans d‟âge, pour les femmes comme pour les hommes. Le recensement de 1854 donne par exemple 1 599 Allemands et Allemandes qui savent lire dont 1567 qui savent écrire, sur un total de 1 822 . Par conséquent, 255 ne sachant pas écrire, dont 223 nesachant pas lire . Or, ce chiffre ne recouvre même pas celui des enfants âgés de 1 à 13 ans, qui sont 329 au total. Ainsi, certains enfants, sans doute les plus âgés, sont déjà alphabétisés : 74 d‟entre euxsauraient déjà écrire et 42 supplémentaires sauraient lire.
Rapportés à l‟ensemble de la population féminine allemande au Chili, les chiffres laissent apparaître un contraste important avec les femmes chiliennes (figure 5) . Les femmes allemandes sont proportionnellement plus alphabétisées que les Chiliennes et creusent donc moins l‟écart avec les hommes.

Un groupe particulier : les femmes seules

Outre les femmes mariées, les difficultés que traverse l‟Allemagne au milieu du XIX e siècle ont également poussé à l‟émigration de nombreuses femmes seules, qui n‟avaient d‟autres perspectives en Allemagne que la survie par le travail, de plus en plus rare dans les campagnes. Il s‟agit de « femmes sans mari, veuves ou célibataires, avec ou sans enfant » comme les décrit Cécile Dauphin . Leur migration ne revêt pas la même signification que pour une femme mariée . Nancy L. Green constate à ce sujet : « Les départs de femmes seules sont plus nombreux au XIX e siècle que l‟on a souvent pu le croire. Si la majorité part, en effet, pour rejoindre maris et parents, d‟autres partent à l‟aventure, pour quitter leurs maris… ou en trouver un » . En effet, à travers l‟émigration, elles cherchent aussi à gagner certaines formes d‟émancipation.

Une estimation difficile

La situation des Allemandes célibataires qui ont émigré au Chili est très variée et leur estimation difficile. Les listes de passagers rassemblées par Emilio Held permettent de donner un ordre de grandeur. Elles concernent 69 bateaux connus, qui ont transporté, de Hambourg à Valdivia et Valparaiso, de 1840 à 1875, 6 373 passagers, dont 1 441 femmes. Les femmes seules y sont citées indépendamment, c‟est-à-dire sans père, référent masculin privilégié . La seconde est une liste alphabétique de 1 425 autres passagers, dont 476 femmes, dont on ne connaît pas le bateau. Ces listes doivent être manipulées avec précaution, puisque Held y commet de multiples erreurs dont la plus fréquente, concernant les femmes, est de recenser des femmes arrivées célibataires la suite d‟un homme qu‟elles n‟ont épousé en réalité qu‟au Chili. Il mentionne ainsi, dans la liste de l‟ « Alfred » en 1851, les sœurs Auguste Joséphine Pauer de Pausenberger et Thérèse Pauer de Pausenberger à la suite de Theodor Pausenberger, comme si de dernier était venu avec deux épouses. En réalité, selon Ingeborg Schwarzenberg, Auguste Joséphine a émigré avec ses parents
sur le « Grasbrook » en 1856, et elle n‟a épousé Theodor Pausenberger qu‟en 1859, à Valdivia. Sa
sœur, Thérèse, est arrivée avec le « Reiherstieg » en 1857, accompagnée d‟une autre sœur, Emilie, décédée pendant la traversée. Thérèse a épousé le même Theodor en 1863, deux ans après la mort d‟Auguste Joséphine. Ceci n‟empêche pas Held de faire réapparaître les deux femmes dans les bonnes listes quelques pages plus loin . De même, Barbara Nobis, passagère du « Victoria » en 1851 avec sa fille Maria de 4 ans, figure aussi dans la liste des passagers de bateaux inconnus, étant pas conséquent comptée deux fois. L‟exemple le plus absurde reste celui de Pauline Fuchslocher, recensée trois fois : dans liste de l‟ « Australia » de 1852, à la suite de son père Johann Fuchslocher, dans la liste de l‟ « Alfred » de 1852, à la suite de Friedrich Demmerer, qu‟elle n‟a épousé qu‟en 1854 au Chili, et dans la liste des passagers de bateaux inconnus.
Nous proposons de dresser une étude statistique des célibataires, à partir de l‟échantillon des 69 bateaux connus, en croisant, pour chacune d‟entre elles, les différentes sources – les listes de passagers et les documents généalogiques – mais également en ajoutant les « fausses » femmes mariées, afin d‟écarter les erreurs possibles . Sur les 1 141 femmes recensées, 316 sont sans aucun doute seules, célibataires ou veuves. Elles représentent ainsi 22% des femmes de cette liste d‟émigration au Chili, soit un peu plus que leur proportion au sein de la population allemande, estimée par Cécile Dauphin à 10% dans les Etats du Nord de l‟Allemagne et à plus de 15% dans ceux du Sud . Dans l‟ensemble, il s‟agit de jeunes femmes, d‟une moyenne d‟âge de 28,1 ans.
Elles viennent avec des enfants, à savoir 2,15 en moyenne par femme. Si toutes sont célibataires, elles ne viennent pas toutes en solitaire. Il est possible en effet d‟identifier quatre groupes qui correspondraient à autant de situations différentes.

