Un aspect particulier de l’organisation : le dépouillement de la presse

Les grandes dates du Musée

Le Musée de Roubaix est directement issu du monde industriel et économique textile qui a fait cette ville au XIXème siècle : l’histoire mouvementée du Musée de Roubaix remonte en effet à la première moitié du XIXème siècle.
En 1835 est créé le Musée industriel de Roubaix : il se veut représentatif de la production textile roubaisienne et rassemble pour ce faire des catalogues d’échantillons.
Le but essentiel reste d’assurer la protection commerciale et industrielle des produits manufacturés. Mais il constitue aussi une amorce de musée scientifique traitant de patrimoine industriel. En 1861-1862, la Ville de Roubaix confie à Leuridan (historien, archiviste et conservateur) l’organisation d’un musée qui est, dans un premier temps, consacré à l’histoire locale. Par ailleurs, en 1876, la Ville négocie avec l’Etat l’installation d’une école d’ingénieurs, afin de former des cadres qualifiés pour son industrie textile. L’année 1881 voit l’aboutissement des négociations. En 1882, la Ville confie ses collections à la nouvelle Ecole, l’E.N.S.A.I.T.* : cette école forme les étudiants dans les domaines des arts décoratifs, du tissage, de la filature, du peignage et de la teinture. Cette école-musée-bibliothèque est au service des beaux-arts et de l’industrie textile.
Ainsi, contrairement à Paris, Roubaix a su réunir les arts et techniques dans un seul musée. Le XIXème siècle étant le siècle de l’industrialisation, cette réunion des arts et techniques est une des principales préoccupations à cette époque. Le Musée s’installe dans l’aile de façade de l’Ecole, qui occupait le magnifique bâtiment construit par l’architecte Ferdinand Dutert en 1889.
Outre de fréquentes attributions de l’Etat, le fonds se trouve considérablement enrichi en 1924, grâce au legs consenti par le roubaisien Henri Selosse. Le directeur de l’école, Victor Champier, joue alors un rôle de premier plan : il accroît fortement les collections du Musée, en jouant de ses nombreuses relations. Le Musée devient un
maillon essentiel du programme pédagogique établi par Champier : mettre les techniciens du textile en contact permanent avec les oeuvres d’art, afin de renouveler constamment leur inspiration, ce concept est d’ailleurs repris par le musée actuel.
La seconde guerre mondiale met fin à cette prospérité : le Musée ferme ses portes en 1940. Les collections sombrent alors dans l’oubli. Elles sont réparties dans les musées de la région, rendues à l’Etat ou abritées à l’Hôtel de Ville. A la fin des annéessoixante, le fonds textile est confié à la Chambre de Commerce et d’Industrie de LilleRoubaix-Tourcoing. Un autre Musée avait été fondé en 1924, grâce au peintre J.-J. Weerts qui avait fait don de son atelier. Il ferme à son tour ses portes en 1968. Son dernier conservateur, Marcel Guillemyn, aidé par Jean Prouvost, avait fondé en 1965 la Société des Amis du Musée de Roubaix.
Didier Schulmann, le conservateur, s’emploie, entre 1978 et 1989, à refonder le M.A.I.R.*. Une série d’expositions , consacrées à des artistes roubaisiens (R. Cogghe, J.J. Weerts…), est organisée. En décembre 1990 est inaugurée une salle de préfiguration d’un nouveau grand musée, appelé à s’installer dans les locaux de l’ancienne piscine de la rue des Champs, dont nous allons parier maintenant.

