Un discours maîtrisé
Le locuteur doit alors produire une « impression idéalisée » de lui-même, il faut donc avoir murement réfléchi à ce que l’on veut montrer de nous. Il est alors difficile pour les hommes politiques de s’émanciper des rhétoriques obligatoires : invocation du désintéressement, de la vérité et du goût de servir (Le Bart, 1998 : 48). Les choix stratégiques sont planifiés, les arguments à la fois sur le fond et la façon dont ils sont utilisés par le locuteur ainsi que l’image qu’il veut transmettre sont le résultat d’une prise de parole longuement réfléchie et travaillée. Sur la forme du discours, elle peut aussi être issue d’un choix de la part du locuteur qui va dépendre de l’auditoire (d’où l’importance de s’adapter à son auditoire, ce que nous analyserons en II-2). Certains feront le choix de bien parler : c’est hypercorrection ce qui peut manquer de naturel et d’autres feront le choix inverse pour se rapprocher du peuple : c’est l’hypocorrection. Comme nous l’avons dit, Benoît Hamon a préparé son discours à la fois dans les arguments choisis, la manière d’exposer ses exemples, d’utiliser ses citations et ses références. Il utilise aussi des exemples et des références dont il se sert régulièrement lors de ses prises de paroles dans les médias et il ne s’en cache pas. Nous verrons alors 1) que son discours est structuré et qu’il suit un plan préétabli à l’avance, 2) que son discours est idéologique et 3) qu’au niveau de l’énonciation, Benoît Hamons’impose comme un leader en se mettant énonciativement en avant.
Un discours structuré
Dans cette partie nous nous intéresserons à la structure même du discours. En effet le discours de Benoit Hamon suit une structure qui a été établie au départ par lui même: définition à l’avance des thèmes abordés, des grands arguments mais aussi l’objectif général derrière cette prise de parole qui va le guider tout le long de son discours.
Un plan déterminé
Le discours de Benoît Hamon est structuré : il suit un plan précis qu’il a préparé à l’avance. Ce plan lui permet d’ailleurs de revenir à l’essence même de son discours lorsqu’il se perd en digressions. C’est la ligne directrice de sa prise de parole étant donné qu’il n’a pas de papier sous les yeux auquel se raccrocher. Il commence son discours par une citation qui permet d’ouvrir un peu le débat sur la jeunesse. Il explique cette citation puis il annonce rapidement son plan. Il fait d’ailleurs plusieurs fois référence à ce plan qui est organisé en plusieurs questions
Nous avons une longue introduction sur la jeunesse, et sur les différences majeures entre jeunesse et ancienne génération (sections 1à 5). Il parle de Françoise Sagan , il fait alors appel à une citation de cette écrivaine pour introduire son sujet.
Il explique et donne son interprétation de cette citation. Il pose alors son plan, ou du moins, il annonce qu’il va diviser sa prise de parole en 4 grands points qu’il va développer de manière plus ou moins détaillée en fonction du temps. Il va alors s’adapter en fonction du déroulement de son discours.
La première partie (sections 5 à 18) regroupe la question suivante : « la croissance fait-elle le bonheur↑ » (30-12 à13).Il ne donne pas exactement la question telle quelle tout de suite mais elle regroupe cette idée-là. Il énonce clairement sa question à la fin de sa seconde partie, lorsqu’il conclut sa deuxième partie sur le travail. En (section 5) il annonce sa partie comme cela.
Pauses
« La parole est une succession de temps de langage et de temps de silences » (Duez 1999 : 91).
Les silences peuvent être appelés pauses (certains auteurs distinguent pauses et silences, ici nous ne le ferons pas ) et correspondent à une cessation de l’activité verbale qui se traduit par une interruption du flux de parole. Ces silences recouvrent une activité respiratoire et cognitive : le locuteur marque des pauses pour plusieurs raisons : respirer, planifier le contenu de son message, structurer son énoncé, souligner ses idées… Ces moments de silence peuvent être plus ou moins longs suivant l’objectif et le type. Les pauses ne sont que rarement considérées comme de réelles hésitations de la part de l’auditoire contrairement aux syllabes allongées ou aux répétitions mais elles ne sont pas pour autant ignorées. L’organisation du temps dans un énoncé semble aussi influencée par l’objectif et la situation au pouvoir du locuteur, en effet la personne qui veut conquérir un pouvoir va avoir tendance à remplir l’espace- temps pour exprimer ses idées ou ses arguments (Duez, 1999). Dans ce cas-là, les pauses peuvent être assez brèves avec un débit rapide, contrairement à une personne qui serait déjà au pouvoir qui aurait un débit plus lent avec des pauses plus longues .Mais aujourd’hui d’autres études ont montré que l’aspect temporel des pauses ne constitueraient pas un élément de singularisation majeur de la parole (Béchet et al. 2013 : 42).