Choisir l’émigration

Les motivations des femmes allemandes qui émigrent au Sud du Chili relèvent souvent de nécessités immédiates. La première vague d‟immigration allemande, de 1846 à 1875, dont font partie en majorité les femmes dont les écrits sont étudiés dans ce travail, est faite de bourgeois, artisans, professeurs, médecins et paysans. Fondamentalement, ils sont poussés par la grande crise du milieu de siècle, ou vaincus politiquement. Cependant, dissocier l‟émigration politique des contraintes de la vie matérielle est souvent illusoire. Il faut rappeler le contexte de l‟Allemagne au milieu du XIXe pour comprendre pourquoi ces femmes la fuient, avec leur famille ou seules.

Fuir la répression politique

La vague de répression qui suit la révolution manquée de 1848 n‟est pas étrangère au mouvement migratoire allemand. Les idées libérales et démocratiques ont en effet gagné du terrain dans les années 1830, jusqu‟à emporter la majorité dans de nombreux parlements d‟État, y compris au Landtag de Prusse en 1847 . Les révolutions allemandes de 1848-1849, étendues sur dix-sept mois, contiennent trois phases bien distinctes . De mars à septembre 1848, se structurent les mouvements révolutionnaires, animant les premières insurrections et aboutissant à l‟élection du Parlement de Francfort. De septembre 1848 à mars 1849, le mouvement gagne en hétérogénéité mais aussi en vulnérabilité. Les revendications populaires, culminant dans les révolutions de septembre 1848 à Vienne, Berlin ou Francfort, dépassent largement les projets politiques, entraînant la paralysie du parlement de Francfort et un premier triomphe de la contre-révolution en Autriche et en Prusse.
Enfin, les mois de mars à juillet 1849 marquent la phase de reflux des idées révolutionnaires, avec l‟échec de la campagne constitutionnelle . C‟est à ce moment précis que de nombreux notablesinfluents décident de quitter le pays, entrainant avec eux parenté et concitoyens. Quelques jours avant le départ du bateau, Klara Anwandter évoque les problèmes politiques du moment qui ont poussé sa famille à l‟exil . Son père, Karl Anwandter, pharmacien de profession, est un notable influant de Kalau connu pour ses convictions démocratiques radicales . Élu au Landtag prussien en 1847, comme représentant démocrate du district de Kalau, il siège un an plus tard à l‟Assemblée nationale prussienne et est élu bourgmestre de la ville. Mais face à l‟opposition constante du gouvernement prussien, il doit démissionner cinq mois plus tard et l‟émigration s‟offre alors comme sa seule chance de survie. Il embarque en juin 1850 à bord du « Hermann », le « Mayflower » de l‟émigration allemande au Chili . « Cela nous fait de la peine de quitter tous nos chers amis, dit la jeune fille, mais d‟un autre côté, on est heureux de pouvoir partir de ce pays de misère. Notre chère Kalau va maintenant trouver ce qu‟elle mérite » . Fanny Zöhrer accompagne quant à elle un époux médecin, Franz Fonck, également inquiété pour ses opinions démocrates. En 1848, il avait pris les armes avec ses compagnons de l‟université de médecine.