Histoire d’un projet : le Musée dans la piscine

L’idée de faire renaître un musée à Roubaix était donc toujours vivante dans les esprits : Roubaix était l’une des seules villes de son importance à ne pas posséder de musée. La tendance actuelle est de s’intégrer fortement dans le contexte urbain hérité du passé. Roubaix, après avoir détruit de nombreuses usines, témoins d’un passé glorieux, éprouve maintenant le besoin de fixer ces bâtiments dans l’Histoire, de les perpétuer. Ainsi, l’usine Motte-Bossut, une ancienne filature, abrite désormais les Archives du Monde du Travail, qui sont le témoignage du passé industriel et social de Roubaix, de ses traditions. Les divers sites proposés pour l’installation du futur Musée cadraient tout à fait avec cette optique : l’ancien bâtiment de l’E.N.S.A.I.T.* réalisé par Dutert (cf ci-dessus), l’usine Motte-Bossut (à partager avec les Archives du Monde du Travail), l’ancienne Poste (actuellement occupée par l’I.U.T. Techniques de Commercialisation). Mais aucune de ces propositions ne provoque l’enthousiasme. Le site de l’ancienne piscine municipale est alors proposé par le nouveau conservateur, Bruno Gaudichon. Ce dernier a conçu le projet d’établir un musée à dominante textile. Cette proposition fait l’objet d’une étude de programmation de 1990 à 1992. En juillet 1992, un important dossier est remis à la ville de Roubaix. En décembre 1992, la décision de réaliser le projet est prise à l’unanimité par le Conseil Municipal. En 1993, des architectes réfléchissent à l’organisation du futur Grand Musée : J.-P. Philipon, qui a travaillé au projet du Musée d’Orsay, est choisi pour mener l’entreprise à terme.
La nouvelle adresse du Musée en 1999 sera donc la Piscine municipale, rue des Champs.
Le choix d’une piscine est une première mais il est justifié : le lieu est de qualité et convient parfaitement. En 1990, Catherine Dieryck a consacré son mémoire de maîtrise aux Bains dans l’oeuvre architecturale d’Albert Baert (1863-1951).
Ce dernier, architecte lillois, est spécialiste des bains et piscines. Il est l’auteur d’ouvrages de même nature à Lille (1890) et Dunkerque (1897). Albert Baert, partageant les mêmes convictions sociales que la ville de Roubaix, a voulu élever à Roubaix un sanctuaire de l’hygiénisme triomphant. Il voulait remédier aux misères des populations ouvrières de la métropole lilloise en offrant à tous la salubrité. Conçue dès 1923, la piscine n’a été inaugurée qu’en 1932. La façade est d’influence byzantine : on est en effet accueilli par deux lions majestueux. Le décor intérieur, façon « Art Déco », dans une harmonie de jaune et de bleu, et le développement rationnel du bâtiment sont le témoignage de la création architecturale des années 30. Ces bains-piscines ont été conçus comme un complexe monastique. L’ensemble s’organise autour d’un jardin central aux allures de cloître. Les ailes Sud et Ouest accueillent des baignoires sur deux niveaux (le rez-de-chaussée était réservé aux hommes et l’étage aux femmes). L’aile Est se compose de la piscine entourée de cabines. L’aile Nord comprend surtout des zones de loisirs. Au sous-sol se trouve une machinerie fantastique. La piscine est fermée depuis 1986, en raison de la fragilité de la voûte du bassin : la voûte est en effet attaquée par un revêtement inapproprié. Pour les Roubaisiens, elle reste « la plus belle piscine de France ». Comme nous l’avons vu, Roubaix est issue du XIXème siècle et de l’industrie textile.
Cette « personnalité » doit être prise en compte dans le programme muséographique. En choisissant ce site de la Piscine de la rue des Champs, Roubaix reste en accord avec son programme muséographique, qui est de mettre en place un musée à dominante textile : la rue des Champs est située au coeur du quartier textile traditionnel de Roubaix. Elle est à proximité de l’axe Gare-Mairie : elle frôle l’avenue Jean Lebas qui fut la voie royale du négoce textile. De plus, le pôle universitaire textile, constitué de l’E.N.S.A.I.T. * et l’E.S.A.A.T.*, est à proximité. Le site profite donc de cet enracinement historique et universitaire.
Pour conclure, ne peut-on pas d’ores et déjà dire que la Piscine constitue la plus belle pièce du Musée ?

