Types des vaccins fabriqués par l’I.M.VA.VET

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Objectifs de l’I.M.VA.VET

Généralement, l’I.M.VA.VET a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de recherche sur la production de vaccins et autres produits biologiques dont il assure la fabrication afin de lutter contre les maladies du cheptel, d’augmenter sa productivité et de promouvoir les industries animales ainsi que la recherche appliquée au développement à Madagascar.
Il a pour objectifs spécifiques de :
· mettre au point et fabriquer les vaccins nécessaires,
· améliorer les vaccins existants,
· préparer des sérums et réactifs biologiques à des fins diagnostiques,
· élaborer des produits biologiques non conventionnels d’origine microbienne et présentant un intérêt économique dans le domaine de l’agriculture,
· d’assurer, d’une manière générale, la formation des différents acteurs de la santé animale en matière de lutte contre les maladies animales, et en particulier, de la prophylaxie vétérinaire
· commercialiser les produits fabriqués.

Types de vaccins fabriqués par l’I.M.VA.VE

L’Institut fabrique onze vaccins destinés pour les animaux. Ces vaccins sont classés dans plusieurs gammes qui sont les suivantes :
· La gamme Ruminant et Equine
BICHAR® : c’est un vaccin bivalent qui donne une prévention active d’espèces bovine et ovine contre les charbons bactéridien et symptomatique causés respectivement par Bacillus anthracis et Clostridium chauvoei.
BICHARCOLI® : c’est un vaccin trivalent, utilisé pour la prévention contre les charbons bactéridien et symptomatique et l’entérite hivernale chez les espèces bovine et ovine. Donc, c’est un mélange du vaccin BICHAR avec deux souches d’Escherichia coli.
BESOROVAX® : ce vaccin bivalent donne une prévention contre le charbon symptomatique d’espèces bovine et ovine. Ce charbon symptomatique est causé par Clostridium septicum et Clostridium chauvoei.
CAPRICHAR® : c’est un vaccin monovalent qui donne une prévention contre le charbon bactéridien des équins et caprins. Le charbon est dû à une bactérie
Bacillus anthracis.
PNEUMOPORC® : c’est un vaccin monovalent utilisé pour la prévention contre le charbon bactéridien des porcins. Elle est due à une bactérie Pasteurella multocida.
· La gamme Porcine
SOVAXTESCHEN® : c’est un vaccin de culture cellulaire avec adjuvant huileux qui donne une immunisation active contre la maladie de Teschen des porcins. Elle est causée par un Enterovirus.
RAMJIVAX® : c’est un vaccin monovalent qui donne une immunisation active du porc contre la peste porcine classique. Elle est due à un virus appelé Pestivirus.
· La gamme aviaire
PESTAVIA® : c’est un vaccin monovalent qui donne une prévention contre la pseudopeste aviaire. Elle est causée par un virus appelé Avian Paramyxovirus type-1.
VARAVIA® : c’est un vaccin monovalent pour la prévention contre la variole aviaire, causée par un virus appelé Poxvirus.
AVICHOL® : c’est un vaccin monovalent utilisé pour la prévention contre la pasteurellose aviaire (ou le choléra aviaire) due à une bactérie appelée
Pasteurella multocida.
· La gamme canine
LYORAB® : c’est un vaccin qui donne une immunisation active contre la rage canine. Elle est causée par Lyssavirus de la famille Rhabdoviridae.

VACCINOLOGIE

Définition d’un vaccin

Un vaccin est une préparation médicale à base d’un ou de plusieurs antigènes c’est-à-dire substances étrangères comme les bactéries, les virus, les algues, les champignons ou autres pouvant provoquer la formation d’Ac, à inoculer dans un organisme pour lui procurer une immunité contre une maladie spécifique.