Ainsi, dans un contexte politique fragile, les ambitions familiales se voient rapidement compliquées et la situation économique peut se dégrader. Les Exss fuient ainsi la pauvreté de leurs terres d‟Ullersdorf, domaine royal qu‟ils louent, et les événements de 1848 . En Hesse, c‟est le régime deterreur entretenu par les armées contre-révolutionnaires qui fait fuir les populations. L‟occupation de Cassel par la Bundesexekutions Armee, jusque juillet 1851, ruine l‟Électorat . Les Schwarzenberg doivent ainsi loger quelques 1 100 soldats en 1850-1851 . Jean-Pierre Blancpain décrit une situation dramatique induite par un véritable régime policier : « Mutations, condamnations, révocations des fonctionnaires hessois se multiplient à partir de décembre 1850 […]. Les fonctionnaires refusant la levée d‟impôts nouveaux sont révoqués et emprisonnés […]. Toutes les villes de l‟Électorat sont traitées de même : Hanau, Fulda, Münden, Marburg, Rotenburg-an-der-Fulda enfin, dont les juges trop cléments sont emprisonnés huit mois. La petite ville fournira à l‟émigration vers le Chili un contingent de plus de 200 individus entre 1852 et 1857 ».

VIES DE MIGRANTES

L‟adieu à la patrie, aux parents et aux proches était vécu comme une déchirure par les émigrantes. « Le départ de la patrie natale perdure généralement dans la mémoire féminine comme une punition et un éloignement douloureux », constate Paula Zaldivar au terme d‟une enquête menée sur dix Italiennes émigrées au Chili au XX e siècle . Une fois arrivées au Chili, les immigrées doivent s‟adapter à des conditions de vie particulièrement difficiles, dans une région dépeuplée et sans structure d‟accueil. Cependant, dans de telles conditions, elles s‟obstinent à reconstituer un foyer « à l‟allemande ». Le soin apporté à la maison et à la vie domestique témoigne ainsi du souci de recréer des repères de l‟identité. Dans la littérature germano-chilienne, c‟est bien la seule sphère dans laquelle interviennent les femmes. Pourtant, leur participation au marché du travail, souvent imposée par le contexte de migration, et l‟organisation de diverses structures de sociabilité et de solidarité, semblent également dignes d‟intérêt pour les possibilités d‟émancipation qu‟elles génèrent. Leur rôle dans l‟éducation des enfants et la transmission de la foi atteste par exemple d‟un réaménagement des rôles masculins et féminins au sein du couple, de la famille et de la communauté immigrée.

Des femmes sur un bateau

La traversée était une réelle épreuve, comme l‟attestent les journaux de bord. Un mois après l‟arrivée, Sophie von Bischhoffshausen se la remémore avec horreur : « Je ne conseillerais à personne le voyage, parce qu‟il cause des peines infinies […] si l‟on avait su, on ne l‟aurait pas fait » écrit-elle . De même, Pauline Metzdorf peine à croire que sa famille ait pu résister aux privations et s‟en sortir échapper saine et sauve, en particulier les enfants . Comme le rappelle Susanne Sinke, le transport transatlantique en lui-même, et surtout à ses débuts, lorsqu‟il est encore mal organisé et non réglementé, présente une « accessibilité genrée » dans la mesure où il ne représente pas le même risque pour un homme que pour une femme . De fait, sur les bateaux allemands à destination du Chili, les victimes des privations, épidémies et intempéries sontmajoritairement les femmes et les enfants.