Politique d’enrichissement et restaurations

Acquisitions

Sans collections, il n’y a pas de musée. Et si cette collection n’est pas constamment enrichie et entretenue, le musée meurt. Les grosses acquisitions sont financées par l’Etat, la Région, le Département. Ainsi, pour l’acquisition de « La petite Châtelaine » de Camille Claudel, l’Etat et la Région Nord ont apporté leur soutien financier. Le Musée a organisé une souscription publique afin de réunir les fonds manquants. D’autres organismes participent au financement des acquisitions : le F.R.A.M.*, le F.R.A.C.*, les collectivités locales.
Comme nous avons déjà pu le remarquer auparavant, la signature textile de Roubaix prédomine. Elle est donc fondamentale dans le programme muséographique du Musée.
La collection textile doit être enrichie non seulement par des fonds anciens, comme ce fut le cas en 1993 avec le dépôt de la Chambre de Commerce et d’Industrie de LilleRoubaix-Tourcoing, mais aussi par l’acquisition de textiles contemporains. La collection doit en effet être ouverte sur son temps et représentative de son époque. Ensuite, une collection de mode doit se constituer en privilégiant le prêt-àporter plus représentatif de la production textile régionale. Il est important de représenter les différentes applications des produits, que ce soient des vêtements, des éléments de mobilier constitués de tissu… Enfin, il faudrait acquérir de dessins textiles, des croquis de mode ou d’art décoratif, afin de montrer cette autre étape de l’aventure du tissu.
D’autres pistes seraient à développer, en complément de la base textile. Ainsi, il serait intéressant d’accroître le fonds de céramiques de Sèvres, le fonds mobilier et le fonds vitrail, le vitrail étant un élément essentiel du décor public et privé dans l’architecture de la région Nord.
En ce qui concerne la section beaux-arts, les points forts déjà définis auparavant -le courant linéariste classique, l’ensemble symboliste, l’ensemble orientaliste pour le XIXème siècle; le courant du retour à l’ordre pour le XXème siècle; le fonds local et les compositions d’intérêt régional- sont à étoffer par de nouvelles acquisitions, afin d’affirmer la personnalité de la ville et de son Musée.

Restaurations

Le but d’une restauration est de rendre à une oeuvre une espérance de vie convenable et de stopper les dégradations en cours, dues aux écarts d’humidité, de température et de lumière. Une oeuvre n’existe que si elle est montrée et c’est là qu’intervient la restauration. En effet, quand un musée ouvre ou quand une grande exposition a lieu, les oeuvres doivent être remises en état. Pour obtenir des subventions, un musée doit faire appel aux grands restaurateurs. Les ateliers nationaux et ceux de l’I.G.M.C.C. sont regroupés aux Petites Ecuries du Château de Versailles depuis 1985. En général, l’Etat subventionne 25 % des restaurations d’un musée; mais le M.A.I.R.* étant en cours de programmation, il est subventionné à 50 % par l’Etat.
En 1990, l’état des collections du Musée est dramatique et peu sont présentables au public. Dès lors, un travail de restauration se met en place. Les opérations sont effectuées sur place, mais en général les opérations les plus importantes ont lieu à Versailles, Chartres ou La Malmaison. En 1991-1993 a lieu l’intervention la plus spectaculaire concernant les céramiques monumentales de Sèvres. Les céramiques restantes seront traitées en deux campagnes. Les peintures ont déjà faits l’objet de plusieurs campagnes. La collection ne nécessite pas d’intervention budgétaire exceptionnelle. La campagne concernant les meubles est bien programmée et sera par contre onéreuse. Les soins les plus urgents concernent la sculpture, le cabinet d’art graphique et surtout la collection textile.
CONCLUSION : La signature textile de Roubaix et l’absence d’autres musées du tissu dans le Nord-Pas-de-Calais dirigeront fortement le programme muséographique et donc les acquisitions dans le futur.

Les autres temps forts de la communication

Le Musée veut jouer un rôle d’entremetteur et accueille dans ce sens des projets textiles permettant à de jeunes dessinateurs d’entrer en contact avec des entreprises de production et de distribution. Dans la salle de préfiguration, dans le petit espace situé sous la mezzanine du service éducatif, le Musée accueille plusieurs fois par an de jeunes créateurs textiles. Ces derniers peuvent ainsi présenter leurs projets et réalisations grâce à des « Dossiers d’art appliqué du M.A.I.R.* ». Ces dossiers sont ensuite envoyés aux professionnels.
Les expositions temporaires sont des moments intenses dans la vie d’un Musée.
Elles comptent désormais parmi les manifestations culturelles les plus courues. Les expositions temporaires créent l’événement par leur constant renouvellement, elles incitent à redécouvrir les musées. Il faut deux à six ans pour préparer une exposition.
Les conservateurs concernés doivent d’abord se concerter, faire le point sur l’état de leurs recherches…
Ensuite, on négocie les prêts : il faut notamment persuader les propriétaires privés de se séparer un temps de leurs oeuvres. L’emballage et le transport des oeuvres sont des opérations délicates et onéreuses. Ces expositions doivent affirmer la personnalité d’un musée, suivre les idées forces développées dans son programme muséographique. Ainsi, dans ses expositions, le Musée a voulu insister sur Roubaix, ses artistes, son patrimoine, avec les expositions Cogghe, Weerts, Missant, Deschmacker, Lagage, Colas, Nadaud, Cycles d’art. Les expositions sont aussi centrées sur la personnalité textile de la ville : Etats du lin, Ysa du Piré, Elizabeth de Senneville, Nicole Vignote, Yvonne Sassinot de Nesle, Dentelle de Calais-Lin-ModePhotographie, Soudain l’été prochain. Le Musée a pour objectif de faire 2 à 4 expositions par an, dont une exposition textile. La plupart de ces expositions sont itinérantes.
Enfin, le but du Musée est de permettre la tenue de manifestations professionnelles. Le futur Musée devra donc pouvoir mettre des équipements et une scénographie au service des professionnels. Déjà en 1992, lors des « Etats du lin », un défilé de jeunes créateurs a eu lieu dans les jardins de la piscine. En février 1994, la salle de préfiguration a accueilli la conférence de presse inaugurale de l’antenne roubaisienne d’E.S.MOD.* Tous les ans, ces jeunes créateurs organisent désormais un défilé de mode.
Quelques mois auparavant, la piscine a servi à un créateur de mode, Elisabeth de Senneville, pour faire des photographies et des films de mode.

ORGANISATION DE LA DOCUMENTATION

LE FONDS LIVRESQUE

Le Musée dispose de trois fonds spécifiques : le fonds de livres anciens, le fonds de livres récents et le fonds des périodiques. Chacun de ces fonds doit passer par les différentes étapes de la chaîne documentaire. Nous allons donc analyser les opérations réalisées chronologiquement par le documentaliste, et ce pour les différents fonds.

Le fonds ancien

Recherche des sources – Acquisition

La bibliothèque est tout d’abord constituée de l’ancienne bibliothèque de I’ E.N.S.A.I.T.*. Ce fonds ancien, composé notamment de livres techniques, a été récupéré par le Musée. L’E.N.S.A.I.T.* n’a pratiquement rien gardé.

Enregistrement

L’ensemble a été vaguement inventorié à l’époque par l’E.N.S.A.I.T.*, mais tout est à refaire puisque le fonds sera installé dans un contexte totalement différent. Il faudrait cataloguer et indexer afin d’organiser une bibliothèque cohérente.

Rangement – Stockage

Le fonds ancien de la bibliothèque de l’E.N.S.A.I.T.* est actuellement dans les réserves. Les livres sont dans des caisses. L’ensemble doit être désinfecté et les étagères, qui ont été commandées, ne sont pas encore arrivées.
CONCLUSION : Le fonds ancien, pour ces raisons techniques que nous avons évoquées plus haut, ne peut donc pour l’instant subir le traitement matériel (enregistrement, rangement, prêt) et le traitement intellectuel (catalogage, indexation, création d’outils de recherche).

Le fonds récent

Recherche des sources Acquisition

Le Musée s’est constitué peu à peu un fonds documentaire, comportant un nombre important de livres en lien avec son projet muséographique. Le fonds s’est donc développé suivant les trois axes suivant : beaux-arts (peinture et sculpture), arts décoratifs (surtout autour du thème du textile) et secteur pédagogique. Le mode d’acquisition d’un document peut être l’achat, le don ou l’échange. La plupart du temps, le livre est acheté. Mais certains livres sont obtenus par dons : il peut s’agir de dons de particuliers, de librairies ou enfin d’éditeurs, quand une oeuvre du Musée apparaît sur un livre, mais cela n’est pas systématique. Certains documents peuvent être acquis par échange entre les musées. L’achat se fait sur demande des membres de l’équipe du Musée (conservateur, responsable des collections textiles, responsable des jeunes publics, animateurs…) pour la préparation des animations et des expositions. Mais beaucoup de demandes viennent des étudiants (E.N.S.A.I.T.*, E.S.A.A.T.*…), qui ont des projets à documenter.

Enregistrement

A la différence du fonds ancien, dont l’organisation se révèle actuellement inadaptée, le fonds récent est beaucoup plus organisé. Chaque livre est en effet enregistré dans un catalogue (Voir Annexe 2). Toutefois, le système actuel n’est pas informatisé.
L’enregistrement a pour but de dresser un inventaire du fonds et correspond au catalogage. Un certain nombre d’éléments sont rassemblés dans ce registre.

Les revues

Recherche des sources – Acquisition

Le Musée est abonné à diverses revues, qui correspondent aussi à son projet muséographique. Ce sont en effet des revues sur les beaux-arts (Muséart, Beaux-Arts, la Revue de l’art, Connaissance des Arts, le Journal des Arts, la Gazette des arts, la Revue du Louvre, la Gazette de l’Hôtel Drouot, la Lettre des Musées de France) et des revues sur le textile (le Journal des Arts et du Textile) ou la mode (Vogue, le Jardin des Modes, Elle).

Enregistrement

Les revues sont enregistrées dans le même catalogue que les livres.

Rangement – Stockage

Les revues sont archivées dans des boites. A chaque année correspond une boite. Les revues de l’année en cours sont conservées dans les bureaux, tandis que celles des années précédentes sont descendues à la cave.

CONCLUSION 

Ces revues ne sont ni indexées, ni cataloguées. Or il serait intéressant de constituer des fichiers en vue de futures expositions, afin de « mâcher » le travail. Ici se pose encore le problème du temps et du personnel. Une revue de presse est effectuée tous les jours, qui permet d’élaborer des dossiers à partir des articles paraissant sur le Musée et ses expositions. Cet archivage de l’information est fondamental pour la mémoire du Musée.

LES UTILISATEURS ET L’INFORMATISATION

Le Musée a pour projet de procéder à l’informatisation de son système dans le futur. Les deux fonds livresque et textile sont consultés par plusieurs types d’utilisateurs et l’informatisation devrait permettre d’apporter des solutions aux problèmes d’organisation et de consultation.

Le fonds livresque

Dans le Grand Musée, un centre de documentation est prévu : il sera installé dans un appartement, qui se situe à l’entrée de la piscine, à l’étage. Il est dans les projets de procéder à l’informatisation du système. Le système actuel est une ébauche en attendant l’informatisation. Mais on peut aussi remarquer que le système a pour but d’être un aide mémoire. En effet, la bibliothèque ne sera pas ouverte au Grand Public.
On ne consulte pas et on ne consultera pas librement. Tel n’est pas le but recherché et il faudrait trop de personnel. Les consultations se feront sur rendez-vous. Le but n’est donc pas de répondre à un vaste public, qui consulterait le fonds de manière autonome. En conséquence, le système de prêt n’est pas vraiment organisé.
Un public externe au Musée consulte la documentation. Il s’agit des étudiants (E.N.S.A.I.T.*, E.S.A.A.T.*, Beaux-Arts, Histoire de l’Art…), qui sont aussi à l’origine de nombreuses acquisitions, et des chercheurs. Cette documentation doit aussi être à la disposition d’un public interne composé des membres du Musée animateurs,conservateur, documentaliste, responsable des jeunes publics… – pour la préparation des animations et des expositions.
Il s’agit donc d’un public de spécialistes. Mais chacun recherche des informations différente dans les documents du fonds. La solution serait d’avoir recours à un
Système de Gestion de Base de Données (S.G.B.D.). Ce type de système permet en effet de stocker les données dans plusieurs domaines et de les utiliser dans des directions différentes. Il gère non seulement en fonction des données mais aussi en fonctions des utilisateurs. Il offre la possibilité de s’adresser à des utilisateurs multiples.

L’INDEXATION

La finalité de l’indexation

L’indexation est l’action de décrire ou d’identifier un document en ce qui concerne son contenu. Contrairement au catalogage, ce processus ne permet pas de décrire l’identité physique d’un document. Comme nous l’avons vu plus haut dans le paragraphe concernant le catalogage, une notice bibliographique comprend en effet un deuxième ensemble d’éléments, inscrit dans la zone 4. Cette zone nous renseigne sur le fond et non sur la forme du document. Le deuxième travail, après le catalogage, consiste à analyser le contenu des documents, à sélectionner les notions importantes et à les retranscrire sous forme de mots clés. Le but de cette analyse intellectuelle est de réexprimer sous une forme concise les informations stockées dans un fonds documentaire. Il s’agit ici de présenter le contenu de la revue « Vogue ».

Les étapes de l’indexation d’un document

Définition du sujet

Dès le départ, avant même de commencer le travail, il est important de définir quelle en est la finalité, quelle est la demande. J’ai donc demandé à la documentaliste quels renseignements l’intéressaient et quelle serait l’utilisation de ces renseignements. Cela est important pour savoir quels renseignements chercher, où les chercher et comment les présenter. Ainsi, ce travail sur le magazine « Vogue » devra permettre la constitution de dossiers sur des personnes travaillant dans le monde de la mode, à savoir des créateurs de mode, des créateurs de bijoux, des photographes, des illustrateurs… Tout au long de ce travail, il a surtout fallu veiller à conserver le lien avec le prêt-à-porter et il ne faudra pas le perdre de vue. Ces dossiers vont en effet servir à la mise en place d’expositions sur le prêt-à-porter.

 

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Table des matières
INTRODUCTION
I- LE MUSEE D’ART ET D’INDUSTRIE DE ROUBAIX 
A- UN MUSEE ANCRE DANS SA VILLE ET SA REGION
1- Roubaix et l’industrie textile
2- Les grandes dates du Musée
3- Histoire d’un projet : le Musée dans la piscine
B- LES COLLECTIONS
1- La section beaux-arts
a- Le département peinture
b- Le département sculpture
2- La section arts décoratifs
a- Le fonds textile
b- Le fonds architecture
c- Le fonds mobilier
3-Politique d’enrichissement et de restaurations
a-Acquisitions
b- Restaurations
C- LA POLITIQUE DE COMMUNICATION DU MUSEE
1- Un public jeune
2- Le rôle des entreprises
3- Les autres acteurs
4- Les autres temps forts de la communication
D- LE PERSONNEL
1- La conservation
2- Accueil et surveillance
3- Les services techniques
II- ORGANISATION DE LA DOCUMENTATION
A- LE FONDS LIVRESQUE
1- Le fonds ancien
a- Recherche des sources Acquisition
b-Enregistrement
c-Rangement – Stockage
2- Le fonds récent
a- Recherche des sources Acquisition
b-Enregistrement
c-Rangement – Stockage
d- Le traitement intellectuel
3- Les revues
a- Recherche des sources Acquisition
b-Enregistrement
c-Rangement – Stockage
B- LA METHODE D’INVENTAIRE DES OEUVRES
C- LE FONDS TEXTILE
1- Les livres d’échantillons
2- Les pièces de tissu
3- Les vêtements
CONCLUSION : LES UTILISATEURS ET L’INFORMATISATION
1 – Le fonds livresque
2- Le fonds textile
III- UN ASPECT PARTICULIER DE L’ORGANISATION : LE DEPOUILLEMENT DE LA PRESSE
A- GENESE DU PROJET
1 – Roubaix et le prêt-à-porter
2- Les expositions
3- La documentation
B- LE CATALOGAGE
1- La finalité du catalogage
2- La norme Z44005
C- L’INDEXATION
1- La finalité de l’indexation
2- Les étapes de l’indexation d’un document
a- Définition du sujet
b- Examen du document
c- Identification et sélection des notions
d- Le choix des termes d’indexation
D- L’ASPECT MATERIEL : LE FICHIER
CONCLUSION

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