Historique

La découverte de l’immunisation est très ancienne. Les Chinois et les Perses avaient remarqué qu’après un premier cas de variole, une protection est observée contre une seconde infection. A partir de ces constations, ils ont inventé la pratique de la « variolisation » (17).
Ce fut l’Anglais JENNER E. qui eut en 1796 l’idée de remplacer la variolisation par la vaccination (la première tentative de vaccination systématique contre la variole) ; il démontra expérimentalement qu’une injection intradermique du virus de la vaccine (« variole de la vache ») pouvait engendrer une protection solide et sans danger contre la variole (2) (5) (6). Mais il a fallu, en réalité, attendre un siècle pour pouvoir aborder et comprendre le problème de la vaccination grâce au Français PASTEUR L. Il a démontré non seulement l’origine des maladies infectieuses, mais il a également prouvé que l’on pouvait se protéger contre elles par l’injection de germes atténués déterminant une maladie bénigne inapparente, laissant par la suite une immunité active, solide et durable.
Mais l’étape décisive de l’immunisation humaine fut franchie lorsqu’en 1885, PASTEUR L. appliqua, pour la première fois, au petit MEISTER J. sévèrement mordu par un chien, le premier traitement antirabique en post-exposition par un vaccin cultivé sur la moelle de lapin, et qui a déjà fait ses preuves chez le chien (2).
Des applications des travaux de PASTEUR ont vu le jour avec plusieurs types de vaccins, tels le « vaccin cholérique de HAFFKINE en 1892 », et « le vaccin typhoïdique de WRIGHT en 1896 » (2).
A la suite de ces travaux sur les agents pathogènes, BERING et EHRLICH, puis METCHNIKOFF avaient établi les bases de l’immunité humorale cellulaire en 1921 (immunisation diphtérique ; toxine-anatoxine) (2).
En s’inspirant des résultats obtenus par PASTEUR L., son compatriote RAMON découvrit en 1923 l’anatoxine détoxifiée (anatoxine diphtérique de RAMON et GLENNY). Cette découverte ouvrit la voie à la vaccination comme le vaccin antipoliomyélitique de SALK en 1954, le vaccin antirabique de WIKTOR en 1967, le vaccin contre la varicelle de TAKAHASHI en 1973 (2).
A partir de 1976, des vaccins polysaccharidiques, antiméningococciques A, C puis E et W 135 ont été mis au point pour la prévention des méningococcies de même type (2).
Enfin, des vaccins en cours d’étude se poursuivent actuellement comme le vaccin contre les gonococcies, le vaccin contre l’hépatite A, le vaccin contre les caries dentaires, les vaccins synthétiques, les vaccins grâce au génie génétique (2).

