Typologie des Exploitations Agricoles Familiales (EAF)

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Enquête exploratoire

Recherches bibliographiques et webliographiques

Il s’agit du rassemblement de toutes les données disponibles sur la zone d’étude, la monographie de la Région Haute Matsiatra, le plan régional du développement rural, les études sur la filière riz et les essais variétaux,les statistiques agricoles…
Ainsi, la documentation a été effectuée essentiellement dans les bibliothèques de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), le Centre d’Information Technique et Economique d’Antananarivo (CITE), le Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique (CEDII) à F ianarantsoa, le centre de documentation du Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Ag riculture, le centre de documentation du Ministère de l’Agriculture, etc.
Les informations sur les sites web ont complété les bibliographies. Ce qui a permis d’élargir les connaissances sur la filière et la région. Les moteurs de recherche utilisés sont : Google, Yahoo,…
La bibliographie et la webliographie ont conduit à :
– avoir une vision générale de la région,
– avoir des connaissances sur la situation actuelle de la filière riz,
– identifier tous les acteurs de la filière, et
– avancer les premières hypothèses de travail.

Entretien auprès des personnes ressources

Les personnes ressources suivantes ont été contactées :
– les Maires, les Présidents d’Organisation Paysanne Régionale, la Chambre d’Agriculture et les Conseillers de Développement Rural – CDR – d’Ambalavao, d’Ambohimasoa, d’Isandra, de Lalangina et de Vohiba to
– le Responsable de SdMad, un centre de production de semence dans la Région
– le président du Groupement de producteur de semences : CRAM, GPS, KLI
– le responsable de l’essai variétal : DRDR, les abritants, …
Les contacts avec les personnes ressources ont permis de dégager un certain nombre d’informations qui devront être associée aux hypothèses issues de la bibliographie et de la webliographie pour que celles-ci soient en cohérence avec les réalités.

Enquête formelle

Elle consiste à effectuer des descentes sur terrain pour la collecte des données : constatation de visu des réalités, enquête des abritants par échantillonnage de tous les abritants du test.
L’enquête a nécessité la détermination de l’échantillon à étudier. La méthode d’échantillonnage par strates à trois niveaux a étépréconisée pour l’échantillonnage :
• Niveau 1 : détermination de la zone agro écologique
• Niveau 2 : choix de district et commune
• Niveau 3 : échantillonnage des exploitations familiales agricoles au niveau des districts et communes choisis
Le premier niveau a été défini comme étant l’étageécologique qui se répartit en trois parties selon les reliefs, la pluviométrie, la températureet les types de sol.
Pour le deuxième niveau, les communes sujettes de l’enquête, classée en étages écologiques précédemment, ont été choisis aléatoirement.
Le troisième niveau concerne les paysans abritants1. Ces derniers sont aussi choisis aléatoirement parmi les communes choisis précédemment. Une liste des paysans riziculteurs a été considérée pour un tirage aléatoire des enquêtés figurants dans les communes présélectionnés étant donné que tout individu aitneuprobabilité non nulle pour l’échantillon.

Elaboration du questionnaire d’enquête

Le questionnaire d’enquête a été élaboré àartirp des informations collectées auprès des personnes ressources, des objectifs et des hypothèses préétablis. Un test de questionnaire est par la suite effectué.
Les objectifs sont :
– d’évaluer la pertinence des questions à poser,
– d’éviter le contre sens et la redondance des questions,
– de vérifier la clarté des questions,
– d’estimer la durée moyenne de l’enquête.
Cela conduit à l’élaboration du questionnaire d’enquête définitive.