L’organisation du temps dans la prise de parole serait alors aussi un marqueur de pouvoir dans le discours politique mais comme nous l’avons dit la signification de temps dans le discours dépend d’autres facteurs notamment du contexte. L’utilisation du temps peut alors marquer le respect de l’autre ou l’émotion suivant les situations. Dans notre corpus nous n’aurons pas ce problème car Benoît Hamon ne prend pas la parole dans ce genre de contexte qui peut paraître ambigu (il n’est ni en campagne électorale, ni en exercice de pouvoir, ni dans une situation de crise).
Pauses de focalisation
Les pauses de focalisation permettent de donner du relief avec une alternance d’un débit rapide puis d’un débit lent après la pause. Nous en voyons plusieurs dans notre corpus. Le locuteur les produit avant et après un point qui lui semble important ou pour lui permettre de faire des actions physiques.
Par exemple lorsqu’il parle d’orientation : «+3+ Orientation↓ +3+ » (section 48).
Répétition de focalisation
Nous avons ensuite des répétitions de focalisation. Elles fonctionnent comme les pauses de focalisation, elles servent à appuyer les propos du locuteur sauf que c’est la répétition d’un mot ou d’un segment qui va être répété pour attirer l’attention de l’auditoire. Ces répétitions ne sont pas nécessaires mais elles accentuent le propos.
Par exemple nous voyons une répétition du « et » qui n’est pas nécessaire : « et le chômage et les inégalités↓ » (7). Ici il remplace l’expression « à la fois ». Cela crée une insistance sur la notion qu’il veut exprimer, la répétition n’est pas uniquement redondance elle peut ici être dotée d’une fonction communicative. En règle générale elles peuvent aussi être présentes à l’écrit (Bove, 2008 : 62). Benoît Hamon utilise les répétitions disfluentes (ibid :62) qui apparaissent uniquement à l’oral et qui servent la performance orale. Leurs utilisations aboutissent à la formation d’énoncées agrammaticaux (ibid. : 62) c’est-à-dire qu’aucune grammaire ne pourrait les considérer comme acceptables. Celles-ci ont principalement lieu sur les débuts de syntagmes et font donc intervenir des mots grammaticaux la plupart du temps.
Nous avons une répétition de focalisation ici : de qui↑ +++ de nos parents↑ +++ de nos grands-parents↑ ++ ou de nous-même↓ +3+ ou de nousmême↓ +3+ (Section 19) Ici la répétition est faite sur un groupe de mot « ou de nous-même » il veut focaliser l’attention sur cette portion de phrase car comme nous l’avons dit, l’auditoire est plutôt âgé et c’est alors lui que le locuteur veut mettre au centre, il veut l’impliquer. Lui dire que dans le cas qu’il décrit (le cas des maisons de retraite) cela pourrait être lui. Avant et après la répétition de ce morceau de phrase il effectue une longue pause de focalisation qui accentue la répétition (3 secondes chacune).
Un discours idéologique
La politique est le domaine social qui est le plus idéologique, en effet c’est l’endroit par excellence où des groupes s’opposent et où pouvoir, lutte et intérêts sont en jeu. « Pour être en mesure de rivaliser, les groupes doivent avoir une conscience idéologique et être organisés » (ibid :40).
