Soutenance mémoire
Le respect de l’environnement et son application au domaine de l’urbanisme m’ont toujours attirée professionnellement. C’est pourquoi mon but était de créer une zone de logements collectifs, aux normes de la RT 2012, afin qu’elle obtienne le label écoquartier, au sein de la ville du Plessis Robinson, commune qui connait une croissance importante depuis les années 2010. Or, à la lecture du livre de Catherine Charlot Valdieu et Philippe Outrequin sur la conception d’un éco-quartier, je me suis rendue compte que ma parcelle d’étude était bien trop petite pour réussir à répondre à tous les objectifs que se doit d’atteindre un éco- quartier. En effet, le terrain étudié est celui d’une résidence de logements. J’ai donc restreint mon projet à la rénovation de cette dernière et à la réhabilitation de son patrimoine végétal, le tout selon les règles de l’Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU), développée par l’ADEME.
ANALYSE DU TERRITOIRE : LE DIAGNOSTIC
La commune du Plessis Robinson : une ville en croissance
La commune du Plessis Robinson est située à 6km des portes de Paris, dans le département des Hauts de Seine (92).
Aujourd’hui, cette ville est habitée par 28 324 habitants. Et, d’après les données de l’INSEE, elle est la commune qui a connu la plus forte augmentation de population du département des Hauts de Seine, lors du recensement de 2015 : +4,2 %.
Face à ce constat, la municipalité du Plessis Robinson a mis tout en œuvre pour dynamiser certains quartiers en créant plusieurs pôles d’affaires :
• Le Parc Technologique : un mélange de bureaux et d’entrepôts accueillant une entreprise du CAC40 (Veolia) ainsi que des PME et PMI
• Le Quartier Novéos : le nouveau parc d’affaires du Paris Sud-Ouest, un espace d’innovation qui reçoit des entreprises telles que Renault, Optic 2000, Coca Cola…
• La Boursidière : le centre d’affaires du Plessis Robinson, à ambiance High-tech.
Ainsi, pour répondre à ce développement économique, la ville doit s’inscrire dans une politique de construction de logements. Cependant, d’après le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable), l’enjeu, pour répondre à ces besoins, est de poursuivre des actions de mixité fonctionnelle et sociale.
La commune du Plessis Robinson : une politique de « ville verte »
Au Plessis Robinson, le Maire entretient, depuis son élection en 1989, une politique très orientée sur le respect de l’environnement. En effet, Philippe Pemezec est également Vice-Président du Conseil Général des Hauts de Seine, chargé du développement durable, de l’égalité des chances et de l’aménagement du territoire. Depuis la conférence de Rio en 1992, la commune tend à « se revitaliser en se tournant vers l’avenir et en associant à cette démarche les Robinsonais » (Philippe Pemezec, extrait du discours sur le PADD, décembre 2014). Pour cela, les membres du conseil municipal et les services municipaux mettent en place plusieurs actions comme par exemple :
– le tri des déchets,
– le recyclage des eaux de la piscine de la commune pour l’arrosage des massifs et espaces verts,
– ou encore l’aménagement d’un parc municipal de véhicules propres.
En 2008, le Maire lance la création d’une Cité Jardin qui s’articule autour d’une rivière artificielle d’environ un kilomètre de long, alimentée par les eaux de pluies. Dessinée par l’architecte Xavier Bohl, cet ensemble qui s’étend sur 21 hectares, reçoit le Grand Prix européen de l’urbanisme en 2012.
La Pépinière : un grand espace de verdure au cœur de la ville
Etudions la présence de la nature et de l’eau dans la commune du Plessis-Robinson.
La résidence à réhabiliter est située au Nord Est de la commune du Plessis Robinson et s’étend sur une surface de 32 000 m² .
Délimitation de la parcelle d’étude :
– au Nord: on trouve plusieurs pavillons individuels privés orientés vers la rue Pasteur ; étant donné leur caractère privé, il m’est impossible de les introduire dans le réaménagement de la parcelle ;
– à l’Ouest et au Sud: deux axes de circulation : la rue Alfred Ranc et l’avenue de la Résistance délimitent l’espace à étudier.
– à l’Est: une barre d’immeuble et une résidence de 5 bâtiments appartenant à des propriétaires privées m’empêchent de les inclure dans le projet.
Il s’agit des limites structurantes de la résidence La Pépinière.
Une population majoritairement vieillissante
La résidence de La Pépinière se compose de :
• 10 bâtiments de R+4, R+3 ou R+2 qui accueillent 210 habitants ; ces logements sont uniquement des logements sociaux
• 2 zones de stationnement, découvertes, de 80 places au total
• un parking souterrain
• 2 terrains de jeux principalement en sable, actuellement non équipés. Lors d’une visite sur le terrain, une discussion avec le gardien de la résidence m’a permis de réaliser un diagramme circulaire représentant l’âge des occupants de La Pépinière.
Ce diagramme nous montre donc que les personnes âgées représentent, à elles seules, la part la plus importante de la population, suivie de près par les 30-60 ans dont certains sont accompagnés d’enfants. Je me suis donc intéressée particulièrement à la tranche d’âge la plus représentée. De ces interviews, j’ai plus comprendre que ces habitants tenaient énormément à leurs environnement plutôt vert, mais regrettaient le manque d’entretien de leur espaces collectifs, ce qui les empêchait de s’y promener. Certains m’ont également fait part de leur souhait de création d’espaces de rencontre et de partage, afin de mettre en place une véritable communauté au sein de la résidence.