Démarche par rapport à l’hypothèse 1 : « Nerica NL 25 s’adapte aux 2 zones agro- écologiques et aux exigences des paysans »

a/ Potentialités des zones agro-écologiques : la méthode BCG (Boston Consulting Group) est utilisée pour connaitre la potentialité de production en Nerica NL 25 dans les deux zones agroécologiques étudiées.
Le Boston Consulting Group est un outil d’analyse dont le but est de classifier une population donnée dans quatre quadratures avec les axes de différenciation. A chaque quadrature est classifié un sous ensemble de population selon les indicateurs donnés. Dans ce cas, le rendement moyen et le taux de croissance moyen sont utilisés pour l’analyse du BCG. Le rendement définit l’évolution moyenne nnuellea de la spéculation et le taux de croissance moyen de l’intérêt que manifestent les britants en ce qui concerne cette activité.
A titre d’exemple, un abritant qui dispose de 5 ares de superficie et qui a doublé l’année suivante est intéressé à l’exploitation mais peut connaître un handicap. A l’opposé, un autre qui dispose de 50 ares mais qui n’a augmenté que 2 ou 3 ares n’a qu’un intérêt marginal pour le développement de son activité. Il enrésulte donc que le rendement et le taux de croissance sont deux indicateurs clés pour la riziculture.
Le travail consiste à projeter sur deux axes orthon ormés les abritants :
– l’axe des ordonnées est le taux de croissance moyenne de l’exploitation,
– l’axe des abscisses est le rendement moyen, et
– l’origine des axes est formée par leur moyenne respective.
Les abritants ont été classés en vache à lait, star, dilemme et poids mort.
– Star : dans laquelle le produit est productive et à fort taux de croissance
– Vache à lait : dans laquelle la variété est productive mais à faible taux de croissance
– Dilemme : variété à fort taux de croissance mais à faible rendement et
– Poids mort : variété à faible rendement et à faible taux de croissance

Démarche par rapport à l’hypothèse 2 : « chaque EAF se distingue selon le niveau d’intégration de Nerica NL 25 dans ses rizières »

La typologie consiste à rendre plus lisible les var iables mises en question. Cela permet de mieux interpréter et de mieux caractériser les variables dans des types bien homogènes. La finalité est ainsi d’établir une typologie selon l’intégration du Nerica dans les parcelles des EAF dans la zone d’étude. Les critères de différenciation sont basés sur les variables suivantes : la fertilisation organique appliquée (la dose de fumier en kg/are), la surface utilisée et le zonage agro-écologique.
– Nuées dynamiques
L’analyse sur nuées dynamiques vise à regrouper des individus selon la similitude de leurs réponses à un certain nombre de variables. Elle permet de constituer des groupes homogènes de ménages enquêtés, c’est-à-dire les paysans abritants de la variété de la zone d’étude, et selon les variables traitées. Les bases de donnéestraitées sont celles de l’enquête auprès des ménages concernés.
– Analyse Factorielle Discriminante (AFD)
L’Analyse Factorielle Discriminante permet de mettre en évidence les liaisons entre un caractère qualitatif à expliquer et un ensemble de caractères explicatifs quantitatifs. Elle est utilisée dans un but descriptif ou décisionnel.
Dans le BCG, le classement a été fait en fonction ud taux de croissance et du rendement moyen, tandis que pour le classement par AFD, les abritants sont reclassés suivant le niveau d’utilisation de fumier, la superficie utilisée et le rendement. Ce qui confirme les résultats obtenus par le BCG.
– Analyse des Correspondances Multiples (ACM)
La définition de typologie globale des abritantspeut être obtenue à partir de l’Analyse des Correspondances Multiples. Avant l’analyse, il convient de faire l’apurement des données et le codage.
– Apurement des données
Il s’agit de compléter les données manquantesen se référant de nouveau au questionnaire. Les informations non disponibles sont complétées par la moyenne des données des autres individus de la même commune, pour les variables quantitatives et par la modalité la plus fréquente pour les variables qualitatives. Ainsi, l’objectif est de garder la représentativité des données.
– Codage
L’analyse multidimensionnelle des données de ypet ACM est adaptée aux tableaux d’individus décrits par plusieurs variables qualitatives. Ainsi, les variables quantitatives ont été classées en plusieurs modalités. L’effectif de chaque modalité doit être à peu près le même : c’est une condition nécessaire pourl’exécution de l’ACM. De plus, la classification se fait à partir des fréquences des variables étudiées.
– Traitement
L’analyse factorielle est une méthode statistique descriptive qui cherche à résumer l’information contenue dans un tableau comportant n lignes, les individus, soit 24 abritants, et p colonnes, les variables caractéristiques de l’abritant, soit 5 variables (abritants, zone, surfaces, rendement par hectare, fumier Kg/are).
Les n points sont décrits dans un nuage de p dimensions. Les n points sont répartis en fonction de leurs caractéristiques décrites dans p. Les individus sont donc représentés par un nuage de points n qui est fonction de p variables. Pour avoir une synthèse de la représentation, il faut projeter ces points dans un sous-espace de dimension inférieure à p. Les axes de ce sous-espace sont les axes factoriels ou facteurs. Ces axes sont choisis en fonction du pourcentage de représentativité par rapport à l’ensemble, c’est-à-dire l’inertie de l’axe [3].
Une fois que les modalités sont classées etcodées, les individus et modalités des variables sont projetés sur les axes de plus grande inertie. C’est le cas des communes enquêtées. Ces dernières sont néanmoins projetéesur sle plan factoriel pour mettre en évidence d’éventuels liens avec les variables actives ou avec les facteurs.
Chaque modalité est ensuite représentée par nu vecteur. L’origine du vecteur est le point d’origine des axes orthonormés. L’extrémité ste la coordonnée de la modalité. Deux vecteurs sont en conjonction si l’angle formépar ces deux vecteurs est inférieur à
90°. En terme d’interprétation, une conjonction correspond donc à une attraction de deux modalités : variable explicative et variable expliquée.
– Deux vecteurs sont en quadrature si l’angle formé par ces deux vecteurs est égal à 90°. Il y a une indépendance entre les deux modalités.