Pour définir l’idéologie nous prendrons la définition de TeunVan Dijk dans son article « Politique, Idéologie et discours » : « une idéologie est le fondement des représentations sociales partagées par un groupe. » (ibid :5).Les discours politiques sont donc le moyen d’observer les idéologies politiques de manière la plus explicite qu’il soit puisqu’elles peuvent être exprimées comme telles. Cependant elles peuvent aussi être exprimées implicitement à travers des présupposés ou de manière détournée. « C’est donc surtout à travers le discours que les idéologies politiques sont acquises, exprimées, apprises, propagées et contestées » (ibid :44)
Dans notre discours, nous voyons que Benoît Hamon veut faire passer certaines idées à son auditoire : sa conférence est basée sur l’idéologie socialiste des débuts, celle qui était défendue par Jaurès et qui peu différer du socialisme du départ (de par le contexte et l’évolution de la société). Derrière ses nombreux exemples, nous voyons une vision de la société très socialiste. Le socialisme recouvre un ensemble de courant de pensées et de mouvements politiques (idéologie, parti politique ou encore régime politique) qui ont en commun une volonté de trouver une organisation sociale et économique plus juste. Nous avons alors des termes qui sont récurrente de cette idéologie socialiste : « partage », « égalités », « inégalités », « liberté », « humanité » …
Ici il dénonce la loi du marché qui serait maîtresse du travail des gens.
L’idéologie socialiste est pour une distribution plus égalitaire du marché et c’est ce qu’il réclame à travers des exemples. Notamment lorsqu’il parle du PIB qui est le seul outil de mesure du « bonheur » des français (section 5) : sans prendre en compte les inégalités et en se basant uniquement sur la richesse matérielle créée par la société capitaliste dans laquelle nous vivons d’après le locuteur. Il parle aussi de « partage » dans ce passage mais pas seulement. Le partage des richesses, du travail est un des points clefs du socialisme pour une société plus juste et plus équitable afin de baisser les inégalités (dont Benoît Hamon parle très souvent dans son discours) :
y’a donc un PARtage du travail qui est abSURde entre beaucoup de chômeurs↑ qui n’ont pas de travail + et d’autres qui↑ ++ parfois meurent de FATIgue au travail↓ (section 41).
La qualification de ce partage du travail comme étant « absurde » montre bien que le locuteur n’est pas d’accord avec les choix faits par les politiques qui suivent une politiquecapitaliste. Il voudrait alors un partage plus juste, plus égalitaire afin que tout le monde puisse travailler. Ce parallèle entre ces deux situations montre l’idéologie socialiste ou du moins la social-démocratie qu’il défend. Nous retrouvons l’idéologie socialiste lorsqu’il parle des maisons de retraite et du travail des aides-soignantes, en effet pour lui le bien être de ces dernières et des résidents des EPHAD est plus important que le rendement : « les aides-soignants notamment vous disent↑ +++ nous en arrivons aujourd’hui + à de tels RENdements + il faut aller SI vite +++ qu’on en + vient à + disent-elles je cite + <MAL traiter les résidents↓> ++ >non pas maltraiter au sens + où elles les battent↑< +++ <y’a pas d’VIOlence ++ PHYsique ++ mais une violence + PSYchologique + une atteinte à la dignité des personnes↓> « (section 22) et la performance : « pour assurer l’Efficacité ou (mime les guillemets) la PERformance des maisons de retraite↓ » (section 20). Benoît Hamon veut alors montrer que même dans un domaine comme la santé, où la bienveillance et l’altruisme devraient être la priorité, le capitalisme règne. Une fois encore c’est la richesse, le capital qui est le plus important là où l’humanité devrait l’être.
Il parle aussi « d’égalité » et d’ « inégalité » tout au long de son discours : le PIB qui ne « résorbe pas les inégalités et le chômage » (section 7), « les politiques d’aujourd’hui » (section 26), « le libéralisme » (section 30), le travail, ou encore « l’école » (section 44) qui créent les inégalités. Et notre locuteur s’est donné comme mission de travailler à l’égalité justement : « moi qui suis fils + de gens qui ont démarré euh: ++ MOdestement ++ se sont construits + que l’éducation nationale + et et justement travailler à l’égalité » (section 53). C’est quelque chose qui est important pour le Benoît Hamon : vivre dans un monde où l’égalité règne et donc combattre les inégalités qui sont créées quel que soit le domaine.
Le socialisme s’oppose dans un second temps au libéralisme, ce dernier est axé sur les libertés individuelles en particulier celles liées à la propriété. Nous voyons d’ailleurs que Benoît Hamon y fait référence à plusieurs reprises. Par exemple dès le départ lorsqu’il parle de la jeunesse.