UN NOUVEL ESPACE DE VIE A DOMINANTE ECOLOGIQUE
Les trois dimensions du projet
Le projet proposé en réponse au diagnostic établi se développe en deux volets : le premier s’intéresse au bâti de la résidence alors que le second se concentrera sur la mise en valeur des espaces verts de La Pépinière.
But de la rénovation:
• Augmenter le nombre de logements de la résidence en réponse à la hausse de population rencontrée par la ville
• Améliorer l’efficacité thermique des bâtiments (isolation) pour réduire la consommation d’énergie fossile de la résidence
• Intégrer les bâtiments dans l’évolution architecturale de la ville .
But de la réorganisation des espaces verts de la résidence:
• Améliorer le cadre de vie des résidents et le rendre plus fonctionnel
• Création d’une aire de jeux pour enfants
• Création d’un lieu de rencontre pour que les personnes âgées .
Le sprojet s’est construit selon les règles de l’AEU et vise à répondre à l’ensemble de ses objectifs qui sont :
➤ Contribuer au respect des exigences règlementaires en matière d’environnement.
➤ Favoriser la recherche d’un mieux environnemental et énergétique dans les pratiques urbanistiques.
L’AEU se développe suivant cinq domaines d’actions tels que les déplacements, la ressource en énergie, la gestion de l’eau, des déchets et du bruit.
Le diagnostic établi dans la première partie a permis de mettre en évidence les quatre aspects principaux auxquels le projet se devra de répondre.
Le social:
• Créer une communauté intergénérationnelle sensible aux questions environnementales.
• Supprimer les fractures sociale et physique entre les quartiers (Est et Ouest) du Plessis Robinson.
La technique: mise en œuvre de moyens de techniques innovants (isolation et gestion des eaux) .
L’environnement: Respecter les orientations de l’Approche Environnementale de l’urbanisme (facture énergétique, protection de la biodiversité, meilleure maitrise des déchets et consommation d’eau, transports …).
La transformation d’un lieu de passage en espace de rencontre
Augmentation de la capacité en logements
Comme évoqué précédemment dans le diagnostic, la ville du Plessis Robinson fait face à une hausse de la population entrainant une demande accrue en logements au sein de la commune. De plus, le PADD de la commune vise à intégrer de nouveaux logements sociaux dans les quartiers tout en préservant le tissu pavillonnaire afin de maintenir une diversité de bâti. C’est pour cette raison que je propose l’augmentation du nombre logements au sein de la résidence. Ainsi, j’intègre 17 maisons individuelles à trois emplacements différents. J’ai pris le parti de ne pas reconstruire d’immeuble car l’espace disponible ne permettait pas une telle densification :
– Sur les deux parcelles nord, les maisons individuelles s’intègrent parfaitement dans la lignée des autres maisons individuelles privées.
– Sur la parcelle sud- est, construire un immeuble aurait été trop imposant dans l’environnement ; des maisons individuelles sont plus à l’échelle de l’espace et se fondent dans leur environnement.
Chaque maison sera plus haute que large, disposant d’un R+1 équipé sur balcon avec vue sur l’intérieur de la résidence. Les maisons seront identiques entre elles et offriront 2 à 3 chambres, une grande pièce à vivre, une cuisine et deux salles d’eau. Le tout respectant les règles des zones Uca du PLU de la commune (zone de logements collectifs).
Mise en place de jardins partagés
En recherchant l’historique d’utilisation de la parcelle d’étude, j’ai pu comprendre que celle-ci n’avait eu que deux fonctions principales : tout d’abord, elle a longtemps été une zone naturelle autrement dit une forêt de pins jusqu’à sa transformation en zone de logements à partir des années 70. C’est ainsi que le nom « Résidence de la Pépinière » voit le jour. Ainsi je peux en déduire qu’il n’y a aucune pollution du sol sur la parcelle favorisant ainsi la création d’espaces verts sans contrainte.
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Table des matières
Introduction
I. Un espace avec un potentiel oublié
1) Le Plessis Robinson : une ville en croissance
2) Une politique de « ville verte »
3) La résidence La Pépinière : un grand espace de verdure au cœur de la ville
a. Une population majoritairement vieillissante
b. Une zone d’étude fortement connectée
c. Une résidence ancienne qui dénote dans l’environnement de la ville
II. Un nouvel espace de vie à dominante écologique
1) Les trois dimensions du projet
2) La transformation d’un lieu de passage en espace de rencontre
a. Augmentation de la capacité en logements
b. Mise en place de jardins partagés
c. Création d’un espace détente et sportif pour les séniors
d. Création d’une aire de jeux pour les enfants
3) Un bâti plus harmonieux pour supprimer la fracture physique
a. Rénovation écologique du bâti actuel
b. Développement des déplacements « doux »
c. Nouvelle circulation piétonne au sein de la résidence
4) Une résidence toujours plus respectueuse de l’environnement
a. Meilleure gestion des déchets
b. Nouvelle source d’énergie
c. Meilleure gestion de l’eau
Conclusion
Annexes
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