Démarche par rapport à l’hypothèse 3 : « La variété NL 25 est plus avantageuse suivant le système SRI en termes de productivité et de rentabilité »

Les résultats de l’essai dans le centre de production de la société SdMad ont permis de vérifier l’hypothèse sur la productivité et la rentabilité ed Nerica dans deux niveaux de production : SRI et SRA. Le calcul économique intéresse beaucouples paysans en termes de rentabilité d’une technique. En effet, l’essai constitue non se ulement une recherche mais aussi une opportunité de développement au niveau d’une localité. Il est donc plus raisonnable de comparer économiquement le coût de l’essai variétalen comparaison les deux systèmes de cultures habituellement suivi par le paysan SRI et SRA. En effet, l’importance économique d’une variété est déduite par sa performance en termes de rendement
Dans la région, la riziculture est à 50% sur bas-fonds. Les colluvions de bas de pente sont utilisés en général comme parcelles de contresaison (légumineuses), et les versants de colline en rizières de terrasse bien aménagées pourla rétention d’eau circulant dans les montagnes.
Dans ces situations diverses et variées, la riziculture Betsileo est diversifiée aussi bien dans son environnement agro écologique que dans lessystèmes de production existants. Trois systèmes de riziculture sont pratiqués : le système de riziculture intensive (SRI), le système de riziculture améliorée (SRA), et le système de zriculture traditionnelle (SRT).
L’évaluation de la DRDR sur la campagne rizicole de grande saison montre une superficie totale cultivée de 80 620 Ha, la superficie en SRI est de 8 400 ha environ, dont plus de la moitié dans les deux districts de Vohibato (3 200 ha) et d’Ambohimahasoa (2 500 ha). En pourcentage, le taux global d’adoption du SRI est de 8% de la superficie en riziculture, avec des variations plus ou moins importantes de 1 à 19% selon le district. Le SRA et le SRT occupent respectivement 45% et 35%.
C’est dans ce cadre que l’on s’est approprié de choisir la productivité de la variété Nerica en référence avec le système SRA comme pratique habituelle des paysans de la Région tout en référent à la variété témoin X265. Tous lescoûts et les itinéraires techniques ont été homogénéisés pour les deux variétés dans un mêmestèmesy de culture pour avoir une vision sans ambigüité sur la productivité des variétés parrapport aux systèmes.

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Discussions

Nerica NL 25 s’adapte aux 2 zones agro-écologiques et aux exigences des paysans

– Potentialité de chaque zone
La variation de la production rizicole suivant les zones est attribuée principalement aux conditions naturelles (sols et végétation) et uxa paramètres climatiques (température, pluviométrie, …) qui conditionnent le rendement du riz.
La zone 1 ou la partie des hautes terres centrales regroupe les districts de Lalangina, Ambohimahasoa, Vohibato, et Isandra. Elle est caractérisée par une température au mois le plus froid entre 7 à 10°C, la température moyenne est inférieure à 19°C. La pluie annuelle est abondante oscillant entre 1000 mm et 1600 mm. Le sol est formé par l’association de sols ferralitiques rouge et jaune/rouge, les cultures en terrasse y sont dominantes par la saturation des bas-fonds. Le calage du calendrier cultural constitue le facteur principal de production pour la variété de Nerica qui se trouve très sensible via le froid. Par conséquent, la zone de production est hétérogène et est repartie dans le CGB dans les classes star, dilemme, et poids mort. Certains abritants de Nerica repiquant avant le mois de décembre ont trouvé leur rendement augmenté (classe star) alors que la majorité repiquant durant le mois de décembre (période de repiquage de la grande saison) se heurte à l’action du froid pendant la période de floraison diminuant ainsi le rendement. Cette dernière constitue la principale difficulté dans l’adoption de cette variété illustrée par la tendance d’augmentation de la classe poids mort.
La partie sud et occidentale de la Région forme la zone 2 constitué par les districts d’Ambalavao et d’Ikalamavony. Cette zone est très productrice grâce à ses conditions agro climatiques favorables à la croissance et au développement de la plante de riz. C’est la zone chaude de la région avec une température moyenne variant de 19 à 25°C et une température au mois le plus froid avoisinant 10 – 13°C. Elle es t caractérisée par une saison sèche très marquée et une pluviométrie annuelle de 900 à 1200mm. La surface y est extensible sur de grandes plaines et pénéplaines. Le classement de BCG implique une partie de la zone dans la classe star et la majorité dans la classe vache à lait. Le rendement de Nerica y est alors élevé (supérieur à la moyenne de 11 t/ha), la variété y rouvet les conditions nécessaires à sa croissance et développement.

Evolution en surface

L’utilisation de la variété est intéressante pouresl producteurs ayant des parcelles inférieures à 35 ares. Au-dessus de ce seuil, le rendement obse rvé est identique avec l’utilisation de la variété habituelle (inférieur à 10,5 t/ha). Néanmoins, en général, la superficie des paysans de la région ne dépassant pas 50 ares, la majorité varie de 10 à 20 ares.

Evolution suivant la fertilisation

Les producteurs sont encouragés à apporter une fertilisation organique nécessaire pour avoir un rendement meilleur. Un apport minimum de fumure de ferme de 7,6 kg/are changera la productivité des paysans par rapport aux variétés abituellesh c’est à dire un rendement supérieur à 10,5 t/ha. , le cycle végétatif de la ariétév de Nerica se raccourci lorsque les parcelles sont bien fertilisées. N’en se référant urs l’évolution de la surface et de la fertilisation, plus les paysans ont de surface supérieure à 35 ares, moins la capacité d’acquérir des fertilisants est limitée. En effet, ceci peut être dû soit à la possibilité financière limitée soit par la non-disponibilité en fertilisant localement

Chaque EAF se distingue selon le niveau d’intégration de Nerica NL 25 dans ses rizières

Les variables surface utilisée et la dose de fumierappliquée sont les paramètres distinguant les EAF entre eux. Les techniques culturales adoptées sont homogènes pour pouvoir interpréter les résultats sans ambiguïtés. Trois pologiesty ont été dégagées à cet effet comme le montre le graphe d’ACM. Les caractéristiques des types d’exploitants dans les zones de la Région Haute Matsiatra sont déterminées.

Les EAF utilisant la variété habituelle (X265)

Leurs parcelles sont supérieures à 10 ares avec une fertilisation organique (fumier) de 10 à 16 kg/are. Le rendement est toujours inférieur à 10,5 t/ha.
Etant parmi les variétés localement utilisées dansla région Haute Matsiatra, les producteurs n’ont pas de crainte à limiter leur surface à occup er par la variété. La variété est productive mais le critère de précocité oblige les paysans dela Région à rechercher d’autres variétés qui peuvent leur procurer une récolte précoce et de réduire la période de soudure. Presque la moitié des individus échantillonnés utilisent la variété. Son intérêt réside dans le poids de 1000 graines élevé, évalué à 27 grammes.

Les EAF utilisant le Nerica

Les paysans de ce type utilisent une surface moyenne de 5 à 10 ares avec une dose de fumier inférieur à 10 kg/are. Leur rendement varie de 10,5 à 11,8 t/ha.
Du fait que la variété Nerica est nouvelle, les surfaces utilisées restent faibles par rapport à celles occupées par les variétés habituelles. Cependant, le rendement est meilleur permettant aux producteurs d’augmenter leur productivité de 1,3 t/ha même si la fertilisation est insuffisante. Pourtant, 35 % de ces EAF se trouvant dans la classe poids mort aperçoivent des difficultés dans l’accroissement de l’adoption de cette variété, et peuvent constituer des éléments perturbateurs dans la diffusion future de la variété. C’est-à-dire que les caractéristiques qualitatives de la variété commea lsensibilité au froid, l’égrenage et le poids faible des grains forment les faiblesses et menaces pour lui au niveau des exploitations agricoles familiales de la région.

Les EAF utilisant le Nerica dans la zone sud

Le rendement enregistré est élevé, supérieur à 11,8t/ha, de même que la fertilisation organique apportée.
Le résultat affirme la corrélation intime de la fertilisation organique avec le rendement. En effet, l’utilisation d’une bonne fumure surtout org anique (fumier ou compost) est important dans objectifs d’augmentation de la production puisque le sol se dégrade peu à peu et sa fertilité diminue d’année en année.
De l’autre côté, l’apport des variétés productives sur le rendement n’est pas négligeable. Ainsi, les producteurs doivent renouveler leurs semences d’au moins trois ans pour une meilleure production. De plus, la recherche dispose d’une gamme de variété proposée à l’agriculteur pour lui permettre d’augmenter sa pro ductivité rizicole.
Cependant, malgré la supériorité du rendement trouvé dans la zone sud (Ambalavao), 21% des EAF se trouvant dans cette zone se situent dans la classe vache à lait c’est-à-dire que le taux de croissance dans l’adoption de cette variétéreste faible même si la production est meilleure. En effet, l’observation montre bien qu’i l y a compétition entre les variétés habituelles et le Nerica NL25. Les paysans ont un large critère dans le choix des variétés qu’ils préfèrent. Illustrant cette observation, certains exploitants de cette zone se trouvent dans la classe star mais sont faibles par rapport à ceux dans la vache à lait. Ces EAF pourront bénéficier de la productivité du Nerica qui y trouve les meilleures conditions pour la croissance pour avoir une production beaucoup plus meilleure.

Productivité et rentabilité de la variété par rapport aux systèmes adoptés

Rentabilité de la variété par rapport aux systèmes utilisés (SRI/SRA)

L’étude fait dégager la productivité du SRI par rapport aux SRA tant du point de vue production que sur la rentabilité économique.
Par rapport à la variété habituelle, le Nerica procure 20 Ar/kg en SRI et 13 Ar/kg en SRA. Et parrapport au système, 23 Ar/kg est emmagasiné parles producteurs en utilisant le Nerica en SRI. Sur ces points, la variété Nerica NL 25 offre plusd’avantage pour les producteurs pratiquant le SRI. Néanmoins, un gain de production est enregistré pour l’adoption de la variété par rapport à la variété habituelle X265.
En termes techniques, le repiquage des plants jeunes suggère aux producteurs un facteur de production leur permettant de gagner plus et de rentabiliser les coûts de production. La variété Nerica est une variété à forte capacité de tallage,en lui donnant le plus de temps dans la phase de tallage permet d’optimiser le caractère intrinsèque de la variété au profit des producteurs. Aussi, sa capacité de réponse à une faible dose de fertilisation permet de rentabiliser les capitaux investis dans la fertilisation (achat d’engrais minéraux).

Aspect socio-économique de l’introduction d’une variété

La recherche ne cesse actuellement de nous mettre à profit les progrès pouvant résoudre et/ou amoindrir nos contraintes habituelles. Les progrès génétiques par exemple ont fournis jusqu’à maintenant une centaine de variété de riz offert àl’agriculteur pour sécuriser sa spéculation tant du point de vue production que les adaptations aux éventuels changements climatiques. Les pays en développement s’en trouvent plus avancés dans ce métier, les restes du monde en saisi les opportunités d’en profiter des résultatsde recherche pour le développement de sa patrie surtout les pays à vocation agricole comme M adagascar. Pour cette dernière, l’introduction de nouvelle variété de riz est datéedepuis les années 70. Cette alternative propose à notre producteur d’augmenter leur product ion rizicole pour satisfaire les besoins d’autosuffisance alimentaire. Plusieurs ont été lesvariétés introduites et plusieurs aussi sont adoptées par les paysans avec une multitude de diversité au niveau national. Certaines sont déjà renommées selon les dénominations propres à chaque localité et leur intégration sociale et d’autres en gardent encore leur nom d’origine. D ans notre cas, les essais multilocaux menés dans la région permet de constater l’intégration sociale de la variété NL 25 au sein des EAF.
Du point de vue économique, l’introduction de nouvelle variété n’a intéressé notre pays qu’à travers des projets de développement et des coopérations qui en facilitent puisque le coût est très élevé. Pour Nerica, il a été le fruit de laopérationco japonaise (JICA) dans plusieurs pays d’Afriques dont Madagascar après la publication du centre de recherche ADRAO de l’Africa rice. Cette introduction de variété constitue une lternative combinée à la création variétale qui coûte encore plus chère et consomme plus de temps. Pourtant, les approches sont différents selon les organismes qui cadrent la diffusion, il reste à notre gouvernement d’aligner les actions avec la politique nationale agricole pour ne pas nuire notre précieuse spéculation dont en dépens la vie de plusieurs ménages. Pour la Région Haute Matsiatra, une augmentation de la production rizicole est envisageable avec la variété NL 25 et en augmente le revenu des ménages producteurs, opérateurs et consommateurs.

Caractérisation des résultats

Comportement positif pour le Nerica

• Sur la campagne rizicole
Son adaptation dans les conditions de riziculture en campagne de première saison ou le vary aloha lui confère son principal avantage de générateur derevenu pour les EAF. Généralement, les producteurs de la région s’impliquent déjà dans la pratique de la double saison rizicole qui est limitée dans l’espace et dans le temps. L’absence de variété précoce constitue le facteur limitant cette pratique sur une même parcelle. En fait, avec le Nerica NL25, les producteurs peuvent rattraper la période de repiquage normale de la grande campagne (mois de décembre).
• Sur le revenu de l’Exploitation agricole familiale
Il est déjà connu que le riz reste toujours la principale source de revenu pour la plupart des ruraux. Une augmentation de la production à moindre coût est attendue avec la variété Nerica. Celle-ci est toujours valable pour la partie sud de la région (Ambalavao) mais à une condition de repiquer avant le mois de Novembre/Décembre pour la zone centrale.
Avec la possibilité de pratiquer une double saison,les EAF peuvent en générées de revenu par le doublement de la production en une année.