C’est alors un processus qui se passe dans une situation donnée dont les limites peuvent être floues. Cependant, toute énonciation est à rapporter à un sujet parlant en un lieu et un temps donné.
Pour analyser l’énonciation, il faut donc regarder les indices de l’énonciation. En linguistique se sont des éléments de l’énoncé qui se comprennent en référence à l’énonciation elle-même : comme l’étude des pronoms, des déterminants, du temps utilisé, des modalisations qui indiquent le point de vue du locuteur sur son énoncé. Nous avons alors au niveau des modalités : la capacité ou la permission avec l’utilisation du verbe pouvoir ou la notion d’être capable de faire quelque chose. Puis le devoir qui peut être impersonnel (« il faut ») ou attaché à un énonciateur (avec le verbe devoir). Ensuite il y a la volonté avec l’utilisation de l’impératif, ou des verbes comme « vouloir », « refuser », « empêcher » ou « autoriser ». Enfin nous avons la certitude/l’incertitude avec l’atténuation ou le renforcement d’un jugement. Pour compléter ces modalités nous avons l’étude des pronoms auxquelles ces dernières se rattachent qui peuvent nous donner un indice précieux sur l’énonciation. Dans le discours politique nous avons une forte référence à soi-même et ceci est visible par l’utilisation des pronoms personnels notamment du « je » : « la seule unité linguistique à donner un accès privilégié à la subjectivité individuelle »(Reboul, 1994 :341) et le « nous ». Dans notre corpus nous avons moins d’utilisation du « nous » que du « je ». Nous avons qu’une cinquantaine de « nous » là où il y a plus du double de « je » (environ 168).
Organisateur de discours
Il existe plusieurs recours au « je » . Nous avons tout d’abord, des « je » comme organisateurs de discours qui permettent au locuteur de structurer son discours et d’introduire son plan et de le suivre tout le long de la prise de parole. Nous avons alors des verbes comme « j’indique » (section 38-6), « j’évoquais » (section 40-11), « j’rajoute » (section 59-14), « je ferme la parenthèse » (section 43- 14 à 15), « je vous révèle » (section 53-7),« j’arrête là » (section 57- 12), « je vais terminer » (section 62-6)… Tous ces verbes lui permettent de commenter ses actions et d’introduire ses choix discursifs et argumentatifs. Cela lui permet aussi de faire des« rappels » en effet, il utilise plusieurs fois l’expression « je rappelle » pour répéter quelque chose qu’il a déjà dit dans la conférence ou pour faire des rappels plus généraux.
Engageant la responsabilité
Ensuite, en ce qui concerne le « je » engageant la responsabilité du locuteur, nous voyons que souvent, il l’utilise pour régler ses comptes avec ses opposants ou certaines personnes avec qui il a eu un conflit. Nous avons alors le verbe « dire» : « j’veux vous dire » (section 64- 2), « je veux lui dire » (section 43-10) … Ce type de « je » est aussi utilisé lorsque le locuteur veut préciser que ce qu’il dit relève de sa propre personne et que cela n’engage que lui (« j’ai envie d’dire » (section 9-12) » « j’le dis» (section 16-8) …). On a alors une monstration du dire, le locuteur nous dit qu’il est en train de parler, il met en avant sa prise de parole.
Descriptif
Nous voyons enfin qu’il y a énormément d’utilisation du pronom personnel « je »descriptif qui correspondent à la description de certaines situations ou anecdotes que le locuteur raconte lors de son discours. Enfin comme nous l’avons dit, son discours s’éloigne assez souvent du propos de départ et ses nombreuses digressions sur sa vie d’ancien ministre par exemple : « moi j’l’ai rencontré plusieurs fois euh + pierre gattaz quand j’étais ministre » (section 42-4 à 5). Mais aussi son passé de candidat à l’élection présidentielle : «j’aurais pas été candidat aux élections présidentielles » (section 60-7).Ou dans un passé plus proche sur ses actions qu’il a effectuées dernièrement « je l’racontais aussi t’à l’heure » (section 59-2) qui suscite de nombreuses explications et de passage descriptif à la première personne. Il utilise alors souvent le verbe « raconter » ou des structures comme « j’ai fait » que l’on peut rapprocher de son emploi de « dire ». Notons que dans certaines parties descriptives, le locuteur utilise le « je» mais certaines fois le pronom personnel ne fait pas référence à Benoît Hamon en tant que personne. Il fait référence à un « je » général auquel le public peut s’identifier (section 42) ou encore (section 45). C’est l’utilisation de ce « je descriptif » qui est le plus utilisé dans le discours de Benoît Hamon.