Reconstruire un foyer en terre d’immigration

L‟arrivée au Chili et le retour à la terre est un grand soulagement. Après son entrée dans le port de Corral le 25 octobre 1854, « entre 13h et 14h », Sophie von Bischhoffshausen s‟exclame : « Pour l‟amour de Dieu, nous y sommes !» . Pauline Metzdorf raconte tout aussi précisément:« Aujourd‟hui, mardi 12 novembre, nous sommes finalement entrés dans le port de Valdivia.Quelle joie, après tant de temps, de revoir la terre ! ».

L’arrivée au Chili

Rares sont ceux qui, les premières années d‟émigration, ont un proche, un parent ou une connaissance qui les attende et les accueille à l‟arrivée. La banqueroute de Kindermann en 1850 laisse dans le désœuvrement plusieurs familles. Pauline Metzdorf témoigne : « Nous sommes venus ici avec de grands espoirs, mais nous sommes très vite heurtés à la réalité. Aussitôt après notre arrivée dans le port, nous avons appris la malheureuse histoire de la banqueroute de Franz Kindermann. Vous imaginez bien le choc que cela m‟a fait » .
Lorsque débarquent les premiers émigrés à Valdivia en novembre 1850, rien n‟est prêt. Pérez Rosales est dépêché en urgence comme « agent de colonisation » pour recevoir et installer les étrangers, et surtout, les aider dans la recherche de terres . Or, depuis l‟arrivée des Allemands, les terres prennent de la valeur, beaucoup de valeur : « loi de l‟offre et de la demande », explique Guarda, « opportunisme de l‟aristocratie valdivienne », rétorque Blancpain . Ainsi, l‟arrivée à Valdivia des Linke, Carl et Augusta, les grands parents maternels d‟Hélène Biel, épouse Scheel,marque le début de nouvelles difficultés. Le voyage a été douloureusement vécu par la famille suite à la perte d‟une tante sur le bateau. Or, les difficultés semblent se prolonger sur terre, où les émigrés n‟ont tout simplement pas de logement. Les autorités dressent des campements de fortune. Helene raconte ainsi que, « dans la mesure où rien n‟avait été préparé pour leur arrivée, les émigrés durent camper un long moment sous les tentes de l‟armée sur les plages de Valdivia, souvent sous une pluie torrentielle » . Arrivée avec son père, Karl Bittner, par le « Victoria », le 13 décembre 1852, Ana Schmidt se souvient combien la déception fut grande. Rien n‟était prévu pour les accueillir, et « pourtant tous ceux qui déjà étaient arrivés auparavant se rendirent sur les quais, pour saluer les nouveaux arrivants » . Il n‟y avait plus de place dans la « casa grande », un baraquement construit pour accueillir les immigrés, et la famille a dû loger sous des tentes, ce qui compliquait fortement la garde de tous les bagages, caisses et meubles transportés par bateau. Leur transfert de Valdivia à Ancud, sur l‟île de Chiloé, puis à Melipulli, future Puerto Montt, se fait par le bateau de guerre, l‟« Infatigable », pour éviter les assauts des indigènes . A ce sujet, Berta Klix se souvient qu‟il leur avait été en effet déconseillé de partir en voilier, et à juste raison puisque ce dernier fut attaqué par les Araucans. Tous les passagers furent assassinés, sauf une, Elisa Bravo, qui vit mourir son enfant et son mari et aurait disparu par la suite .