Principe d’un vaccin

L’injection d’un vaccin pour la première fois entraîne, après une période de latence plus ou moins longue, la production d’anticorps à un taux faible. Lors d’un contact ultérieur avec le même antigène, la réponse est particulièrement rapide et intense ; il s’agit alors d’une réaction anamnestique due à la présence des cellules sensibilisées ayant gardé la mémoire antigénique.
* La réponse primaire contre un antigène : lors d’une première infection par un agent pathogène (due par l’injection d’un vaccin), le système immunitaire élabore une défense, dite « réponse immunitaire primaire ». Les éléments de la réponse sont d’une part des cellules (macrophages, lymphocytes, etc.), et d’autre part, des substances solubles produites par ces cellules (anticorps, cytokines). Il y a, de plus, constitution d’un stock de cellules dites « mémoires » (lymphocyte T mémoire et lymphocyte B mémoire). Ces cellules mémoires peuvent, ensuite, circuler dans l’organisme pendant des années, voire toute la vie.
Figure 1 : La réponse primaire contre un antigène (18)
Schématiquement, après une première injection vaccinale, on peut distinguer quatre périodes :
– La période de latence : elle se situe entre l’injection vaccinale et l’apparition des anticorps sériques. Cette période varie entre 24 heures et 2 semaines, en fonction du développement du système immunitaire du sujet, ainsi que de la nature, de la forme et de la dose de l’antigène utilisée. Cette période correspond au délai nécessaire à la dégradation de l’Ag par les macrophages, à sa reconnaissance par les cellules immunocompétentes qui doivent ensuite se transformer en cellules sécrétrices d’Ac; c’est pourquoi, aucun Ac ne peut être mis en évidence.
– La période de croissance : dès la fin de la période de latence, le taux d’Ac croît d’une façon exponentielle ; il atteint son maximum en un temps variable allant de 4 jours à 4 semaines. Cette période est approximativement de 3 semaines pour les vaccins microbiens. En général, la production d’anticorps IgM (Immunoglobuline M) précède celle des IgG (Immunoglobuline G).
– La période de production maximum des Ac : au bout du 15ème jour, le taux d’Ac atteint son apogée et ce taux peut rester élevé en plateau pendant quelques jours puis décroît rapidement.
– La période de décroissance : après avoir atteint la concentration maximale, le taux des Ac décline d’abord rapidement puis lentement. La période de décroissance est plus ou moins longue ; elle dépend à la fois du taux de synthèse des Ac et de leur dégradation ainsi que de leur qualité et de leur quantité. Les IgA et les IgM décroissent plus rapidement que les IgG.
* La réponse secondaire du vaccin : la réintroduction de l’Ag après un délai convenable déclenche une réponse de type secondaire appelée « réponse immunitaire secondaire », caractérisée à la fois par la rapidité d’apparition des Ac spécifiques et la quantité importante des Ac sécrétés qui sont d’emblée de type IgG. Le taux maximum d’Ac est atteint en quelques jours. La phase d’augmentation reste exponentielle mais sa croissance est plus rapide, alors que la phase de décroissance est plus prolongée. On note, par ailleurs, une baisse momentanée du taux des Ac, suivie d’une réascension si la deuxième injection intervient avant la disparition des Ac induits par la première injection. Les Ac présents dans le sérum à un taux encore élevé masquent les Ag administrés ; ainsi une deuxième stimulation antigénique très rapprochée de la première peut être inefficace du fait de l’élimination de l’Ag par les Ac sériques encore présents à une concentration importante. Les Ac vont persister beaucoup plus longtemps, parfois indéfiniment.
La Figure 1 représente la réponse secondaire du vaccin comparée à sa réponse primaire.
Figure 2 : La réponse secondaire comparée à la réponse primaire contre un antigène (18)
Le fait important de la réponse secondaire est dû à la présence d’une population de lymphocytes à mémoire qui sont stimulés par la molécule immunogène et se différencient en cellules sécrétrices d’Ac. Il est à remarquer que la mémoire immunologique (lymphocytes B et T mémoires) peut persister très longtemps chez l’homme ; c’est la raison pour laquelle, par exemple, les individus ayant contracté une maladie infantile sont protégés durant toute leur existence.

Obtention des vaccins

Depuis l’invention du vaccin par JENNER E. jusqu’à l’heure actuelle, la production des vaccins ne cesse de s’améliorer. Auparavant, les biologistes utilisent les méthodes traditionnelles ou méthodes classiques. Mais, face à la multitude des problèmes rencontrés et grâce à l’évolution de la biologie moléculaire, de la génie méthode, de l’immunologie ou de la biotechnologie, les chercheurs arrivent à utiliser de nouvelles méthodes pour la production des vaccins.