La différenciation entre les « je » exprimant l’opinion et ceux engageant la responsabilité sont difficiles à cerner. En effet, Benoît Hamon dans son discours, s’implique énormément et mêle à la fois ses opinions mais aussi sa responsabilité à la fois comme personne et en tant qu’homme politique. Sa responsabilité dans ses actes ou ses pensées est alors teintée de son opinion et de son propre point de vue. En effet son discours est très subjectif. Par exemple lorsqu’il utilise le verbe « dire » avec la tournure « je dis » ou « je veux dire » : nous pouvons à la fois penser à un engagement de la responsabilité car Benoît Hamon fait part au public de ce qu’il veut dire ou dit et cela n’engage que lui mais aussi de l’opinion du locuteur car ce qu’il dit ou ce qu’il veut dire relève de son point de vue, et de son appréciation personnelle.
Le locuteur peut renvoyer à lui dans sa prise de parole via l’usage du nom propre ou via des descriptions définies qui désignent son rôle contextuel ou énonciatif. Dans notre cas Benoît Hamon comme ancien ministre ou homme politique à la tête du mouvement « Génération.s ».
Modalités
Au niveau des modalités, nous voyons qu’avec le « je », nous avons surtout des modalités de capacité, de jugement, de volonté et de certitude. Cela renforce l’emploi de la première personne du singulier et construit un certain ethos à Benoît Hamon. Cela lui donne l’image d’un homme qui a confiance en soi, il semble alors assez sûr de lui. Il donne alors l’impression qu’il sait de quoi il parle et que ce qu’il dit est vrai. Cependant certaines utilisations comme « je crois que » ou « je pense que » laisse entrevoir une certaine humanité. Il y a alors plusieurs occurrences sur la modalité de la croyance ainsi que l’utilisation de la modalité de certitude/ incertitude ainsi que des jugements (sur des actions ou des personnes). Nous voyons aussi des passages ou le locuteur se confie sur ses pensées plus profondes, ses regrets« j’aurais pas dû » (section 53-10). Il répète cela
à plusieurs reprises lorsqu’il parle de son « erreur politique » qui était d’accepter une place au gouvernement. Il utilise alors plusieurs fois la notion de « devoir » : ce qu’il aurait dû faire ou ne pas faire. Nous avons aussi les compléments : « me », « mon », « ma » et le « moi » qui fonctionne comme des pronoms ces derniers sont utilisés dans le discours. Nous avons 18 occurrences de « moi », 22 de « me » ou « m’ », 11 de « mon » et 3 « ma ». Les cas où ils sont utilisés sont.
|
Table des matières
Introduction
Chapitre 1 -: Un discours politique travaillé
1. Un discours maîtrisé
1.1. Un discours structuré
1.2. Un discours idéologique
1.3. Un discours de leader
2. Un discours aux multiples facettes
2.1. Un discours technique : un éthos de compétence
2.2. Un discours pédagogique : un éthos de pédagogue
2.3. Un discours pathétique : appel au pathos
3. Un discours traversé par d’autres discours
3.1. Convoquer les discours de Tiers
3.2. Convoquer son propre discours
Chapitre 2 – Un discours improvisé
1. Une oralité très présente
1.1. Phénomène d’élaboration du discours oral
1.2. Les variations linguistiques à l’oral
1.3. Commentaires et Auto-corrections du locuteur
2. La prise en compte du nouveau public
2.1. Construction du nouveau public
2.2. Utilisation du « nous »
2.3. Convocation du discours du public
3. Comportement discursif : un discours théâtralisé
3.1. Proximité verbale : une prise de parole plus détendue
3.2. Proximité physique : une liberté de mouvement
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Télécharger le rapport complet