Comportement négatif pour le Nerica

Des connaissances sur la sensibilité de la variétéNerica NL 25 vis-à-vis du froid ont été remarquées par des taches noires sur les graines. Celle-ci est très marquée dans les hautes terres centrales lors du retard de la période de repiquage. La superposition du mois le plus froid (température avoisinant 7°C en mars/avril) avec la phase reproductive de la variété est à éviter pour cette zone et constitue le facteur à jouer pour le choix du calendrier cultural.

Autres caractéristiques remarquées

Le caractère très facile à l’égrenage peut contribuer à une perte de la moitié de la production pendant les moments de récolte. Face à cela, les producteurs en récolte bien avant que le riz soit mature et les gardes avec la paille 2 à 3 jour s. Ce caractère constitue une véritable menace pour la production pendant les passages cycloniques.
Son goût à la cuisson est vraiment apprécié par les paysans, il se mange bien même en absence de viande. Certains l’estiment beaucoup par son développement au cours de la cuisson, une faible quantité en Kapoaka peut satisfaire bon nombre de personnes
Comme c’est une variété hybride, un caractère d’instabilité notable (présence de hors-types) a été remarqué. Ce caractère qui pourrait être rédhibitoire pour la production de semences de qualité du NERICA à diffuser à terme, nécessite la prise de mesures techniques appropriées. Mais avec ses performances productives jusqu’à 20 à 50% de surplus de rendement que les variétés localement utilisées, cette variété de Nerica intéressant pour les producteurs doit être renouvelée au plus trois campagnes de culture consécutives.
Pourtant, face à ce caractère d’instabilité remarqué sur la variété de NERICA, des actions d’épuration systématique doivent être effectuées rpales producteurs. L’existence de ce caractère peut encore constituer dans un premier temps, un handicap majeur pour la production de semences de NERICA à l’échelon des groupements de paysans semenciers (GPS). Un encadrement soutenu dans leur capacité de production doit être prise en main, autant pour les opérations de récolte (épuration sytématique préalable), que celles de post-récolte (triage, conditionnement, stockage, …). La voie à suivre pour l’obtention de produits de qualité passerait par une étroite collaborationinterinstitutionnelle (ADRA/FOFIFA) qui contribuerait à l’acquisition de matériels végétauxstables ou stabilisés (semences-souches) mais qui reste encore des questions sans réponses.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériels
1.1.1 Justification du thème
1.1.2 Campagne d’essai variétal
1.1.3 Justification de la zone d’étude
1.2 Méthodes
1.2.1 Enquête exploratoire
1.2.2 Enquête formelle
1.2.3 Traitement des données
1.3 Synthèse générales des activités
1.4 Limites des activités
1.5 Chronogramme
2 RESULTATS
2.1 Potentialité des zones agro-écologiques étudiées
2.2 Tendance de production
2.2.1 Tendance de production suivant la surface :
2.2.2 Tendance de production suivant la fertilisation organique (fumier)
2.3 Typologie des Exploitations Agricoles Familiales (EAF)
2.4 Productivité et rentabilité de la variété par rapport aux systèmes adoptés
2.4.1 Rentabilité économique de la variété par rapport aux SRI et SRA
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.1.1 Nerica NL 25 s’adapte aux 2 zones agro-écologiques et aux exigences des paysans
3.1.2 Chaque EAF se distingue selon le niveau d’intégration de Nerica NL 25 dans ses rizières
3.1.3 Productivité et rentabilité de la variété par rapport aux systèmes adoptés
3.1.4 Caractérisation des résultats
• Sur la campagne rizicole
• Sur le revenu de l’Exploitation agricole familiale
3.2 Recommandations
3.2.2 Stratégie de diffusion de la variété
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE et WEBIOGRAPHIE

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