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Table des matières
INTRODUCTION 
1.1. LES ALLEMANDS AU CHILI
1.2. … ET LES ALLEMANDES AU CHILI ?
1.3. METHODES, OBJECTIFS ET PROBLEMATIQUES DE LA RECHERCHE
1.4. PLAN DE LECTURE
2. TRACES HISTORIOGRAPHIQUES 
2.1. HISTORIOGRAPHIE DES MIGRATIONS ALLEMANDES AU CHILI
2.1.1. Les ouvrages commémoratifs germano-chiliens
2.1.2. Les premières publications de sources
2.1.3. Les premières thèses d’historiens
2.1.4. En Allemagne : la redécouverte du national
2.1.5. L’école historique chilienne entre tradition et révision
2.2. FEMMES ET GENRE EN MIGRATION
2.2.1. Des études migratoires longtemps androcentrées
2.2.2. Les femmes en migration
2.2.3. Genre en migration, migration de genre
2.3. ECRITS DE MIGRANTES
2.3.1. Les sources de l’histoire des femmes migrantes
2.3.2. Des epistolières et diaristes
3. CONTOURS D’UN GROUPE SOCIAL : LES IMMIGRÉES ALLEMANDES AU CHILI 
3.1. COMPTER POUR COMPRENDRE
3.1.1. Les statistiques allemandes
3.1.2. Les statistiques chiliennes
3.1.3. Comptes de chercheurs
3.2. LES ORIGINES GEOGRAPHIQUES, RELIGIEUSES ET SOCIALES DU GROUPE
3.2.1. Des origines géographiques communes
3.2.2. Des catégories sociales diverses mais une alphabétisation généralisée
3.3. UN GROUPE PARTICULIER : LES FEMMES SEULES
3.3.1. Une estimation difficile
3.3.2. Des situations diverses
3.3.3. Un projet commun : le mariage et l’autonomisation
3.4. CHOISIR L‟EMIGRATION
3.4.1. Fuir la répression politique
3.4.2. Echapper à la crise économique
3.4.3. Les femmes et la décision de migration
4. VIES DE MIGRANTES 
4.1. DES FEMMES SUR UN BATEAU
4.1.1. Les drames et difficultés d’une longue traversée
4.1.2. La sociabilité du voyage
4.2. RECONSTRUIRE UN FOYER EN TERRE D‟IMMIGRATION
4.2.1. L’arrivée au Chili
4.2.2. L’installation du ménage
4.3. LES TRAVAUX ET LES JOURS AU FEMININ
4.3.1. Le travail féminin
4.3.2. Le maintien des traditions
4.3.3. L’intégration de la femme immigrée
4.4. LE ROLE MATERNEL EN CONTEXTE MIGRATOIRE
4.4.1. Des taux de fécondité et de mortalité infantile importants
4.4.2. L’accouchement
4.4.3. L’éducation des enfants
4.5. RELIGION, GENRE ET MIGRATION
4.6. LES FORMES DE SOCIABILITE DES IMMIGREES
5. GENRE ET NATION DANS LE CONTEXTE DE MIGRATION
5.1. LA LETTRE COMME RECOMPOSITION DU TISSU COMMUNAUTAIRE
5.1.1. L’illusion du dialogue épistolaire
5.1.2. Ces objets de la patrie
5.3.1. Le genre de la nation
5.2. L‟EMIGRATION OU LA DEFINITION DU NATIONAL
5.2.1. Une communauté nationale imaginée dans la migration
5.2.2. Le positionnement culturel entre nouveau et ancien Heimat
5.2.3. Travail féminin/travail masculin : le positionnement de genre
5.3. PAYS D‟IMMIGRATION/PAYS D‟EMIGRATION : LIMITES ET FRONTIERES DE L‟IDENTITE NATIONALE
5.3.2. La lettre et ses lecteurs
5.3.3. Un paradis sur terre
5.3.4. Les bons sauvages
5.3.5. Une opposition de « races »
6. CONCLUSION 
7. ANNEXES 
8. SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 
8.1. SOURCES
8.2. BIBLIOGRAPHIE

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