Vaccins traditionnels

Ils sont constitués d’une suspension de particules virales ayant perdu leur pouvoir pathogène pour l’homme, mais dont les constituants antigéniques, et par conséquent immunogènes, ont été conservés. L’élaboration de ces vaccins est subordonnée aux possibilités de croissance du virus dans les systèmes cellulaires capables de le multiplier en grande quantité : cultures de cellules in vitro, œuf de poule embryonné ou animal de laboratoire (22).
Deux procédés tout à fait distincts permettent de rendre les préparations virales obtenues sans pouvoir pathogène pour l’homme. Ils sont à l’origine des 2 types de vaccins actuellement utilisés : les vaccins inactivés et les vaccins vivants atténués.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I.A- PRESENTATION DE L’I.M.VA.VET
I.A.1- Historique
I.A.2- Organisation générale
I.A.3- Objectifs de l’I.M.VA.VET
I.A.4- Types des vaccins fabriqués par l’I.M.VA.VET
I.B- VACCINOLOGIE
I.B.1- Définition d’un virus
I.B.2- Historique
I.B.3- Principe d’un vaccin
I.B.4- Obtention d’un vaccin
I.B.4.1- Vaccins traditionnels
a) Vaccins vivants atténués
b) Vaccins inactivés ou tués
I.B.4.2- Vaccin de demain
a) Vaccins synthétiques
b) Vaccins recombinants
I.C- PATHOLOGIES DOMINANTES DE L’AVICULTURE A MADAGASCAR
I.D- PSEUDOPESTE AVIAIRE
I.D.1- Notion d’un virus
I.D.1.1- Définition d’un virus
I.D.1.2- Multiplication virale
I.D.1.3- Interaction virus-cellule
I.D.2- Notion sur la pseudopeste aviaire
I.D.2.1- Synonymie
I.D.2.2- Agent causal
I.D.2.3- Epidémiologie de la maladie de Newcastle
26 a) Répartition géographique
b) Mode de transmission
c) Espèces infectées
d) Traitement
I.D.3- Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : PRODUCTION DU VACCIN PESTAVIA®
II.A- PRODUCTIN D’ANTIGENE ET LES CONTROLES Y AFFERENTS
II.A.1- Ovoculture
II.A.2- Mode opératoire
II.A.2.1- Incubation
II.A.2.2- Mirage des oeufs
II.A.2.3- Inoculation
II.A.2.4- Récolte d’Ag
II.A.3- Titrage d’Ag par la méthode d’Hémagglutination (H.A)
II.A.3.1- Principe d’H.A
II.A.3.2- Matériels utilisés
II.A.3.3- Mode opératoire
II.B- REPARTITION ET LYOPHILISATION DU VACCIN
II.B.1- Répartition des vaccins
II.B.2- Lyophilisation
II.B.2.1- Matériels utilisés
II.B.2.2- Mode opératoire
II.B.3- Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : CONTROLES DE QUALITE DU VACCIN PESTAVIA®
III.A- TITRAGE DU VIRUS DANS LE VACCIN FINI
III.A.1- Utilisation des lignées cellulaires PD et BSR
III.A.1.1- Caractéristiques des lignées PD et BSR
III.A.1.2- Culture cellulaire
a) Préparation du milieu de culture
i) Méthode et matériels utilisés dans la préparation du milieu culture
ii) Mode opératoire
b) Passage cellulaire
i) Matériels utilisés pour le passage cellulaire
ii) Mode opératoire du passage cellulaire
III.A.2- Méthodes de contrôles de titre du vaccin
III.A.2.1- Méthode de culture sur plaque par isolement
a) Matériels utilisés
b) Mode opératoire
c) Principe du calcul de Reed et Muench
III.A.2.2- Méthode de plages en Immunofluorescence directe (IFD)
a) Matériels utilisés
b) Mode opératoire
c) Principe du calcul de la méthode de plages en IFD
III.B- CONTROLES D’INNOCUITE ET D’EFFICACITE DU VACCIN PESTAVIA® (lot Pe 041/1)
III.B.1- Epreuve d’innocuité
III.B.2- Epreuve d’efficacité
III.B.2.1- Titrage d’Ac
a) Principe d’I.H.A
b) Matériels et réactifs utilisés pour IHA
c) Mode opératoire
III.B.2.2- Inoculation par la souche « Florette »
a) Matériels utilisés
b) Mode opératoire
QUATRIEME PARTIE : RESULTATS
IV.A- RESULTATS DES DIFFERENTS TESTS EFFECTUES AU COURS DE LA PRODUCTION ET DU CONTROLE DU VACCIN PESTAVIA® (lot Pe 041/1)
IV.A.1- Résultat du test d’H.A
IV.A.2- Résultat du titrage sur plaque
IV.A.3- Résultat du titrage sur lamelle
IV.A.4- Résultat du test d’innocuité
IV.A.5- Résultats du test d’efficacité
IV.B- DISCUSSION ET SUGGESTIONS
IV.B.1- Discussion
IV.B.2- Suggestions
IV.C- INTERETS PEDAGOGIQUES
IV.C.1- Présentation du programme scolaire officiel en classe de 3ème
IV.C.2- Remarque sur le contenu du programme
IV.C.3- Quelques propositions
IV.C.3.1- Sur le programme de la Biologie Animale en classe de 3ème concernant l’Homme et les microbes
IV.C.3.2- Sur le programme de l’Instruction Civique en classe de 3ème
a) À l’église
b) Au village
c) A l’école
IV.C.3.3- Sur les matériels didactiques
CONCLUSION
RERERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *